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France : le recours aux bracelets électroniques va s'intensifier

Le gouvernement mise sur le bracelet électronique pour les personnes condamnées à des peines courtes qui encombrent les prisons.

C’est une des solutions que le gouvernement entend privilégier pour désengorger les prisons. Le bracelet électronique, qui peut s’appliquer, notamment, à une peine d’emprisonnement d’au plus deux ans ou à son reliquat, va voir son usage étendu dans le cadre du projet de loi de programmation pour la justice. La réforme défendue par Nicole Belloubet reprend en effet une des grandes orientations tracées en mars dernier à Agen par Emmanuel Macron qui veut que les courtes peines, celles de un à six mois, soient désormais purgées hors les murs.

Pas moins de 80.000 condamnations rentrent chaque année dans cette catégorie, signale-t-on au ministère de la Justice. Ces condamnations sanctionnent des délits (infractions routières, drogue, vols, etc.) pour lesquels la mise sous écrou des auteurs, au même titre que les criminels, n’offre franchement pas la meilleure réponse en termes de réinsertion.

Une solution économique

L’incarcération ne constitue pas davantage la solution la plus économique. Une journée de détention coûte 103,67 euros. C’est dix fois plus qu’une journée de placement sous surveillance électronique (PSE), chiffrée à 10,98 euros (6,50 euros de dépense de personnel et 4,48 euros de dépenses de fonctionnement) par le ministère de la Justice.

Actuellement, en France, 10.817 personnes sont en PSE dans le cadre d’un aménagement de peine et 312 autres dans le cadre d’une libération sous contrainte. Le “parc” de bracelets électroniques, d’environ 12.000 aujourd’hui, devrait passer à “20.000 unités avec l’élargissement des peines de substitution”, estime Guillaume Gagnier, responsable du développement de la société Geosatis Technology, un fabricant de bracelets basé en Suisse.

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