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Source : Leaders
Voir le panorama34 Tunisiens y sont détenus : voyage au cœur de la prison italienne de Rebibia
Hautes murailles, miradors aux coins, de grandes portes blindées, caméras de surveillance et des gardiens partout. A l’intérieur, tout est doublement verrouillé. Les hautes normes de sécurité ne dissuadent pas pour autant certains détenus de tenter l’évasion. Mais le plus souvent en vain, comme tout récemment en novembre dernier.
Construit au début des années 1960, le centre carcéral de Rebibbia groupant différentes unités (hommes/femmes) qui était alors des plus modernes, obéit aux mêmes normes: une administration détachée de la maison d’arrêt, une unité pour les visites d’avocats, des parloirs, des pavillons de cellules, des espaces de formation, d’activités culturelles et des aires de sport.
Directrice de l’ensemble du centre, Rosella Santoro, une quadra, reçoit Leaders dans son bureau du premier étage. Ici, tout donne à penser qu’on est chez la doyenne d’une université : une superbe bibliothèque garnie de livres soigneusement rangés, une table de réunion et une directrice au look sobre mais soigné, l’œil vif et l’esprit avant-gardiste. Accéder à son âge à cette haute charge témoigne d’un parcours brillant : de hautes études, des concours et une expérience probante. Cela fait cinq mois qu’elle est nommée à Rebibbia pour y mettre plus d’ordre et assurer de meilleures conditions de détention. On sonne à la porte. D’un clic de bouton, elle l’ouvre, pour laisser entrer le commandant de sécurité Luigi Ardini, en uniforme statutaire. Son adjointe, Angela Brescere, qui était déjà à l’accueil, se joindra à la rencontre.
Plus de 1 400 détenus dont 34 Tunisiens sur les 2 000 en Italie
Tenue à une obligation totale de réserve, la directrice Rosella Santoro, à l’autorité affirmée trempée dans une courtoisie naturelle, acceptera cependant de nous dire l’essentiel. La prison (pour hommes) compte en ce début mars 1 400 détenus dont un tiers d’étrangers, de différentes nationalités : Maghrébins, Albanais, Roumains…
Les Tunisiens y sont au nombre de 34, purgeant des peines de diverses durées. Ils sont condamnés essentiellement dans des affaires de trafic de drogue, de vol, de violence et d’homicide. «Nous nous efforçons de rendre leur séjour le mieux possible dans les conditions réglementaires, dit-elle. Dès qu’ils le demandent, nous les mettons en contact avec l’Ambassade. Aussi, un interprète est à leur disposition en cas de besoin.» Elle s’en tient à ces indications, regrettant de ne pouvoir aller plus loin, mais nous invitant à consulter d’autres sources externes.
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