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Asie : coronavirus, la fièvre des prisons
Accès aux soins, aménagements de peine, mouvements de protestation, liens avec l'extérieur : quelles sont les conséquences de la pandémie sur les conditions de vie en prison en Asie ? // Mise à jour le 31 décembre 2020 à 20h00 CEST.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
18 juin. Le CICR distribue d’importantes quantités de produits d’hygiène dont du savon, de l’eau de javel, du chlore, des vaporisateurs, des bottes en caoutchouc et des gants.
Des dispositifs de lavage de mains sont également installés pour les détenus et les personnels.
17 mai. Un membre de l’administration pénitentiaire annonce que 30 lits sont acheminés dans la prison de la province d’Herat pour prendre en charge les détenus malades ou suspectés de l’être.
6 mai. Des vidéos montrant des prisonniers souffrant de symptômes caractéristiques du virus sont mises en ligne. Les responsables talibans accusent le gouvernement de diffuser le virus en prison et annoncent des représailles en cas d’infection d’un des leurs. Ce regain de tension pourrait compromettre les accords d’échanges de prisonniers récemment signés entre les différentes parties.
22 avril. Le nouveau directeur de l’administration pénitentiaire déplore des “abus généralisés” au sein des prisons du pays. Les moyens manquent pour assurer les soins médicaux, selon lui, et l’absence de système de recensement central ne permet pas d’aperçu global sur les peines des prisonniers. Le responsable pénitentiaire s’alarme du degré de corruption des surveillants. La suspension des visites a en effet révélé que ce sont les personnels et non les familles qui introduisent des stupéfiants dans les établissements.
10 avril. Les prisons du pays sont surpeuplées et présentent des conditions sanitaires déplorables, selon Amnesty International.
Aménagements de peine¶
27 mai. Le président Ashraf Ghani annonce la libération de 2 000 prisonniers talibans à l’occasion de la fête de l’Aïd al-fitr.
3 mai. Le porte-parole du conseil national de sécurité annonce la libération de 98 détenus talibans.
22 avril. Plus de 5 000 personnes sont libérées. La plupart d’entre eux sont des mineurs, des personnes malades et des femmes.
8 avril. Le gouvernement annonce la libération de 100 prisonniers talibans. Les bénéficiaires de cette mesure présentent des problèmes de santé, un âge avancé ou ont déjà effectué la majeure partie de leur peine.
25 mars. Dix mille prisonniers devraient être libérés dans les dix prochains jours. Les principaux bénéficiaires de cette disposition sont les femmes, les mineurs et les personnes détenues présentant des problèmes de santé.
Liens avec l’extérieur¶
22 avril. Les visites des prisonniers sont suspendues.
Mouvements de protestation¶
3 août. Une attaque revendiquée par Etat Islamique (EI) contre la prison de Jalalabad fait au moins 20 morts. Plus de 1 700 personnes, majoritairement des membres des Talibans et de l’EI, y sont détenues. Les autorités affirment que les 700 prisonniers qui avaient réussi à s’échapper ont tous été rattrapés.
22 avril. Des détenus de la prison Pul-e-Charkhi entament une grève de la faim pour demander l’amnistie. Celle-ci est interrompue depuis. Ils contestent les conditions sanitaires insalubres et les manques en matériel médical.
Appels et recommandations¶
22 avril. Une délégation de l’assemblée nationale visite certains établissements pénitentiaires de Kaboul dont la prison Pul-e-Charkhi. La situation y est déclarée “terrible”. La délégation pointe du doigt le maintien en détention de personnes ayant purgé la totalité de leur peine, de prisonniers très âgés ou atteints de maladies incurables.
10 avril. Amnesty International appelle à mettre effectivement en place le décret présidentiel prévoyant la libération de 10 000 détenus des prisons. L’organisation de défense des droits humains précise que les détenues féminines doivent en être les premières bénéficiaires.
Cas identifiés¶
18 juin. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) annonce que plus de 100 cas positifs sont détectés au sein des prisons du pays.
17 mai. Au moins 13 détenus sont testés positifs dans une prison de la province d’Herat.
16 mai. Un total de 50 prisonniers et personnels pénitentiaires sont testés positifs parmi 600 cas suspects dans les établissements de Pul-e-Charkhi et de Kabul. Les détenus infectés ont été isolés dans l’aile de quarantaine de l’établissement de Pul-e-Charkhi, dont la capacité d’accueil de 250 lits pourrait être augmentée à 1 000 lits en cas de besoin.
6 mai. Le porte-parole de l’administration pénitentiaire annonce que dix détenus sont infectés par le virus sur les 600 prisonniers ayant été testés. Un prisonnier détenu à la prison de Pul-e-Charkhi indique que trois personnes détenues sont décédées des suites de la Covid-19.
30 avril. L’administration annonce que 47 personnes détenues à la prison de Pul-e-Charkhi ont été testés positifs.
29 avril. L’administration pénitentiaire annonce un total de 46 personnes détenues testées positives dans les prisons de Kaboul.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 65
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
31 août. Des familles de prisonniers affirment que l’administration ne distribue ni masque ni gel hydroalcoolique et que les détenus doivent acheter eux-mêmes leur savon. L’administration déclare au contraire distribuer gratuitement du matériel de protection.
29 juin. Le Conseil de l’Europe annonce que des masques, des blouses, des gants, du gel hydroalcoolique, des respirateurs, des lunettes de protection ainsi que des thermomètres seront distribués dans les prisons au cours des prochaines semaines.
25 juin. Le Conseil de l’Europe distribue les “équipements de protection nécessaires” à l’administration pénitentiaire et au département en charge de la santé au ministère de la Justice.
Les détenus doivent acheter eux-mêmes les produits nécessaires à la désinfection des cellules. Aucun masque n’est distribué aux prisonniers ou aux membres du personnel.
Aménagements de peine¶
23 mai. Le ministre de la Justice annonce que 624 prisonniers ont été libérés temporairement.
10 avril. Le président Ilham Aliyev gracie 176 prisonniers malades ou âgés de plus de 65 ans.
27 mars. Deux cents prisonniers bénéficient d’une libération anticipée suite à l’examen en urgence de leur cas par le juge.
Liens avec l’extérieur¶
18 mai. L’envoi de colis et les transferts d’argent aux prisonniers sont de nouveau autorisés. Les visites sont toujours interdites.
Les visites sont suspendues. L’acheminement de produits d’hygiène au sein des prisons du pays s’en trouve entravé.
Appels et recommandations¶
27 mai. Amnesty International demande aux autorités de cesser la répression et l’incarcération des activistes en raison du risque de propagation de la Covid-19.
24 mars. Le journaliste Afgan Mukhtarli, libéré le 17 mars, réclame la libération de tous les autres journalistes incarcérés. Il rapporte que les cellules sont surpeuplées et que les prisonniers manquent de produits d’hygiène.
Cas identifiés¶
31 août. Une prison de la banlieue de Gobustan, près de Bakou, compte 19 détenus et cinq membres du personnel positifs à la Covid-19.
24 juillet. Jam News indique que plusieurs personnes détenues sont mortes des suites de la Covid-19 ces derniers mois. Le média précise que le code pénal national prévoit une peine de détention de 5 à 7 ans en cas de “négligence médicale ayant entrainé la mort”. L’avocate Samira Agayeva précise toutefois que très peu de plaintes portant ces accusations ont été déposées.
20 juillet. Au moins 40 prisonniers seraient infectés à la prison numéro 2 de Bakou et auraient été transférés dans des centres de soin spécialisés.
12 juin. L’administration pénitentiaire confirme l’existence de “plusieurs dizaines de cas” positifs au sein des prisons du pays. Certains détenus contactés indiquent qu’il existerait beaucoup plus de cas que ne l’affirme l’administration.
15 mai. L’administration indique que 33 personnes détenues sont porteuses de la Covid-19 dans la Colony 13 de Bakou. Elle ajoute qu’au total 46 cas positifs sont recensés parmi toutes les prisons du pays.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 32
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
1er octobre. Le CICR participe à la rénovation de trois centres d’isolements. Par ailleurs l’organisation fait un don conséquent de matériel sanitaire à l’administration pénitentiaire.
22 juin. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) distribue des produits d’hygiène aux prisons de Rangamati, Bandarban et de Khagrachari.
22 avril. Les prisonniers ayant été en contact avec le surveillant infecté sont placés en quarantaine.
Des dizaines d’autres détenus ont récemment été placés en quarantaine.
1er avril. Les détenus de la prison de Chittagong produisent des masques distribués gratuitement aux membres du personnel pénitentiaire mais proposés à la vente aux prisonniers. Les ateliers de production sont désormais inactifs en raison d’une pénurie de matériels nécessaires à la confection de masques.
15 mars. L’Inspecteur général des prisons affirme que chaque prisonnier entrant est maintenu isolé pendant 14 jours avant de rejoindre les autres personnes détenues. Il ajoute que les personnes déjà incarcérées seront contrôlées une par une dans toutes les prisons du pays. Les personnes autorisées à visiter leurs proches sont réduit au nombre de deux par visite. Celles-ci sont tenues de respecter les mesures de précaution : se laver les mains, utiliser du désinfectant et ne pas toucher le prisonnier. L’administration pénitentiaire réfute, ce même jour, l’idée d’une libération conditionnelle de prisonniers et précise qu’aucun détenu n’est pour l’instant infecté par le virus.
Les mesures instaurées visent à éviter la propagation de la Covid-19 dans les 68 établissements pénitentiaires du pays. L’Inspecteur général des prisons annonçait, en septembre 2019, que seuls 9 des 141 postes de médecins pénitentiaires du pays étaient pourvus.
Système judiciaire¶
1er juillet. Human Rights Watch appelle les autorités à abroger la “loi sur la sécurité numérique” (digital security act) qui a donné lieu à une augmentation des incarcérations de journalistes au cours de la pandémie.
19 mars. La Cour Suprême interdit à la police et aux autorités pénitentiaires d’organiser la tenue de procès dans le contexte de propagation de l’épidémie.
Aménagements de peine¶
23 mai. L’administration pénitentiaire procède à la libération anticipée de 17 personnes détenues pour des infractions jugées mineures et ayant effectué la moitié de leur peine.
6 avril Le premier ministre demande aux autorités de procéder à la libération de 3 000 personnes détenues.
1er avril. L’administration pénitentiaire envisage la libération de 3 000 prisonniers. La majorité est condamnée pour des infractions dites mineures ou en attente de leur procès.
25 mars. Le gouvernement libère, temporairement et sous conditions, l’ancienne première ministre Khaleda Zia pour raisons de santé. Elle est assignée à résidence pour y recevoir des soins médicaux.
Liens avec l’extérieur¶
1er avril. Les autorités mettent en place des cabines téléphoniques pour permettre aux détenus de maintenir le lien avec leur famille. Les prisonniers peuvent téléphoner une fois par semaine durant cinq minutes.
Appels et recommandations¶
27 mai. Le Centre international de recherche sur les maladies diarrhéiques annonce que le virus aura des “conséquences différées” et indirectes sur la santé menstruelle des femmes détenues.
Cas identifiés¶
13 mai. L’administration pénitentiaire annonce le décès d’un détenu des suites du coronavirus à la prison centrale de Silhet.
22 avril. Un membre du personnel de la prison centrale de Dhaka est testé positif au virus. Il aurait été infecté durant la surveillance de détenus pris en charge dans l’un des hôpitaux surpeuplés de la capitale.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 0
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
20 avril. Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) organise une formation sur la désinfection au chlore des prisons. Vingt-huit établissements participent.
Le ministère de la Santé insiste sur le fait que les prisonniers doivent se laver les mains avec du savon régulièrement, ne pas se toucher le visage et porter des masques. La surpopulation dans les prisons du pays rend inapplicable la distanciation sociale.
10 avril. Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) signe un accord prévoyant la fourniture de 20 tonnes de matériel médical à l’administration pénitentiaire. Ce matériel comprend environ 50 kilos de poudre d’hypochlorite de calcium, des vêtements de protection, des bottes, des gants, des lunettes, des pulvérisateurs d’eau, des assainisseurs et des masques médicaux.
Amnesty International rend publique une vidéo montrant la surpopulation extrême et les “conditions inhumaines” de détention au sein des prisons cambodgiennes.
27 mars. Le directeur régional d’Amnesty international déclare que les autorités cambodgiennes “utilisent la pandémie comme prétexte pour encore davantage harceler et placer en détention les critiques du gouvernement”. L’organisation rappelle que 37 000 personnes sont détenues dans les prisons du pays malgré un nombre total d’environ 26 593 places. Elle ajoute que les centres de détention sont des “bombes à retardement” du fait de la surpopulation.
26 mars. Les nouveaux détenus sont placés à l’isolement pour une durée de 14 jours avant de rejoindre les autres prisonniers.
Système judiciaire¶
Mai. Le ministère de la Justice “lance une campagne de 6 mois“ pour combler le retard pris par les tribunaux municipaux et provinciaux dans le traitement des affaires judiciaires. Parmi les 40 000 détenus du pays, seuls 30% ont été jugés.
27 mai. Le ministre de la Justice annonce l’adoption d’un plan d’action afin de favoriser le recours aux mesures non-privatives de liberté.
Aménagements de peine¶
27 mai. Le ministre de l’Intérieur annonce le début d’une “campagne pour réduire la surpopulation des prisons”. Il indique que jusqu’à 10 000 personnes détenues pour des faits dits mineurs pourraient être libérées.
Liens avec l’extérieur¶
4 décembre. À la suite de la suspension des visites, les familles de détenus politiques expriment leurs inquiétudes quant à la santé de leurs proches incarcérés. Elles organisent une manifestation hebdomadaire dans la capitale afin de réclamer la libération de leurs maris. Elles dénoncent le manque d’information. Certains souffriraient de pathologies associées et de facteurs de comorbidité.
16 avril. Les épouses d’opposants politiques emprisonnés demandent à avoir un contact avec leurs maris pour s’assurer de leur bonne santé. Le porte-parole de l’association pour les droits de l’Homme et le développement au Cambodge (ADHOC) affirme que l’administration doit coordonner la mise en place des visites.
26 mars. Le ministre de l’Intérieur annonce la suspension temporaire des visites des prisonniers. Certaines visites jugées nécessaires peuvent être autorisées sous réserve de présentation d’un certificat médical. La température du visiteur est contrôlée à l’entrée de l’établissement.
Appels et recommandations¶
9 décembre. La ligue cambodgienne pour la promotion et la défense des droits humains (LICADHO), Amnesty International et Human Rights Watch appellent les autorités à prendre des mesures afin de protéger le droit à la santé des personnes détenues. Cet appel fait suite à l’identification de plusieurs cas parmi les responsables de l’administration pénitentiaire ayant visité plusieurs établissements. Les organisations rappellent la suroccupation extrême des prisons cambodgiennes (plus de 300 %) et le manque d’accès aux soins et aux produits de premières nécessités (savon et eau potable notamment). Elles exhortent les autorités à généraliser les tests en détention, à mettre en place des protocoles sanitaires efficaces et à procéder à des libérations massives, notamment pour la totalité des personnes en détention provisoire.
3 juin. Amnesty International demande aux autorités de procéder à un “réexamen systématique” des cas des personnes emprisonnées pour des infractions dites mineures ou non violentes. L’organisation cite en exemple les individus incarcérés dans les centres de détention pour toxicomanes.
26 mars. L’association Licadho demande au gouvernement d’envisager des libérations conditionnelles. L’organisation estime que les premiers bénéficiaires devraient être les femmes enceintes, les femmes avec un enfant en bas âge et les détenus malades.
24 mars. Human Rights Watch demande aux autorités cambodgiennes de cesser l’arrestation et le placement en détention provisoire de personnes émettant des doutes ou diffusant des informations considérées comme fausses sur la propagation du virus Covid-19.
Cas identifiés¶
17 juillet. Le ministère de l’intérieur annonce que le risque de propagation du virus au sein des 28 prisons du royaume est écarté. “Aucun détenu n’a été infecté par la Covid-19 jusqu’à aujourd’hui” déclare le directeur de l’administration pénitentiaire.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 806
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
24 mars. Les proches de Ouïghours placés dans des “camps de rééducation” s’inquiètent d’une possible propagation. D’anciens détenus témoignent de conditions de détention déplorables et de multiples violations de leurs droits : “cellules surpeuplées et sales, malnutrition, abus physiques, psychologiques et sexuels, prélèvement de plasma et d’organes, travail forcé…”. Amnesty International estime cette crainte “légitime”.
Appels et recommandations¶
19 avril. L’épouse d’un avocat chinois spécialisé dans la défense des droits humains, accompagnée de plusieurs organisations, dénonce l’utilisation politique de la pandémie par les autorités pour l’empêcher de recouvrer sa liberté.
Il est en effet contraint à une assignation à résidence de facto dans son village natal. Il lui est interdit de retrouver sa famille malgré l’ordre de libération devant être appliqué après 14 jours de mise en quarantaine.
Un autre avocat se trouve dans la même situation depuis la décision de sa libération le 28 février. Il se voit refuser l’accès aux soins médicaux.
Les groupes de défense des droits humains nomment cette pratique courante la “libération sans libération”.
Cas identifiés¶
30 mars. Aucun cas d’infection au virus Covid-19 n’est officiellement recensé dans les prisons du Xinjiang. Cette province du nord-ouest du pays contient le plus d’établissements pénitentiaires et un “réseau de camps d’endoctrinement”.
21 février. Les autorités font état de 500 personnes infectées dans plusieurs prisons du pays. Parmi elles, 230 sont détectées dans le seul établissement pour femmes de Wuhan, ville connue comme le foyer de l’épidémie. Deux cents détenus et sept gardiens de la prison de Rencheng (province du Shandong) sont contaminés. À la prison de Shilifeng (province du Zhejiang), un surveillant aurait contaminé plusieurs personnes après avoir dissimulé un récent voyage dans la province de Hubei. De nombreux dirigeants sont révoqués.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
25 mars. Une source indique que l’intégralité de la prison de Chongori a été désinfectée et que tous les prisonniers ont été testés. Cette pratique est jugée inhabituelle.
Appels et recommandations¶
10 juin. Le rapporteur spécial des Nations unies exprime son inquiétude concernant la situation dans les camps de prisonniers politiques. Les détenus y sont mis en danger par le virus ainsi que par le manque de nourriture.
23 avril. Le bureau des Nations unies à Séoul s’inquièterait du “manque de transparence et d’informations” relatives aux camps de prisonniers. Il indique que les prisonniers sont rendus vulnérables par leurs conditions de détention et la promiscuité dans laquelle ils vivent. Aucun cas n’est rapporté par Pyongyang.
Cas identifiés¶
25 mars. Daily NK annonce que 11 prisonniers décèdent de “problèmes respiratoires” à la prison de Chongori dans la province du Hamgyong du Nord. Les autorités ajoutent que la cause de ces décès est la ”faiblesse du système immunitaire” des détenus. Des observateurs estiment que ces morts pourraient être dus à la Covid-19.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 771+
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
17 juin. Les centres de détention pour immigration du pays sont proches d’atteindre 100% de leur capacité. La durée moyenne de détention est également en hausse.
18 mars. L’ensemble des déplacements, des activités et des visites sont suspendues dans l’établissement de la ville de Daegu. Deux médecins extérieurs ont été affectés à ces établissements après la mise en quarantaine de l’ensemble du personnel de santé. Ils mettent en quarantaine et surveillent quotidiennement les prisonniers dont l’infection serait confirmée.
Système judiciaire¶
15 juillet. Un tribunal de Séoul condamne un individu à 6 mois de prison pour avoir enfreint les règles de quarantaine à plusieurs reprises.
26 mai. Un homme est condamné à quatre mois de prison pour avoir violé des règles de quarantaine.
Cas identifiés¶
29 décembre. La prison de Dongbu, située au sud-est de Séoul, compte 771 personnes détenues infectées. L’une d’elles serait décédée. Vingt-et-un membres du personnel sont également identifiés comme étant positifs au virus. Les médias locaux relaient des photos des détenus brandissant des pancartes appelant à l’aide.
20 décembre. Les autorités font état de 188 nouvelles infections, personnel et détenus compris, au sein de la prison de Dongbu, située au sud-est de Séoul.
18 mars. Trois surveillants et quatre cuisiniers travaillant dans les établissements pénitentiaires de la ville de Daegu, rassemblant plus de 3 000 personnes détenues, sont testés positifs à la Covid-19.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
18 mars. Toutes les personnes détenues doivent porter un masque lors des visites, des activités, des rendez-vous médicaux et des audiences au tribunal. Les membres de l’administration pénitentiaire doivent également porter des masques sur leur lieu de travail et pendant les trajets entre le domicile et la prison.
Des brochures pédagogiques sur les mesures d’hygiène sont distribués aux détenus et des affiches informatives sont accrochées aux murs.
Un “équipement personnel de protection approprié et suffisant” doit être octroyé aux surveillants lorsqu’ils escortent des détenus. Des gels hydroalcooliques sont distribués aux détenus, aux personnels et aux visiteurs. La température corporelle est relevée à l’entrée des prisons pour tout visiteur et celle des détenus est également prise à intervalles réguliers.
Les salles de visite, les cellules ainsi que les locaux des membres du personnel pénitentiaire sont désinfectées régulièrement. Les purificateurs d’air sont placés dans les zones à risques telles que les centres de soins ou les locaux de réception.
Un document recense, pour chaque établissement, l’historique des déplacements et des contacts des prisonniers et des membres de l’administration. Les personnes ayant été en contact avec des cas avérés ou suspectés d’infection au virus Covid-19 sont placés en quarantaine.
Les détenus nouvellement admis sont isolés du reste de la population carcérale dans des cellules spécifiques pour une durée de 14 jours.
L’administration demande à limiter les rassemblements des membres du personnel pénitentiaire et d’organiser, autant que possible, des espaces individualisés dans les locaux de la cantine.
Liens avec l’extérieur¶
14 juin. Des détenus de longues peines reçoivent une tablette sur laquelle ils peuvent lire, regarder des vidéos et suivre des programmes de réinsertion.
18 mars. Toutes les activités prévues par les organisations non gouvernementales sont suspendues.
12 mars. Les femmes détenues à la prison de Lo Wu sont réquisitionnées pour produire masques et gels hydroalcooliques afin de faire face à la pénurie. L’administration de la prison confirme que 100 femmes travaillent nuit et jour, entre 6 et 10 heures de suite, 6 jours par semaine. Les prisonnières se plaignent de leurs conditions de travail, des salaires très bas (environ 95 euros par mois) et des conséquences pour leur propre santé.
La Cour Suprême demande, le 16 mars, aux États et aux territoires de l’Union de communiquer les mesures mises en place pour empêcher la propagation du coronavirus au sein des prisons indiennes. Elle s’inquiète de la surpopulation pouvant empêcher l’application du principe de “distanciation sociale”. Les taux d’occupation s’élèvent à 117,6 % en moyenne dans le pays et jusqu’à 176,5 % dans l’Uttar Pradesh. Gujarat, Manipur, Meghalaya, Odisha, Dadra and Nagar Haveli, Daman et Diu, Delhi and Pondichéry n’ont soumis aucune réponse.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
16 décembre. La population carcérale du Maharashtra dépasse la barre des 31 000 personnes pour 23 217 places. Ce nombre était descendu à 24 000 à la suite d’un lockdown. Les directeurs d’établissements pointent l’impossibilité de respecter les mesures de distance physique et mettre en place un protocole sanitaire efficace.
14 décembre. Une étude historique établit un parallèle entre la gestion ”hasardeuse” de l’épidémie actuelle dans les prisons indiennes à celle du cholera par les autorités coloniales. Elle pointe du doigt l’absence de réelles évolutions et les pratiques parfois contreproductives des autorités en termes de santé publique.
23 septembre. Les responsables de la police exhortent les personnes détenues guéries à faire don de leur plasma afin d’aider d’autres patients à se remettre de l’infection. Des collectes sont organisées dans la prison de Luksar.
19 août. Des tests sont effectués dans les prisons du Kerala après la découverte de nombreux cas d’infection parmi les détenus et les membres du personnel.
14 août. Le quartier général de la prison de Thiruvananthapuram au Kerala ferme ses portes pendant trois jours en raison d’une recrudescence de cas parmi les détenus.
Le directeur général de l’administration annonce que tout nouvel arrivant dans la prison de Srinagar au Cachemire est testé et placé à l’isolement pour une durée de 14 jours.
12 août. Plusieurs provinces envisagent de mettre à l’arrêt les personnels pénitentiaires de l’administration, du fait de l’augmentation de leur taux d’infection.
30 juillet. L’administration pénitentiaire de la province d’Odisha demandent : “à la police de dépister les personnes arrêtées avant de les envoyer en prison”.
24 juillet. La haute-cour de Guwahati donne l’ordre d’“octroyer le meilleur traitement médical aux prisonniers” infectés.
24 juillet. Les autorités créent une section spéciale pour le traitement des détenus positifs asymptomatiques à la prison de Nagaon.
Un centre de soin pour les détenus malades (COVID care center) d’une capacité de 200 lits est ouvert à la prison centrale de Guwahati.
19 juillet. Des tests sont pratiqués de façon aléatoire sur les détenus des prisons du Maharshtra. Certains services médicaux débordés ne sont pas en capacité d’assurer ces tests.
6 juillet. Le directeur général de la Police effectue une visite de contrôle pour s’assurer de la mise en place de mesures sanitaires dans la prison centrale de Srinagar (Jammu-et-Cachemire). Il inspecte les cuisines, les salles de vidéo-conférence ainsi que les infrastructures sportives.
30 juin. Les prisons de Delhi voient entrer chaque jour 80 nouveaux détenus. Les mesures prises pour faire baisser la population carcérale sont rendues vaines.
26 juin. La Cour suprême écarte l’idée de tester de manière massive la population carcérale de l’état du Maharashtra. L’avocat général de l’État demande à la Cour de privilégier les tests à diagnostic rapide auprès des détenus présentant des cas de comorbidité.
25 juin. Le collège de Ghaziabad est transformé en lieu de détention d’une capacité de 200 personnes. Les autorités indiquent que l’objectif est de s’assurer que le virus n’atteigne pas la prison de Dasna.
22 juin. Un journaliste et activiste dénonce les conditions de détention au sein d’une école de Bombay transformée provisoirement en prison.
20 juin. Les prisonniers âgés de plus de 60 ans sont désormais détenus dans des alcôves séparées du reste de la population carcérale.
19 juin. Les autorités du Maharashtra informent la Haute Cour de Bombay que la température des prisonniers et des membres de l’administration pénitentiaire est désormais relevée quotidiennement.
Elles ajoutent qu’en cas de besoin, les 36 établissements pénitentiaires seront réquisitionnés et transformés en centres de soins temporaires.
8 juin. L’administration pénitentiaire annonce la confection de masques par les détenus des prisons du district d’Hamirpur.
16 mai. L’administration ordonne la réquisition de “bâtiments privés et gouvernementaux” afin de les utiliser comme prisons. L’objectif est de réduire la surpopulation des établissements pénitentiaires.
10 mai. Une zone de quarantaine temporaire est mise en place dans la prison d’Arthur Road. Un membre de l’administration précise qu’une équipe médicale de sept médecins effectue désormais des visites quotidiennes dans cet établissement.
30 avril. Les autorités annoncent la mise en quarantaine et la fermeture de la prison centrale de Nagpur. Les membres du personnel pénitentiaire seront logés dans les locaux de l’établissement.
C’est la 8ème prison qui fait l’objet de cette mesure après celles de Mumbai, de Thane, de Yerwada, de Byculla, de Kalyan, d’Aurangabad et de Nashik.
19 avril. Un comité dirigé par un juge de la haute cour de Delhi décide de transférer 200 détenus de la prison de Rohini et 50 autres de la prison de Tihar vers la prison de Mandoli afin de diminuer la surpopulation de ces deux établissements.
L’administration pénitentiaire précise que les bus utilisés ne doivent pas être remplis au-delà de la moitié ou du quart de leur capacité d’accueil.
26 mars. L’ancien inspecteur général des prisons du Rajastan rapporte l’état déplorable des installations sanitaires dans les prisons du pays. La plupart des médecins sont peu expérimentés et ne reçoivent pas de formation spécifique au milieu carcéral. Le nombre de médecins affectés dans les établissements pénitentiaires réduit de 40% entre fin 2018 (3 220) et début 2020 (1 914). Les établissements comptent un personnel médical pour 243 détenus.
24 mars. Vingt prisonniers de la prison de Baghpat dans l’Uttar Pradesh montrant des symptômes de la Covid-19 sont placés en quarantaine.
Le Rajasthan et le Jharkhand annoncent essayer de réduire l’occupation des prisons les plus surpeuplées en transférant des prisonniers vers d’autres établissements.
L’administration a procédé, à la prison de Tihar, à la distribution de 10 000 masques et de 1 500 gels hydroalcooliques, et effectue une sensibilisation sanitaire.
17 mars. La prison de Tihar, considérée comme la plus grande de l’Asie du sud-est, comporte 9 établissements hébergeant plus de 12 000 prisonniers. L’administration pénitentiaire y effectue des tests sur la totalité des personnes détenues. Aucune d’entre elles ne présente les symptômes caractéristiques de la Covid-19.
15 mars. Le gouvernement de l’Etat du Kerala annonce la réquisition des prisonniers pour la production de masques et de gels hydroalcooliques.
Les autorités du Kerala et de Delhi mettent en place des cellules d’isolement dans lesquelles sont placés tous les prisonniers présentant des symptômes fiévreux. Tous les nouveaux entrants sont mis à l’isolement pour une durée de six jours.
Système judiciaire¶
19 octobre. Le gouvernement acquiert de nouvelles licences d’exploitation pour des applications destinées aux tribunaux. Cette acquisition vise le développement des jugements par vidéo-conférence. Plus de deux millions d’affaires ont été examinées par ce bais depuis le début de la pandémie. Le comité parlementaire relatif à la justice plaide pour le maintien des tribunaux virtuels à l’issue de l’épidémie. Ceux-ci seraient moins coûteux et plus rapides.
25 septembre. Les autorités du Madhya Pradesh prolongent de deux mois les libérations temporaires accordées à 3 900 personnes détenues dû en raison au contexte sanitaire. Leur retour en détention est prévu pour la fin du mois de novembre.
19 juillet. Des avocats dénoncent le blocage des voies de recours juridiques du fait de l’épidémie. Les visites sans surveillance avec les détenus sont “quasiment impossibles” et les procédures de demande de libération anticipée sont rendues plus compliquées.
28 juin. Toutes les prisons du pays ne sont pas en capacité d’organiser des audiences virtuelles avec les tribunaux. Seuls 36,7% des prisons locales sont équipées de système de visioconférence. Les établissements pour femmes sont en moyenne équipés à 66% contre 93% des prisons pour hommes.
27 juin. Entre le 31 mai et le 19 juin, 30 personnes supplémentaires sont incarcérées dans les prisons de l’état du Maharashtra rendant vaines les tentatives de désengorgement des établissements pénitentiaires.
2 juin. Le confinement allonge le délai de traitement des dossiers. Peu de demandes de remise en liberté provisoire sont acceptées. Le nombre de dossiers en attente de traitement s’élève à 36 millions.
11 juin. Au moins 129 personnes sur les 2 800 libérées de la prison de Tihar au mois d’avril sont de nouveau arrêtées.
28 avril. Six personnes thaïlandaises sont placées en détention dans la prison de Puzhal dans l’état de Chennai pour violation des règles liées à l’obtention des visas. Elles étaient jusqu’ici hospitalisées pour suivre un traitement contre la Covid-19.
23 avril. Le gouvernement approuve un décret visant à punir les actes de violence et de harcèlement vis-à-vis du personnel médical. Ces actes ont fortement augmenté depuis le début de l’épidémie. Ils sont passibles d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 7 ans assortie d’une amende.
Aménagements de peine¶
30 décembre. Les autorités de l’Etat du Jammu-et-Cachemire annoncent, dans le cadre d’une mesure visant à assurer une distanciation physique au sein des établissements, la libération sous caution de 2 703 prévenus et la mise en liberté conditionnelle de 41 personnes condamnées.
9 décembre. Le gouvernement du Kerala enjoint les personnes ayant bénéficié d’une libération conditionnelle à revenir en détention. Cette décision, contestée, est finalement maintenue après examen par les autorités judiciaires.
28 novembre. Le comité de Delhi, constitué pour réduire la surpopulation carcérale, recommande la prolongation des mises en liberté temporaires accordées à 3 499 personnes dans l’attente de jugement et 1 183 personnes condamnées. Ce comité est dirigé par un juge de la Haute Cour locale. Cette décision intervient à la suite d’une résurgence du nombre de cas dans les prisons de l’Etat.
26 novembre. Les autorités de l’Uttar Pradesh notifient à 2 256 personnes ayant bénéficié d’une libération conditionnelle leur obligation de retourner en détention. Cette annonce intervient alors que les prisons de l’Etat ont une capacité de 58 914 détenus et qu’elles en accueillent près du double.
17 novembre. Les autorités de l’État d’Haryana prolongent les libérations provisoires et les libérations conditionnelles jusqu’au 31 décembre. La mesure concerne 7 000 personnes. Certaines catégories de détenus en sont cependant exclues comme les personnes étrangères ou celles condamnées dans le cadre d’une affaire liée au trafic de stupéfiants.
16 novembre. La Haute Cour du Kerala exige un exposé du plan d’accueil des personnes ayant bénéficié d’une libération provisoire. Cette demande fait suite aux ordonnances du gouvernement du Kerala enjoignant le retour des personnes détenues. Ce plan doit spécifier les mesures et installations prévues au sein des établissement pour endiguer la propagation de l’épidémie. Le juge Arun déclare notamment qu’il ”espérait que le gouvernement propose une nouvelle prolongation”.
3 novembre. Les libérations conditionnelles des personnes âgées de 65 ans et plus sont prolongées d’un mois dans l’État du Kerala. Les autres catégories de populations doivent être réintégrées au terme du délai prévu par l’arrêté gouvernemental.
2 novembre. Une tribune met en lumière les contradictions du système pénal indien durant la pandémie. S’il y a eu de nombreuses libérations, l’afflux de nouveau détenus n’a pas été interrompu. Les autorités de Delhi procèdent à la libération de 7 000 personnes mais 5 500 nouvelles personnes sont incarcérées entre mars et octobre. Avec l’abrogation de l’ordonnance relative aux libérations conditionnelles, une partie des 7 000 personnes sont amenées à retourner en détention. Elles s’ajoutent aux nouveaux détenus et le taux de surpopulation atteint un niveau record.
Le Madhya Pradesh a libéré, depuis le début de la pandémie, plus de 7 500 personnes et en a incarcéré le même nombre. Dans l’Uttar Pradesh, La surpopulation carcérale est passée de 166% en février à 179% en septembre malgré la libération de 9000 personnes. L’éventualité d’une ordonnance de réincarcération par les Hautes-Cours locales inquiète. Une seconde vague dans un contexte de surpopulation plus important encore qu’au début de la pandémie aurait des conséquences lourdes.
28 octobre. L’inspecteur général des prisons informe que 1 176 personnes ont bénéficiées d’une libération anticipée au sein de l’État du Meghalaya. Parmi elles, 1 156 étaient en détention provisoire.
27 octobre. La Haute Cour de Delhi renouvelle ou accorde une libération provisoire sous caution pour 3 337 personnes n’ayant pas encore été jugées. Cette mesure vise à réduire la surpopulation au sein des prisons locales à la suite de l’abrogation de l’ordonnance relatives aux libérations anticipées. Sans ces libérations, il est estimé que la population carcérale locale risque d’atteindre le chiffre record de 22 000 individus pour 10 000 places.
25 octobre. La suspension de l’ordonnance de la Haute Cour de Delhi relative aux libérations anticipées des personnes détenues fait craindre aux autorités pénitentiaire une augmentation des cas en détention.
22 octobre. Les autorités du Maharashtra déclarent que 10 668 personnes détenues de l’Etat ont bénéficié d’une libération anticipée depuis le début de l’épidémie.
20 octobre. La Haute Cour de Delhi annonce l’abrogation prochaine de son ordonnance générale relative aux mises en liberté et aux libérations conditionnelles en raison de la pandémie. Les 6 700 personnes ayant bénéficié d’une libération depuis mars pourraient être amenées à retourner en détention. Les établissements de Delhi comptent actuellement 15 900 détenus pour 10 000 places.
21 septembre. Les autorités libèrent sous caution 350 personnes détenues de l’Assam. Cette décision fait suite à une ordonnance de la Cour suprême.
2 septembre. Le gouvernement du Pendjab annonce la libération de 1400 détenus en détention provisoire de la prison d’Amritsar. D’autres libérations sont prévues cependant les autorités indiquent que des nouvelles entrées dans l’établissement sont aussi programmées
30 juillet. L’administration pénitentiaire de la province d’Odisha indique que 16 789 détenus ont été libérés provisoirement. Les autorités ont transféré 1 200 détenus dans d’autres établissements du pays afin de limiter la surpopulation.
30 juillet. La Cour de Bombay accorde une libération provisoire de 45 jours à un détenu condamné à perpétuité à la prison de Yerwada.
25 juin. Au total 10 000 détenus – sur les 17 000 annoncés – ont été libérés temporairement des prisons de l’état de Maharashtra. Les établissements pénitentiaires sont toujours en situation de surpopulation.
24 mai. L’administration pénitentiaire de la prison de centrale de Yerwada libère 1 000 détenus.
17 mai. Plus de 42 000 personnes détenues en attente de leur procès et plus de 16 000 personnes condamnées sont libérées des prisons.
L’administration pénitentiaire de l’Etat du Bengale-Occidental annonce avoir libéré 3 000 détenus.
Le gouvernement de l’Etat d’Odisha libère 7 200 détenus condamnés ou en attente de leur procès.
12 mai. Une commission gouvernementale (High Power Committee) annonce la libération de 17 000 personnes détenues des prisons de l’état de Maharashtra. Cela représente environ 50% de la population carcérale de l’état.
11 mai. La Commission nationale pour les femmes annonce que plus de 1 700 femmes détenues en attente de leur procès ont été libérées depuis le 25 mars.
7 mai. La haute cour de Justice de Delhi décide la libération pour 45 jours d’un détenu atteint “d’une grave maladie mentale”.
19 avril. Le comité de la haute cour de Delhi est informé que 25 personnes condamnées bénéficient de remises de peine. Il y en aura 36 de plus d’ici au 30 juin.
Sur les 1 109 détenus qui devaient être libérés au début du mois d’avril, seuls 953 prisonniers l’ont effectivement été.
L’administration ajoute que 11 personnes condamnées ne pouvant payer leur amende disposeront de 15 jours, à partir de la levée des ordres de restriction de mouvements, pour la payer.
Le directeur de l’administration pénitentiaire du Jammu-et-Cachemire annonce que 50 personnes détenues dans la région ont été libérées.
Une source anonyme indique à Al Jazeera que 40 personnes cachemiries détenues en dehors de l’état du Jammu-et-Cachemire sur application de la loi sur la sécurité publique vont être libérés. Cette dernière permet de détenir un individu sans procès pendant une durée d’un an.
30 mars. L’État du Jammu-et-Cachemire annonce la libération de 14 prisonniers de la prison de Srinagar. Les autorités pourraient libérer 27 autres détenus en attente de leur procès pour des crimes dits “mineurs”.
Les autorités pénitentiaires de la prison de Tihar déclarent que 400 prisonniers ont été libérés.
La Haute cour de Delhi annonce la libération conditionnelle de 1 500 prévenus dans l’État de Jodhpur. Elle indique que cette disposition ne concerne pas les prisonniers jugés pour crimes liés à la drogue, pour agression sexuelle sur mineurs, pour viols, pour attaques à l’acide, pour les détenus étrangers, pour ceux accusés de corruption ou de blanchiment d’argent, de terrorisme ou d’activités dites “antinationales“.
Le processus de libération de 8 000 prisonniers de la prison centrale de Bhopal débute dans l’état du Madhya Pradesh. Parmi eux, 5 000 seront libérés pour une durée de 60 jours. Les 3 000 autres détenus en attente de leur procès (pour des peines de maximum 5 ans de prison) seront libérés sous caution pour une durée de 45 jours.
Le gouvernement de l’État de l’Uttar Pradesh décide de libérer 11 000 prisonniers de 71 établissements. Des personnes condamnées à des peines inférieures ou égales à sept ans ainsi que les prévenus qui encourent jusqu’à sept ans de prison sont libérés sous caution pour une durée de huit semaines.
Le gouvernement de l’État de Gujarat annonce la libération conditionnelle de 1 200 prisonniers pour une durée de deux mois. Les détenus concernés par cette mesure devront passer un examen médical avant d’être libérés.
Les personnes détenues présentant les symptômes grippaux sont placées à l’isolement.
L’État d’Assam annonce la libération de 45 détenus en attente de leur procès.
Les services administratifs du Bengale-occidental préparent une liste de 3 000 détenus éligibles à la libération conditionnelle (2 000 prévenus et 1 000 condamnés).
Les autorités de l’Etat du Tamil Nadu disent envisager la libération de 1 200 détenus, la plupart arrêtés pour des crimes dits “mineurs”.
La Haute-cour de Kerala décide la libération conditionnelle, jusqu’au 30 avril, de toutes les personnes en détention provisoire de la prison de Kerala et de celles condamnées à une peine inférieure à sept ans. Cette disposition pourrait bénéficier à environ 1 000 détenus.
29 mars. L’état de Maharashtra libère 602 prisonniers détenus dans 37 prisons locales et centrales.
L’administration pénitentiaire décide de libérer 71 personnes détenues de la prison d’Agra pour une durée de 56 jours. Les 60 hommes et les 11 femmes bénéficiaires de cette disposition sont accusés ou condamnés pour vol ou banditisme (dacoity).
Plus de 300 autres détenus pourraient être libérés dans les prochains jours.
26 mars. Le gouvernement de l’État du Maharashtra annonce la libération prochaine de 11 000 détenus en attente de leur jugement ou de condamnés dont la peine prononcée est inférieure à sept ans.
24 mars. La Haute Cour de Calcutta crée un comité chargé de diminuer la surpopulation des prisons. Il étudie les possibilités de libération de prisonniers, dont les prévenus et ceux ayant effectué plus de dix ans de prison. La publication du rapport est prévue pour le 31 mars.
23 mars. La Cour Suprême annonce que toutes les personnes incarcérées pour une peine de sept ans ou moins pourraient être éligibles pour une libération conditionnelle ou temporaire.
L’Etat de Delhi annonce que certaines personnes condamnées ayant déjà effectuées un an de leur peine et des prévenus incarcérés depuis trois mois pourraient faire l’objet d’une libération conditionnelle ou d’une permission de sortir.
Le Maharashtra propose la libération de plus de 5 000 personnes détenues. Il annonce que les nouveaux entrants seront obligatoirement testés pour le coronavirus.
L’administration de Tihar annonce la libération d’environ 3 000 détenus sous trois ou quatre jours. La moitié d’entre eux, des prévenus en attente de jugement, pourront être relâchés provisoirement sous caution pour quatre à cinq semaines. L’autre moitié, constituée de condamnés ayant effectué moins de sept ans de prison, sera éligible à une libération conditionnelle. Cette disposition ne concerne pas les prisonniers considérés les plus dangereux.
18 mars. Dans l’État du Maharashtra, les autorités proposent d’appliquer la libération conditionnelle aux personnes détenues pour des délits dits mineurs. Cette mesure est envisagée dans le but de décongestionner les lieux de détention.
Liens avec l’extérieur¶
6 décembre. Les autorités du Karnataka annoncent la mise en place des systèmes de vidéoconférence afin d’assurer les liens avec les familles. Cette mesure intervient huit mois après la suspension des visites. Les vidéoconférences ont vocation à durer de cinq à dix minutes.
Les prisons de Thane et Kalyan recensent une résurgence des cas de dépression. Les détenues de ces établissements dénoncent un manque de lien avec leur proches et plus particulièrement leurs enfants depuis plus de 8 mois, ce, malgré la mise en place de dispositifs de vidéoconférence.
24 octobre. Les autorités du Madhya Pradesh autorisent les visites en détention à partir du premier novembre après huit mois de restriction.
30 juin. Les autorités pénitentiaires de Delhi annoncent que toutes les prisons seront équipées de dispositifs de vidéoconférence. Cette décision fait suite à la suspension de toutes consultations entre détenus et avocats.
29 juin. Un détenu de la prison de Tihar indique que le service de visioconférence est suspendu pour les prisonniers impliqués dans des incidents en détention.
23 juin. L’État du Maharashtra et l’administration pénitentiaire demandent à la Cour Suprême d’autoriser les prisonniers à communiquer avec leur avocat par e-mail. Ils devront auparavant demander l’autorisation à la direction.
24 avril. La prison centrale d’Ahmedabad développe les visites virtuelles via internet. Entre 45 et 50 prisonniers par jour peuvent interagir avec leur famille. Ce service est accessible de 8h à 12h et de 15h à 18h, selon l’administration.
2 avril. La direction de la prison du Rajasthan lance la plateforme en ligne E-Mulaqat qui permet aux familles des détenus de prendre rendez-vous pour des parloirs ou pour des appels-vidéos.
24 mars. Les visites familiales sont suspendues pour les prisonniers de Tihar.
17 mars. Les États de l’Andhra Pradesh et du Telangana, où des cas d’infection ont été confirmés, suspendent les visites pour les familles de prisonniers (mulaqats).
Mouvements de protestation¶
16 juin. La direction de la prison de Tihar annonce que plusieurs détenus étrangers tentent de s’échapper et détériorent les portes de l’établissement.
11 juin. Plus de 500 détenus organisent une grève de la faim à la prison de Rourkela. Ils demandent la généralisation des tests ainsi que le transfert de six prisonniers contaminés.
8 juin. La direction de l’administration pénitentiaire annonce que deux détenus porteurs du virus se sont échappés d’un centre de soins du district d’Aurangabad (province du Maharashtra). Un surveillant est mis en cause et suspendu.
24 mars. Des prisonniers débutent un sit-in dans la prison centrale de Jodhpur pour réclamer leur libération sous caution. Ils s’inquiètent de la situation sanitaire des établissements pénitentiaires et de la surpopulation.
21 mars. Un détenu meurt des suites d’un tir policier au cours des émeutes dans la prison de Dum Dum à Calcutta. L’émeute a duré plus de huit heures avec mise à feu de matériel, attaques avec armes de fortune et tentatives d’évasion. Le bilan fait état de huit blessés. La mutinerie vient en réaction à des mesures jugées inacceptables, notamment : la suspension des visites familiales jusqu’au 31 mars, la mise en place de cellules d’isolement suite à des libérations conditionnelles, et les retards de la justice à juger les détenus prévenus.
Appels et recommandations¶
29 septembre. Le département des prisons du gouvernement de l’Uttar Pradesh enjoint tous les responsables à adopter une stratégie de dépistage massif dans les établissements pénitentiaires de l’Etat. Cette stratégie vise à contenir la propagation de l’épidémie en identifiant les porteurs asymptomatiques. Le non-respect des protocoles sanitaires par certains établissements est pointé du doigt.
6 août. Amnesty International affirme que le régime “a laissé les prisonniers politiques dépérir dans des conditions épouvantables malgré des programmes de libération largement médiatisés”.
3 juillet. La Cour suprême de Bombay ordonne aux autorités pénitentiaires du Maharashtra de rendre effectifs les principes édictés par le conseil indien de la recherche médicale. L’objectif est de garantir le respect des droits fondamentaux des détenus et leur “droit de vivre dans la dignité”.
La cour suprême de Bombay demande aux différents États de procéder à des tests médicaux de façon aléatoire dans les prisons du pays.
3 juin. Un juge de la haute cour de Delhi déclare : “La prison est faite en priorité pour punir les condamnés, pas pour détenir des personnes en attente de leur procès dans le but d’envoyer des messages à la société”.
Les prisons surpeuplées du pays comptent environ 75% de détenus en attente de leur jugement.
8 mai. Des familles de détenus et des avocats réclament la libération sous caution de nombreux détenus. Ces mesures peuvent concerner des prisonniers ayant purgé plus de la moitié de leur peine mais pas ceux ayant été condamné à plus de 7 ans de prison.
14 avril. Les familles de prisonniers cachemiris s’inquiètent des conditions de détention pour les détenus politiques et demandent à renouer le contact avec eux.
6 avril. Plusieurs organisations de défense des droits humains demandent au gouvernement de libérer toutes les personnes détenues arbitrairement, notamment les journalistes, les opposants politiques du Cachemire ou les défenseurs des droits humains. Elles rappellent que les conditions sanitaires et la surpopulation ne permettent pas le respect des mesures de protection. Les organisations réclament également la libération des populations particulièrement vulnérables telles que les personnes âgées ou celles déjà atteintes de maladies
30 mars. Une pétition transmise à la Cour suprême demande la libération conditionnelle des prisonniers âgés de plus de 50 ans, ceux souffrant de diabète, de problèmes respiratoires ou d’autres maladies potentiellement mortelles.
Cas identifiés¶
30 décembre. Les autorités font état de 536 personnes détenues testées positives dans l’Etat de Jammu-et-Cachemire. Deux sont décédées.
14 décembre. Les prisons comptent 18 157 cas et 17 décès (détenus et personnel compris).
20 novembre. Les autorités font état de six nouvelles personnes testées positives au sein du quartier pour femme de la prison de Mandoli à Delhi. Le personnel n’est pas en mesure d’identifier la source de l’infection.
25 octobre. Les autorités font état de 92 détenus testés positifs au sein de la prison de Jammu dans le district d’Amphalla. Une majorité d’entre eux seraient rétablis.
22 octobre. Les autorités font état de six personnes détenues décédées et 2 340 positives au sein de l’État du Maharashtra. Les agents positifs seraient au nombre de 519. Six seraient également décédés.
19 octobre. Les autorités font état de 45 nouveaux cas en une semaine au sein de la prison de Nahan. Cette augmentation inquiète car l’établissement ne dispose que de peu de place pour isoler les détenus infectés. La proposition d’installer un centre d’isolement à l’extérieur de l’établissement est refusée pour des raisons de sécurité.
18 octobre. Les trois établissements pénitentiaires de Delhi recensent 88 détenus et 215 membres du personnel pénitentiaire positifs.
12 octobre. Une personne détenue au sein de la prison Bhaderwah, dans le district de Doda, décède des suites de la Covid-19.
1er octobre. Les autorités du Karnataka déclarent que 668 personnes détenues sont testées positives dans les 47 établissements de l’Etat. Quatre-vingt trois personnes seraient traitées dans des hôpitaux ou des centres de soin. La prison centrale de Parappana Agrahara enregistre 320 cas parmi les détenus.
29 septembre. Dans les 71 prisons que compte l’État de l’Uttar Pradesh, compte 1 200 cas sont à dénombrer parmi les personnes détenues.
27 septembre. Les 43 prisons de l’Etat du Maharashtra comptent 2 061 personnes détenues testées positives. Par ailleurs, 421 membres du personnel sont également infectés.
25 septembre. L’Etat du Madhya Pradesh compte environ 1000 personnes détenues testées positives.
23 septembre. Les autorités font état de 73 détenus infectés dans la prison de Luksar. Vingt-huit d’entre eux seraient rétablis.
20 septembre. Les autorités recensent 73 personnes détenues testées positives dans la prison centrale de Sitarganj dans l’Etat de l’Uttarakhand. Une salle des fêtes aurait été convertie en centre de soins afin d’accueillir les détenus malades.
22 septembre. Les autorités pénitentiaires font état de 2 012 personnes détenues testées positives et de six décès dans les prisons de l’Etat du Maharashtra. Parmi celles-ci, 1 616 personnes seraient rétablies. La prison centrale de Yerawada à Pune compte 259 cas.
18 septembre. Les autorités signalent la présence de 105 cas parmi les personnes détenues dans la prison de Pilibhit dans l’Uttar Pradesh. L’établissement compte 946 personnes pour 802 places. Les personnes asymptomatiques ont été transférées en quartier d’isolement. Les 19 présentant des symptômes ont été transférés dans un autre établissement. Deux ont été libérés sous caution.
14 septembre. Cinq personnes détenues sont testées positives dans les prisons de Delhi.
4 septembre. Le directeur d’établissement et 27 personnes détenues à la prison de Muzaffarnagar sont testés positifs. Le total des cas identifiés s’y élève désormais à 390.
27 août. La direction de la prison de Barmer à Jaisalmer annonce au moins 126 cas parmi les détenus. Ces prisonniers sont transférés dans un centre médical spécialisé.
19 août. La direction de la prison de Poojappura dans la province du Kerala annonce que 470 prisonniers sont infectés, soit près de la moitié de la population carcérale totale de cet établissement. Douze membres du personnel sont également testés positifs.
18 août. Les autorités du Maharashtra déclarent que 1 043 prisonniers et 302 membres de l’administration pénitentiaire ont été testés positifs depuis le début de l’épidémie.
15 août. Au moins 200 détenus à la prison centrale de Thiruvananthapuram sont testés positifs.
14 août. Les autorités de la prison centrale de Srinagar dans le Jammu-et-Cachemire annoncent 102 cas parmi les détenus, sur un total de 480 prisonniers testés.
11 août. Au moins 191 détenus sont testés positifs dans la prison de Basti dans la province de l’Uttar Pradesh. Deux prisons situées dans la ville de Bareli annoncent l’infection de 56 autres prisonniers.
30 juillet. Les autorités de la province d’Odisha annoncent que 96 prisonniers sont infectés dans 10 prisons. Elles ajoutent que 17 membres du personnel sont positifs au sein de quatre établissements pénitentiaires.
29 juillet. The Hindu et les agences de presse PTI et ANI indiquent qu’au moins 2 191 détenus sont infectés dans le pays.
24 juillet. Plus de 44% des 984 personnes détenues à la prison centrale de Guwahati (soit 435 personnes) sont testées positives au virus.
23 juillet. L’administration de la prison du district de Jhansin indique que 120 détenus et 14 personnels sont testés positifs au virus.
21 juillet. Plus de 340 détenus sont testés positifs à la prison centrale de Guwahati.
Le leader étudiant Sharjeel Imam est testé positif à la prison de Guwahati alors qu’il était sur le point d’être transféré vers Delhi. L’inspecteur général des prisons annonce que son transfert a été suspendu.
20 juillet. Dix-huit personnes détenues sont testées positives après avoir été transférées à la prison centrale de Cuddalore. Elles sont placées dans un centre d’hébergement à Devanampattinam.
19 juillet. Parmi les 16 prisons que compte l’Etat du Maharashtra, 643 détenus et 208 membres du personnel sont testés positifs. Il s’agit de l’État le plus affecté par le virus.
17 juillet. L’infection de l’activiste indien Varavara Rao, détenu dans une prison de l’État du Maharashtra, provoque l’indignation. Sa famille indique qu’il aurait subi des négligences médicales.
13 juillet. Une source officielle annonce que cinq détenus sont testés positifs dans la prison de Yerawada et cinq autres dans la prison de Osmanabad. Elle ajoute qu’un autre prisonnier est porteur de la Covid-19 dans l’établissement de Parbhani.
11 juillet. L’activiste Akhil Gogoi est testé positif alors qu’il est détenu à la prison centrale de Guwahati.
10 juillet. Les autorités du Maharshtra annonce que 596 détenus sont testés positifs dans les prisons de l’État. Les autorités recensent près de 800 personnes malades en incluant les personnels. La prison centrale de Nagpur est la plus touchée par l’épidémie.
La direction de la prison d’Akola indique que 72 détenus et un personnel sont contaminés.
La prison de Ratnagiri rapporte que neuf détenus et quatre personnels sont contaminés.
La direction de la prison de Nagpur rapporte que 132 nouveaux détenus sont contaminés.
29 juin. La direction de la prison d’Akola déclare que 50 prisonniers sont testés positifs au virus. L’état du Maharashtra compte au total 363 prisonniers contaminés et 4 morts.
28 juin. La prison de Mandoli annonce l’infection de cinq détenus supplémentaires.
24 juin. La direction de la prison d’Akola annonce la contamination de 18 détenus.
21 juin. Les trois prisons de Delhi – Tihar, Rohini et Mandoli – comptent 23 détenus et 45 membres de l’administration porteurs de la Covid-19.
15 juin. Un détenu décède à la prison de Mandoli. Il est ensuite testé positif à la Covid-19.
16 juin. Dix prisons de l’état du Maharashtra rapportent l’infection de 292 détenus et de 72 membres de l’administration pénitentiaire. La direction ajoute que 139 détenus et 51 surveillants sont d’ores et déjà guéris.
10 juin. Un membre de l’administration pénitentiaire annonce que 14 surveillants sont testés positifs à la prison centrale d’Harsul.
6 juin. Un membre de l’administration indique que 30 détenus sont testés positifs dans la prison d’Harsul (province du Maharashtra).
10 mai. Une détenue est testée positive dans la prison de Byculla.
11 mai. Les autorités annoncent que 158 détenus sont testés positifs dans la prison d’Arthur Road (Mumbai).
7 mai. La direction de la prison centrale de Mumbai annonce l’infection d’un prisonnier détenu en attente de son procès et de deux surveillants. Les quelque 150 personnes ayant été en contact avec eux sont testés.
Un détenu est testé positif à la prison centrale d’Agra. La direction de l’établissement annonce la mise en quarantaine de 14 autres détenus.
29 avril. La direction de la prison centrale de Sabarmati à Ahmedabad annonce deux nouveaux cas positifs. Tous deux sont transférés à l’hôpital.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 611
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
9 octobre. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l’agence coréenne de développement international (KOICA) signent un protocole d’accord afin d’aider les autorités à limiter la propagation de l’épidémie dans les établissements pénitentiaires indonésiens. Ces aides ont vocation à maintenir le soutien technique et matériel destinés aux établissements. Le CICR vise aussi à sensibiliser sur les pratiques sanitaires efficaces, notamment auprès des autorités religieuses.
12 juillet. Un prisonnier politique récemment libéré dénonce, sur Twitter, la promiscuité dans la prison de Salemba, à Jakarta. Il publie des photos des dortoirs surpeuplés et des couloirs où des détenus dorment à même le sol.
12 juin. La police annonce que quatre prisonniers papous placés à l’isolement pour une suspicion d’infection à la Covid-19 s’échappent de l’hôpital de Bhayangkara.
26 mai. Le comité international de la Croix-Rouge annonce avoir distribué du matériel d’hygiène et de protection dans 45 lieux de détention dans les provinces de Banten, du Java occidental et de Jakarta.
10 mai. Un membre de l’administration pénitentiaire s’inquiète des risques de propagation du virus.
Il indique qu’au sein de la prison de haute sécurité de Cipinang des cellules prévues pour cinq personnes hébergent en hébergent vingt.
Il ajoute que tous les détenus et les surveillants doivent porter un masque.
Selon lui des désinfections quotidiennes sont menées et des tests sont effectués malgré leur nombre limité.
24 mars. Le président appelle à appliquer le principe de distanciation sociale. Le Jakarta Post indique que la surpopulation des prisons rend très difficile la mise en place de cette pratique. Il précise que la seule mesure prise est la suspension de visites des prisonniers. L’Institute for Criminal Justice Reform demande au gouvernement de procéder à des libérations de détenus pour diminuer la surpopulation carcérale.
18 mars. Le ministre de la Justice et des droits de l’Homme annonce une restriction des visites dans les 524 prisons et centres de détention pour mineurs du pays pour les personnes présentant des symptômes caractéristiques de la Covid-19. Les personnes détenues présentant ces symptômes seront prises en charge par les services médicaux.
Système judiciaire¶
1er juillet. Le procès de six militants islamistes se tient virtuellement en raison de l’épidémie de coronavirus.
29 avril. Des peines de prison allant de huit à neuf mois sont prononcées à l’encontre d’activistes papous pour “trahison”. Ils avaient pacifiquement manifesté pour la liberté de la Papouasie occidentale et pour dénoncer le racisme qui les cible.
Aménagements de peine¶
26 août. Le directeur général de l’administration pénitentiaire rapporte que les prisons du pays sont remplies à 176 % de leur capacité totale et ce malgré les mesures de libération conditionnelle mises en place.
11 avril. L’administration annonce que 115 personnes sont libérées de la prison de Tuminting (Manado).
Les mineurs qui auront purgé la moitié de leur peine d’ici au mois de décembre prochain seront libérés. Les adultes qui auront purgé les deux tiers de leur peine à la même échéance seront libérés et devront suivre des programmes “d’assimilation et de réintégration”
5 avril. Plus de 30 000 personnes sont libérées.
3 avril. L’administration annonce la libération de 30 détenus de la prison de Wamena en Papouasie occidentale.
2 avril. Les autorités annoncent officiellement avoir libéré 18 000 prisonniers.
1er avril. Le ministre de la Justice et des droits de l’Homme annonce qu’un total de 50 000 détenus sont éligibles à la libération conditionnelle.
Ces dispositions concernent 15 442 prisonniers ayant purgé 5 à 10 ans de prison pour des crimes liés à la drogue, 1 457 condamnés pour des “crimes spéciaux” souffrant de maladies chroniques, 300 détenus âgés de plus de 60 ans ou ayant subi une greffe, et 53 détenus étrangers ayant purgé les deux tiers de leur peine.
31 mars. Jakarta annonce la libération prochaine de 30 000 détenus. Le taux d’occupation des prisons y est en moyenne de 200 %.
Mouvements de protestation¶
12 avril. Une émeute éclate dans la prison de Tuminting au nord de la province de Sulawesi. Les prisonniers mettent le feu à certaines parties de l’établissement pénitentiaire. La mutinerie découle de la suspension des visites et d’une rumeur faisant état de l’infection d’un surveillant. Les prisonniers réclament la mise en place de tests et des libérations conditionnelles. Quarante et une personnes sont appréhendées.
Des transferts sont annoncés par l’administration pénitentiaire : 32 détenus intègrent la prison de Bitung, 34 sont transférés à la prison de Tondano, 30 prisonniers sont placés à la prison d’Amurang et 41 autres personnes sont dorénavant détenues au quartier général de la police de la province. La prison de Manado compte désormais 295 personnes détenues.
Appels et recommandations¶
12 juin. Le Mouvement uni pour la libération de la Papouasie occidentale indique que les autorités n’ont pas suivi les recommandations de l’ONU appelant à la libération des prisonniers politiques.
26 mai. Une membre du gouvernement demande un recours accru aux peines alternatives pour “freiner la progression” du virus dans les lieux de détention. Elle précise qu’elle souhaite la mise en place des mesures d’assignation à résidence.
3 mai. Human Rights Watch demande au gouvernement la “libération immédiate” des plus de 70 prisonniers politiques Papous et Moluques. L’organisation ajoute que “leur détention en prison en plein contexte pandémique pourrait être mortel”.
Cas identifiés¶
9 novembre. Les autorités font état de 357 détenus testés positifs au sein de la prison de Pekanbaru.
25 octobre. Les autorités font état de 106 personnes détenues infectées au sein de la prison de Kerobokan, à Bali. La prison est placée en confinement et n’accepte plus de nouveaux détenus ni de visites. L’établissement compte 1 315 détenus pour une capacité de 350 places.
5 octobre. La direction générale des services pénitentiaires fait état de 124 personnes détenues testées positives dans le pays.
1er octobre. La prison pour femmes de Pekanbaru compte 28 cas parmi les personnes détenues. Un agent de l’administration pénitentiaire serait à l’origine de l’entrée du virus. La directrice de l’établissement s’inquiète de ne pas disposer d’infrastructures nécessaires pour isoler un grand nombre de personnes infectées.
26 septembre. Les autorités confirment la présence de 47 cas parmi les personnes détenues de la prison de Surabaya. Ils sont placés en isolement.
26 août. Human Rights Watch rapporte que 120 détenus et 18 membres du personnel seraient infectés dans 17 prisons du pays. Sept décès des suites de la Covid-19 sont comptabilisés.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 11
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
22 septembre. Une personne détenue présentant une santé fragile annonce porter plainte prochainement contre la prison d’Osaka. Les cellules et les espaces de travail ne seraient pas équipés en désinfectant pour les mains et les mesures de distanciation ne seraient pas appliquées. Les détenues ne seraient pas en mesure de porter des masques lors des mouvements. Les autorités déclarent que ces mesures sont prises pour des questions de sécurité.
12 juin. La prison de Kyoto organise une simulation de propagation du virus après qu’un détenu a présenté des symptômes d’infection. Les locaux sont désinfectés et des équipements de protection sont distribués aux personnels.
4 mai. L’administration pénitentiaire annonce qu’elle charge les détenus des 41 prisons contenant des ateliers de production de textile de fabriquer 1 200 000 blouses d’ici à la fin du mois d’octobre. Les prisons de Yokohama, de Fuchu et d’Osaka sont notamment concernées.
21 avril. Le ministre de la Justice prévient que certaines prisons pourraient connaître un manque d’agents pénitentiaires. Il ajoute que les établissements manquent de médecins présents de façon permanente. La promiscuité, la surpopulation et le manque d’hygiène de ces centres sont également propices à la circulation du virus.
5 avril. Le ministère de la Justice demande le placement à l’isolement de tous les détenus ayant été en contact avec les membres du personnel infectés. Les autres personnels dans le même cas sont en quarantaine à leur domicile.
Système judiciaire¶
21 avril. Le ministre de la Justice déclare que les procès ou les demandes de libération conditionnelle pourraient être repoussées.
Aménagements de peine¶
21 avril. L’administration annonce qu’au moins 20 personnes détenues dans l’établissement d’Higashi-Nihon ont été libérées de manière temporaire. Elles ne seront contraintes de retourner en détention qu’une fois l’état d’urgence levé.
Cas identifiés¶
21 avril. Un total de 10 prisonniers sont testés positifs dans les prisons d’Osaka, de Tokyo et d’Hokkaidō. Un membre du personnel pénitentiaire est testé positif à la prison de Tsukigata.
18 avril. L’administration annonce la contamination de sept membres du personnels pénitentiaires durant les deux dernières semaines, dont trois à la prison d’Osaka.
5 avril. Un membre du personnel pénitentiaire est testé positif à la prison d’Osaka.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
14 septembre. Des proches de détenus et des avocats rapportent des conditions de détention bafouant les normes internationales, notamment depuis le confinement des établissements pénitentiaires. Les personnes détenues ne recevraient pas de masque ni de produits d’hygiène. Ils partageraient une cellule à 25. Les exercices physiques ou les promenades seraient suspendus dans certains établissements. Les prisonniers seraient confinés dans leurs cellules insalubres, sans air frais et sans accès à la lumière. Les autorités assurent avoir mis en œuvre toutes les mesures sanitaires nécessaires. Les témoignages contredisent cette version.
Liens avec l’extérieur¶
9 juin. Les visites aux prisonniers condamnés demeurent limitées jusqu’à la levée des mesures de confinement.
1er Mai. Le mécanisme national de prévention (MNP) reprend partiellement son activité de contrôle via l’organisation de visioconférences.
Mouvements de protestation¶
2 juin. Une émeute éclate dans la prison d’Atyraou. Elle serait le fait de personnes détenues en attente de jugement.
Cas identifiés¶
26 avril. Une détenue d’une prison pour femmes est testée positive au virus.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
23 mars. Le gouvernement déclare l’état d’urgence et annonce l’adoption de mesures de “restriction de la vie publique” afin de limiter la propagation du virus.
Système judiciaire¶
25 juillet. Le défenseur des droits humains Azimjon Askarov décède en détention. Les autorités lui ont refusé de nombreuses demandes de libération dont la plus récente avait été déposée en mai dernier dans le contexte pandémique.
23 juillet. Les services pénitentiaires introduisent une mesure conditionnant l’accès aux établissements à un test négatif pour les avocats. Cette mesure ne dispose pas de base légale. Le Centre national de prévention de la torture conclut à une obstruction du droit à la défense. Il demande officiellement aux autorités de rétablir l’accès.
Aménagements de peine¶
8 mai. Le Président Sooronbay Jeenbekov accorde l’amnistie à près de 3 000 prisonniers. Il signe une loi en ce sens, adoptée en l’honneur des 75 ans de la victoire de la 2nde guerre mondiale (jour de la Victoire) et des 10 ans de la Révolution de 2010.
Liens avec l’extérieur¶
1er mai. Le mécanisme national de prévention (MNP) reprend partiellement son activité de contrôle via l’organisation de visioconférences.
30 avril. L’AFEW partage des informations avec les détenus sur le virus via WhatsApp ou en distribuant des brochures.
20 mars. Les visites aux prisonniers sont suspendues.
Appels et recommandations¶
25 avril. La coalition contre la torture réclame l’adoption de lois d’amnistie.
23 mars. Human Rights Watch réclame la libération des prisonniers politiques et des défenseurs des droits humains. L’organisation demande la mise en place de mesures urgentes pour garantir les soins et les mesures sanitaires nécessaires à la protection des détenus et des personnels.
Cas identifiés¶
29 décembre. Les autorités annoncent que quatre personnes détenues et trois membres du personnel sont décédés, cette année, des suites de la Covid-19. Elles affirment également qu’aucun cas actif n’est enregistré à ce jour parmi les personnes détenues.
26 novembre. Les autorités ne recensent pas de cas au sein des centres de détention provisoire du pays. Des rapports des défenseurs des droits humains ainsi que du médiateur remettent en question la fiabilité des informations officielles. Des cas de pneumonie, dont certaines formes graves, sont identifiées. Aucune enquête épidémiologique n’est menée pour en identifier les causes.
17 mai. L’administration pénitentiaire dément l’information communiquée par le ministère de la Santé selon laquelle quatre membres du personnel auraient été testés positifs.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
31 octobre. Les autorités annoncent la mise en place d’un hôpital militaire à la prison de Sungai Udang à Malaka. Il est installé à titre préventif dans l’attente des résultats de 300 tests sur les personnes détenues. L’installation à vocation à accueillir jusqu’à 80 personnes.
17 octobre. Les autorités installent un ”hôpital de fortune” dans la prison de Pokok Sena à Kedash afin de traiter les personnes détenues infectées. Il pourra accueillir jusqu’à 250 patients.
2 juin. Le ministère de la Défense indique que seuls les détenus et les membres de l’administration pénitentiaire de la prison de Sungai Buloh sont testés.
12 mai. L’administration indique que des masques et du gel désinfectant sont rendus disponibles à tous les détenus et à tous les surveillants. Les nouveaux entrants ou les cas suspects de contamination sont placés en quarantaine dans des cellules du quartier d’isolement.
2 avril. Les détenus des prisons de Pahang et Selangor fabriquent des équipements de protection pour le personnel médical. Les jours de travail s’étendent au samedi et au dimanche, de façon exceptionnelle “en raison de l’urgence de la situation”.
18 mars. L’administration pénitentiaire suspend les visites des prisons. Le service de communication indique que des téléphones sont installés en détention. Des cartes prépayées sont distribuées aux prisonniers. Les familles peuvent payer pour que le détenu dispose de plus de temps de communication. Les activités prévues (cours religieux et enseignements) continuent d’être assurées. Le quartier général de l’administration pénitentiaire et les membres de la direction télétravaillent. La température corporelle des personnels directement au contact des détenus est vérifiée. Tout relevé au-delà de 38°C entraîne l’orientation de la personne concernée vers les services de santé.
Système judiciaire¶
19 octobre. Le gouvernement introduit une nouvelle procédure permettant le placement en détention provisoire et la prolongation de cette décision par une audience en visioconférence.
12 mai. Le directeur général de l’administration pénitentiaire demande au pouvoir judiciaire de cesser d’emprisonner les personnes ne respectant pas les règles de confinement afin de limiter la surpopulation des établissements.
29 avril. Au total, 21 000 personnes ont été arrêtées pour violation des règles du confinement. Parmi elles, 947 sont inculpées et jugées par un tribunal.
28 avril. Les centres de formation des membres de l’administration pénitentiaire sont réquisitionnés afin d’y placer en détention les personnes ayant violé l’interdiction émise de se déplacer. Cette décision a pour objectif de ne pas accentuer la surpopulation des prisons où la pratique du principe de distanciation sociale est rendue impossible.
“ Des milliers de personnes y sont détenues “ selon le Bangkok Post. Un grand nombre d’entre elles purgent des peines allant de quelques jours à plusieurs mois de prison.
Aménagements de peine¶
18 novembre. Les autorités prolongent jusqu’au 2 décembre le confinement de la prison de Seberang Perai, de Tawau, de de Sandakan ainsi que de la prison de Taman Wira.
6 octobre. Le directeur général des prisons annonce la mise en place d’un plan de libérations sous conditions et sous caution. Sont concernés les mineurs dont le reliquat de peine est de moins d’un an. Cette décision est saluée par les législateurs de l’opposition et les épidémiologistes.
Appels et recommandations¶
21 octobre. Deux députés de Penang appellent à une réforme pénitentiaire afin de lutter contre la propagation de l’épidémie. Ils insistent sur la désuétude du système actuel, lequel contribuerait à la surpopulation carcérale. ”Le système pénitentiaire actuel se concentre sur la punition, provoquant l’incarcération d’infracteurs mineurs au lieu de leur réhabilitation, entraînant à terme la surpopulation carcérale“. Ils demandent au ministre de l’intérieur de ”se pencher sur les problèmes des prisons, car cela expose non seulement les détenus à un risque élevé d’infection, mais aussi les gardiens et les membres de leur famille.”
Liens avec l’extérieur¶
13 novembre. Les visites sont suspendues durant toute la durée du Deepavali. L’administration déclare mettre en place des outils de vidéo-conférences et des appel téléphoniques prépayés afin d’assurer le maintien des liens familiaux durant les célébrations.
12 octobre. La prison de Penang limite strictement les entrées et sorties de l’établissement après la découverte de cas parmi les personnes détenues. Les autorités indiquent dans un communiqué que les visites des familles et des ONG ne sont plus autorisées. La plupart des activités sont également interdites.
11 juin. Les visites reprennent à partir du 15 juin. Un rendez-vous doit préalablement être pris en ligne ou par téléphone.
Appels et recommandations¶
4 décembre. Un comité spécial du Sénat recommande au gouvernement d’entamer une réforme pénitentiaire majeure. Celle-ci doit comprendre des mesures relatives à la surpopulation, l’hygiène en détention ainsi que l’accès aux soins.
9 octobre. Un membre du parlement appelle à une réforme en profondeur du système carcéral face aux enjeux de la pandémie. Il propose de réduire la surpopulation par le développement de peines alternatives, notamment pour les personnes âgées, et la révision de la sévérité des peines liées aux drogues. Il appelle à trouver des alternatives à la détention provisoire, laquelle concerne actuellement 35 % de la population carcérale.
29 avril. Le Conseil de l’ordre des avocats demande aux tribunaux de limiter le nombre de condamnations à des peines de prison. Son président déclare : “envoyer les auteurs d’infraction en prison est un remède pire que le mal”.
1er avril. Les familles de détenus à la prison de Sungai Buloh expriment leurs inquiétudes quant à une possible contagion à l’intérieur.
Cas identifiés¶
30 décembre. La prison de Bentong à Pahang enregistre 282 nouveaux cas. Ils représentent 98% des nouveaux cas enregistrés dans le district. Les personnes détenues, leurs proches et les membres du personnel sont placés en quarantaine. Les autorités enregistrent par ailleurs 374 nouveaux cas au sein d’une prison de l’État du Johor.
24 décembre. Les autorités déclarent qu’un total 1 160 personnes détenues sont, en date du 3 novembre, testées positives. Les agents positifs sont au nombre de 125.
3 novembre. Le vice-ministre de l’intérieur déclare que 1 156 personnes détenues ont été testées positives au sein des établissements du pays.
25 octobre. L’ancien ministre de la Défense remet en question la gestion de l’épidémie au sein des établissements pénitentiaires. Il relève notamment que 1 156 personnes détenues sur 2160 sont testées positives au sein de la prison de Sabah, à Kepayan.
24 octobre. La prison de Penang enregistre 446 cas positifs parmi les personnes détenues. Celle de Jawi, 95.
22 octobre. La prison de Jawi compte 92 personnes détenues testées positives ainsi que trois membres du personnel pénitentiaire. Des contrôles renforcés des entrées et sorties sont mis en place.
21 octobre. L’ensemble des prisonniers et des membres du personnel de la prison de Kepayan à Kota Kinabalu sont testés. Les autorités s’attendent à un taux de cas positifs d’au moins 60 % pour les 2 700 personnes qui y sont incarcérées.
20 octobre. La prison de Penang compte 399 cas positifs parmi les personnes détenues. Deux membres du personnel pénitentiaire infectés sont également identifiés.
19 octobre. La prison d’Alor Setar à Kedah compte 1 571 cas, personnes détenues et personnel pénitentiaire confondus.
17 octobre. La prison de Penang compte 271 cas positifs incluant un décès. La prison de Jawi compte 28 cas positifs.
11 octobre. Trois nouveaux cas sont détectés à la prison de Penang. L’établissement compte 18 personnes détenues testées positives dont un décès. Le directeur se réjouit qu’aucun membre du personnel n’ait été infecté.
7 octobre. Les établissements pénitentiaires du pays comptent 1 126 cas positifs parmi les personnes détenues et le personnel pénitentiaire. La prison d’Alor Setar compterait 394 cas. Des transferts vers des camps utilisés pour le service national transformés en prisons temporaires sont prévus afin de limiter la propagation de l’épidémie.
Le ministère de la Santé confirme le décès d’une personne détenue de 85 ans au sein de la prison de Penang.
3 septembre. Le ministère de la Santé fait état de six détenus testés positifs à la prison de Tawau. Ils auraient été infectés dans les locaux de police de Lahad Datu.
28 juin. Les autorités annoncent la contamination d’une personne détenue à la prison de Sabah. Deux autres cas ont été identifiés à l’établissement de Sepang.
2 juin. L’administration pénitentiaire annonce qu’une première personne détenue à la prison de Sungai Buloh est testée positive.
12 mai. Le porte-parole de l’administration pénitentiaire annonce qu’aucun cas d’infection n’a été recensé parmi les 72 000 personnes détenues.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 11
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
20 juin. L’Agence de protection sanitaire (HPA) effectue 101 tests dans la prison de Malé, 24 concernent des prisonniers.
14 mars. L’administration pénitentiaire annonce le nettoyage et la désinfection des cellules, des couloirs, des douches et des parties communes de la prison de Maafushi.
Les visites et l’envoi de vêtements ou d’affaires personnelles sont suspendus. L’administration déclare vouloir faciliter l’accès aux appels téléphoniques.
Les prévenus présentant des symptômes grippaux ne peuvent se rendre à leur audience.
Cas identifiés¶
30 août. Les autorités sanitaires font état de 11 personnes détenues testées positives au sein de la prison de Hulhumalé.
20 juin. Un membre de l’administration est testé positif au virus au cours de son placement en quarantaine à la prison de Malé. Il demeure en quarantaine.
16 mai. Les détenus et que les personnels pénitentiaires de la prison d’Asseyri sont testés de façon aléatoire. Plusieurs tests sont pratiqués à la prison de Maafushi. Tous les résultats sont négatifs.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
30 mars. L’administration pénitentiaire décide de réduire à une seule personne le nombre de visiteurs autorisés pendant les jours de visites.
28 mars. Le ministre des affaires domestiques annonce la fourniture du matériel nécessaire au lavage des mains à l’entrée des prisons pour les visiteurs afin de lutter contre la propagation du virus Covid-19.
Les membres du personnel pénitentiaire doivent prendre leur température avant et après chaque visite. L’administration leur demande également de servir de l’eau poivrée – réputée prophylactique – aux détenus et de désinfecter quotidiennement chaque bâtiment.
Un détenu à la prison d’Insein indique que les prisonniers dorment collés les uns aux autres à même le sol. Ils sont plusieurs centaines dans une seule pièce. Un autre précise que la seule mesure de protection mise en place est l’accrochage d’affiches informatives.
26 février. L’administration pénitentiaire annonce la mise en place d’une campagne de sensibilisation aux risques de propagation du coronavirus. Elle déclare contrôler la température des personnes détenues ainsi que celle des des visiteurs dans les 90 établissements pénitentiaires du pays. L’Association de soutien aux prisonniers politiques préconise de fournir aux prisonniers le matériel médical nécessaire.
Système judiciaire¶
28 mai. Beaucoup de personnes arrêtées pour avoir violé le couvre-feu ne peuvent pas payer l’amende, au montant élevé. Elles sont contraintes, malgré les risques sanitaires en prison, de passer un mois en détention.
28 mai. Toutes les personnes violant le couvre-feu s’exposent à un mois de prison ou à 50 000 kyats d’amende. Un responsable de la ville de Myawaddy déclare : “Nous en arrêtons chaque nuit entre 20 et 30, même après que le couvre-feu a été réduit. Le problème, c’est que maintenant la prison est pleine”.
Aménagements de peine¶
21 avril. Les Nations unies annoncent la libération de 886 hommes, femmes et enfants Rohingyas. L’état de Rakhine met en place des zones de quarantaine où les personnes libérées seront maintenues pendant 21 jours.
17 avril. Le directeur de l’administration pénitentiaire annonce la libération de près de 25 000 personnes détenues. Cela représente environ un quart de la population carcérale totale.
Il précise que 87 étrangers sont concernés par cette mesure d’amnistie.
8 avril. Un tribunal du pays abandonne les charges qui pesaient contre près de 200 Rohingyas. Ils étaient accusés par les autorités birmanes d’avoir fui l’état de Rakhine.
Liens avec l’extérieur¶
23 octobre. Les visites en détention sont suspendues.
Appels et recommandations¶
17 avril. L’association de soutien aux prisonniers politiques HRW indique que seuls 12 des 76 prisonniers politiques détenus ont été libérés.
3 avril. Human Rights Watch (HRW) appelle les autorités du pays à prendre des mesures visant à limiter la propagation du virus Covid-19 dans les prisons. Les décisions prises jusqu’ici par le ministre des affaires domestiques sont jugées “inadéquates”.
L’organisation des droits humains suggère la mise en place de peines alternatives et de réductions de peine notamment pour les personnes considérées “à risques” ou celles arbitrairement arrêtées.
18 mars. L’association de soutien aux prisonniers politiques demande au gouvernement de procéder à des libérations conditionnelles de prisonniers notamment de ceux en attente de leur procès.
Cas identifiés¶
18 décembre. Les autorités enregistrent 133 cas parmi les personnes détenues à la prison de Jasin à Malaka. Cette augmentation serait due aux nombreux transferts ayant eu lieu vers cet établissement dans les semaines précédentes.
30 octobre. La prison de Maubin compte 106 cas, personnes détenues et personnel pénitentiaire confondus.
29 octobre. La prison de Pathein, dans la région d’Ayeyarwady compte 104 personnes infectées parmi les détenus et le personnel. Plus tôt dans le mois, 157 détenus sont testés positifs au sein de la prison de Tharyarwady, dans la région de Bago.
26 octobre. Le poste de police de Pyinmana, à Nay Pyi Taw compte 23 détenus testés positifs.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
10 octobre. Aucun personnel de santé n’intervient à la prison de Tanahun depuis plus d’une année. Le personnel pénitentiaire se plaint de la difficulté de fournir aux personnes détenues des soins adéquats. Le moindre problème de santé implique un transfert à l’hôpital.
17 septembre. La prison de Siraha accueille 599 personnes détenues pour une capacité de 150 places. L’établissement ne dispose pas d’espace ouvert. Les installations sanitaires de base (robinets, latrines) sont absentes.
13 août. La direction de la prison de Nepalganj annonce l’ouverture de cellules de quarantaine pour les prisonniers infectés. Pour ce faire, plusieurs prisonnières sont transférées vers les prisons de Dailekh et de Bardiya.
27 juillet. La Cour de Nepalganj ordonne, en réponse à la pétition du 23 juillet, que des tests soient effectués sur les personnels, les détenus arrivants, les mineurs, et tous les détenus en commençant par les plus vulnérables. Différentes dispositions préventives sont ordonnées.
17 juillet. Des défenseurs des droits humains visitent la prison de Banke après la détection d’un cas d’infection à la Covid-19. Un surveillant réclame la possibilité de tester les 50 à 60 détenus ayant été en contact avec le prisonnier infecté. La prison de Banke détient 777 détenus pour une capacité totale de 300 places.
Juin. Les maisons de correction pour enfants sont surpeuplées et voient leurs effectifs croître. Les infrastructures médicales de ces établissements se sont détériorées depuis le début de la pandémie. Aucun examen médical n’est effectué, les soignants ne se déplaçant plus dans ces établissements.
Des masques et des produits d’hygiène sont distribués aux mineurs dans certaines maisons de correction. Les détenus manquent cependant de gel désinfectant et de gants pour garantir leur protection.
8 juin. La surpopulation, en hausse durant la pandémie, fait craindre un risque de contagion élevé en détention. Les surveillants ne disposent pas de tests ou de kits de protection. Tous les nouveaux prisonniers seraient testés à leur arrivée en prison. Cela n’est pas le cas pour ceux déjà placés en détention avant le début de l’épidémie.
16 mars. Les visites sont restreintes et des lits sont préparés pour isoler les malades. Ces mesures visent à prévenir la propagation de l’épidémie dans les 74 établissements pénitentiaires du pays. La surpopulation dans ces établissements s’élève à plus de 150 %.
Système judiciaire¶
Juin. La période de confinement a été marquée par des abus de pouvoir des forces de sécurité, selon le Advocacy Forum. L’organisation constate la multiplication des détentions illégales, des agressions physiques et des traitements inhumains et dégradants.
16 juin. Le Forum Advocacy documente un nombre important d’usages excessifs de la force, de cas de torture ou de mauvais traitements contre des personnes ayant violé le confinement pour des raisons impératives.
13 juin. Les autorités arrêtent 10 personnes à la suite d’une manifestation contestant la gestion de la crise sanitaire. Ils encourent officiellement jusqu’à six mois de prison.
8 juin. “Des centaines de nouveaux détenus ont été incarcérés” depuis le début du confinement au mois de mars déclare un personnel de la prison centrale de Sundhara. La surpopulation des prisons du pays fait craindre une circulation importante du virus.
Aménagements de peine¶
18 septembre. La présidente gracie 290 personnes détenues sur recommandation des ministres.
1er septembre. Le directeur général de l’administration pénitentiaire indique que 70 % des détenus ne sont pas éligibles aux mesures de libération en raison de la gravité des crimes pour lesquels ils sont condamnés.
16 juin. Les avocats du Forum Advocacy aident les prisonniers à déposer des demandes de libération anticipée. De nombreuses demandes sont refusées par les juges malgré des directives de la cour suprême encourageant le recours aux peines alternatives.
Mai. Les tribunaux ont accepté de libérer 216 détenus sur un total de 430 demandes de libération, selon un rapport du Advocacy Forum. Deux cents vingt-huit enfants ont aussi été libérés.
22 avril. L’administration pénitentiaire indique avoir libéré 409 personnes détenues pour des faits dits mineurs, sur un total de 418 demandes de libération anticipée.
30 mars. Le bureau du procureur général demande à la Cour suprême de réviser les conditions de libération pour les prisonniers détenus pour des infractions “mineures”. Des dispositions légales sont mises en place pour permettre la suspension de peines infligées aux mineurs.
Une directive parlementaire destinée au gouvernement est émise afin de procéder à la réduction de la population carcérale.
20 mars. La Cour Suprême ordonne la libération des enfants détenus en maison de correction. Elle demande également que les personnes condamnées à un an de prison ou moins soient libérées.
Liens avec l’extérieur¶
Juin. Aucun visiteur ne peut se rendre dans les maisons de correction pour enfants depuis le début de la pandémie.
2 juillet. Le Kathmandu Post indique que l’isolement dû à la suspension des visites pourrait donner lieu à un “plus grand stress mental” pour les détenus. Des experts estiment qu’une augmentation des tentatives de suicide pourrait ainsi être observée.
Appels et recommandations¶
19 octobre. La commission nationale des droits humains soumet au gouvernement des recommandations pour mettre en œuvre une réforme pénitentiaire dans le but de protéger les personnes incarcérées de la pandémie. Elle préconise notamment un achat massif de matériel sanitaire ainsi que le développement des infrastructures pour permettre la distance physique entre les personnes.
30 juillet. Le Forum Advocacy exprime son inquiétude quant à la détérioration de la santé d’un jeune activiste qui mène une “grève de la faim illimitée” depuis 13 jours. Il réclame la mise en place de plusieurs mesures afin de limiter la propagation du virus.
23 juillet. Le Forum Advocacy et d’autres organisations de défense des droits humains déposent une pétition auprès de la Cour de Nepalganj . Ils demandent le respect du droit à la vie, du droit à la protection contre les maladies infectieuses, du droit au conseil juridique ainsi que du droit à être dépisté pour tous les détenus du pays. La pétition recommande l’octroi d’équipement de protection aux prisonniers et au test systématique avant qu’ils ne soient convoqués au tribunal, incarcérés ou détenus dans les maisons de correction pour enfants.
28 mars. Le Forum Advocacy exprime de “sérieuses inquiétudes” sur la situation des prisonniers. Il demande au gouvernement de définir des critères permettant d’accorder des libérations. Il réclame également aux autorités de désinfecter les prisons, de fournir aux détenus le matériel nécessaire à leur protection et de mettre en place des cellules d’isolement pour ceux présentant des symptômes. Le Forum insiste sur la nécessité immédiate de suspendre les visites.
Cas identifiés¶
23 septembre. Une personne détenue de la prison centrale de Katmandou est arrivée décédée à l’hôpital. Les autorités confirment qu’il s’agit du sixième décès du mois des suites du Covid-19 parmi la population carcérale. Ce dernier décès suscite la controverse dans le pays sur les conditions de détention et le traitement des personnes détenues face à la pandémie.
17 septembre. La quasi-totalité des personnes détenues de la prison de Siraha sont infectées. En effet, 509 des 599 personnes enfermées dans l’établissement disposant d’une capacité de 150 places sont testées positives. Toute la prison a été transformée en centre d’isolement.
12 septembre. Le pays compte 231 personnes détenues testées positives. La prison du district de Siraha compte 86 cas, celle de Sundhara 65 cas et celle du district de Sunsari, 11 cas. Suite à cette augmentation du nombre de cas, la Cour suprême ordonne aux autorités de fournir un traitement et de libérer les personnes à risques.
1er septembre. Au total, 102 détenus et membres du personnel sont testés positifs à la Covid-19 au sein de la prison centrale de Katmandou.
Les autorités font état de plus de 111 détenus et de 85 agents testés positifs après avoir effectué 850 tests dans sept prisons du pays.
4 juillet. Un prisonnier détenu à la prison de Banke est testé positif puis est pris en charge à l’hôpital de Bheri. Il est ensuite ramené en prison et placé à l’isolement. L’un des agents chargés de sa surveillance est également testé positif. Ils sont tous deux placés en centre d’isolement à Khajura.
Juin. Aucun cas n’est recensé au sein des maisons de correction pour enfants (Child Correction Homes, CCH).
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
26 novembre. Les autorités mettent en place des quartiers d’isolement au sein de la prison centrale de Karachi. L’établissement organise également une distribution de masques et de désinfectant aux personnes détenues.
27 juillet. Les autorités pénitentiaires du Sindh lancent le premier programme de dépistage massif des détenus.
16 juin. Les prisonniers ne disposent ni de masques ni de gel hydroalcoolique pour se protéger du virus.
19 mars. Human Rights Watch interpelle les autorités pakistanaises. L’organisation demande à ces dernières d’assurer l’accès des détenus aux soins médicaux et de garantir que des mesures de lutte contre la Covid-19 sont effectivement mises en place. Elle alerte sur l’état des prisons pakistanaises surpeuplées, insalubres et propices à la propagation de maladies virales. L’organisation recommande la libération anticipée des personnes présentant les risques sécuritaires les plus faibles ou encore celles étant détenues en attente de leur procès. Elle rappelle que les prisonniers doivent jouir de façon égale de leur droit à la santé et à l’accès aux soins.
17 mars. L’Inspecteur Général des prisons se rend à la prison du district de Lahore. Les prisonniers et les membres du personnel sont interrogés sur les mesures d’hygiène mises en place. L’Inspecteur Général rappelle les recommandations à suivre telles que l’utilisation de désinfectants, l’examen médical complet de toute personne entrante ou encore le nettoyage régulier des cellules et des affaires des prisonniers.
13 mars. La Haute Cour de Sindh ordonne aux autorités de mener des fumigations dans les prisons afin de lutter contre la propagation de la Covid-19. Elle demande également l’examen médical complet des détenus confinés dans les lieux de détention. Le délai est d’une semaine à compter du lundi 16 mars.
Le nombre de personnes détenues dans les prisons est de 77 000 pour un taux d’occupation moyen de plus de 130 %. Le nombre de lits est insuffisant, la ventilation des cellules est défectueuse, l’accès aux soins et aux produits hygiéniques est très limité.
Système judiciaire¶
13 mars. Le Président de la Cour Suprême demande la suspension de toutes les procédures au tribunal civil et de tous les procès pour les trois prochaines semaines.
Aménagements de peine¶
2 septembre. Le Premier ministre ordonne la libération de toutes les femmes détenues de plus de 55 ans ou souffrant de maladie physique ou mentale. Un plan pour libération prochaine de tous les jeunes prisonniers du pays est annoncé.
14 avril. La compagnie aérienne Flydubai rapatrie 400 prisonniers pakistanais détenus aux Emirats arabes unis pour des crimes dits “mineurs”.
30 mars. Le gouvernement du Sindh approuve la libération de trois mois de milliers de personnes condamnées. Les détenus condamnés pour des infractions dites “mineures” sont libérés. Les détenus libérés qui ne sont pas en mesure de payer les amendes seront suppléés financièrement par le gouvernement. Ceux condamnés pour des crimes liés au terrorisme ou à la drogue ne sont pas concernées par cette disposition.
28 mars. Le gouvernement du Punjab décide la libération de 20 000 prisonniers sur un total de 41 000 personnes détenues dans cette province. Les libérations conditionnelles ciblent principalement les prisonniers condamnés à une peine inférieure à sept ans de prison, ceux âgés de plus de 60 ans ou ceux condamnés pour des “infractions mineures”. La Haute cour d’Islamabad décide la libération conditionnelle de 1 362 détenus accusés de faits dits mineurs.
24 mars. Des centaines de personnes incarcérées pour des infractions jugées mineures bénéficient d’une libération conditionnelle.
Liens avec l’extérieur¶
13 mars. Le gouvernement annonce la suspension des visites pour une durée de trois mois.
Appels et recommandations¶
12 décembre. Justice Project Paskistan (JPP) et Amnesty International publient un rapport relatif à la surpopulation dans les prisons du pays. Les organisations pointent des conditions de détention “dangereuses” et demandent aux autorités de mettre en place urgemment des libérations de personnes dites vulnérables.
6 mai. Amnesty International demande aux autorités de communiquer de manière transparente le nombre de tests effectués en prison et le nombre de cas positifs.
5 avril. La Pakistan Psychiatric Society (PPS) incite le gouvernement à assurer la protection des personnes malades psychiatriques détenues. Le PPS alarme sur la vulnérabilité de 600 prisonniers officiellement reconnus malades mentaux.
24 mars. Amnesty International et le Justice Project Pakistan réclament aux autorités du pays de “prendre les mesures nécessaires à la protection des prisonniers”. Les consignes préconisées telles que la distanciation sociale ou le lavage des mains sont difficiles à observer compte tenu des conditions de détention. Les deux organisations recommandent la libération des prisonniers les plus vulnérables et des personnes en attente de jugement. La directrice exécutive de Justice Project Pakistan ajoute que, si rien n’est fait, les prisons et lieux de détention pakistanais “deviendront les épicentres de la propagation de la Covid-19“.
Cas identifiés¶
21 décembre. Dans les prisons de la région de Sindh, le nombre de cas explose. Au sein de la prison centrale de Karachi, 295 personnes dont 207 détenus sont testés positifs, soit dix fois plus qu’au début du mois. Les établissements de la région sont particulièrement surpeuplés. Les autorités mettent en place une quarantaine de 14 jours pour les nouveaux arrivants et fournissent des masques et du désinfectant aux personnes détenues. Des libérations sont également prévues.
4 décembre. Les autorités recensent 1 638 cas parmi les personnes détenues au sein des prisons de la province du Sindh, dont 1 124 à la prison centrale de Karachi. Cent douze membres du staff sont déclarés positifs.
5 juillet. Les autorités sanitaires du Sindh annoncent que 1 196 prisonniers ont été infectés depuis le début de l’épidémie dans les 19 établissements pénitentiaires de la province. La prison de Karachi est la plus touchée avec 905 détenus infectés.
16 juin. Le directeur adjoint de la prison de Bannu est testé positif.
23 mai. Une source à la prison centrale de Karachi indique qu’il y aurait plus de 300 détenus porteurs de la Covid-19.
19 mai. Un total de 212 personnes détenues sont testées positives à la prison centrale de Karachi sur 370 tests réalisés.
6 avril. Les autorités annoncent que 49 personnes détenues à la prison de Camp jail, à l’est du pays, sont positives au coronavirus. ”La partie de la prison où vivait le premier prisonnier testé positif a été confinée, les prisonniers qui s’y trouvaient placés en quarantaine. La zone a été aspergée de chlore pour se débarrasser du virus “ déclare un employé du service communication de l’administration pénitentiaire.
24 mars. Le premier cas d’infection à la Covid-19 en prison est détecté à Camp Jail dans le district de Lahore.
Pour en savoir plus, consulter la page d’information (en anglais) de Justice Project Pakistan
Aménagements de peine¶
8 décembre. Le président gracie ou allège les peines de 104 personnes. Plus tôt cette année, il avait procédé à la grâce de plus de 500 personnes à l’occasion de diverses fêtes nationales ou religieuses.
Mouvements de protestation¶
5 août. Deux prisonniers évadés de prisons du district de Zangiata tentent d’entrer au Kirghizistan. Ils sont arrêtés par la police aux frontières et par des agents du ministère de l’Intérieur du Kirghizistan.
Cas identifiés¶
12 août. Les organisations locales de défense des droits humains font état d’une centaine de cas parmi les personnes détenues au sein de l’établissement pénitentiaire n°10 dans la région de Kashkadarya. Elles dénoncent également les conditions de détention et l’isolement des personnes détenues. Les autorités ne communiquent pas d’information officielle sur le nombre de personne infectées.
Environ 70 personnes, détenus et membres du personnel, sont placés en quarantaine après des soupçons d’infection au sein de l’établissement Karaulbazar, dans la région de Boukhara.
La prison Tashtyurma au sein du district de Zangiata est également placée en quarantaine après une présomption d’infection pour sept personnes détenues.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
21 juillet. Les autorités indiquent que neuf personnes détenues sous haute-sécurité décèdent des suites de la Covid-19 à la prison de New Bilibid. Aucune autopsie n’est réalisée et le directeur de l’administration refuse de communiquer l’identité des individus concernés.
22 juin. Un “vieil homme”, un aide-soignant et un “condamné” racontent au centre pour le journalisme d’investigation (PCIJ) leur quotidien en détention en période de pandémie. Leur récit s’achève en ces termes : “Nous sommes humains nous aussi”.
23 mai. Un établissement dédié au traitement des malades de la Covid-19 ouvre dans la province de Batangas. Plusieurs chambres, dans une aile séparée, sont réservées aux personnes détenues : 20 pour les hommes et 20 pour les femmes. Le bâtiment est sécurisé par 15 agents.
4 mai. L’administration pénitentiaire annonce la mise en quarantaine de la prison de New Bilibid. Une restriction de mouvement est imposée.
21 avril. La prison pour femmes de Mandaluyong annonce la mise en quarantaine des détenues et personnels pénitentiaires ayant été en contact avec les personnes malades. Du personnel médical supplémentaire est embauché pour faire face aux besoins sanitaires.
17 avril. L’administration indique que 30 prisonniers présentent des symptômes à la prison de Quezon City. Les détenus de cet établissement vivent dans une grande promiscuité. Ils dorment à tour de rôle dans les escaliers et sur le terrain de basket-ball en plein air.
11 mars. L’administration pénitentiaire centrale suspend les visites des prisonniers. Cette fermeture concerne 42 prisons dans la région de la capitale, Manille. Des exceptions sont faites pour les personnes apportant de la nourriture, pour les enseignants et pour les avocats.
Système judiciaire¶
7 avril. Les autorités ont arrêté plus de 20 000 personnes depuis la mi-mars pour cause de non-respect du couvre-feu. Elles risquent une amende de 100 000 pesos et une peine de 6 mois d’emprisonnement. Le taux d’occupation du pays est de 391%.
Aménagements de peine¶
5 novembre. La Cour suprême refuse d’accorder des libérations anticipées durant la pandémie. Cette décision est fortement contestée par le milieu académique.
23 octobre. Le juge Diosdado Peralta déclare que 81 888 personnes détenues bénéficient d’une libération anticipée depuis le début de l’épidémie. La surpopulation reste d’actualité. La prison de New Bilibid compte 28 885 détenus pour 6 435 places.
2 juillet. L’administration pénitentiaire annonce avoir libéré 15 322 personnes détenues entre les mois de mars et de juin pour limiter la propagation du virus.
15 mai. La Cour suprême libère 18 355 personnes, la plupart d’entre elles détenues dans les cellules de la police nationale.
2 mai. La cour suprême aurait déjà libéré 9 731 personnes détenues entre le 17 mars et le 29 avril. Les bénéficiaires de cette mesure sont notamment les prisonniers en attente de leur procès ou condamnés à une peine inférieure ou égale à 6 mois de prison. Ceux considérés âgés et les personnes malades sont également libérés.
Liens avec l’extérieur¶
24 décembre. Les visites au sein de la prison de New Bilibid sont autorisées exceptionnellement du 25 décembre au 1er janvier, à l’occasion des fêtes de fin d’année. Celles-ci sont limitées au conjoint, si la personne détenue est mariée, et à un membre de la famille proche si elle est célibataire. Les visiteurs sont tenus d’apporter un certificat médical prouvant qu’ils ne présentent aucun symptôme.
Appels et recommandations¶
5 novembre. Des juristes appellent la Cour suprême à réaliser la gravité de la situation sur le terrain et accorder des libérations anticipées. ”Je ne comprends pas quelle partie de l’urgence, de l’humanitaire ou de la pandémie la Cour suprême ne comprend pas” déclare un professeur de droit constitutionnel.
1er octobre. Des associations et des familles de détenus dénoncent l’absence de transparence quant à l’état de santé des personnes détenues ainsi que l’impossibilité d’entrer en contact avec celles-ci. La surpopulation systémique des établissements du pays ne fait qu’accroître leur inquiétude. Certains témoignages rapportent un manque de matériel sanitaire et une proximité entre les personnes au sein des établissement ne permettant pas de lutter contre la pandémie.
21 juillet. Le barreau annonce tenir les officiels de l’administration pénitentiaire pour responsables de la mort des neuf détenus de la prison de New Bilibid.
25 mai. L’association de soutien aux prisonniers KAPATID réclame aux autorités carcérales la transparence dans le recensement du nombre de personnes détenues contaminées.
16 mai. La Commission des droits humains exhorte le gouvernement à améliorer les conditions de détention dans les prisons du pays.
6 avril. Human Rights Watch demande aux autorités la libération des personnes détenues ou condamnées pour des délits non violents ou considérés comme mineurs. L’organisation ajoute que la libération des personnes âgées et malades devrait aussi être envisagée.
1er avril. La sénatrice Leila De Lima, elle-même emprisonnée dans l’établissement de Quezon, appelle à la “libération systématique et massive” de détenus. Elle suggèe de libérer en priorité les détenus malades ou handicapés, ceux en attente de leur procès pour des infractions “mineures” et ceux condamnés pour des infractions “mineures non-violentes”.
24 mars. Le comité international de la Croix-Rouge dresse le parallèle entre les épidémies précédentes de tuberculose dans les prisons du pays et la propagation actuelle de la Covid-19. La tuberculose est 100 fois plus répandue dans les lieux de détention qu’en dehors. Le CICR rappelle que les conditions de surpopulation, les soins insuffisants et l’insalubrité des infrastructures carcérales font des prisons des foyers de diffusion.
23 mars. L’organisation de défense des droits humains Karapatan réclame la libération immédiate pour des “raisons humanitaires” des personnes arrêtées ainsi que des prisonniers politiques.
18 mars. Deux professeurs de médecine et de criminologie, réclament auprès de l’administration la libération conditionnelle des détenus considérés “non-violents“ comme présentant un “faible risque sécuritaire”. Ils estiment que garder l’ensemble des prisonniers actuellement détenus dans les prisons du pays serait “l’équivalent d’une peine de mort”.
Cas identifiés¶
27 décembre. Deux personnes sont décédées et 131 personnes infectées par le virus depuis le mois de mars au sein de la prison pour femmes de Mandaluyong près de Manille, selon la maire de la ville.
30 novembre. Les autorités signalent 76 cas au sein de la prison de Davao. Parmi ceux-ci, 68 sont des personnes détenues. Une quinzaine présente des comorbidités et font l’objet d’une surveillance particulière. Un centre d’isolement d’une capacité d’une centaine de lits est installé au sein de l’établissement.
6 novembre. Les autorités font état de 52 nouvelles personnes détenues testées positives au sein de la prison de Bilibid.
30 octobre. Une personne détenue à la prison de Pampanga décède des suites de l’infection. Elle partageait sa cellule avec 124 personnes. La prison est placée en quarantaine.
14 octobre. Les autorités font état de 46 détenus testés positifs au sein de la prison de Laoang à Samar. Douze membres du personnel pénitentiaire sont également infectés.
13 juin. Plusieurs détenus seraient décédés des suites de la Covid-19 au cours du mois de mai. Les autorités pénitentiaires de New Bilibid mettraient plus d’une semaine à informer les détenus concernés qu’ils sont testés positifs.
4 mai. L’administration indique que 3 prisonniers sont décédés à cause du virus.
Le bureau des services correctionnels recense en tout 53 cas en son sein. Parmi eux, figurent au moins trois employés et 47 femmes détenues à la prison de Mandaluyong.
2 mai. Al Jazeera annonce l’infection de 348 détenus dans deux prisons situées sur l’île de Cebu.
18 avril. Un détenu de la prison de Cebu décède des suites de la Covid-19.
22 avril. L’administration annonce que 123 détenus sont contaminés dans la prison de Cebu. Le maire de la ville indique qu’un nouveau bâtiment d’une capacité de 3 000 places va être réquisitionné comme zone d’isolement.
21 avril. Au moins 18 personnes détenues et un membre du personnel pénitentiaire de la prison pour femmes de Mandaluyong sont infectés. La Croix-Rouge philippine a mené les tests. Ils seraient asymptomatiques.
17 avril. L’administration annonce que neuf surveillants et neuf détenus sont testés positifs dans une prison de Manille. Les premiers sont placés en quarantaine chez eux et les seconds ont été placés à l’isolement.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 4
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
14 avril. Les autorités annoncent la distribution d’un masque réutilisable à chacune des 11,000 personnes détenues dans le pays. Elles ajoutent que les prisonniers ne se “sentant pas bien” doivent porter un masque et être immédiatement séparés du reste de la prison.
La température de tous les prisonniers est relevée deux fois par jour. Des relevés similaires sont pratiqués à l’entrée des prisons. Toutes les personnes nouvellement détenues en prison sont placées en zone de quarantaine pour une durée de 14 jours. Le personnel directement au contact des détenus reçoit des équipements de protection tels que des masques et des gants.
Des mesures de distanciation sociale sont mises en place notamment lors des promenades. Les activités religieuses sont adaptées avec la diffusion de vidéos et à la distribution de livres aux détenus qui le souhaitent.
Système judiciaire¶
24 avril. Les tribunaux annoncent le report des audiences des affaires considérées non “essentielles ou urgentes”. Ils précisent que l’utilisation de la vidéo va continuer à se développer.
Liens avec l’extérieur¶
5 août. Un homme sri lankais testé positif à la prison de Changi attend toujours son rapatriement suite à l’expiration de sa durée de séjour.
7 avril. Tous les programmes et activités prévus avec des intervenants extérieurs sont annulés à partir de cette date.
Les visites des prisonniers sont suspendues jusqu’au 4 mai. L’administration annonce qu’elle travaille à l’amélioration du service téléphonique et précise que les détenus peuvent toujours envoyer et recevoir lettres et courriers électroniques.
Cas identifiés¶
20 juin. Un détenu sri-lankais de la prison de Changi est testé positif au virus. Il avait été condamné à quatre semaines de prison au début du mois de juin pour invalidité du visa.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 3 258+
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
9 décembre. Les autorités annoncent la mise en place d’un centre de traitement réservé aux personnes détenues au sein des régions de Jaffna, Kandakadu et Gallella. Ces infrastructures seront gardées par l’armée.
11 novembre. La prison de Welikada à Colombo fait l’objet de plaintes concernant l’accès aux soins médicaux au sein de l’établissement. L’insuffisance de personnel médical et la pénurie de matériel sont particulièrement dénoncées. L’établissement ne dispose pas des infrastructures nécessaires afin d’isoler les personnes infectées. Celui-ci héberge 4 500 détenus pour une capacité totale de 2 000 personnes. Le comité pour la protection des droits des détenu affirme que l’établissement est sous tension et risque l’émeute.
10 novembre. Le Comité international de la Croix-Rouge fournit des matériels sanitaires et de santé dans les prisons du pays. Les distributions comprennent des masques, du chlore, du savon et d’autres articles d’hygiène à l’usage des personnes détenues et du personnel. L’organisation met également à disposition de matériel afin de fabriquer des masques réutilisables pour les détenus. Plus de 30 000 masques réutilisables ont été produits.
12 juillet. L’administration pénitentiaire annonce la suspension “avec effet immédiat” des transfèrements de prisonniers.
8 juillet. Les autorités annoncent le placement en quarantaine de détenus de la prison de Kandakadu dans le district de Polonnaruwa au sein de laquelle a été détenu le prisonnier testé positif à Welikada.
6 juillet. Plus de 500 détenus de la prison de Welikada sont testés. Les 210 résultats obtenus jusqu’ici sont négatifs.
2 juin. L’office des Nations unies contre les drogues et le crime (UNODC) et l’Union européenne distribuent des équipements de protection et des désinfectants dans les prisons du pays.
Aménagements de peine¶
8 décembre. Le ministre de la Justice déclare qu’environ 6 000 personnes détenues ont été libérées entre octobre et décembre. Ces mesures réduisent le nombre total de détenus à 26 364.
7 décembre. Le ministre chargé de la gestion des prisons annonce la libération de 8 000 personnes d’ici le 31 décembre. Il justifie cette décision par l’augmentation du nombre de cas dans les prisons du pays.
30 novembre. Les autorités procèdent à la libération anticipée de 606 personnes détenues pour des infractions mineures.
9 avril. Le procureur général annonce l’exclusion des personnes arrêtés en possession de plus de deux grammes d’héroïne, ceux accusés de trafic de drogue, de blanchiment d’argent ou de tout autre crime dit “sérieux” des libérations annoncées.
Il précise que les personnes dépendantes aux drogues ou les personnes récidivistes ne sont pas non plus éligibles.
5 avril. Un comité désigné par le président recommande et obtient la libération conditionnelle de 2 961 prisonniers. Ces dispositions sont mises en place du 17 mars au 4 avril. Les bénéficiaires sont les prisonniers malades, ceux purgeant des longues peines, ceux enfermés pour des faits considérés comme mineurs, ceux n’étant pas en capacité de payer une caution ou encore ceux qui ont déjà purgé une grande partie de leur peine.
Liens avec l’extérieur¶
5 novembre. Le Comité international de la Croix-Rouge met en place un projet visant à développer la vidéo-conférence dans les établissements pénitentiaires du pays. Il vise à permettre aux personnes détenues de rester en contact avec leurs proches malgré l’interdiction des visites.
5 octobre. Le commissaire général des prisons déclare que les visites dans les établissements pénitentiaires sont suspendues jusqu’à nouvel ordre.
8 juillet. Les autorités suspendent de nouveau les visites aux prisonniers.
24 juin. La direction de la prison Magazine de Colombo saisit 14 téléphones portables.
16 juin. Des brouilleurs d’ondes sont installés dans certaines prisons du pays afin d’empêcher l’utilisation illégale de téléphones portables.
2 juin. Des ordinateurs sont fournis par les Nations unies et l’Union européenne afin de garantir la continuité des audiences judiciaires.
20 mars. La suspension des visites est décrétée. Les familles ne sont plus en mesure d’apporter des repas à leurs proches incarcérés.
13 mars. L’administration pénitentiaire limite les visites aux prisonniers à une seule personne durant les heures prévues à cet effet.
Mouvements de protestation¶
12 décembre. Une enquête dirigée par un ancien juge conclut que la manifestation de la prison de Mahara avait été organisée par des prisonniers inquiets des conséquences du virus au sein de l’établissement. Cette conclusion contraste avec les déclarations du gouvernement faisant état de drogue ou de manœuvres politiques. L’enquête indique que la manifestation aurait dégénéré en affrontement entre personnes détenues ennemies.
8 décembre. Le comité chargé d’enquêter sur l’émeute de Mahara recommande la libération des personnes détenues souffrant d’addiction ainsi que la modernisation des infrastructures au sein de l’établissement. Il reconnait que la surpopulation et la vétusté ont pu encourager les troubles.
4 décembre. Cent dix-sept personnes détenues seraient hospitalisées à la suite des émeutes de Mahara dont plusieurs dans un état critique. Le gouvernement intensifie la présence de force armées à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement. Des opposants qualifient de mensongères les explications des autorités sur les causes des troubles : un ministre imputerait les émeutes à l’ingestion d’une pilule augmentant les violences et le ”désir du sang” ainsi qu’à une volonté de discréditer le gouvernement. Le Sri Lanka College of Psychiatrists dément ces affirmations “sans base rationnelle”. Des opposants indiquent que le gouvernement voudrait détruire les preuves d’un usage disproportionné de la force en incinérant les corps.
3 décembre. Le Comité pour la protection des droits des prisonniers (CPRP) qualifie la répression de l’émeute de Mahara de ”massacre”. Il fait état d’un nombre de décès supérieur à celui annoncé par les autorités.
2 décembre. La Commission des droits humains émet des recommandations suite à l’émeute au sein de la prison de Mahara. Elle regrette des difficultés ”inutiles” d’accès à l’établissement et au personnel. La Commission suggère une réduction immédiate de la population carcérale. Elle demande entre autres une amélioration des soins, une meilleure transparence ainsi qu’une amélioration de la formation du personnel.
1er décembre. Le bilan des émeutes à la prison de Mahara passe à 11 morts.
30 novembre. Les personnes détenues à la prison de Mahara (Colombo) s’inquiètent de la recrudescence du nombre de cas. Ils demandent une amélioration des installations sanitaires et des libérations anticipées. Les surveillants ouvrent le feu pour maitriser la situation. La répression fait au moins huit morts et 59 blessés parmi les personnes détenues. Amnesty international appelle à une enquête approfondie et impartiale sur les circonstances de ces décès. L’organisation rappelle que c’est le troisième incident de ce type depuis le début de la pandémie.
18 novembre. La résurgence du nombre de cas au sein des établissements pénitentiaires et les limitations des visites exacerbent les tensions. Un groupe de cinq détenus tente de s’enfuir de l’ancienne prison de Bogambara aménagée comme centre de détention provisoire pour les détenus exposé au virus. L’un d’eux décède. Un autre est hospitalisé.
Plusieurs manifestations sont organisées dans la prison de Welikada. L’une d’entre elle, au sein du quartier pour femme, fait suite au test positif de 25 personnes détenues. Un autre mouvement de protestation dénonce les faibles quantités de nourriture fournies. Les personnes détenues ne peuvent plus recevoir de colis de la part de leur famille.
12 novembre. Une manifestation sur le toit de l’ancienne prison de Bogambara à Kandy est instiguée par un groupe de détenus. Ceux-ci demandent à être testés ou transférés après la découverte d’une trentaine de cas au sein de l’établissement. La prison de Bogambara a été convertie en centre de quarantaine. Plus de 800 personnes détenues y sont hébergées.
3 mai. Les membres de l’administration pénitentiaire déjouent une tentative d’évasion de la prison de Mahara. La police annonce la mort d’un prisonnier parmi les sept mutins. Selon elle, deux surveillants ont aussi été blessés.
21 mars. Une mutinerie éclate au sein de la prison d’Anuradhapura située au nord du pays. Le député Namal Rajapaksa indique, malgré les rumeurs, qu’aucun détenu n’y est testé positif.
Aucune évasion n’est à signaler à l’issue de l’incident. Deux prisonniers sont tués par les surveillants et six autres sont blessés.
Les établissements pénitentiaires sont gravement surpeuplés. Certains hébergent 5 000 prisonniers pour 800 places.
Appels et recommandations¶
24 août. Le premier ministre exprime ses inquiétudes quant au sort des 46 enfants vivant avec leur mère en détention dans le pays. Il demande à ce que leur libération soit envisagée pour “assurer leur protection”.
Cas identifiés¶
19 décembre. Les prisons de Colombo comptent 3 258 cas positifs parmi les détenus, répartis dans différents établissements de la ville : Welikada (800), Magazine (796), Mahara (658) et le centre de détention provisoire de Colombo (358). Quelques 114 membres du personnel sont également infectés.
6 décembre. Les établissements du pays comptent 1 960 cas parmi les personnes détenues et 91 cas parmi les personnels.
2 décembre. Les prisons de Colombo comptent 1 188 cas positifs, répartis dans les différents établissements de la ville : Welikada (452), Mahara (198) et Bogambara (199), l’établissement de détention provisoire de Colombo (157), Magazine (46) et Kuriwita (32). Ces chiffres comprennent une cinquantaine de gardiens. Au moins deux décès sont à déplorer.
27 novembre. Les autorités font état de 77 cas au sein de la prison de Boosa. Parmi ceux-ci, 50 sont des personnes détenues.
24 novembre. Le commissaire général des prisons recense 717 cas dans les prisons du pays après le signalement de 35 nouveaux cas au sein des prisons de Colombo.
23 novembre. Un détenu de la prison de Mahara, âgé de 82 ans, décède à l’hôpital. Il est testé positif a posteriori.
17 novembre. Le gouvernement recense 426 cas positifs parmi la population carcérale du pays. Douze agents sont porteurs de la Covid-19.
11 novembre. La prison de Bogambara à Kandy compterait 43 détenus testés positifs.
9 novembre. Le commissaire général des prisons déclare que 107 personnes détenues ont été testés positives dans le pays. La prison de Welikada compte 99 cas. Sept cas ont été également signalés dans la prison d’Old Bogambara. Un cas est identifié au sein de la prison de Matara.
5 novembre. Six détenus et un agent de l’administration auraient contracté le virus au sein de la prison de Welikada à Colombo.
11 septembre. La prison de Kandakadu compte 528 cas parmi les personnes détenues. Par ailleurs, 67 membres de l’administration pénitentiaire sont aussi infectés.
12 juillet. L’administration indique que 444 détenus à la prison de Welikada sont testés positifs.
6 juillet. Une personne détenue est testée positive au coronavirus au sein de la prison de Welikada, le plus grand établissement pénitentiaire du pays.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
31 mars. Des mesures spéciales sont prises, telles que la distribution de masques et de thermomètres aux détenus et aux surveillants.
Toute personne entrant dans un établissement pénitentiaire doit préalablement se désinfecter les mains avec un produit antiseptique. Une unité spéciale de mise en quarantaine – où les prisonniers malades restent 14 jours – est créée dans chaque centre de détention pour détenus en attente de jugement.
L’administration mène parallèlement une campagne de sensibilisation à l’attention des prisonniers.
Système judiciaire¶
10 juin. Le parlement vote une loi permettant à la police de mettre des amendes ou d’emprisonner les personnes ne portant pas de masque dans les lieux publics. Les éventuels récidivistes s’exposent à une peine allant jusqu’à 10 ans de prison.
Liens avec l’extérieur¶
16 novembre. Les visites sont autorisées après sept mois d’interdiction. Toutefois, l’accès à l’établissement est conditionné à la présentation par les familles d’un test négatif réalisé dans les 24h précédant la visite.
17 septembre. Les visites demeurent suspendues pour le sixième mois consécutif. Les autorités n’annoncent pas de date de reprise. Les visites seront possibles “dès lors que la situation dans le pays s’améliorera“.
7 août. Les visites de prisonniers restent suspendues, et ce depuis la fin du mois de mars. Un article fait état d’appels autorisés entre les personnes détenues et leurs proches.
31 mars. Toutes les visites des prisonniers sont temporairement suspendues.
Cas identifiés¶
7 août. L’agence de presse Asia Plus affirme que 11 prisonniers et trois membres du personnel sont décédés depuis fin mars. Des sources médicales indiquent que ces personnes âgées de 50 à 70 ans ont succombé à une pneumonie. L’administration pénitentiaire affirme qu’aucun symptôme typique de la Covid-19 et aucun cas de pneumonie ne sont recensés dans les prisons du pays.
12 juin. Le média Asia-Plus rapporte que 11 prisonniers et 3 membres du personnel sont décédés dans des circonstances “floues”. L’administration indique que la pneumonie en est la cause.
28 avril. Au moins deux prisonniers politiques déclarent avoir des difficultés respiratoires, symptôme caractéristique du virus.
20 avril. Plusieurs détenus présentent des symptômes fiévreux. L’administration explique qu’ils ont rompu le jeûne en buvant de “l’eau trop froide”.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
11 mars. Des prisonniers peuvent, s’ils se portent volontaires, coudre des masques pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Ce programme est en place depuis la mi-février 2020. Ils se voient octroyer un “petit salaire”. Un responsable de la prison de Taipei précise que les prisonniers produisent 1 000 masques par jour.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 2
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
11 mai. Le ministère de la Santé publique met en place des mesures de précaution. Tout nouvel entrant est soumis à une première zone de quarantaine pour une durée de 14 jours. Le détenu est ensuite placé dans une zone d’observation médicale pour deux à trois mois. Il est alors intégré à la population générale s’il ne présente aucun symptôme. L’administration annonce la mise à disposition de gel hydroalcoolique pour les détenus. Elle affirme que les surveillants sont quotidiennement soumis à des tests de température à l’entrée des établissements.
15 avril. Les quelques 458 personnes détenues pour avoir violé l’état d’urgence sont testées à la prison de Pathum Thani. Celles présentant les symptômes sont placées en quarantaine.
Un prisonnier présentant les symptômes caractéristiques de la Covid-19, désormais détenu dans la prison de Betong, est testé négatif.
Des détenus malades de la prison de Pattani sont également testés après avoir été placés en quarantaine.
Aménagements de peine¶
5 décembre. Le Roi gracie plus de 30 000 personnes lors d’un décret pris à la veille de l’anniversaire de son prédécesseur. Il réduit aussi la peine de plus de 200 000 personnes détenues.
25 mai. Le directeur général du département de probation de l’administration pénitentiaire déclare que 2 276 personnes arrêtées et condamnées pour violation des règles du confinement vont finalement faire l’objet de peines alternatives.
15 avril. L’administration suspend plus de 8 000 peines de prison. Cette disposition prévoit la mise en place de sursis et de réductions de peine. Elle concerne les détenus remarqués pour “bonne conduite” ou poursuivis pour des crimes dits “mineurs”.
Liens avec l’extérieur¶
21 mai. L’administration pénitentiaire annonce la reprise des parloirs à compter du 1er juin. Les conditions restent à préciser.
20 mai. L’administration pénitentiaire annonce la reprise des visites à partir du 1er juin, sous réserve de la mise en place dans chaque prison de mesures de précaution.
11 mai. L’administration annonce le report ou l’annulation des sorties prévues sauf en cas d’hospitalisation ou d’audience au tribunal. Elle précise que l’utilisation d’internet est développée pour maintenir un contact entre les détenus et leur famille.
18 mars. L’administration pénitentiaire ordonne la suspension, du 18 au 31 mars, de toutes les visites de proches de personnes détenues. Les familles restent autorisées à déposer de l’argent et des denrées alimentaires.
Mouvements de contestation¶
4 mai. Quatre des cinq détenus évadés de la prison de Sawang Daen Din sont à nouveau arrêtés.
1er mai. L’administration annonce l’évasion de 5 détenus de la prison de Sawang Daen Din après qu’ils ont été placés en cellule de quarantaine.
30 mars. Les autorités thaïlandaises annoncent l’ouverture d’une enquête au sein de la prison de Buriram à la suite des émeutes. Les 2 106 personnes détenues sont transférées dans 18 autres établissements pénitentiaires du nord-est du pays.
29 mars. Des émeutes éclatent dans la prison centrale de Buriram suite à des rumeurs de contamination parmi les détenus. Plusieurs prisonniers s’évadent. Sept d’entre eux sont rattrapés.
Appels et recommandations¶
23 avril. Amnesty International dénonce la répression accrue de la dissidence en ligne, sous le prétexte des mesures liées à l’épidémie. Les personnes interpellées encourent jusqu’à cinq ans de prison.
30 mars. Human Rights Watch appelle les autorités à adopter des “mesures concrètes” afin de garantir l’accès aux soins et à la protection médicale des détenus. Le directeur de la région Asie de l’organisation ajoute qu’“il ne devrait pas y avoir besoin d’émeutes pour que les autorités envisagent de réduire la population carcérale“, notamment par la libération conditionnelle des détenus emprisonnés pour des infractions dites mineures ou des personnes détenues souffrant de maladies.
Cas identifiés¶
3 septembre. Les autorités font état d’un détenu testé positif à la prison de Khlong Prem. Il s’agirait du premier cas détecté dans le royaume depuis 100 jours.
13 avril. Deux détenus et un surveillant sont testés positifs et suivent actuellement un traitement médical. Les noms de leurs établissements ne sont pas rendus publics.
1er avril. Le directeur de la prison de Nakhon Nayok est testé positif au coronavirus.
30 mars. Parmi les 1 524 cas d’infection officiellement recensés dans le pays, au moins deux cas de prisonniers sont identifiés.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
16 octobre. Des sources officieuses, proches de l’administration pénitentiaire, rapportent la mise en place d’un “quartier de quarantaine” qui abriterait plus de 200 personnes dont certaines dans un état grave. Des examens médicaux révèleraient qu’une centaine de personnes détenues auraient les poumons endommagés par une infection. Aucune confirmation officielle n’a été faite par les autorités pénitentiaire.
18 août. Les établissements du pays ne seraient pas équipés pour faire face à l’épidémie, toujours niée par les autorités. Les personnes détenues et le personnel ne disposeraient pas de matériel de protection sanitaire de base, aucun dépistage ne serait effectué et les prisons n’auraient pas bénéficié des différentes aides humanitaires apporté par les États-Unis et l’OMS. La surpopulation est particulièrement préoccupante, certains établissements dépassant les 400%. La prison MR-K/17, conçue pour 200 personnes, en abriterait 820. De nombreux décès de prisonniers résultent de cas de pneumonies. Les familles ne seraient pas en mesure de récupérer la dépouille de leur proche. Certaines y seraient parvenu en échange d’un pot-de-vin au personnel pénitentiaire.
8 juin. Des détenus récemment graciés indiquent que les conditions de détention se sont particulièrement dégradées depuis décembre 2019 et l’irruption du coronavirus. Les rations auraient été réduites, le nombre de denrées cantinables serait pauvre et les prix auraient considérablement augmenté. Les contacts avec les familles et les envois de nourriture se seraient réduits jusqu’à être complètement interdits en février. Les prisonniers sont affamés. Certains auraient attrapé des pigeons sauvages pour se nourrir.
Aménagements de peine¶
14 décembre. Le président gracie 2 082 personnes à l’occasion d’une fête nationale.
28 septembre. Le président gracie 815 personnes détenues à l’occasion du 29e anniversaire de l’indépendance du pays.
16 mai. Le président gracie 1 402 personnes détenues à l’occasion d’une fête religieuse. L’ACCA rapporte qu’un certain nombre d’entre eux sont infectés par le coronavirus. Les autorités nient toute présence du virus dans le pays.
Appels et recommandations¶
22 décembre. L’International Partnership for Human Rights (IPHR) critique la stratégie du gouvernement visant à nier la présence du virus au sein du pays. Il fustige le diagnostic systématique de pneumonies pour de nombreuses infections, notamment les personnes détenues présentant les symptômes de la Covid-19. Des experts de l’OMS se disent également ”particulièrement préoccupés par un nombre croissant d’infections respiratoires aigües ou de pneumonies d’origine inconnue”. Ils appellent le gouvernement à mettre en place les mêmes mesures que les pays où la pandémie s’est propagée.
Cas identifiés¶
16 octobre. Des proches dénoncent le décès prématuré de trois détenues au sein de la prison pour femme DZ-K/8. Les corps n’ont pas été rendus aux familles. Des sources officieuses, proches de l’administration pénitentiaire, font état d’un grand nombre de personnes incarcérées qui seraient infectées. Le gouvernement affirme qu’il n’y a eu aucune infection dans le pays.
13 juillet. Les autorités affirment qu’il n’y a aucun cas de Covid-19. Des témoignages et des sources officieuses auraient rapporté à l’ACCA (Analytical Center for Central Asia) un certain nombre d’infections au sein des prisons MR-B/15 dans la ville de Mary, ainsi que dans le centre de détention de Yashlyk près d’Achgabat. Plus de 200 personnes détenues seraient décédées d’une pneumonie depuis le début de l’année.
8 juin. Des détenus récemment graciés indiquent que 14 prisonniers et un surveillant seraient décédés des suites de la Covid-19 dans une des colonies pénitentiaires du pays. Ce nombre pourrait être plus élevé. Les corps seraient rapidement évacués ”dans des camions poubelles”, parfois de nuit.
Conditions sanitaires et accès aux soins.¶
7 mai. L’administration pénitentiaire organise des téléconférences avec les différents surveillants des prisons du pays afin de diffuser des normes d’hygiène. La température de tous les détenus et de tous les membres du personnel doit être relevée quotidiennement. Le port du masque est obligatoire lors des activités, des travaux manuels ou des réunions. Tout détenu entrant doit être testé et placé en quarantaine pour une durée de 14 jours. L’administration indique que huit “équipes médicales mobiles” sont créées. Du matériel de désinfection est également mis à disposition à l’entrée des établissements pénitentiaires ainsi que dans les cuisines, les halls et aux différents étages.
Liens avec l’extérieur¶
7 mai. L’administration accepte d’allonger la durée des appels téléphoniques entre les détenus et leur famille.
Les possibilités de sortie des établissements sont limitées pour les membres de l’administration pénitentiaire. La santé de ceux qui reviennent travailler après un congé est surveillée pendant 14 jours.
Appels et recommandations¶
5 mai. Le comité de protection des journalistes demande à l’organisation des Nations-Unies d’agir en vue de la libération des journalistes emprisonnés pendant la propagation du virus.
14 avril. Les proches de plus de 30 prisonniers politiques signent une lettre ouverte pour réclamer leur libération. Les familles n’ont pas vu les détenus depuis la suspension des visites au début du mois de mars.
4 avril. L’association Defend the defenders (DTD) demande au gouvernement de libérer tous les prisonniers d’opinion. Les dernières statistiques de l’organisation évoquent le nombre de 240 détenus politiques dans le pays.
Liens utiles
Outils.
- La vidéo explicative de Justice Project Pakistan sur les conditions de détention dans les établissements pakistanais et la vulnérabilité des personnes détenues au Covid-19
Appels et recommandations.
- L’appel du réseau ADPAN, relayé par le projet australien Capital Punishment Justice