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France : inciter à lire en prison - surveiller sans censurer

En France un détenu peut désormais espérer une remise de peine s’il participe à des ateliers lecture en prison. Si au Texas Mein Kampf ou la prose du Klu Klux Klan circulent derrière les barreaux, le directeur d’une prison française peut refuser qu’un détenu se fasse envoyer un bréviaire terroriste.

Au Texas, 10 000 livres sont interdits en prison, parmi lesquels les albums Où est Charlie ?, ou encore Freakonomics, un manuel de vulgarisation économique. Pour Shakespeare, tout est question d’édition : à cause de certaines gravures reproduites sur des exemplaires un peu anciens, les sonnets peuvent être retoqués. “A l’inverse, rapporte le site ActuaLitté, Mein Kampf d’Adolf Hitler ou des livres signés par un ex-leader du Ku Klux Klan sont autorisés“.

En France, il n’existe aucune liste noire d’ouvrages interdits en milieu pénitentiaire au niveau national. Ni l’administration centrale, ni les parlementaires, n’ont le pouvoir de statuer sur des livres qui n’auraient le droit de citer dans aucune prison française. En revanche, tous les livres ne franchissent pas le portail d’une prison, et encore moins la porte d’une cellule. C’est le directeur d’établissement, localement, qui peut décider d’accepter ou de refuser certains titres. L’interdiction peut donc varier selon l’aire géographique, puisqu’elle est soumise à l’appréciation humaine, et dans le passé, des détenus ont pu se plaindre, après avoir changé de prison, de n’avoir plus accès tout à fait aux mêmes lectures.

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