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France : ces codétenus qui "apaisent" pour prévenir le suicide

“Des heures (d’écoute) qui ont fait du bien” à Sébastien, détenu de 43 ans, quand il a traversé une “mauvaise passe” : au centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse, les codétenus de soutien sont des “interfaces” qui contribuent à “l’apaisement”.

Sébastien était envahi par des “idées noires” à l’approche de son procès. Par le biais du personnel pénitentiaire, il a fait appel à un codétenu de soutien (CDS) ayant la possibilité de rencontrer ses pairs dans leur cellule.

“Il m’a donné des conseils, il a répondu à mes craintes par rapport à mon jugement, ça m’a rassuré”, confie à l’AFP le timide quadragénaire, qui se sent “plus de facilité à se livrer” à un comparse qu’à un surveillant.

L’homme aux cheveux coupés en brosse souligne que le CDS “peut rester assez longtemps pour discuter de tous les problèmes”, à la différence des consultations “tous les quinze jours” avec une psychologue qui durent “15 à 30 minutes”.

Lancée en 2010, l’expérimentation des codétenus de soutien s’est depuis étendue à treize établissements pénitentiaires, selon le ministère de la justice. A Bourg, le projet a débuté en 2013 et ils sont actuellement dix, âgés de 24 à 61 ans, à intervenir auprès des quelque 650 détenus.

Les CDS sont sélectionnés comme étant de “bons profils” : pas d’incident en détention, stables, la plupart travaillent comme auxiliaire ou aux ateliers.

Formés aux premiers secours et à l’écoute active, les CDS participent régulièrement à des réunions pour signaler les détenus en difficulté, avec la Croix-Rouge, partenaire du dispositif, et l’administration pénitentiaire, qui peuvent ensuite alerter l’unité médicale.

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