France : le "vivre ensemble" s’affiche à la prison de Tours

Prévenir la radicalisation. La Protection judiciaire de la jeunesse y travaille à la maison d’arrêt. Et ça passe aussi par le dessin, sur un mur de la prison.

Depuis quelques jours, les mineurs détenus au sein de la maison d’arrêt de Tours, profitent d’une fresque dans la cour de promenade qui leur est dédiée. Une fresque qu’ils ont imaginée, peinte et bombée sous le regard attentif du peintre indépendant tourangeau Mickaël Chapson. C’est la troisième fois que l’animateur plasticien intervient au cœur de la maison d’arrêt de la rue Henri-Martin auprès des détenus les plus jeunes. Le directeur de l’établissement Patrick Vervly et les services de la Protection judiciaire de la jeunesse, à l’initiative du projet, ont défini les thématiques qui devaient inspirer le travail artistique des jeunes. “Le vivre ensemble et la lutte contre le racisme étaient au cœur du projet”, précise le directeur de l’établissement pénitentiaire. Avec les jeunes détenus, plusieurs ateliers préparatoires ont été menés par les éducateurs sur la tolérance, l’acceptation des différences, etc.

Restait ensuite à Mickaël Chapson à imaginer la composition pour les représenter. Deux mains, figurant la planète, qui se tiennent, symbolisent le tout, au milieu d’arabesques qui ressemblent à de la calligraphie.
A chaque séance (il y en a eu sept au total, de deux heures chacune), les dix jeunes détenus que compte le quartier mineurs, sont intervenus par groupe de trois, au pinceau ou à la bombe pour donner corps et couleurs au tout. Mickaël Chapson n’était jamais loin. “L’idée, c’était de faire ensemble, pas de faire avec”, indique l’artiste qui a su accompagner les jeunes dans le projet. Sur le mur de 7 mètres de long sur 2,5 m de large, une autre idée de la société s’offre au regard. Au pied des cellules.

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