Explorer
France : notre revue de presse / 2021
Prenez connaissance des articles de presse repérés et classés par thème.
Violences, accès au droit, système judiciaire, conditions de détention : prenez connaissance des articles repérés dans la presse par Prison Insider sur ce pays.
Consultez la page en anglais ou en espagnol pour accéder à d’autres articles.
Coronavirus¶
-
22/12/2021 Covid-19 et prison : la double peine
Avec 250 millions de personnes atteintes dans le monde et plus de 5 millions de décès, la pandémie de Covid-19 s’est aussi accompagnée d’une dégradation de l’état de santé mentale d’une grande partie de la population. À la peur de la maladie s’est ajouté pour beaucoup un sentiment de contrainte, d’enfermement, voire d’oppression que l’on peut imaginer exacerbé chez ceux qui vivent déjà, au quotidien, la privation de liberté.
Soit les quelque 11 millions de détenus actuellement incarcérés à travers le monde, dont 70 650 en France. On peut le comprendre : le risque d’être infecté par le SARS-CoV-2 se trouve objectivement plus élevé au sein de cette population. (…) Fin janvier 2021, la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté alertait sur une augmentation de 165 % des cas positifs sur l’ensemble des 88 établissements pénitentiaires, appelant les autorités à prioriser la vaccination de la population carcérale. — Cerveau & Psycho -
08/05/2021.
Perpignan : Nouveau cluster à la prison : “La situation est pire que lors de la première vague”
À la suite d’un quatrième cas positif au Covid-19 parmi les surveillants de la prison de Perpignan, l’établissement pénitentiaire est une nouvelle fois passé en mode cluster ce samedi 8 mai 2021. “La situation est pire que lors de la première vague”, précise l’UFAP Unsa justice qui demande “la suspension des parloirs, la suppression de toutes les permissions de sorties et la suspension des transferts sauf pour les mesures d’ordre et de sécurité”. — L’indépendant -
04/03/2021.
Clusters en prison : “Une des solutions” pour les réduire, “c’est de faire chuter la population carcérale”, défend l’Observatoire international des prisons
En raison de la surpopulation dans les prisons, les seuls lieux où les mesures barrières sont appliquées sont les parloirs, affirme François Bès, coordinateur du pôle enquête de l’OIP. — France Info -
21/02/2021.
Reportage. En prison, détenus et personnel ont dû s’adapter à la crise sanitaire
Après un premier confinement très strict, les établissements carcéraux ont entrouvert leurs portes aux parloirs et à quelques formations. Mais pas aux activités culturelles ni au sport en intérieur. Entre problèmes de surpopulation et mesures sanitaires, les prisons s’adaptent. Reportage à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc. — Ouest France -
21/02/2021.
Entretien. Il faut “alléger les prisons face à la crise sanitaire”
Dominique Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), s’inquiète de la surpopulation carcérale et de la propagation du coronavirus en prison. — Ouest France -
19/02/2021.
Toulouse : le tribunal entend la plainte des détenus sur les parois Covid au parloir
Saisi par cinq détenus, le tribunal administratif de Toulouse, somme une prison d’assurer la qualité acoustique des parloirs, désormais traversés par des parois anti-covid. — 20minutes -
05/02/2021.
Covid-19 : plus d’un quart des détenus de plus de 75 ans ont été vaccinés, selon Éric Dupond-Moretti
Seulement “123 cas” de Covid-19 ont été confirmés positifs dans les prisons, soit “0,2% de la population” carcérale, indique le ministre de la Justice. — Franceinfo -
05/02/2021.
Covid-19 : face aux chiffres “affolants”, la contrôleure générale des prisons réclame des “mesures de protection spécifique” pour les détenus
La contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, “demande instamment” au garde des Sceaux “de prévoir des mesures de protection spécifiques” pour les détenus dans le cadre de l’épidémie de Covid-19, écrit-elle dans un courrier daté du 25 janvier que franceinfo a pu consulter. Elle dénonce le retour de la surpopulation carcérale et réclame une accélération de la vaccination. — Franceinfo -
05/02/2021.
Vaccination contre la Covid-19 pour les personnes détenues
Saisi par une association, le juge des référés du Conseil d’État observe que les détenus âgés de plus de 75 ans ou présentant des risques élevés de développer les formes graves ou mortelles de la maladie sont inclus dans la première phase de vaccination qui a commencé, à l’instar du reste de la population. Il ne retient pas d’obligation de vacciner en priorité la totalité des personnes incarcérées, car le risque de développer une forme grave de la Covid-19 n’apparait pas plus élevé pour les détenus que pour la moyenne de la population. — Conseil d’Etat -
26/01/2021.
Covid-19 et vaccination : le CGLPL appelle les ministres de la santé et de la justice à agir
La Contrôleure générale tient à alerter les ministres de la santé et de la justice sur la situation spécifique des personnes privées de liberté et des professionnels qui les prennent en charge. — CGLPL -
26/01/2021.
Covid-19 : le contrôleur général des prisons demande “une stratégie de vaccination spécifique” en détention
Le contrôleur général des lieux de privation de liberté a exprimé son inquiétude face au “chiffre affolant” de progression de l’épidémie de Covid-19 dans les prisons, appelant de ses vœux une “stratégie de vaccination spécifique” dans les établissements pénitentiaires. — Le Figaro -
26/01/2021.
Covid-19 : les clusters se multiplient dans les prisons d’Ile-de-France
Les centres pénitentiaires, comme ceux de Fresnes, Nanterre ou Réau, font face au regain de la pandémie. Des dizaines de détenus et de surveillants sont positifs au Covid-19. — Le Parisien -
25/01/2021..
Covid-19 : Quelle vie en prison depuis la survenue de la pandémie ?
Certaines familles disent ne pas avoir vu leur proche détenu pendant des mois, d’autres n’arrivent pas à se faire à cette vitre de plexiglas de 8mm derrière laquelle se trouve un fils, un père, une mère, qu’on entend mal et ne peut plus toucher. En prison, la survenue du Covid-19 a rimé avec une accentuation de l’isolement pour les personnes incarcérées. — Infirmiers.com -
12/01/21.
En prison, des parloirs anti-Covid qui isolent encore plus.
A cause du coronavirus, Dominique Moulinas n’a pas vu son fils, détenu en Alsace, pendant neuf mois. Noël devait enfin sonner les retrouvailles au parloir de la prison, mais les mesures sanitaires ont tout gâché, pour ce père, triste et en colère, comme tant d’autres proches de détenus. — RTL
Système judiciaire¶
-
19/10/2021. Des États généraux confrontés à une crise du sens de la peine
Manque de magistrats et de greffiers, lenteur des tribunaux, justice de classe, justice opaque, voire partiale… L’institution judiciaire française accumule tous les griefs. Si bien qu’à six mois de la fin de son mandat, l’exécutif lance des États généraux de la justice à Poitiers : soit une grande consultation de cinq mois avec tous les acteurs de la chaîne pénale – des policiers aux magistrats – dans le but d’améliorer l’institution judiciaire. Sur le fond, certains fustigent une justice laxiste, alors que d’autres critiquent une augmentation historique du budget de la Justice qui ne servirait qu’à construire des places de prisons sans traiter les maux à la racine. C’est la fonction même de l’appareil judiciaire qui est au cœur des débats, tiraillé entre la volonté de punir et la nécessité de réhabiliter les victimes mais aussi les condamnés… Dans les faits, la justice française est de plus en plus sévère. La proportion de personnes écrouées (en prison ou sous bracelet électronique) est de 124 pour 100 000 habitants aujourd’hui, contre 57 en 1982. Plus encore, la durée moyenne de détention s’est allongée de 25 % en quinze ans pour atteindre un peu plus de dix mois. Au sein de l’Union européenne, la France est le seul pays dont la population carcérale augmente pour atteindre près de 70 000 détenus (après une baisse franche mais brève pendant la pandémie suite à l’ordonnance du 25 mars 2020). D’où vient l’inflation carcérale ? Pour la sociologue Corinne Rostaing, elle correspond à une surenchère sécuritaire initiée dans les années 1990 : augmentations des plafonds d’emprisonnement en 1994, politique policière du chiffre souhaitée par Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Intérieur (2002-2004, puis 2005-2007), les peines planchers (août 2007) ou encore la rétention de sûreté (février 2008), etc. — Philosophie Magazine -
22/07/2021. Le Parlement adopte une loi sur la “prévention des actes terroristes”, qui renforce la surveillance des ex-détenus
Contrôle renforcé des sortants de prison, recours accru aux algorithmes : le Parlement a adopté, jeudi 22 juillet, un projet de loi renforçant les mesures « antiterroristes » et le renseignement. Ce vote précède celui du projet de loi contre le « séparatisme » islamiste, qui comprend de multiples dispositions sécuritaires. Le projet de loi sur la « prévention des actes de terrorisme et le renseignement » adopté jeudi fait entrer dans le droit commun des dispositions emblématiques mais expérimentales de la loi sur la « sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » de 2017. Il s’agit notamment des mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance, susceptibles d’être allongées à deux ans cumulés pour certains détenus condamnés pour terrorisme ayant purgé leur peine. Il s’agit d’éviter des “sorties sèches” de détention pour des personnes “présentant encore des profils extrêmement préoccupants”, a souligné le rapporteur Raphaël Gauvain (La République en marche). Le volet renseignement entend tirer les conséquences des évolutions technologiques et juridiques des cinq dernières années. Il pérennise la technique dite de l’algorithme : un traitement automatisé des données de connexion et de navigation sur Internet, grâce la coopération des fournisseurs d’accès, afin de repérer les profils à risque. — Le Monde -
06/06/2021.
Emmanuel Macron annonce le lancement d’Etats généraux de la justice
Le chef de l’Etat souligne dans un communiqué son “profond attachement” à “la séparation des pouvoirs”, alors que l’institution judiciaire est vivement critiquée par des élus politiques et des syndicats policiers. Le président de la République souhaite notamment que “le garde des Sceaux rende compte chaque année au Parlement de la politique pénale du gouvernement”, précise l’Elysée. Après des semaines d’attaques très virulentes de la justice tant par certains responsables politiques que par les syndicats de policiers, c’est un tableau inquiétant que deux hauts magistrats ont brossé, entre une certaine désespérance collective, des moyens informatiques obsolètes, ou les effets d’une surpénalisation de la justice au détriment de ses fonctions civiles. Organisés à la rentrée, ces États généraux devraient se tenir sur plusieurs semaines, et dans plusieurs lieux dans les territoires, précise l’entourage du ministre de la Justice. Y participeront l’ensemble des acteurs de la maison justice – magistrats, greffiers, protection judiciaire de la jeunesse, administration pénitentiaire – mais également les avocats et les notaires. Les citoyens et les forces de sécurité y seront associés. L’objectif serait de mettre tout le monde d’accord sur un même constat avant la fin de l’automne. — Le Monde -
03/06/2021.
Prisons. Un nouvel appel à Emmanuel Macron pour “en finir” avec la surpopulation carcérale Dix-sept associations et organisations demandent au président de la République de “passer de la parole aux actes” pour désengorger les prisons et faire baisser le nombre de détenus, en hausse continue depuis juillet 2020. “Le garde des Sceaux […] n’a pas pris les mesures structurelles que l’urgence aurait dû rendre centrales, et porte même des mesures qui risquent d’accroître encore la population carcérale”, soulignent les 17 organisations, dont la section française de l’Observatoire international des prisons (OIP), le Syndicat de la magistrature (SM) ou l’Association nationale des juges de l’application des peines (Anjap). — Ouest France -
02/06/2021.
Terroristes sortant de prison, l’exécutif veut introduire un suivi judiciaire Le Conseil constitutionnel avait censuré la disposition l’an dernier, elle revient cette année dans une version modifiée. Le projet de loi antiterroriste examiné à l’Assemblée nationale depuis mardi 1er juin crée une “mesure judiciaire de réinsertion sociale”. L’objectif est de continuer de suivre les terroristes qui ont déjà purgé leur peine de prison mais qui sont toujours considérés comme dangereux. Ce dispositif figure également dans une proposition de loi adoptée par le Sénat le 26 mai. — La Croix -
12/05/2021.
Le droit au respect de la dignité en prison : la loi est publiée
Plusieurs décisions de justice récentes ont pointé l’incapacité de la France à garantir en toutes circonstances des conditions de détention dignes en établissement pénitentiaire et l’absence de recours offert au détenu pour en tirer les conséquences qui s’imposent. La loi n° 2021-403 du 8 avril 2021 tendant à garantir le droit au respect de la dignité en détention a été publiée au Journal Officiel du 9 avril. — Editions législatives -
03/05/2021.
Le droit de vote dans les prisons renforcé avant les régionales et la présidentielle
C’était une promesse d’Emmanuel Macron. Deux lois et deux décrets auront été nécessaires pour créer un dispositif ad hoc de vote par correspondance. En juin, pour les élections régionales, et en 2022, pour l’élection présidentielle, les détenus qui ne sont pas spécifiquement privés de leurs droits civiques auront la liberté d’exercer ou pas leur droit de vote, comme tout citoyen. Emmanuel Macron avait expliqué en quoi cela lui paraissait important. : “C’est une mesure indispensable pour en faire des citoyens à part entière et (…) permettre leur réinsertion dans la société véritable.” Un détenu est “un citoyen dont la liberté est réduite, mais ça n’est pas moins”, avait-il insisté. — Le Monde -
09/03/2021.
Le Sénat instaure un recours contre les conditions de détention indignes
Un an après la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme, les détenus pourront saisir le juge pour faire constater leurs conditions d’incarcération. L’efficacité du texte voté ne fait pas l’unanimité. — Le Monde -
03/03/2021.
Prisons : des annonces en décalage total avec l’urgence
Le ministre de la Justice a annoncé hier préparer une réforme qu’il présentera mi-avril. Côté prisons, les seules mesures connues concernent pour l’instant les crédits de réduction de peine, qu’il entend supprimer. Et le programme de construction immobilière, qu’il poursuivra. Des annonces en total décalage avec la situation critique des prisons, et qui pourraient même au contraire l’aggraver. — OIP -
03/03/2021.
Eric Dupond-Moretti veut bousculer l’exécution des peines de prison
Le ministre de la justice veut supprimer les réductions automatiques de peines utilisées par l’administration pénitentiaire pour gérer la discipline en détention. — Le Monde -
01/03/2021.
Conditions de détention indignes : le gouvernement fait fi de l’exigence du Conseil constitutionnel
Constatant l’absence de voie de recours permettant de mettre fin à des conditions de détention indignes, le Conseil constitutionnel avait, le 2 octobre dernier, donné jusqu’au 1er mars pour que la loi soit modifiée. Mais la réforme exigée n’a pas eu lieu. Plus généralement, aucune mesure n’a été prise pour faire cesser les conditions inhumaines de détention qui prévalent dans les prisons françaises. — OIP -
05/02/2021.
“On n’a pas fait assez” : le sénateur Jean-Pierre Sueur rappelle l’urgence d’une loi pour la dignité en prison
Condamnée par le conseil constitutionnel, la France doit se doter d’ici un mois d’un dispositif permettant aux personnes placées en détention provisoire de faire respecter leur droit à une incarcération digne. Mais rien n’avance, a rappelé au gouvernement le sénateur du Loiret. — France 3 région -
03/02/2021.
Kamel Daoudi, le plus ancien assigné à résidence de France, est sorti de prison
Condamné pour terrorisme, cet ancien islamiste de 46 ans est assigné à résidence depuis presque treize ans en France. Il avait été condamné en octobre à un an de prison ferme pour ne pas avoir respecté les conditions de son assignation. — Le Monde -
14/01/2021.
L’instauration par la loi d’une voie de recours destinée à faire cesser des conditions de détention indignes
Le gouvernement devra mettre en place, d’ici au 1er mars prochain, une voie de recours pour la personne détenue qui se plaint de ses conditions de détention susceptibles de constituer un traitement inhumain ou dégradant. Cette réforme très attendue du côté de l’administration pénitentiaire, s’insère dans un ensemble plus large qui vise à faire disparaître la surpopulation carcérale des prisons françaises et y améliorer la qualité des conditions de détention. — Le club des juristes
Établissements¶
-
15/10/2021. Condé-sur-Sarthe, la prison des détenus les plus dangereux de France
Le village de Condé-sur-Sarthe (2 500 habitants) abrite une des prisons les plus récentes et modernes de l’Hexagone. Mise en service en 2013, elle est réputée pour être « la prison la plus sécuritaire de France », avec celle de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Avec ses portes à effet de sas, ses murs très hauts et son gigantesque mirador, cette prison est un lieu « bunkerisé et très oppressant », décrit Delphine Boesel, avocate et présidente de la section française de l’Observatoire international des prisons (OIP). Cet établissement de haute sécurité est divisé en trois quartiers, dont un destiné à la prévention de la radicalisation. « Les détenus vivent dans de petites unités totalement hermétiques les unes par rapport aux autres. Ils n’ont de contacts qu’avec ceux qui sont dans la même qu’eux », poursuit Delphine Boesel. Sans compter que les incidents de 2019 ont poussé le directeur de la prison à durcir sensiblement les règles et les conditions de détention. — Le Monde -
20/09/2021. La mission scientifique des juristes sur les prisons ouvertes Des juristes spécialistes des sciences criminelles sont engagés dans cette mission scientifique particulière dans la mesure où elle leur a été confiée par l’administration pénitentiaire française. La thématique : les prisons ouvertes. Le cœur de la recherche : le centre de détention de Casabianda à partir duquel s’est articulé le travail de terrain. Réunis cette semaine à Corte pour un séminaire de travail, les chercheurs se sont rendus une fois encore à l’établissement pénitentiaire de la commune d’Aleria pour affiner tout ce qu’ils ont pu y recueillir. En premier lieu, le fruit d’innombrables entretiens. Les juristes ont également bénéficié du concours des historiens, d’un éclairage sur d’autres époques où Casabianda accueillait d’autres profils de détenus, notamment la réouverture de 1948 durant laquelle le centre de détention était destiné, dans l’après-guerre, à ceux qui avaient été condamnés pour fait de collaboration. “Au stade où nous en sommes, nous pouvons vraiment nous consacrer à l’analyse des données, affirme le professeur Giudicelli. Mais il est encore un peu tôt pour en parler.” — Corse Matin
-
23/09/2021. Marseille : la destruction de la prison des Baumettes a commencé, un nouveau bâtiment prévu pour 2025
Construite en 1930, la maison d’arrêt était pointée du doigt depuis des années en raison de sa vétusté et de l’insalubrité qui y régnait. Elle reste l’un des symboles de la surpopulation carcérale. Le bâtiment démoli sera remplacé par une structure plus moderne, dont l’inauguration est prévue en 2025. 740 détenus pourront y être accueillis. Charline Becker, coordinatrice de l’Observatoire international des prisons (OIP) dans la région Sud-Est, salue la disparition des “Baumettes historiques”. — BFMTV -
21/07/2021. À la prison pour mineurs de Meyzieu, le directeur suspendu en catimini pour de graves manquements professionnels
Selon les informations de Mediacités, Patrick Wiart, directeur de la prison pour mineurs de Meyzieu a été suspendu de ses fonctions en février dernier. Une décision rarissime au sein de l’administration pénitentiaire. Cette décision intervient au terme d’une enquête de l’Inspection générale de la justice particulièrement accablante pour le fonctionnaire et alors que son comportement avait fait l’objet d’alertes récurrentes depuis trois ans. Face aux inspecteurs, les équipes de Patrick Wiart lui reprochent sa supposée incompétence. La gestion de Patrick Wiart a-t-elle par ailleurs impacté la prise en charge des mineurs détenus à Meyzieu ? “Incontestablement oui, reconnaissait volontiers Mélanie Ancel, responsable à la PJJ, devant les inspecteurs du ministère de la Justice. On ne fait pas collectivement notre travail.” Une éducatrice soulignait de son côté que l’inertie de Patrick Wiart avait provoqué un retour en arrière : “On en revient à un système carcéral pur et dur. L’établissement a repris un virage sécuritaire.”. — Mediacités -
10/07/2021. Pas de nouvelle prison, mais un établissement de réinsertion pour Châlons
En avril, Châlons était finalement exclue de la liste des territoires retenus par l’Etat pour l’implantation de nouvelles prisons. Elle accueillera tout de même une structure d’accompagnement pénitentiaire, annonce le ministère de la Justice. Dans un courrier en date du 7 juillet, le ministre de la Justice a finalement annoncé la création sur le territoire châlonnais d’un établissement de 90 places dit « Sas », comme structure d’accompagnement vers la sortie. La structure en question s’adressera aux détenus dont la peine ou le reliquat de peine n’excède pas deux ans. Objectif : leur offrir une prise en charge renforcée pour mieux préparer leur réinsertion. Elle devrait donc s’inscrire en complémentarité avec le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) de la Marne, lui aussi implanté à Châlons, qui œuvre déjà sur ces missions. Les trois élus défenseurs du projet évoquent également, dans un communiqué de presse, “près d’une centaine d’emplois directs et indirects et plusieurs dizaines de millions d’euros investis” à la clé et précisent que “l’actuelle maison d’arrêt se trouve pérennisée.”. — l’hebdo du vendredi -
27/06/2021.
A Nîmes, un chantier sous surveillance dans une des prisons les plus surpeuplées de France
Un vaste programme de rénovation dans une maison d’arrêt où les détenus souffrent de conditions de détention indignes. Le chantier, qui a démarré le 27 avril à la maison d’arrêt de Nîmes, pour quatre ans, n’a rien de banal. Derrière ces hauts murs de béton gris, un vaste programme de rénovation et de reconstruction doit permettre de créer 150 nouvelles places (dont 30 au quartier des femmes), un stade, et de restaurer les vieux bâtiments. C’est la première fois qu’un établissement pénitentiaire subit de tels travaux en site occupé, avec, actuellement, près de 300 détenus. Avec 295 détenus au 21 juin et un taux de surpopulation carcérale avoisinant les 190 %, la maison d’arrêt de Nîmes est l’une des plus surpeuplées de France. — Le Monde -
06/06/2021.
Autour de Chambly : un collectif contre la prison L’annonce par le Premier ministre de déplacer le projet de prison de 750 places de Belloy-en-France à Bernes-sur-Oise est très mal accueillie par les habitants du sud du Thelle. Prévue pour désengorger celle d’Osny, actuellement saturée à 130 %, cette deuxième prison du Val-d’Oise aurait une capacité de 750 détenus et 750 agents de l’administration pénitentiaire. Le maire et son conseil municipal ont tenu une réunion publique le 17 mai pour affirmer leur opposition au projet, la commune a lancé des actions telles qu’une campagne d’affichage, un collectif, “Bernes sans prison”, s’est formé. — L’observateur de Beauvais -
29/05/2021.
Policière agressée près de Nantes : “En prison, il n’y a pas une gestion sanitaire du trouble psychiatrique”
Vendredi, une policière municipale a été agressée et blessée par un homme radicalisé à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes. L’individu est décédé de ses blessures consécutives à un échange de coups de feu avec les gendarmes. Le ministère de l’Intérieur a lui expliqué que l’individu « était reconnu diagnostiqué comme schizophrène sévère » et était sous traitement médical. Un point qui soulève la question de l’incarcération des personnes avec des troubles psychiatriques : un quart des détenus en France présentent des troubles psychiatriques. Tous les établissements pénitentiaires sont dotés d’une unité sanitaire dépendante de l’hôpital de secteur et doivent avoir un psychologue et un psychiatre. Seulement, c’est un effectif très faible au vu de la population carcérale, et tous les postes budgétés ne sont en plus pas pourvus. Certaines prisons ne peuvent assurer aucun suivi psychologique de leur détenu, quand les autres sont clairement en sous-effectif. L’un des problèmes de la prison est que les troubles psys sont gérés de manière disciplinaire, et vont entraîner des sanctions. Il n’y a pas une gestion sanitaire du trouble psychiatrique. — 20 minutes -
17/05/2021.
Bernes-sur-Oise : la résistance s’organise contre le projet de prison
Des habitants ont créé un collectif après l’annonce par le Premier ministre du projet de future maison d’arrêt, qui doit s’implanter sur le site de formation au BTP de l’Afpa. “Nous ne sommes pas contre une prison, mais contre l’infrastructure qui va être faite au sein de notre commune qui n’est pas adaptée”, explique Loïc Le Moil. “Nous ne sommes que 2700 habitants. La population n’a pas été consultée. Cela nous est imposé.” D’une capacité de 750 places, elle ouvrirait à l’horizon 2027. — Le Parisien -
19/04/2021.
Jean Castex s’engage sur les 15 000 places de prison supplémentaires
Jean Castex et Eric Dupond-Moretti doivent se rendre, sur le chantier pratiquement terminé de la prison de Lutterbach (Haut-Rhin) pour montrer que la justice se préoccupe d’incarcérer les délinquants. Le premier ministre et le garde des sceaux ont prévu de dévoiler en détail le second volet du plan de construction de 15 000 places de prison annoncé par le chef de l’État en 2017, dont seule une petite moitié a été lancée. — Le Monde -
03/04/2021.
Nouvelle prison de 700 places à nouveau confirmée à Noiseau
C’est lors d’un entretien avec le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, ce mercredi 31 mars, que le maire de Noiseau, Yvan Femel (LR) s’est vu informer que la prison de 700 places était toujours bien prévue dans la ville. Les études préliminaires doivent démarrer prochainement pour une ouverture en 2027. Initialement envisagée en partie sur l’ex-site France Télécom, qui doit donner lieu à un agro-quartier, la prison devrait se positionner plutôt dans les champs alentours. — 94 Citoyen -
22/03/2021.
Un quartier pour détenus radicalisés au sein de la prison
Des travaux sont en cours au sein du centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse pour créer un quartier de prise en charge de la radicalisation (QPR). L’objectif est de sortir certains détenus de la radicalisation. — Le Progrès -
19/03/2021.
Sous l’impulsion des avocats du barreau de Nantes, la prison de Lorient sera rénovée La justice somme l’État de faire des travaux à la prison de Lorient-Ploemeur, afin d’améliorer les conditions d’accueil des détenus jugées indignes. Les avocats nantais s’étaient émus de ces conditions. — Ouest France -
17/02/2021.
Surpopulation : l’appel d’une autre prison
La question de la construction d’un centre pénitentiaire en Indre-et-Loire se pose bruyamment. Le président du tribunal judiciaire et le procureur de la République jugent le chantier “urgent”. — La Nouvelle République -
27/01/2021.
Montpellier. Prison urbaine sans mirador : le chantier est lancé à Euromédecine.
Premiers coups de pelles d’engins de terrassement sur un terrain de 6 000 m2, à Euromédecine, à Montpellier, où est construite une prison urbaine de réinsertion, sans mirador. — Actu.fr -
25/01/2021.
Une nouvelle prison en projet à Muret.
Des terrains ont été identifiés sur la commune de Muret en Haute-Garonne, au lieu dit Petit Busc, sur proposition du préfet, en concertation avec le maire de la commune. Ce lundi 25 janvier, est lancée l’enquête publique, et ce pour un mois. — Le Journal Toulousain
Violences¶
-
24/11/2021.
Incendies en prison : “L’institution carcérale génère ces réactions extrêmes“
Maison d’arrêt de Villepinte, 23 juin 2020. Un homme met le feu à son matelas. “C’est un type qui n’avait pas de papiers, pas de famille en France, pas de revenus, il était très isolé. On lui a confisqué son portable à la suite d’une fouille de cellule. La règle c’est la règle, mais le problème avec les “indigents”, c’est que quand on leur retire le peu qu’ils ont, ils vont très mal“, explique une personne travaillant dans l’établissement. L’homme décédera quelques heures plus tard des suites de cet incendie. Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, août 2021. Surpris avec un téléphone portable à l’issue d’un parloir avec sa compagne, un homme est placé à l’isolement, tant pour motif sanitaire – les contacts, y compris par objet interposés, sont interdits – que disciplinaire. Leur droit de visite est suspendu. Transféré sans effets personnels ni tabac, il met le feu à sa cellule quelques minutes plus tard. Il se trouve actuellement dans un coma prolongé au service des grands brûlés. Sur les 900 feux de cellule qui se déclarent chaque année, la majorité sont allumés volontairement. Selon les spécialistes, la prison, dans son fonctionnement et son essence même, favorise ces réactions extrêmes. — Le Club de Mediapart -
31/05/2021.
Agression mortelle au Centre pénitentiaire de Baie-Mahault Un détenu à la prison de Fond Sarail âgé de 23 ans est décédé ce lundi matin à la suite d’une agression à l’arme blanche. — France Info -
26/03/2021.
Deux agressions en deux jours à la prison de Maubeuge
Ce vendredi le directeur de l’établissement maubeugeois a reçu un coup de poing au visage, jeudi, deux surveillants avaient été agressés par un autre détenu récidiviste. — France Bleu -
08/03/2021.
Au procès des incendiaires du Centre de rétention du Mesnil-Amelot
Le 20 janvier dernier, une émeute éclate au centre de rétention administrative de Mesnil-Amelot. Deux bâtiments sont incendiés. Les avocats de la défense dénoncent des conditions de rétention indignes et la politique de rétention française. — Street Press -
22/02/2021.
Rouen : cinq gardiens de prison comparaissent pour des violences sur un détenu
Plusieurs certificats médicaux avaient constaté les blessures dont l’occlusion complète d’une paupière, des hématomes à chaque orbite et une vision trouble à un oeil. — AFP -
17/02/2021.
Les émeutiers de la prison d’Uzerche
Mars 2020, le centre de détention d’Uzerche s’embrase. Pour protester contre des conditions carcérales dégradées par la Covid, une centaine de détenus s’empare de la prison. Depuis, éparpillés en France, ils sont jugés en silence. Récit. — Street Press -
04/02/2021.
Eric Dupond-Moretti demande “toute la lumière” sur la mort d’un homme à la prison de Meaux
Le ministre de la justice a saisi, jeudi, l’inspection générale de la justice sur les circonstances qui ont conduit à la mort, le 2 février, d’un prévenu de 28 ans, en détention provisoire depuis trois semaines. — Le Monde -
18/01/2021.
En prison, le quartier disciplinaire pose question
La mort du jeune Idir Mederess à la maison d’arrêt de Corbas, en septembre, questionne sur le système pénitentiaire. Au cœur des discussions, les quartiers disciplinaires dans lesquels le taux de suicide est 7 fois plus élevé qu’en cellule. — Lyon Bondy Blog
Population carcérale¶
-
27/11/2021. Le nombre de détenus en augmentation dans les prisons françaises
Le nombre de détenus continue d’augmenter dans les prisons françaises. Ils étaient 69 812 le 1er novembre, contre 68 472 le 1er septembre, soit une hausse de 1 340 prisonniers en deux mois, selon les données statistiques du ministère de la Justice. Il y a un an, ils étaient 62 276. Soit une croissance de 12,1 % en un an. La surpopulation carcérale est chronique : le nombre de places opérationnelles est de 60 494. La densité carcérale dans les 188 établissements pénitentiaires s’établit désormais à 115,4 %, en hausse par rapport au mois de septembre 2021 (114,6 %). Il y a un an, elle était de 102,7 %. Le nombre de femmes et de mineurs écroués, qui représentent respectivement environ 3,5 % et 1 % de la population carcérale totale, est stable. — Ouest France -
28/09/2021. Toulouse : Les surveillants de la prison de Seysses au bord de l’explosion
Après le rapport rendu public récemment par la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), cette fois, ce sont les surveillants eux-mêmes qui expriment leur mal-être face à leur conditions de travail. En cause, la surpopulation désormais endémique de la prison avec plus de 200 matelas au sol et des cellules prévues pour une personne occupées par trois détenus. Mais aussi et surtout, le manque cruel d’effectifs pour faire face à ce phénomène. Il manque au quotidien 28 agents plus quatre autres qui partent bientôt à la retraite. Ce sont au total 32 postes qui font défaut pour couvrir et soulager les effectifs sur la prison de Seysses Toulouse. — Le Journal Toulousain -
30/07/2021. À la prison de Rennes, bientôt un quartier à part pour les femmes radicalisées
Ce Quartier de prise en charge de la radicalisation (QPR) pour femmes “est une première en France et en Europe“, selon Véronique Sousset, la directrice. “C’est tout sauf un quartier d’isolement renforcé“, a-t-elle lancé en présentant jeudi 29 juillet à plusieurs médias les cellules encore en travaux qui seront occupées par six femmes en septembre, et une trentaine à terme. L’objectif n’est pas de constituer une unité de “déradicalisation“. Le passage dans ces QPR est d’une durée de six mois, renouvelable. — Le Figaro -
27/07/2021.
La croissance du nombre de détenus dans les prisons françaises inquiète
La population carcérale a augmenté de 15,7 % en un an, et le développement rapide de la peine de détention à domicile sous surveillance électronique n’y change rien. Au premier juillet, les prisons françaises comptaient 67 971 personnes détenues, selon les données publiées, lundi 26 juillet, par le ministère de la justice. C’est 9 248 personnes de plus qu’il y a un an (+ 15,7 %), au moment où Eric Dupond-Moretti prenait ses fonctions de ministre. Au cours des deux derniers mois, le solde des personnes incarcérées a bondi de 2 587, un rythme jamais vu depuis la seconde guerre mondiale. Conséquence, dans un parc pénitentiaire au bord de l’asphyxie le nombre de détenus dormant sur un matelas au sol a été multiplié par 2,6 en un an, à 1 131. Dix-huit mois après la condamnation historique de la France par la Cour européenne des droits de l’homme, notamment en raison du caractère structurel de la surpopulation carcérale, la situation devient critique. 20 % des détenus sont dans des prisons occupées à plus de 150 % de leurs capacités. — Le Monde -
06/07/2021.
Prison et détenus transgenres : “Il faut reconnaître que ce sujet existe”
Dans un rapport publié ce mardi, la contrôleuse générale des prisons, Dominique Simonnot, alerte sur les conditions de détention des personnes transgenres. Il est temps, selon elle, de se remettre en question. Onze ans après un premier avis sur la question, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Dominique Simonnot, demande une meilleure prise en charge des personnes transgenres emprisonnées. Fouilles, quartiers d’affectation, difficultés d’accès au soin, discriminations : “Actuellement, les personnes transgenres privées de liberté subissent de nombreuses atteintes à leurs droits fondamentaux dont le cumul est susceptible de constituer un traitement cruel, inhumain ou dégradant au sens de la Convention européenne des droits de l’homme”, met en garde Dominique Simonnot dans un nouvel avis publié au Journal officiel ce mardi. Le rapport, transmis aux ministres de la Justice, de la Santé et de l’Intérieur, formule plusieurs recommandations visant “à garantir le plein respect de la dignité et des droits des personnes transgenres privées de liberté, notamment leurs droits à l’autodétermination, à la libre disposition de leur corps, à l’accès aux soins, à l’intimité et à la vie privée.” L’objectif étant la préservation de leur intégrité physique et psychique ”appréhendée sous l’angle des violences interpersonnelles mais également sous celui, souvent négligé, des risques d’autoagression”, indique la CGLPL. — Libération -
01/07/2021.
”Pour nous, les morts en prison ne sont pas des anonymes”
La surpopulation carcérale reprend de plus belle alors que les gouvernements successifs n’ont apporté que des réponses sécuritaires aux problèmes globaux soulevés par la délinquance, déplorent les membres et les soutiens du collectif Les Morts de la prison, dans une tribune au “Monde” qui est aussi un hommage aux détenus morts en 2020. — Le Monde -
29/06/2021.
Surpopulation carcérale : après l’accalmie du premier confinement, une augmentation continue
Dans les prisons, l’effet “premier confinement” devrait être intégralement gommé dans les mois à venir : après une baisse significative de la population carcérale au second trimestre 2020, le nombre de détenus semble durablement reparti à la hausse. Au premier juin 2021, 66 591 personnes étaient incarcérées sur le territoire français, soit une augmentation de 1,8% en un mois (14,6% en un an). Au printemps 2020, par crainte d’une flambée épidémique dans les lieux de détention, les juges avaient prononcé des mesures de libération anticipée. En trois mois, la population carcérale avait enregistré une baisse de 13 000 personnes. Cela n’aura été qu’une parenthèse : la machine judiciaire a retrouvé son rythme habituel. Si la tendance se poursuit, on devrait retrouver d’ici l’automne le niveau d’avant-crise sanitaire. Une “occasion manquée”, pour la directrice de l’Observatoire international des prisons (OIP). — France Inter -
18/05/2021.
A la prison de Bedenac, en Charente-Maritime, des personnes âgées ou handicapées détenues dans des conditions indignes
Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté dénonce des atteintes aux droits de l’homme dans une unité pour détenus handicapés ou en perte d’autonomie. A l’issue d’une visite de six contrôleurs du 29 mars au 2 avril, l’autorité indépendante a décidé de saisir en urgence, le 16 avril les ministres de la santé, de la justice et de l’intérieur, en raison des “atteintes à la dignité et du non-respect du droit à la santé et à la sécurité” constatés, “constituant un traitement inhumain ou dégradant au sens de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme”. — Le Monde -
22/04/2021.
Toulouse : transfert d’une détenue transgenre vers le quartier des femmes après une décision judiciaire
Rudoyée dans le secteur hommes de la maison d’arrêt de Seysses, une détenue transgenre vient d’obtenir en justice son transfert dans le quartier des femmes. Avant d’intégrer le quartier des femmes, la détenue était placée à l’isolement. “Ce ne sera pas forcément plus simple pour elle dans le quartier des femmes”, s’inquiète pourtant Laura Garnier, secrétaire de l’association LGBT Arc-en-Ciel Toulouse. “La reconnaissance en milieu carcéral de notre identité de genre est longue et fastidieuse”. En octobre 2020, le Plan national d’actions pour l’égalité contre la haine et les discriminations anti-LGBT, étalé sur trois ans, prévoyait de “mieux protéger les personnes LGBT+ incarcérées”. — 20 minutes -
14/04/2021.
Dans les Landes, une “prison-ferme” pour alléger la peine
Dans les Landes, une ferme agroécologique fait travailler des femmes détenues en fin de peine. Ouverte à l’automne 2020, la ferme Emmaüs Baudonne est la première structure à l’échelle européenne à proposer ce placement à l’extérieur pour les femmes emprisonnées. Des fermes de placement extérieur existent déjà, mais elles étaient réservées aux hommes, qui constituent l’immense majorité des personnes derrière les barreaux. Gabi Mouesca, le directeur et fondateur de la ferme Emmaüs Baudonne […] “porte ce projet qui montre qu’on peut sanctionner autrement que par la prison avec des peines qui n’humilient pas, ne détruisent pas. Ici les gens se remettent debout et en marche. Elles ne sont pas dans une cellule mortifère de 9 m²”. — Reporterre -
26/03/2021.
Prison de Plœmeur. Un syndicat de surveillants dénonce “une situation intenable” Afin de mettre fin “à la surpopulation carcérale”, le syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS) demande un “numerus clausus” pour la prison de Plœmeur (Morbihan). — Ouest France -
03/03/2021.
Un rapport s’inquiète du nombre croissant de mineurs enfermés en France, dans des conditions peu adaptées
La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté publie un rapport consacré à l’enfermement des mineurs, enfermés pour des raisons de santé, des raisons éducatives ou d’insertion. Ce rapport pointe du doigt des dysfonctionnements dans les structures d’accueil et formule une trentaine de recommandations. — France Inter -
17/02/2021.
Prisons : “Il est urgent d’engager un mouvement de décroissance carcérale”
Un an après l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme, les conditions de détention restent indignes en France, alerte un collectif de magistrats, d’avocats et d’observateurs. — Le Monde -
15/02/2021.
Surpopulation en prison : l’impossible équation d’Eric Dupond-Moretti
Confronté à une nouvelle hausse du nombre de détenus, le ministre de la justice a exhorté, lundi, magistrats et directeurs pénitentiaires à mettre en œuvre la réforme des peines. — Le Monde -
03/02/2021.
Quand la prison redouble la barrière de la langue
Pour les non-francophones arrivant en prison, la barrière de la langue amplifie l’isolement et les tensions. Compréhension des règles de la vie carcérale, connaissance de leurs droits, capacité à exprimer des besoins, accès aux activités… Face aux carences de l’administration et à des situations parfois dramatiques, les professionnels et les personnes détenues se débrouillent comme ils peuvent. — OIP section française -
01/02/2021.
Le difficile suivi des radicalisés en milieu ouvert
Deux ans après le lancement d’un programme spécialisé par l’administration pénitentiaire, une étude de l’IFRI, à paraître lundi 1er février, incite à pérenniser le dispositif de prise en charge. — Le Monde -
27/01/2021.
Covid-19. En prison, les détenus plus âgés vaccinés en priorité
La campagne de vaccination en prison répond aux mêmes critères généraux. Malgré une hausse des contaminations. — Ouest France -
24/01/2021.
Les détenus affluent à nouveau en prison.
Zone d’ombre dans la politique du garde des Sceaux, elles abritent désormais plus de 63.000 personnes. — Le Figaro
Conditions matérielles¶
-
28/10/2021. Prison de Foix : deux fois plus de détenus que de places en cellule
Selon les dernières statistiques du ministère de la Justice, le nombre de personnes incarcérées dans les prisons françaises a de nouveau augmenté en septembre 2021. La surpopulation en prison est chronique. Et la maison d’arrêt de Foix n’échappe pas à la règle. Au 1er octobre 2021, 69 173 personnes étaient détenues dans les prisons françaises. Soit 872 prisonniers de plus en l’espace de deux mois. Et selon le ministère de la Justice, la surpopulation carcérale atteint des records à La Roche-sur-Yon en Vendée, mais également à Nîmes et à Foix en Occitanie. Selon les données transmises par la direction interrégionale de Toulouse, la maison d’arrêt de Foix comptait 132 détenus au 1er octobre 2021. Nombre officiel de places en cellule : 65. Deux fois moins que le nombre de personnes écrouées. — France 3 -
20/10/2021. L’ordinaire d’une petite prison, où “les détenus sont des gens du coin“
Cette maison d’arrêt, l’une des plus petites prisons de France, prévue pour trente-neuf places, accueille ce matin-là soixante-sept personnes. Se priver d’une des vingt-huit cellules, même le temps d’une réparation, peut suffire à faire dérailler toute l’organisation. Les cinq occupants de la cellule concernée étant affectés à la préparation des repas, mieux vaut en outre les ménager un minimum. Inaugurée en 1897, la vénérable prison de Fontenay-le-Comte, comme toutes les maisons d’arrêt, est réservée aux personnes condamnées à des peines inférieures à deux ans, ou placées en détention provisoire pendant une information judiciaire ou en attente de leur procès. Et elle est en bien meilleur état que certains grands centres pénitentiaires vieux d’une trentaine d’années. A trois mois de la retraite, Guy (les prénoms des surveillants et des détenus ont été modifiés), surveillant brigadier, se sent bien dans cette petite prison “à l’ambiance familiale“. “Ça passe vite une carrière, c’est impressionnant“, s’étonne-t-il en tirant sur sa cigarette électronique. “Les détenus sont des gens du coin, on les voit une fois, deux fois, trois fois, entre 20 et 25 ans, puis à 30 ans, ils sont plus posés“, raconte cet homme sec au regard bleu, trente-deux ans de pénitentiaire, dont seize à Fontenay-le-Comte. — Le Monde -
22/09/2021. Prisons en France : “Rien n’est réuni pour que les gens en sortent meilleurs. Ils en sortiront pires.”
Interview avec Dominique Simonnot : “La surpopulation en milieu carcéral est quelque chose de pérenne, auquel on ne remédie pas. Ce n’est pas un incident de parcours, c’est un état de fait. En France, nous nous sommes tous progressivement habitués à quelque chose d’inacceptable. Nous enfermons les gens dans des conditions innommables. La surpopulation, ce n’est pas juste être enfermé en cellule 22/24h. C’est aussi les rats, les cafards, les punaises de lit et les violences. Dans les maisons d’arrêts, il y a chaque mois 1.000 entrées supplémentaires. Tout est en hausse. En tout 69 000 individus sont incarcérés. Nous rattrapons gaillardement le chiffre de 72 000 de janvier 2020”. — Tv5Monde -
01/08/2021. Dieu en prison : comment la foi se vit derrière les barreaux
Invitée de choix en prison, la religion joue un rôle important pour de nombreux détenus. Elle leur permet de s’extraire un temps de leur isolement, les conduit à s’interroger sur leurs actes. Si elle peut favoriser une forme de paix sociale en lieu clos, des phénomènes de radicalisation y surgissent aussi. Enquête au cœur de plusieurs maisons d’arrêt. — Le Monde -
08/03/2021.
Surpopulation. Dans les prisons de France, 849 détenus dorment sur un matelas à même le sol
Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a annoncé ce chiffre devant le Sénat, ce lundi, où est examinée en première lecture une proposition de loi pour que les prisonniers puissent plus efficacement contester leurs conditions de détention. — Libération -
06/03/2021.
Conditions de détention : le Conseil d’Etat demande des changements urgents à Nuutania
Saisie par les avocats de Thierry Barbion, la juridiction administrative suprême a enjoint l’administration pénitentiaire de régler des problèmes d’hygiène ou de rats qui perdurent à la prison de Nuutania. Les parloirs devront aussi être réaménagés et l’Observatoire international des prisons a été autorisé à effectuer une visite sur place. — Radio 1 -
26/02/2021.
Comment mange-t-on dans les prisons françaises et américaines ?
Fournir aux détenus des repas adaptés à leurs exigences confessionnelles ou éthiques fait régulièrement débat. Pourtant, rien ne change. — Slate -
08/02/2021.
Prison de Fleury-Mérogis : La MAF, une structure qui prend l’eau ?
Le dimanche 07 février 2021 vers 21h00, les pompiers sont intervenus pour une inondation importante localisée au niveau du vide sanitaire de la maison d’arrêt des Femmes de Fleury-Mérogis. Les pluies diluviennes de ces derniers jours ont montré la vétusté et les limites des canalisations de cette structure vieillissante. — Fo Pénitentiaire -
02/02/2021.
Derrière les murs du centre pénitentiaire “atypique” de Perpignan.
Alors qu’en 2014, le CGLPL avait rendu un rpaport particulièrement sévère - qualifiant la prison de Perpignan d’“établissement atone ayant subi un vieillissement prématuré dans son entretien et dans son fonctionnement“, la situation à Perpignan semble s’être améliorée. — Made in Perpignan -
19/01/2021.
Conditions de détention : examen global des facteurs en cas de surpopulation carcérale.
En cas de surpopulation carcérale, il importe de tenir compte de la surface personnelle du détenu, et de procéder à l’examen global d’un ensemble de facteurs afin d’apprécier le caractère indigne des conditions de détention. — Dalloz actualité
Travail et activités¶
-
20/12/2021 Pourquoi les détenus travaillent moins qu’avant en prison
Derrière les murs, près d’un détenu sur trois travaille. Soit en participant aux tâches quotidiennes de la prison ou pour l’une des 400 entreprises qui a choisi de déléguer une partie de sa production aux travailleurs du milieu carcéral. Les conditions d’emploi de ces ouvriers derrière les barreaux tendent à s’améliorer. Le travail en prison est un premier pas vers un retour à la liberté. Il est de moins en moins important. C’est tout l’enjeu : remettre la moitié de la population carcérale au travail, dans les cinq ans. — Ouest France -
22/11/2021. Face aux joueurs du Stade Rennais, les détenus jouent pour s’évader
C’est un terrain de football pas comme les autres, situé à quelques encablures du Roazhon Park, le stade de Rennes. Un rectangle vert entouré de tôles grises et surmontés de barbelés, avec un mirador en coin. Un pré en synthétique avec des buts sans filet, un terrain de jeu sans horizon entre les murs gris du centre pénitentiaire de Rennes-Vezin. Ce jeudi 18 novembre s’y dispute une rencontre inédite entre des détenus et des jeunes du centre de formation du Stade Rennais, la réserve de l’équipe professionnelle. Elle a été organisée en commun par le club breton et le Service pénitentiaire d’insertion et probation (Spip). “Nous souhaitions mettre en place une action de valorisation de la pratique sportive, au sortir de la période de confinement durant laquelle le sport a été très limité pour les personnes détenues, alors qu’il est un vecteur de bien-être psychique et physique indispensable“, explique Typhaine Pédron, directrice du Service pénitentiaire d’insertion et de probationSpip qui s’est rapproché du Stade Rennais qui lutte contre la sédentarité, via son programme “Bouge !“. Les détenus ont été sélectionnés après un tournoi en interne. Les candidats ne manquaient pas. “Le foot est le sport le plus pratiqué, il représente 80 % des créneaux“, indique Sylvain Poligné, surveillant, moniteur de sport. — Ouest France -
18/10/2021. Dans cette prison, on plante des oliviers et de l’espoir pour les détenus
À la prison de Luynes, près d’Aix-en-Provence, des détenus participent à la plantation d’une centaine d’oliviers. Par le jardinage, une association tente de les réinsérer dans la vie professionnelle, tout en les sensibilisant à l’écologie. Depuis plusieurs mois, une petite dizaine de détenus se relaient à raison de deux matinées par semaine pour planter 100 oliviers sur un terrain en friche, juste en face de la prison. « Le but, c’est de faire pousser toute une oliveraie et, à terme, de produire notre propre huile, classée AOP » (appellation d’origine protégée), dit Théo Lagrange, coordinateur du projet au sein de l’association Graines de soleil. À la prison de Luynes, l’association s’est d’abord occupé de créer un jardin collectif au sein du CPA. De la plantation des graines à la récolte des fruits et légumes, les détenus se chargent de toutes les étapes. Devant le succès de l’opération, la direction a proposé à l’association de se lancer dans la plantation d’une oliveraie avec les détenus. — Reporterre -
06/10/2021. Habillez-vous en Mayday, une marque de vêtements dessinée par des détenus de Besançon
Après six mois d’effort, leur projet aboutit enfin : un jeune entrepreneur et quatre détenus de la maison d’arrêt de Besançon ont conçu de A à Z une ligne de vêtements streetwear, intitulée MayDay. Fabriqués au Portugal, ces élégants tee-shirts, sweats et joggings sont à vendre sur internet. L’idée portée par Dereck Crochet est inédite en France. Ce jeune entrepreneur de 25 ans souhaitait collaborer avec des personnes détenues, pour dessiner de A à Z une ligne de vêtements streetwear. Un défi qui a plu à l’administration pénitentiaire, soucieuse d’actionner de nouveaux leviers en termes de travail carcéral et de réinsertion. « Nous avons créé une vraie marque à part entière », se félicite Dereck depuis la cour intérieure de la maison d’arrêt de la Butte, choisie comme arène de présentation officielle de ses vêtements. — L’Est Républicain -
02/09/2021. Justice restaurative : à Bordeaux, panser les peines
Le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) de la Gironde met en place un dispositif de parrainage à destination de personnes condamnées par la justice. Bordeaux est la troisième ville française à développer ce dispositif de justice restaurative, inscrit dans une perspective de réinsertion sociale et de prévention de la récidive. Adélaïde Moncomble, conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation, explique : “La reconstruction sociale est nécessaire pour des personnes placées sous main de justice. Souvent isolées, elles sont confrontées à des difficultés de la vie courante…“. — Rue89Bordeaux -
30/06/2021. Prison de Borgo : préparer sa réinsertion par le travail du bois
Depuis le mois d’avril, l’association Isatis et la prison de Borgo ont mis en place un chantier de réinsertion. Certains détenus, proches de la sortie, apprennent à travailler le bois et créent leurs propres meubles et objets. Un premier pas vers le retour à la vie active. A quelques mètres de nous, Yassin interpelle son formateur : “je prends la scie circulaire, Vincent !”. Benoît ne peut retenir un léger sourire. “Ça, y a quelques années, c’était impensable. Un détenu qui se munit d’une scie circulaire… Mais l’administration pénitentiaire s’est dit qu’il fallait baser le projet sur la confiance. On a voulu croire que si on leur faisait confiance on aurait un retour. Et après trois mois, on a été exaucés au-delà de nos attentes”. Après trois mois, le chantier d’insertion est un succès. L’administration pénitentiaire réfléchit à élargir le nombre de bénéficiaires, voire à l’ouvrir aux détenues. Avant, peut-être, de s’exporter ailleurs sur l’île. — France 3 -
05/06/2021. À Besançon, une ligne de vêtements 100 % “made in” prison Quatre détenus de la maison d’arrêt de Besançon ont conçu une élégante ligne de vêtements streetwear, intitulée MayDay. Un projet inédit, né dans l’esprit d’un jeune entrepreneur de 25 ans, Dereck Crochet. Rémunérés, les quatre détenus ne sont pas là pour rigoler ; Doté d’un budget de quelques dizaines de milliers d’euros, le jeune entrepreneur de 25 ans est allé taper aux épaisses portes de l’administration pénitentiaire avec un plan précis en tête : mettre le temps, l’énergie et l’imagination des détenus à profit, pour créer cette ligne de vêtements. — L’Est républicain
-
26/05/2021.
Débats autour de l’ouverture de l’assurance-chômage aux détenus Syndicats et patronat s’interrogent sur l’ouverture de droits sociaux pour les travailleurs incarcérés, une mesure votée mardi à l’Assemblée nationale. L’un des buts du texte est de favoriser la réinsertion professionnelle des personnes ayant séjourné en prison. Il crée, à cette fin, un “contrat d’emploi pénitentiaire”, que l’individu signe avec l’établissement où il se trouve et avec le “donneur d’ordre“ pour lequel il exerce une activité (l’administration pénitentiaire, une entreprise, etc.). Le contrat en question est assorti de plusieurs “droits sociaux”, tels que la possibilité de percevoir l’allocation-chômage. — Le Monde -
20/05/2021.
La situation critique de l’enseignement en prison
Depuis la crise sanitaire, l’enseignement en détention est bouleversé. Jauges réduites, cours à distance ou annulés… À l’approche des examens, la situation semble critique. Surtout qu’en détention, les besoins sont criants. 90% des détenus ont un niveau inférieur au bac selon le bilan 2018-2019 de l’enseignement en milieu pénitentiaire. Plus de 53% n’ont aucun diplôme et 11% sont en situation d’illettrisme - contre 7% dans la population générale. Certains professeurs souhaitent alerter sur la situation dont “tout le monde se fout”. Depuis trois semaines, les cours en présentiel ont enfin pu reprendre, mais uniquement pour les publics dits prioritaires. C’est-à-dire les mineurs, les personnes ne sachant ni lire ni écrire, et ceux qui préparent un examen. Marc, incarcéré dans un centre de détention en Nouvelle-Aquitaine, fait partie des non-prioritaires : “J’étais inscrit à des cours d’anglais. J’ai participé au premier cours en septembre, puis ça a été annulé. Depuis, ça n’a jamais repris”. À quelques mois voire semaines des examens, l’inquiétude est présente chez tous les professeurs. Patrice a choisi de ne pas y inscrire ses élèves : “On n’est pas là pour réitérer des échecs.”. — StreetPress -
19/05/2021.
Réinsertion : une formation au codage informatique dans la prison de Melun
Dans la prison de Melun, en Seine-et-Marne, une formation proposée aux détenus leur permet de se former au codage informatique, pour ensuite être embauchés par une agence web. ll faut une formation de six mois pour apprendre les subtilités du codage, avant d’être embauché en prison par une agence web pour concevoir et réaliser des sites internet. L’objectif est de proposer une formation qualifiante dans les métiers du numérique. — France info -
02/04/2021.
“On a de plus en plus de personnes qui n’ont jamais travaillé”: le travail en prison, facteur de réinsertion
Trois ans après l’engagement d’Emmanuel Macron de “mettre l’activité au cœur de la peine”, quelques avancées ont été réalisées. Mais seuls 28,5 % des détenus y ont accès. Ils étaient 49,7 % en 2000. Emmanuel Macron avait promis en mars 2018 d’inverser la tendance lors d’un important discours sur la dignité en détention prononcé devant les élèves de l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire. — Le Monde -
02/04/2021.
Eric Dupond-Moretti veut créer des droits sociaux du détenu travailleur
Dans le projet de loi “pour la confiance dans l’institution judiciaire” que le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, devrait présenter mi-avril au conseil des ministres, un volet important est consacré au statut du travailleur détenu. Un “contrat d’emploi pénitentiaire” est ainsi inscrit dans le projet de loi, signé par la personne détenue, le chef d’établissement et l’entreprise privée concessionnaire qui l’emploie. — Le Monde -
23/03/2021.
Le gouvernement veut développer plus largement l’insertion par l’activité économique en détention
Dans chaque région administrative, une réunion sera organisée entre acteurs de l’insertion d’un territoire et les services des deux ministères afin de faire émerger des projets autour des prisons, d’ici à 2022. — Le Monde -
23/03/2021.
“Les collègues m’ont dit que c’était bien” : à la prison d’Oermingen, Emmaüs remet au travail les détenus en difficulté
Dans cet établissement du Bas-Rhin, 70 % des détenus travaillent, dont certains dans un chantier d’insertion tenu par l’association caritative. — Le Monde -
16/03/2021.
Besançon : à la sortie de prison, le chemin chaotique de la libération à la liberté
“Un jour vous sortez de prison et vous vous retrouvez dans la rue avec le champ de tous les possibles devant vous mais avec un grand vide dans le cœur et dans l’âme, une déshumanisation réelle”. Jean-Michel, ex-détenu témoigne dans le documentaire “Au nom de la loi, je vous libère…”. — France 3 -
08/03/2021.
Prisons : le gouvernement veut un contrat de travail pour les détenus employés en détention
“Il ne peut pas y avoir de décalage entre la prison et le reste de la société, ou alors on considère que la prison est une société à part”, a déclaré le ministre de la Justice, dimanche, dans l’émission “Zone interdite” sur M6. — France Info avec AFP -
24/02/2021.
Le député Serge Letchimy est à l’écoute des syndicats pour faciliter la réinsertion des anciens détenus
Ce mercredi matin, le député Serge Letchimy visitait le centre pénitentiaire de Ducos à la demande des syndicats. Il s’agissait de montrer les conditions de détention qui peuvent être améliorées. — France TV Info -
19/02/2021.
Depuis sa prison, Hassan Benali a dessiné une BD
Incarcéré pendant un an à la prison de Fresnes, Hassan Benali s’impose de dessiner trois cases par jour. Il vient de sortir sa BD « Brèves de Prison ». Son dessin animé est sélectionné dans 15 festivals. — Street Press -
01/02/2021.
Le difficile suivi des radicalisés en milieu ouvert
Deux ans après le lancement d’un programme spécialisé par l’administration pénitentiaire, une étude de l’IFRI, à paraître lundi 1er février, incite à pérenniser le dispositif de prise en charge. — Le Monde
Contact avec le monde extérieur¶
-
03/08/2021. 1976 - 2021 : la direction du Genepi prononce sa dissolution
Le communiqué est tombé brutalement sur les réseaux sociaux lundi soir soir. Titré en lettres capitales “DISSOLUTION DU GENEPI”, il développe un long texte pour expliquer que l’association, depuis sa création en 1981, a collaboré “avec l’administration pénitentiaire” pour organiser “des activités en prison, qui ont participé à l’illusion de conditions d’incarcération plus humaines” et pour permettre “à des étudiants bourgeois de grandes écoles de s’acheter une bonne conscience et de servir leur voyeurisme sous couvert de charité tout en les formant à devenir de futurs membres du système police-justice-prison”. Et les autrices de ce communiqué de dissolution expliquent encore qu’elles refusent de “répondre aux attentes d’institutions racistes, classistes et patriarcales. Notre perspective de lutte ne peut être que révolutionnaire, son but est l’abolition de la taule et de toutes les formes d’enfermement”, et elles promettent “d’autres moyens de luttes, réellement féministes et anticarcéraux”. Pour les anciens du Genepi, cette dissolution est un coup d’état de l’intérieur. — France Inter -
10/07/2021. Ils marchent 31 km pour 31 ans de prison
A l’appel de Bake Bidea et des Artisans de la paix, plusieurs centaines de personnes ont participé à une marche relais de 31 kilomètres entre Bayonne et Saint-Jean-de-Luz le samedi 10 juillet, pour réclamer une nouvelle fois la libération de quatre prisonniers basques détenus depuis 31 ans. Les quatre prisonniers avaient été arrêtés et incarcérés en avril 1990. Si Xistor Haramboure bénéficie d’une autorisation de détention à domicile sous bracelet électronique depuis le 24 novembre 2020, les trois autres sont toujours derrière les barreaux. — mediabask -
12/06/2021.
En prison également le lien culturel se retisse
Le centre pénitentiaire de Borgo a organisé un concert pour une poignée de prisonniers en amont de la fête de la musique. Un événement qui a marqué le retour de la culture au sein de la prison. Aucun spectacle ne s’y était déroulé depuis décembre 2019 en raison de la crise sanitaire. “C’est important pour les prisonniers de sortir un petit peu de leur quotidien” explique directeur adjoint avant le début du spectacle. “Vous allez vite comprendre en voyant l’ambiance que c’est utile et nécessaire d’organiser ce type d’événement.”. — Corse matin -
09/03/2021.
“Je n’ai pas pu aller à la morgue voir mon père, la prison a dit qu’il n’y avait pas de surveillants pour m’escorter”
Faute d’escortes disponibles, des détenus ne peuvent pas assister aux obsèques de leurs proches, malgré l’accord du juge. Une situation fréquente depuis que les extractions judiciaires sont gérées par l’administration pénitentiaire. — Street Press -
24/02/2021.
Mort à la prison de Perpignan : le corps d’un détenu décédé il y a 4 mois attend toujours d’être autopsié à la morgue
La famille de Toufik Belrhitri veut lever le mystère qui entoure le décès de ce prisonnier de 40 ans. C’était le 18 octobre dernier, au centre pénitentiaire de Perpignan. Le détenu est mort étouffé et ses proches n’ont appris le drame que trois semaines après les faits. — France 3 Région -
23/02/2021.
“Un an que je n’ai pas embrassé mes enfants” : les détenus dénoncent les parloirs sous plexiglas
Si la justice a donné raison à cinq détenus de Haute-Garonne qui dénonçaient les cloisons en plexiglas installées dans les parloirs comme mesure barrière face à la Covid-19, ces cloisons hermétiques restent d’actualité dans d’autres centres pénitentiaires. France Inter a recueilli le témoignage d’un détenu concerné. — France Inter -
16/02/2021.
Prison : le scandale des détenus privés des funérailles de leurs proches par manque de moyens
En principe, une personne détenue a le droit de demander à sortir quelques heures pour assister à l’enterrement d’un proche. Mais faute de personnel ces permissions, pourtant accordées par un juge, demeurent bien souvent lettre morte. Explications. — Actu Juridique -
15/02/2021.
“Comment peut-on me demander de garder mon humanité en me coupant des gens que j’aime ?”
La privation de liberté n’est pas la seule peine, la privation d’affection et d’amour est tout aussi, voire encore plus intolérable. — Rue89Lyon -
21/01/2021.
Confession d’une femme de détenu : “Je ne suis pas derrière les barreaux, pourtant je vis en prison”
La prison est un cercle vicieux qui isole, réprime, pousse certains détenus jusqu’au suicide. Mais quelles sont les répercussions sur les proches des prisonniers ? De quelle manière vivent-ils·elles l’éloignement, l’absence de l’autre ? — Neonmag
Santé¶
-
12/12/2021 Une enquête ouverte après le suicide d’une jeune détenue à la prison de Gradignan
Une enquête est ouverte et confiée à la Sûreté départementale de la Gironde pour tenter de comprendre pour quelles raisons une détenue libérable dans quelques semaines s’est suicidée dans la nuit de vendredi à samedi au centre pénitentiaire de Gradignan. En semi-liberté, la jeune femme âgée de 19 ans suivait un cursus scolaire, comme l’a confirmé à France Bleu Gironde le syndicat UFAP Pénitentiaire de Gradignan. Jeudi après-midi, elle n’a pas regagné sa cellule. Déclarée évadée, elle a été arrêtée le lendemain même à Mont-de-Marsan. Les policiers municipaux l’ont alors interpelée au domicile de sa mère. — France Bleu -
04/11/2021. Nouveau suicide d’un détenu à la prison de Rennes
Un détenu de 53 ans s’est suicidé dans sa cellule, au centre pénitentiaire de Rennes-Vezin (Ille-et-Vilaine), dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 novembre 2021. C’est son codétenu qui l’a trouvé pendu. Il était 2 h 30 environ quand l’équipe de surveillants pénitentiaires a reçu son appel. “Nous sommes intervenus à 2 h 40, mais déjà, le pouls ne battait plus“, rapporte un agent pénitentiaire effectuant le service de nuit en maison d’arrêt. Selon la section française de l’observatoire international des prisons (OIP-SF), en 2020, en France, 119 personnes incarcérées sont décédées par suicide. — Ouest France -
01/11/2021. Meurtre de Magali Blandin : son mari, qui avait avoué les faits, s’est suicidé en prison
Le mari de Magali Blandin, qui avait reconnu le 19 mars le meurtre de son épouse près de Rennes, s’est suicidé en prison dans la nuit du dimanche 31 octobre au lundi 1er novembre. Le corps de Jérôme Gaillard, 45 ans, “a été découvert dans sa cellule située dans l’aile réservée aux détenus vulnérables ce jour à 3 h 44“, à la prison de Vezin-le-Coquet près de Rennes, a précisé lundi le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc dans un communiqué. “Son corps a été retrouvé pendu à la grille de la fenêtre de sa cellule, au moyen d’une cordelette pouvant être constituée d’un morceau de drap déchiré“, a ajouté le magistrat. En détention provisoire depuis le 21 mars, il avait commencé une grève de la faim le 13 octobre, selon le procureur. Il avait laissé une lettre prévenant de son intention et avait été placé dans un quartier pour détenus vulnérables. “Il a été retrouvé, sur une table de sa cellule, une lettre d’adieux ainsi qu’un feuillet manuscrit intitulé “testament”“, a-t-il ajouté. — Le Monde -
12/06/2021.
Questions autour du suicide d’une femme de 22 ans à la prison de Fresnes
Une information judiciaire est en cours pour non-assistance à personne en danger. Le rôle d’un officier pénitentiaire est au cœur des interrogations. Karima Takhedmit s’est suicidée à la maison d’arrêt pour femmes de Fresnes (Val-de-Marne) le 29 octobre 2020. Elle avait 22 ans. La juge d’instruction de Créteil, initialement saisie d’une information judiciaire pour ”recherches des causes de la mort”, comme c’est la règle après un suicide en détention, a récemment requalifié la procédure en information contre X pour ”non-assistance à personne en danger”. Lina Belkora, avocate de Karima Takhedmit depuis 2019, estime qu’elle a été victime de harcèlement. — Le Monde -
21/05/2021.
Cloé, 16 ans, première adolescente suicidée en prison
La jeune fille, emprisonnée depuis septembre 2020, s’est donné la mort le 2 mai à la maison d’arrêt des femmes d’Epinal. Le drame pose la question des conditions de détention et de surveillance des mineurs en milieu carcéral, déjà dénoncées dans un récent rapport. — Le Monde -
23/04/2021.
Affaire Romain Dupuy : l’internement à vie en question
Peut-on rester retenu à vie dans un établissement de haute sécurité par la seule décision de l’administration ? C’est la question que pose le cas de Romain Dupuy, 37 ans, enfermé à l’unité pour malades difficiles (UMD) de Cadillac (Gironde) depuis janvier 2005. Stabilisé d’après un collège de médecins, il en appelle à la justice pour être transféré dans un hôpital psychiatrique de droit commun. — Mediapart