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Source : La Croix
Voir le panoramaEn Syrie, dans les geôles de Daech
Les prisons de Daech ont englouti des milliers de personnes, un crime contre l’humanité toujours impuni. Les familles des disparus lancent un cri d’alarme sur Facebook et Twitter.
À la chute de la ville de Rakka, ancienne capitale du califat de Daech abandonnée par l’organisation djihadiste en octobre 2017, les prisons étaient vides. Les familles des disparus restent donc sans nouvelles. C’est pourquoi elles ont créé sur Facebook et Twitter le groupe “Où sont les kidnappés de Daech ?”.
“Les forces kurdes et la coalition qui ont libéré Rakka n’en ont rien à faire”, explique Amer Matar, 31 ans, documentariste syrien originaire de Rakka, l’un des initiateurs de la page. “Elles ne cherchent même pas les fosses communes.”
Sur les réseaux sociaux, Amer a au contraire été submergé de témoignages de familles, mais aussi de documents retrouvés dans les prisons, des archives abandonnées par les membres de Daech dans leur fuite. “Nous possédons déjà environ 500 noms de disparus, précisément documentés”, poursuit Amer.
“Mais ils sont plusieurs milliers, au moins. Des villages entiers ont été enlevés !” Difficile d’évaluer le total exact de disparus. Si l’on additionne ceux d’Irak et de Syrie, ils sont au moins 10 000 à 15 000.
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