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Chili : cellules sans eau, mauvais traitements et surpopulation
L’Institut national des droits humains chilien (INDH) publie, le 18 mai 2018, une étude sur les conditions carcérales au Chili. En 2014 et 2015, l’organisme indépendant a visité 43 centres de détention dans le pays.
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Surpopulation
Le Chili a beau être le pays le plus sûr d’Amérique du Sud selon le Global Peace Index, ses prisons n’en présentent pas moins de graves dysfonctionnements. Le rapport dénote un taux d’occupation élevé dans les prisons (plus de 200 % dans certains cas), ce qui contribue à la hausse des actes de violences relevés à l’intérieur.
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Infrastructures et conditions d’hygiène
L’étude montre que la majorité des établissements pénitentiaires n’ont pas assez de lits pour tous les détenus et n’ont pas accès à l’eau potable plusieurs heures par jour. Le rapport met en évidence des problèmes de ventilation, des infrastructures vétustes et des installations électriques artisanales et dangereuses. Il dénonce aussi la situation alarmante des détenus qui purgent leur peine dans des établissements où les sanitaires fonctionnent mal : selon ses observations, ces personnes seraient obligées de faire leurs besoins dans des récipients en plastique, sans l’intimité et l’hygiène nécessaires au respect de leur dignité.
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Sécurité
L’étude dénonce des violences de la part des fonctionnaires et des gardiens. Peu de détenus portent plainte, car la procédure est inefficace. Selon le rapport, cela est principalement dû à l’absence de confidentialité et aux risques de représailles qu’entraîne cette situation.
De même, le rapport note un nombre élevé de rixes et d’agressions entre détenus. Sur la période observée, il relève 70 décès et 16suicides.
Le gouvernement ne s’est pas prononcé sur les observations présentées par la INDH dans son rapport.
Consulter l’étude complète (en espagnol).