Explorer
Source : France Culture
Voir le panoramaFrance : le populisme pénal
Gilles Chantraine évoque les théories abolitionnistes qui expriment un rejet éthique de la prison, comparable à celui de la peine de mort ou des anciens supplices. Un rejet qui trouve à « s’articuler à une critique politique des rapports de domination, notamment économiques ». Dans un livre qui est au aujourd’hui au programme des concours de l’Administration pénitentiaire, Surveiller et punir, Michel Foucault déroulait déjà la monotone et sempiternelle litanie des déficiences bien connues de la prison, qui ne diminue pas le taux de criminalité, provoque la récidive, fabrique des délinquants en créant un milieu et une culture propice, et en précipitant dans la misère la famille du détenu.