JC. Cela dépend des pays. Si on pense aux États-Unis ou au Japon, des quartiers sont réservés aux condamnés à mort, au régime de détention vraiment à part. Les condamnés sont maintenus à l’isolement quasi complet, jusqu’à 22 heures par jour. Ils ont peu d’accès aux visites et aux activités.
Cela dit, dans de nombreux pays, comme en Afrique subsaharienne par exemple, les condamnés à mort vivent dans les mêmes conditions que la population générale. Rares sont les pays qui ont des “couloirs de la mort” en tant que tels. L’objectif de la Journée mondiale est de montrer que les conditions de détention sont inhumaines et très variables.
Les personnes condamnées à mort au Japon sont détenues dans des cellules dont la lumière reste allumée toute la nuit. Elles doivent demander l’autorisation de s’asseoir.
Celles emprisonnées en RDC vivent dans des établissements surpeuplés et disposent d’un seul médecin pour des centaines de prisonniers. La vraie souffrance est non seulement dans les conditions de détention, dans la surpopulation, mais aussi de “porter la peine”. Il faut savoir qu’au Japon, au Pakistan ou en Biélorussie, le condamné n’est pas prévenu de son exécution. On vient vous chercher un matin. En Biélorussie, la famille n’est pas même informée. C’est cette souffrance que portent les personnes condamnées à mort. L’incertitude du moment de sa mort ou la connaissance de sa planification est tout aussi dur.
** Pour aller plus loin **
• Le site internet de la Coalition mondiale
• Le site internet d’Amnesty International
• La fiche détaillée proposée par la Coalition mondiale