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Source : Amnesty
Voir le panoramaFrance : à Melun, une mobilisation militante derrière les barreaux
À Melun, plusieurs détenus ont participé à la campagne “10 jours pour signer”.
Des tables, des pétitions et des personnes qui signent. Une scène en apparence habituelle de la campagne “10 jours pour signer” organisée chaque année par Amnesty International. En ce mardi de décembre, trois prisonniers du centre de détention de Melun (Seine-et-Marne) tiennent le stand aux côtés des deux membres de l’organisation, et en retrait, une conseillère d’insertion et de probation.
Une opération militante en prison
Pour la première fois, l’opération “10 jours pour signer” se déroule aussi en prison.Tout commence avec une lettre envoyée en mars dernier au siège d’Amnesty et l’adhésion à l’organisation d’un détenu de Melun. L’homme, derrière les barreaux depuis dix-neuf ans, souhaite savoir ce qui peut être fait “à l’intérieur”. Comment parler des droits humains quand on est soi-même privé de liberté ? Le détenu-adhérent est mis en relation avec Daniel Arquié, membre d’Amnesty et visiteur de prison au centre pénitentiaire de Meaux (Seine-et-Marne) depuis trois ans. Après une première visite au parloir et deux réunions avec la direction, la décision est prise d’organiser “10 jours pour signer” à l’intérieur du centre de détention.
“Il voulait faire quelque chose d’utile tout en étant enfermé (…) Contrairement aux passants dans la rue, les détenus ont du temps.”
Paule Baranger du groupe local d’Amnesty à Melun
En amont, une première rencontre a été organisée avec une dizaine de détenus : une “séance d’éducation aux droits humains de très bon niveau”, selon Paule Baranger, “le poids des grilles” en plus.