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Source : Rtbf.be (19/11/2020)
Voir le panoramaBelgique : "on a tous droit à un peu d'affection"
Le Roi Philippe était en visite ce jeudi matin à la prison de Huy. Une visite de travail pour constater notamment l'influence du Covid sur le travail du personnel et les conditions de détention des prisonniers.
Des familles étaient également présentes devant la prison. C’est le cas de Laeticia qui est venue avec ses enfants. Son mari est incarcéré depuis trois ans.
Avec le 2ème confinement, les visites sont de nouveau interdites: “Là c’est de nouveau à l’arrêt, on ne peut plus les voir, on ne peut plus apporter de linge. Ici, encore, ça va, mais il y a d’autres prisons où ils sont moins bien lotis. Du coup, il y a beaucoup de manquements justement sanitaires, c’est ça qui pose aussi un problème. On met des mesures en place pour stopper la pandémie, mais au final, il y a des manquements. On est ici ce matin parce que le Roi vient, et aussi parce que c’est mon mari qui va parler avec le Roi, pour s’exprimer au nom des détenus, pour montrer au Roi qu’au final nous ne sommes que des êtres humains. Même si on a conscience qu’ils ont fait des bêtises -on va dire ça gentiment- pour en arriver là, on a tous droit à un peu d’affection. Qu’il se rende compte qu’il n’y a rien qui est cohérent dans ce qu’ils disent, parce que nulle part il n’est marqué que les visites sont interdites”.
Comme le rappelle La CLAC, Collectif de Lutte Anti-Carcéral: “différentes choses sont actuellement mises en place en fonction des prisons pour permettre aux détenus de communiquer avec leurs proches.
Mais vingt minutes de visio conférence par semaine ou un appel téléphonique limité à cause d’un crédit d’appel beaucoup trop insuffisant, ça ne remplace pas les contacts physiques. Ceux-ci sont très importants pour la santé mentale des gens“.
Vincent Van Quickenborne était présent lui aussi et s’est entretenu avec les épouses et compagnes de détenus. Le Ministre de la Justice a évoqué la possibilité d’assouplir les règles concernant les visites pour la période de Noël, précisant qu’il ne pouvait pas agir seul et que la décision finale revenait au Comité de concertation.