Et si je fais un pneumothorax là, tout de suite ? J’ai récupéré mes certificats médicaux et je vais porter plainte contre tout le monde.
J’en ai un où il est inscrit “risque de récidive de pneumothorax”. Un pneumothorax, en 20 à 30 minutes, si on te laisse comme ça, tu meurs. J’en ai fait trois. J’ai un poumon qui a été re-collé. Je fais des détresses respiratoires. J’ai demandé un dépistage.
Si je fais une détresse respiratoire ici, ils vont me laisser et je vais mourir. Il n’y a personne pour m’aider.
Rien n’est fait ! Ils ne font le test à personne. Il faut avoir des symptômes, tout en sachant qu’il y a des porteurs sains qui peuvent l’avoir… Ils ont testé trois personnes hier. Au final, ils étaient négatifs. Ils avaient de la fièvre. Moi j’étais paniqué. Je ne sors même plus de la cellule.
Dans la promenade, on sort à 20 ou 25 en même temps, alors qu’il ne faut pas rester en groupe. Les détenus n’ont ni de gants, ni de masques. Les surveillants ont eu les leurs seulement hier.
Les auxis, ici, travaillent sans masque ni gants. Ils nous donnent à manger comme ça, tout en sachant qu’ils sont en contact avec des arrivants. La gamelle, je ne la prends même pas. Je n’ose pas. Ils me font paniquer.