Explorer
France : notre revue de presse / 2022
Prenez connaissance des articles de presse repérés et classés par thème.
Violences, accès au droit, système judiciaire, conditions de détention : prenez connaissance des articles repérés dans la presse par Prison Insider sur ce pays.
Consultez la page en anglais ou en espagnol pour accéder à d’autres articles.
Coronavirus¶
-
06/02/2022
À Laval, comment empêcher le covid-19 d’entrer en prison ?
À la maison d’arrêt de Laval (Mayenne), le Covid-19 fait aussi partie du quotidien : vaccinations et dépistages y sont réalisés avec le matériel de l’hôpital ; le masque est obligatoire dès qu’on sort de cellule ; et la distanciation est imposée dans les parloirs, où l’on ne peut pas se toucher. “De plus, tous les arrivants sont confinés pendant sept jours, puis on leur réalise un test PCR”, explique Séverine, l’une des infirmières de la prison. Malgré cette précaution, il arrive que des détenus soient contaminés lors de permissions, ou au contact de quelqu’un venant de l’extérieur. — Ouest France -
20/01/2022
Covid-19 : “Face à une situation sanitaire critique, il y a urgence à réduire la population carcérale”
Selon les derniers chiffres rendus publics, 1 074 personnes détenues étaient positives au Covid-19 au 7 janvier 2022, et 1 029 membres du personnel de l’administration pénitentiaire au 4 janvier. Dans les établissements touchés, l’isolement des personnes infectées est presque impossible. Des étages voire des bâtiments entiers sont parfois confinés et des personnes positives cohabitent avec d’autres non testées. A la prison de Beauvais (Oise), un bâtiment de 200 personnes, dont 25 positives au virus, a ainsi été mis en quarantaine. Outre la particulière vulnérabilité des prisons à l’épidémie et la mise en danger des personnes qui y sont détenues et de celles qui y travaillent, l’arrêt des parloirs pour les personnes contaminées ou cas contacts, le rétablissement des plaques de Plexiglas de séparation pour les autres, et la suspension de la majorité des activités collectives privent les personnes détenues de leurs droits les plus essentiels et renforcent les tensions entre les murs. Cette situation sanitaire critique doit beaucoup au surpeuplement des prisons. Les principaux foyers de contamination touchent des établissements particulièrement surpeuplés, comme la maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis), à la densité carcérale de 166 %, ou les quartiers maison d’arrêt de Perpignan (Pyrénées-Orientales), qui atteignent plus de 200 %. Dans une cellule de 9 mètres carrés occupée par trois personnes, l’application des gestes barrières et la distanciation sociale semblent bien vaines. — Le Monde
Système judiciaire¶
-
27/09/2022 Véronique Sousset - On peut respecter les victimes et se montrer humain envers les condamnés.
Diplômée en droit pénal et en sciences criminelles, Véronique Sousset dirige aujourd’hui le centre pénitentiaire pour femmes de Rennes. Là, elle lutte au quotidien contre les clichés sur le milieu carcéral. Et interroge le sens même de la prison, sans jamais oublier que les condamnés sont des citoyens. — La Croix -
05/09/2022 “Le syndicat majoritaire des magistrats devrait féliciter le Contrôleur général des lieux de privation de liberté d’avoir mis en lumière les conditions pitoyables de détention.”
Alors que l’Union syndicale des magistrats vient de mettre en cause l’action du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, un collectif d’avocats apporte, dans une tribune au « Monde », son soutien à Dominique Simonnot. — Le Monde -
29/08/2022
Des magistrats contestent les pratiques du contrôleur général des prisons.
Dans une attaque inédite depuis sa création, l’institution dirigée par Dominique Simonnot est mise en cause auprès du ministre de la justice par l’Union syndicale des magistrats. — Le Monde -
08/08/2022
Justice : effondrement inattendu des peines de travail d’intérêt général
Au premier trimestre 2022, les juges ont prononcé 30 % de TIG de moins qu’au premier trimestre 2019. Un résultat aux antipodes des objectifs de la réforme des peines de 2019. Le phénomène n’alerte pourtant pas la chancellerie. — Le Monde -
20/07/2022
Endettés et en prison : la double peine des détenus
La détention entrave de multiples façons l’accès aux droits. En m’intéressant aux questions apparemment banales de consommation, de compte bancaire ou d’endettement, il m’est apparu qu’il est des droits particulièrement inaccessibles aux détenus : les droits économiques. Ces droits nous sont peu visibles, méconnus et hors de portée en détention, alors même qu’ils sont essentiels à leur insertion future. Pour beaucoup de détenus, mécaniquement, quand ils entrent en détention, les impayés arrivent. Et il n’est pas facile d’éviter leur accumulation. Ces dettes sont liées à « la vie d’avant », elles concernent le non-paiement des loyers, abonnements, crédits, etc. À ces dettes s’ajoutent souvent les sanctions économiques dont certains détenus font l’objet à l’occasion du jugement de leur affaire : condamnations pécuniaires, frais de justice, dommages et intérêts, redressements fiscaux. — The Conversation -
08/07/2022
Après les Etats généraux d’une justice «au bord de la rupture», beaucoup de problèmes et quelques solutions
Au terme de six mois de consultation, le comité des Etats généraux de la justice a remis, ce vendredi, son rapport à Emmanuel Macron. Code de procédure pénale à réformer, politique pénitentiaire à revoir, suppression de la CJR… les solutions esquissées sont nombreuses.Après avoir consulté, pendant six mois, 50 000 personnes – magistrats, personnels de justice, citoyens et détenus – le comité des Etats généraux de la justice a remis ce vendredi son rapport au président de la République et a présenté ses conclusions et les mesures qu’il préconise. Parmi elles figurent l’embauche massive de magistrats, la réécriture du code de procédure pénale, le recours limité à la prison ou la suppression de la Cour de justice de la République. — Libération -
11/06/2022
Richard Sédillot, avocat : “Pour une meilleure protection des détenus français à l’étranger.”
Environ 1 650 Français seraient actuellement détenus à l’étranger. Certains ont été placés en détention pour une courte période dans un pays dont le système judiciaire est à peu près respectueux des libertés individuelles. D’autres, en revanche, sont poursuivis ou condamnés dans des conditions parfaitement attentatoires aux règles qui s’attachent au procès équitable. Dix-sept ressortissants français sont condamnés à mort à travers le monde, dont 11 en Irak. La question de l’étendue de la protection consulaire prend tout son sens à propos de ces nationaux dont les moyens de défense sont négligés. — Le journal du Dimanche -
02/06/2022
Un rapport sur les prisons appelle à desserrer « l’étau de la surpopulation » carcérale.
Selon les derniers chiffres officiels, le taux d’occupation des prisons françaises atteignait 117 % au 1er mai, grimpant même à 138,9 % dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement et ceux condamnés à de courtes peines. « Quel retour à la vie “normale” peut-on attendre de personnes qui, en prison, ont été entassées à trois dans 4,40 m2 d’espace vital, durant des mois, et souvent vingt-deux heures sur vingt-quatre, au milieu de rats, cafards et punaises de lit ? », s’interroge Mme Simonnot dans l’avant-propos du rapport d’activité 2021 de l’autorité administrative indépendante. — Le Monde -
27/05/2022
Le nombre de personnes sous bracelet électronique augmente… mais le nombre de personnes incarcérées aussi.
Vingt-cinq ans après l’entrée du bracelet électronique dans l’arsenal judiciaire français, la surveillance électronique explose. Pensée comme une alternative à la prison, elle n’a toutefois pas permis de désengorger les établissements pénitentiaires. La population carcérale continue d’augmenter. — France Inter
Établissements¶
-
12/10/2022
Cantiner en prison : quand changement de prestataire rime avec explosion tarifaire Dans certaines prisons d’Auvergne-Rhône-Alpes, le changement de prestataire privé en charge des cantines a fait exploser le prix de certains produits, sans toujours proposer d’alternatives premier prix. Une hausse que l’inflation ne suffit pas à justifier, et qui frappe de plein fouet une population déjà paupérisée. Depuis octobre 2022, dans les prisons de Saint-Quentin-Fallavier, Villefranche-sur-Saône et Aiton, la société Elior a repris de Sodexo le marché des « cantines », ces catalogues à partir desquels les personnes détenues peuvent notamment commander de quoi cuisiner, se laver, ou nettoyer leur cellule. Observatoire des prisons – section française -
29/09/2022
Aux Baumettes 2, sous le vernis d’une prison nouvelle génération
Selon la directrice de l’établissement pénitentiaire, Karine Lagier, ce changement de décors a mis fin à de nombreux dysfonctionnements. « Par rapport aux Baumettes historiques, c’est le jour et la nuit. Les détenus ont la douche et le téléphone dans chaque chambre…» L’élu demande : « Est-ce que vous diriez que les gens sont plus apaisés ? » La direction répond : « Totalement ».Pourtant, la prison a été récemment le théâtre de plusieurs incidents graves. Quelques jours avant notre visite, un détenu a été sévèrement brûlé dans l’incendie de sa cellule. En juin, un homme de 26 ans est mort à la suite d’un malaise fatal. En avril, une détenue a déposé plainte pour viol contre un surveillant. En août 2020, Cédric Viviani, un enseignant connu pour ses pensées suicidaires, est mort pendu dans sa cellule.Tous ces drames interrogent sur les soins médicaux et psychiatriques prodigués aux Baumettes. En arrière-plan, ils parlent aussi d’un établissement gravement malade de sa surpopulation.—VICE -
21/09/2022
Radicalisation islamiste : à la découverte de l’unique quartier pénitentiaire réservé aux femmes en Europe
Un seul centre accueille des détenues femmes radicalisées en Europe : il est en France. Il s’agit d’un quartier pilote à l’intérieur de la prison de Rennes. Même si, sur de nombreux aspects, il ressemble aux six quartiers du même type pour les détenus hommes, il a des spécificités.Ce quartier de prise en charge de la radicalisation représente une toute petite partie de la très grande prison de Rennes, bâtie en 1879 sur neuf hectares, de forme hexagonale et bordée d’arcades. Cet établissement pénitentiaire est le seul en France à être exclusivement réservé aux femmes. Autrefois à l’écart de la ville, à la campagne, il se situe aujourd’hui à deux pas de la gare de Rennes, en plein centre-ville. Le bâtiment du QPR se dresse sur trois étages, ultra-sécurisés et complètement indépendants du reste de la détention : les dix femmes qui y sont actuellement incarcérées ne croisent jamais les autres détenues.— Franceinfo -
20/09/2022
Des détenues de la prison des Baumettes dénoncent le dispositif de fenêtres antibruit
Sept détenues de l’établissement marseillais ont saisi le tribunal administratif pour protester, notamment, contre l’impossibilité de les ouvrir en période de fortes chaleurs.Elles ont suffoqué tout l’été dans leur cellule, sans pouvoir ouvrir la fenêtre : sept femmes détenues au centre pénitentiaire des Baumettes 2 ont saisi, le 9 septembre, le tribunal administratif de Marseille. Elles demandent en référé la nomination d’un expert en hygiène et salubrité avec pour mission de mesurer les conséquences du dispositif des fenêtres antibruit installées sur trois étages dans 87 cellules du quartier des femmes et dans trente cellules du quartier arrivants hommes. — Le Monde -
08/09/2022
Manque de moyens : des surveillants bloquent l’accès à la prison de Toulouse-Seysses
Quelques dizaines de surveillants, 70 selon les syndicats, ont bloqué pendant quelques heures mercredi 7 septembre au matin l’accès à la prison de Toulouse-Seysses pour réclamer davantage de moyens et de personnel face à la surpopulation carcérale, a constaté un photographe de l’AFP. — Le Figaro -
27/08/2022
Le vrai scandale des prisons françaises, tribune de Didier Fassin
“Plutôt que de diligenter une enquête sur la séquence de karting à Fresnes, le professeur à Princeton suggère que le garde des Sceaux prenne le temps de s’informer des conditions d’incarcération réelles des prisonniers, ainsi que de leur taux de suicide.”— L’Obs -
24/08/2022
Dominique Simonnot :“Le vrai scandale, ce n’est pas le karting, mais l’état lamentable de nos prisons.”
Après la controverse suscitée par l’organisation du jeu « Kohlantess » à la prison de Fresnes, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté s’indigne de l’hypocrisie des responsables politiques.Tribune — Le Monde -
12/07/2022
Dans les prisons surpeuplées, la canicule va rendre inhumaines les conditions de détention de la plupart des détenus
La canicule impose des mesures d’urgence en prison, dans un contexte déjà très tendu en raison de la surpopulation.Après le mois de juin, une nouvelle canicule s’installe en France pour les dix prochains jours, avec des chaleurs extrêmes annoncées. Depuis 2003, les pouvoirs publics multiplient mesures et campagnes de prévention avant et pendant ces épisodes, afin d’aider la population à adopter les bons comportements et à avoir accès au matériel de base pour mieux lutter contre la chaleur. Car la canicule tue, chaque année encore, les plus fragiles, les moins informés, les moins protégés.— Le Monde -
15/03/2022
Incendie à la prison de Villepinte : un détenu hospitalisé dans le coma
Un détenu a été hospitalisé dans un état grave mardi 15 mars, à la suite d’un feu de cellule à la maison d’arrêt de Villepinte. Ce drame intervient alors qu’en 2020 déjà, un incendie mortel dans cet établissement avait pointé une série de dysfonctionnements en ce qui concerne la prévention des risques et l’intervention des secours.Le détenu serait actuellement plongé dans un coma artificiel. La famille, qui a pu contacter l’hôpital, a été avertie de l’incendie par les détenus de la maison d’arrêt. Mais elle n’a pas été contactée par la direction de l’établissement.Les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des flammes de plusieurs mètres de haut qui s’échappent de la fenêtre de la cellule. On entend les cris des détenus qui tentent d’alerter les équipes de surveillance. « Ça fait 20 minutes qu’on les appelle ! » commente l’un d’eux.Ce n’est pas la première fois qu’un tel drame se produit à Villepinte. A deux reprises dans le passé, en 2015 et 2020, des personnes détenues ont trouvé la mort dans un feu de cellule. — OIP-SF
Violences¶
-
27/09/2022
Nord : six gardiens de prison en garde à vue pour des violences présumées sur un détenu
Six gardiens de prison ont été placés en garde à vue pour des violences présumées dénoncées par un détenu dans une maison d’arrêt du Nord, a appris l’AFP mardi auprès de l’administration pénitentiaire et d’une source proche du dossier. Ces agents ont été placés en garde à vue lundi matin, à la suite de la plainte d’un prisonnier, pour des faits qui remontent à début janvier, a précisé l’administration pénitentiaire.— BFM Lille -
26/09/2022
Violences en prison : omerta sur les matons
Peur des représailles, récolte de preuves compliquée : les coups et injures des gardiens sur détenus sont fréquents mais rarement sanctionnés.“Sébastien a passé trois ans en prison. Quand il en parle, le quinquagénaire lâche parfois des petits rires. Lorsqu’il évoque ces gars de l’Est par exemple, qui distillaient de l’alcool de fruits dans leur cellule pour le revendre en promenade. Mais le plus souvent, son sourire se tord. Comme quand il décrit ce jour où « un camarade » refuse de se soumettre à une fouille à nu. « C’est humiliant au bout d’un moment, raconte-t-il. Alors il n’a pas voulu se laisser faire. » Le gardien le plaque contre le mur, le déshabille de force et le frappe. Le sourire de Sébastien s’efface encore un peu plus en songeant à cet autre camarade arrivé souffrant en détention et dont l’état s’est dégradé jusqu’à nécessiter un fauteuil roulant. « Les surveillants le soupçonnaient de faire semblant d’être handicapé pour sortir plus vite, murmure Sébastien. Ils le maltraitaient, ils jetaient sa cantine dans la cellule. C’est même arrivé qu’ils jettent sa gamelle par terre.”— LesJours -
13/09/2022
En prison, les violences en réunion
À la prison de Toulouse-Seysses, les conditions de détention s’améliorent. « L’humidité est omniprésente. Des odeurs horribles remontent par l’évier, les joints sont noirs et le plafond se décolle. Les champignons dans la douche nous empêchent de toucher les murs, écrit dans une lettre un détenu incarcéré depuis plusieurs mois. Les cafards sont présents partout, même dans les chariots de la gamelle. Lorsque j’étais auxiliaire, je les ai aperçus se balader sur un plat de tortillas. Il y a des œufs de cafards dans nos vêtements. » « ON EST TROIS DANS UNE CELLULE DE 9 M2, témoigne en majuscules un autre, un an d’écrou au compteur. C’EST INVIVABLE. MÊME DANS LES CHENILS, LES CHIENS ONT PLUS DE PLACE. IL Y A DES RATS PARTOUT. Y EN A MARRE. » Un dernier griffonne : « J’ai assisté à des violences commises par certains surveillants à l’encontre de détenus, des gifles ou des bousculades. Ils se permettent de priver de promenade ou de refuser à des détenus d’accéder à leurs activités en fonction de leur humeur.— Les Jours -
18/07/2022
Mohamed,“passé à tabac“ par des gardiens de prison
Mohamed A. raconte avoir été violemment tabassé par des surveillants de prison, au point de perdre à deux reprises connaissance. Des violences confirmées par les certificats médicaux. C’est pourtant lui qui se retrouve sur le banc des accusés.— streetPress -
05/04/2022
Il devait être jugé pour un coup de couteau à un policier, il se suicide en prison à Angers
Un jeune homme de 23 ans, accusé de violences sur des policiers, s’est donné la mort à la maison d’arrêt d’Angers, samedi 26 mars 2022. Une enquête a été ouverte.Il avait tenté de se faire tuer par des policiers, le 15 mars dernier, près du centre commercial Espace Anjou à Angers. Le jeune homme s’est finalement donné la mort samedi dans sa cellule de la maison d’arrêt d’Angers.Il devait être jugé vendredi dernier, en comparution immédiate, pour des violences commises sur des policiers, dont un coup de couteau sur l’un d’eux, qui s’en est sorti indemne. Mais le prévenu avait demandé, comme il en avait le droit, un délai pour préparer sa défense. L’audience avait donc été renvoyée au 27 avril prochain.— Ouest France -
05/04/2022
À Fleury-Mérogis, une détenue porte plainte pour viol contre une surveillante
Une femme détenue a porté plainte pour viol et violences volontaires à l’encontre d’une surveillante gradée de la maison d’arrêt des femmes (MAF) de Fleury-Mérogis. Les faits se seraient déroulés le 28 décembre, dans le cadre d’une fouille. Une enquête est ouverte par le tribunal judiciaire d’Évry. — OIP-SF -
31/03/2022
Décès d’un détenu à Châteaudun : une enquête ouverte pour assassinat
Un tesson de verre, planté dans le cœur de la victime. “Il s’agit de l’arme blanche de confection artisanale ayant servi à l’assassinat, donc d’un meurtre avec préméditation”, a indiqué, ce jeudi 31 mars, à 19 h 30, le procureur de la République, Rémi Coutin, confirmant nos informations sur ce crime d’un détenu commis cet après-midi, dans l’enceinte du centre de détention de Châteaudun. La victime venait de fêter ses 27 ans. — L’Écho Républicain -
21/03/2022
Yvan Colonna est mort, trois semaines après son agression par un détenu radicalisé en prison
Le militant indépendantiste corse, condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac en 1998, est décédé ce lundi, après avoir été violemment agressé en prison le 2 mars dernier par un détenu djihadiste. — Le Figaro -
19/02/2022
Blocage des prisons : des actions dans une centaine de prisons en France
Trois syndicats de surveillants pénitentiaires ont appelé ce jeudi au blocage des prisons pour manifester le mécontentement de la profession sur les évolutions de statuts et d’indemnités étudiées dans le nouveau projet de loi de finances. Blocages, débrayages et réunions sont prévus ce jeudi pour réclamer une revalorisation salariale et plus généralement “une reconnaissance du métier de surveillant”, affirme Samuel Gauthier. Les blocages actuels empêchent les extractions, et l’allée et venue des familles, des personnels soignants ou personnels éducatifs. Les syndicats doivent discuter d’une éventuelle reconduite de ces blocages demain. — Le Figaro -
08/02/2022
Aveyron : deux détenus tentent de prendre en otage un surveillant pénitentiaire à la prison de Druelle à Rodez
Dans la matinée de ce lundi 7 février, deux détenus de la maison d’arrêt de Druelle, située à Rodez, ont attaqué un surveillant pénitentiaire. Les deux prisonniers, qui partagent la même cellule, ont aussi tenter de le prendre en otage pendant plusieurs minutes. Selon un communiqué du syndicat UFAP/UNSa Justice de Rodez, les deux hommes ont demandé au surveillant d’entrer dans leur cellule pour régler un problème lié à leur télévision. En entrant, “l’un des détenus lui ceinture les bras et l’autre tente de lui asséner un coup de lame artisanale”, fabriquée à partir d’une lame de rasoir et d’une brosse à dents. Le deuxième détenu aurait tenté d’agresser le surveillant au cou, dans son dos. La victime a rapidement réussi à se libérer avant d’être ceinturée par l’un des hommes. Elle est finalement parvenue à actionner son dispositif d’alerte pour prévenir ses collègues. D’autres surveillants sont alors intervenus. — France 3
Population carcérale¶
-
21/09/2022
Délinquance des mineurs : un rapport du Sénat demande l’arrêt de la construction des centres éducatifs fermés
En visite à Mayotte à la fin du mois d’août, Gérald Darmanin envisageait la création « de lieux de rééducation et de redressement », encadrés par des militaires, pour les mineurs délinquants. Le ministre de l’Intérieur prenait également soin de rappeler qu’il s’agissait d’une proposition d’Emmanuel Macron lors de la dernière campagne présidentielle. Ce n’est pas vraiment la direction que prend le rapport d’une mission de contrôle du Sénat menée par la commission des lois et de la culture et dont la quinzaine de recommandations est plutôt axée vers la prévention. La mission rappelle également que le nombre de mineurs impliqués dans des faits de délinquance est stable depuis 2010, entre 190 000 et 200 000. En ce qui concerne le traitement des affaires par la justice, les alternatives aux poursuites sont en nette hausse depuis 20 ans, passant de 34,5 % des affaires poursuivables en 2000, contre 55 % en 2019. Pour autant, plus de 50 % des mineurs primo condamnés sont en état de récidive après leur majorité. — Public Sénat -
08/09/2022
“Surpopulation carcérale : le groupe communiste au Sénat veut “mettre les pieds dans le plat.”
Les sénateurs communistes ont présenté le 8 septembre leur proposition de loi visant à mettre fin à la surpopulation carcérale. C’est un « texte d’urgence », soutenu par des syndicats et des associations du milieu carcéral, qui a pour but de réguler les dépassements de capacités dans les prisons. — Public Sénat -
02/09/2022
Alors que la surpopulation carcérale explose, l’Etat a-t-il baissé les bras ?
L’affaire Kohlantess, organisation de karting à la prison de Fresnes, et la responsabilité qui tient le garde des Sceaux doivent servir à remettre dans le débat public l’intolérable état du système pénitentiaire français et le non respect des engagements gouvernementaux sur le sujet. Alors que l’encellulement individuel et l’isolement des détenus radicalisés devraient être les objectifs à atteindre, il apparait que l’Etat a déjà baissé les bras. — Fondation Ifrap -
09/06/2022
“Au cœur de la prison des femmes”: les murs dans l’âme.
Marie-Annick Horel raconte la vie des prisonnières et de leurs «rondières» dans un «antimonde» dont elle a fait partie trente-sept ans durant. «Nous côtoyons la souffrance du matin au soir, de la tombée de la nuit au lever du jour.» Marie-Annick Horel, 63 ans, a passé trente-sept années de sa vie auprès de femmes écrouées, parfois condamnées à de très longues peines. Au centre pénitentiaire de Rennes, dans l’engrenage d’une violence quotidienne, entre les bruits incessants des clés, les portes qui claquent ou les cris, elle n’a jamais su composer avec la brutalité carcérale. Au cœur de la prison des femmes, ma vie de surveillante, coécrit avec la journaliste et autrice Maria Poblete, narre le quotidien entre les murs de barbelés et dépeint le portrait de détenues qu’elle a côtoyées de près. — Libération -
03/05/2022
L’illusion du toujours plus carcéral
La surpopulation des prisons françaises, source de violence et de tensions, a atteint un nouveau record. A l’heure où l’Allemagne et les Pays-Bas montrent que cette fuite en avant n’est pas une fatalité, il est temps d’assumer une politique contrôlée de désinflation carcérale. l est des records dont la France se passerait bien. Avec 71 053 détenus, jamais la population carcérale n’a été aussi élevée dans notre pays depuis la Libération. Promiscuité, violence, tensions sont les corollaires de cette situation pour les personnes incarcérées comme pour les surveillants. En vingt ans, le nombre de détenus a augmenté de près de moitié, une progression sans lien ni avec la démographie ni avec la délinquance. Ni l’état déplorable des prisons, sanctionné en janvier 2020 par une humiliante condamnation de la France pour “traitements inhumains ou dégradants” par la Cour européenne des droits de l’homme, ni l’inefficacité des politiques, qui prétendent désengorger les prisons tout en y envoyant toujours plus de personnes, n’a été interrogé pendant la campagne de la présidentielle. Tandis que les candidats de gauche prônaient les alternatives à la prison, ceux de droite promettaient un durcissement des peines. Un clivage qui reproduit les injonctions contradictoires auxquelles est soumis le système judiciaire. — Le Monde -
03/05/2022
Forte hausse de la population carcérale en France, à l’inverse d’autres pays
Au 1er avril, les prisons françaises comptaient 71 053 personnes incarcérées, soit une hausse de 1,1 % en un mois et de 9,1 % en un an, selon les chiffres publiés vendredi 29 avril par le ministère de la justice. Si l’on ajoute les 14 719 personnes observant une peine de détention à domicile sous surveillance électronique (+ 5,4 % en un an), le nombre de personnes exécutant une peine privative de liberté atteint 85 772. Ce dernier chiffre est un record absolu depuis la seconde guerre mondiale.
La conséquence est une nouvelle dégradation des conditions de détention pour les prisonniers, et de travail pour les personnels pénitentiaires. Cinquante établissements sont aujourd’hui occupés à plus de 150 % de leur capacité, dont six dépassent même les 200 % comme le centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan et la maison d’arrêt de Nîmes. — Le Monde -
19/02/2022
Surreprésentation des étrangers en prison : “Il n’y a pas de statistiques qui sont tenues en la matière”, affirme Éric Dupond-Moretti
À quelques semaines de l’élection présidentielle, les questions de sécurité et de délinquance font débat. Parmi les chiffres fréquemment avancés, ceux concernant la population carcérale. Selon les candidats de droite, 22 à 25 % des détenus en France seraient étrangers. Le ministère de la Justice recense trimestriellement la population carcérale pour établir des statistiques à ce sujet. Ainsi, dans les statistiques trimestrielles d’octobre 2021, le ministère comptait 17.198 détenus étrangers, soit 24,5% de l’ensemble des détenus. Le recensement va même plus loin en détaillant que, parmi eux, 9793 détenus sont d’origine africaine, 5109 d’origine européenne et 1308 issus du continent américain. — Le Figaro -
01/02/2022
Le plus vieux détenu de France reste en prison
La demande en liberté du doyen des prisonniers a été refusée par la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Bastia mardi 1er février. Condamné en 1983 à la réclusion criminelle à perpétuité pour deux triples meurtres, Tommy Recco est désormais âgé de 87 ans. Contacté par La Croix, l’avocat de Tommy Recco, Me Alain Lhote, se dit “ni déçu, ni surpris”. “Je ne me faisais guère d’illusion car les expertises affirment que son état de santé est compatible avec la détention, malgré son âge, explique-t-il. Ce n’est pas la première fois qu’il sollicite une demande de libération conditionnelle pour raison médicale”. Soulignant l’exceptionnel dossier du détenu, Me Lhote explique également douter de la dangerosité de Tommy Recco, “vu son âge”. — La Croix -
18/01/2022
Prison et pauvreté, un “cercle vicieux”
“C’est la précarité qui remplit les prisons. Moi j’en ai croisé beaucoup en promenade. Ce sont des voleurs, des sans-papiers, des mules, ces gens qui transportent de la drogue parce qu’ils n’ont pas d’argent”, témoigne l’une des personnes interrogées. Une observation confirmée par le rapport, qui dresse le constat d’une surreprésentation des personnes précaires en détention. De fait, 15 % des répondants à l’enquête déclarent avoir été dépourvus de ressources financières avant leur entrée en prison, tandis que près d’un quart déclarait avoir pour ressource principale une prestation sociale. Et pour cause : “Seule la moitié des hommes et femmes de l’échantillon étaient en situation d’emploi avant leur incarcération, tandis que les deux tiers de la population française le sont“, souligne le rapport. Et quand 75 % des Français en emploi bénéficient d’un contrat à durée indéterminée (CDI), seuls 45 % des détenus qui travaillaient avant leur entrée en détention relevaient de ce statut. Les associations observent également que les personnes occupaient fréquemment des emplois “peu valorisés socialement”, relevant une surreprésentation des ouvriers (39 % contre 20 % en population générale). Conséquemment, les personnes vivent généralement dans des conditions plus précaires que le reste de la population : 28 % des individus étaient hébergés chez des proches, 4 % en foyer et 8 % se trouvaient sans hébergement. — OIP-SF
Conditions matérielles¶
-
10/11/2022
La spectaculaire dérobade du Conseil d’État
Par une décision du 10 novembre 2022, le Conseil d’Etat a rejeté, sans audience, la requête formée par l’OIP, l’Ordre des avocats du Barreaux de Bordeaux, le SAF et l’A3D à propos du centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan. En dépit des conditions de détention inhumaines et dégradantes dans cet établissement notoirement insalubre et surpeuplé, il écarte les demandes d’améliorations réclamées par ces organisations. — OIP-section française -
11/10/2022
Témoignage d’un détenu de Gradignan : les draps sont tachés de sang et d’excréments
Un homme incarcéré à la prison de Gradignan (Gironde) a fait parvenir son témoignage à la rédaction d’Actu.fr. Il y décrit les mauvais traitements dont les détenus sont victimes. « Nous, détenus dormons à même le sol avec les cafards, les punaises et la moisissure ». C’est ainsi que débute le long et poignant témoignage qu’un homme, incarcéré à la prison de Gradignan (Gironde), a adressé à Actu.fr, le 8 octobre 2022. — Actu.fr -
28/09/2022
Pour un accès à internet en prison
“Plus de 600 personnes signent aujourd’hui une lettre ouverte adressée à la Première ministre Élisabeth Borne pour demander la mise en place d’un accès à Internet en prison. Ils sont à la tête d’associations, de syndicats, de structures d’insertion ; ils sont enseignants, travailleurs sociaux, conseillers d’insertion et de probation, médecins, visiteurs de prison, avocats, magistrats, assesseurs extérieurs en commission de discipline, aumôniers, intervenants bénévoles en détention, artistes, parlementaires ; ils sont ou ont été incarcérés ou proches de personnes incarcérées. Rassemblés par leurs expériences diverses et complémentaires de la prison, ils partagent le même constat : « L’accès à Internet entre les murs est […] primordial pour reconnaître les personnes détenues comme sujets de droits, limiter l’exclusion sociale causée par l’incarcération et faciliter le retour à la vie libre.”— OIP-section française -
19/08/2022 Discriminations sexistes à l’entrée de prisons : des retraits de soutiens-gorge imposés à des avocates
Cela fait une décennie que des avocates signalent des retraits de soutiens-gorge imposés par des surveillants quand elles se rendent en prison. Depuis la diffusion d’une note par l’administration pénitentiaire en juillet 2021 interdisant cette pratique, au moins quatre avocates ont rapporté avoir été ainsi « humiliées ». — Media part -
25/07/2022
Fortes chaleurs en prison: « Les détenus se retrouvent comme bloqués dans un four »
Une semaine après la canicule qui s’est abattue sur l’Hexagone, le mercure continue de flirter avec les 30 °C dans le sud et l’est de la France. Pour les quelque 71 000 détenus du pays, avec la promiscuité, l’accès difficile à l’eau et les règles inhérentes au monde pénitentiaire, les fortes chaleurs sont particulièrement pénibles en détention. Au point de mettre en danger la santé des prisonniers, souligne auprès de Libération Odile Macchi, responsable du pôle Enquêtes de l’Observatoire international des prisons (OIP).— Libération -
21/03/2022
“Ma première confrontation avec la réalité de la prison a été un électrochoc”
Les maisons d’arrêt enferment des détenus qui sont soit en détention provisoire, soit qui purgent des peines courtes. Comme ils sont censés y rester pour peu de temps, on ne se donne pas la peine de leur proposer des formations, des activités ou de les placer dans des cellules dignes. Les détenus peuvent se retrouver à trois, quatre ou cinq dans des cellules de cinq mètres carrés. Il faut bien distinguer la détention provisoire de la détention pour les personnes condamnées. On enferme dans des conditions absolument indignes des personnes dont la culpabilité n’a pas été prouvée. Il n’y a rien qui va. On pourrait mettre des moyens dans des bracelets électroniques pour garder ces personnes à la disposition de la justice. Eventuellement, on pourrait aussi surveiller leurs déplacements. — Le Monde
Travail et activités¶
-
21 octobre 2022
Vingt détenus ont été diplômés à la maison d’arrêt de Grenoble-Varces
Une remise de diplômes c’est plutôt habituel mais un peu moins en prison. Pourtant, ce mercredi 19 octobre, 20 détenus de la maison d’arrêt de Grenoble-Varces ont reçu ce précieux sésame. Chaque année, près de 350 prisonniers sont formés dans cette prison. Un pas vers la réinsertion sociale. France Bleu -
10/10/2022
Le développement durable, un levier de réinsertion
À l’occasion des Semaines du développement durable 2022, coup de projecteur sur des actions de formation ou de sensibilisation des personnes détenues.Les Semaines du développement durable se sont déroulées du 19 septembre au 6 octobre 2022. L’occasion de rappeler que les actions de formation ou de sensibilisation s’inscrivent pleinement dans un parcours de réinsertion des personnes détenues.Au centre de détention de la Réunion, c’est une ferme photovoltaïque qui participe à la réinsertion de personnes détenues. Ce projet a permis de transformer une friche en un véritable terrain exploitable. 16 personnes détenues bénéficient d’une formation certifiante, reconnue par l’État, et acquièrent des compétences en matière d’énergie solaire. Deux formations ont été dispensées dans les domaines de l’agriculture maraîchère conventionnelle et biologique sous serre. La centrale de 9 MW alimente près de 12.000 habitants, soit 8.000 tonnes de CO2 évitées. — Ministère de la justice -
07/10/2022
Déradicalisation : on doit faire entendre qu’on peut-être musulman dans la république française.
Le groupe associatif SOS, leader dans l’entreprenariat social, est chargé depuis 2018 du programme d’accompagnement individualisé et de réaffiliation sociale (Pairs), qui vise au désengagement de détenus de l’idéologie djihadiste violente et repose sur un accompagnement pluridisciplinaire. Jules Boyadjian, 35 ans, directeur du pôle justice de SOS, tire un bilan de l’expérience en cours au moment de quitter son poste. — Le Monde -
24/09/2022 Après “kohlantess”, Eric-dupond Moretti clarifie les règles des activités en prison.
Une circulaire du ministère de la Justice sur les projets de réinsertion en prison, a été diffusée ce jeudi 22 septembre dans les établissements pénitentiaires. Mais pour les acteurs de terrain, la polémique de Fresnes risque de laisser des traces.Intitulée « Promotion, pilotage et valorisation des activités des personnes détenues », la circulaire, à laquelle Le Huffpost a eu accès, date du 21 septembre et fait 26 pages. « Elle a surtout pour objet de réaffirmer le principe de promotion des activités, nous indique le ministère de la Justice. De développer ces activités socioculturelles, éducatives et sportives en détention dans un cadre clair et adapté. Et de préciser, harmoniser et structurer les process d’organisation et de validation au sein des différents échelons de l’administration pénitentiaire. » — Huffpost -
16/09/2022
« Il y a dix détenus qui participent à KohLantess mais il y en a 1.900 sur le carreau Quelques mois après son arrivée à la tête de l’OIP, StreetPress l’a rencontré pour parler des conditions de détention, surpopulation carcérale, et violences pénitentiaires. Il a aussi accepté de revenir sur le « faux scandale » du karting à la prison de Fresnes :« Je comprends que l’image puisse surprendre, mais pas que ça puisse choquer. Cette image là, il faut l’interroger, et interroger qu’elle dit de la représentation qu’on a de la prison, et de ce qu’on attend de la prison. » — StreetPress -
09/07/2022
L’ENVOLEE : Le numéro 55 du journal interdit en prison.
Des prisonniers et des proches nous ont informés que dans plusieurs prisons, des surveillants sont intervenus pour confisquer le dernier numéro de L’Envolée : le no 55, paru en mai 2022 ; ils sont même allés jusqu’à la fouille de cellule en cas de refus… Nous découvrons ainsi qu’une note interne de la direction de l’administration pénitentiaire (AP) interdit – au nom du garde des Sceaux – la lecture de ce numéro à toutes les personnes détenues à cause de l’article « Distribution de permis de tuer au tribunal de La Rochelle » ; il contiendrait en effet des « propos diffamatoires à l’égard de l’AP […], ainsi qu’à l’encontre des personnels pénitentiaires dont elle assure la formation » — lenvolee -
04/07/2022
Marseille : Les Beaux Mets, premier restaurant en prison de France ouvert au public
Et si vous alliez déjeuner en prison ? Cet automne, les Beaux Mets ouvriront leurs portes à la maison d’arrêt des Baumettes, à Marseille. Des détenus feront tourner le restaurant semi-gastronomique dans le cadre d’un chantier d’insertion, porté par l’association Festin. Un projet social et sociétal unique en France.— Made in Marseille -
02/05/2022
Une amélioration des droits des travailleurs détenus
Alors que l’élection présidentielle a mis en lumière les conditions d’exercice du droit de vote des détenus, qui ont été grandement facilitées sous le quinquennat d’Emmanuel Macron, une autre promesse du chef de l’Etat pour garantir une plus grande dignité aux personnes incarcérées a trouvé sa concrétisation. Un décret paru au Journal officiel du 26 avril instaure, à compter du 1er mai, un « contrat d’emploi pénitentiaire » entre le détenu et le représentant de la structure qui le fait travailler.
“C’est une évolution positive que l’on salue, mais on est encore loin de faire entrer le droit du travail en prison”, observe-t-on à l’Observatoire international des prisons–section française. La création de ce contrat d’emploi pénitentiaire avait été annoncée par Eric Dupond-Moretti en avril 2021, le ministre de la justice ayant affiché sa volonté de développer le travail en prison et de renforcer les droits sociaux du travailleur détenu.— Le Monde -
18/03/2022
Aumônier en prison : sacerdoce ou profession ?
En détention, la religion peut apporter autre chose, une respiration, en complément du suivi psychologique ou des services pénitentiaires d’insertion et de probation. Elle peut même ouvrir la voie à un changement de vie radical. C’est ce qui s’est passé pour Yannis Gautier. Incarcéré plusieurs fois par le passé, il est désormais pasteur et au service des détenus : “J’ai réalisé en lisant la Bible que je pouvais être une autre personne. (…) Croiser un aumônier, avoir ces temps d’écoute, c’est essentiel. Il avait une présence apaisante pour moi.” Libéré provisoirement, il se réinsère dans la société et est condamné trois ans plus tard à une peine de sursis. Il devient ensuite pasteur, puis arrive un élément déclencheur qui le ramènera vers les prisons : “Mon frère se fait assassiner. En portant son cercueil, je réalise que la différence entre lui et moi se résume à un choix. J’ai choisi de me tourner vers Dieu, lui a décidé de continuer à dériver. Des gars comme moi, comme mon frère, il y en a partout en prison. Je n’avais pas l’esprit revanchard mais je me suis senti investi d’une mission : celle d’aller partager mon témoignage”. Selon lui, les aumôniers manquent de reconnaissance : “Tellement de gens de réinsèrent et ne récidivent pas grâce aux aumôniers! Mais les aumôniers sont démunis.” — France Culture
Contact avec le monde extérieur¶
-
07/03/2022
Les visiteurs de prison élargissent leur horizon
Des visiteurs de prison hors les murs, cela peut sembler antinomique. Pourtant, parmi le millier de bénévoles de l’Association nationale des visiteurs de prison (ANVP) agréés par l’administration pénitentiaire pour entrer dans les prisons, certains interviennent désormais auprès de personnes non incarcérées. Ces “visiteurs accompagnants” se proposent de rencontrer pour les suivre des personnes sous main de justice en milieu ouvert, dans le cadre d’un sursis probatoire, d’un aménagement de peine ou d’un suivi socio-judiciaire. “Le parcours vers la réinsertion ne peut pas se faire seul, sans que la société civile prenne sa part dans l’accompagnement”, explique Yves-Marie Brient, le président de l’ANVP, visiteur de prison depuis quinze ans à Clermont-Ferrand et visiteur accompagnant depuis dix-huit mois. — Le Monde
Santé¶
-
15/12/2022
Prisons : deux tiers des détenus libérés ont des troubles psychiatriques
Dans quel état mental sortent les quelque 60 000 à 70 000 personnes libérées de prison chaque année ? Les premiers résultats de l’étude Santé mentale en population carcérale sortante (SPCS), présentés au congrès français de psychiatrie de Lille, le samedi 3 décembre, révèlent que les deux tiers des hommes et les trois quarts des femmes présentent au moins un trouble psychiatrique et/ou lié à une addiction à leur libération.— Le Monde
Pour plus de renseignements, lisez notre analyse sur la prise en charge des auteurs d’infractions qui souffrent de troubles psychiques dans plusieurs pays européens.
-
06/07/2022
Accès aux soins en prison : un état des lieux accablant
Manque de moyens humains, insuffisance d’équipements, violation du secret médical…dans un rapport publié ce mercredi, l’Observatoire international des prisons (OIP)dresse un constat sévère de l’accès aux soins spécialisés dans les 187 établissements pénitentiaires français. « Imaginez vous subir une coloscopie en présence d’un gardien de prison », interpelle Odile Macchi, responsable du pôle enquête de l’Observatoire International des Prisons (OIP) et coordinatrice d’un rapport publié ce mercredi 6 juillet. Pour les près de 70 000 détenus en France, cette situation est loin d’être exceptionnelle. À des expériences précises comme celles-ci viennent s’ajouter des problèmes plus structurels, comme le manque de médecins ou encore la vétusté des locaux.— Le parisien -
09/06/2022
La prison tue. Troisième mort en un mois dans la maison d’arrêt de Gradignan.
La mort d’un jeune détenu à la maison d’arrêt de Gradignan vient s’ajouter à la série de suicides que l’on voit apparaître dans les prisons françaises, conséquence des conditions de vie inhumaines des détenus et de la justice répressive.— Révolution permanente -
27/05/2022
CHI d’Elbeuf. Un rapport épingle les conditions d’hospitalisation des détenus.
Le rapport de visite des contrôleurs des lieux de privation des libertés dresse un constat sur les conditions d’hospitalisation des détenus au CHI d’Elbeuf. Le rapport final a été rendu public mardi 17 mai. Et il est sévère. Dans leurs conclusions, ils estiment que les prises en charge des détenus “peuvent être humiliantes selon la nature des examens“. — Le journal d’Elbeuf -
11/05/22
Gironde : deux suicides en une semaine dans la prison surpeuplée de Gradignan
Un détenu s’est pendu mardi 10 mai dans le centre pénitentiaire de Gradignan près de Bordeaux. C’est le deuxième suicide en moins d’une semaine, les syndicats dénoncent la surpopulation dans cet établissement qui est de 230 % pour les hommes et de 160 % pour les femmes. — France3 -
02/05/22
Suicide de Sacha à la prison de St-Brieuc : un an après, toujours autant de questions
Sacha avait 18 ans lorsqu’il s’est donné la mort à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc, le 27 avril 2021. Placé au quartier disciplinaire, il avait alerté à plusieurs reprises sur son état de détresse psychologique et avait, le matin de sa mort, supplié la direction de fractionner sa peine. — OIP-SF -
06/01/2022
Villefranche-sur-Saône : une plainte déposée contre la prison après le décès d’un détenu
Une plainte pour homicide involontaire a été déposée mardi 4 janvier auprès d’une gendarmerie de la région lyonnaise, contre la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône (Rhône), à la suite du décès d’un détenu, a appris l’AFP jeudi 6 janvier auprès de la compagne de ce dernier. Yassin Mebarkia, 30 ans, est décédé lundi à l’hôpital en réanimation, après avoir été retrouvé dans le coma par les surveillants dimanche, où il ne s’était pas présenté à la promenade. “Je souhaite savoir ce qui s’est passé. Je pense que quelque chose d’anormal a provoqué le décès de mon compagnon. Je pense qu’il n’a pas été secouru comme il le fallait“, explique Sylvia Lancelin, 30 ans, originaire de la région de Valence (Drôme). Son compagnon, placé en détention en septembre 2021 à Valence puis transféré à Villefranche-sur-Saône le 9 décembre, serait, selon elle, tombé dans le coma à cause d’un manque d’insuline, alors qu’il souffrait du diabète. “L’établissement connaissait sa situation de santé. Plusieurs détenus m’ont dit qu’il s’était plaint durant la nuit précédente, et qu’un co-détenu avait signalé sa détresse. Je ne comprends pas qu’on ait pu le laisser des heures sans intervention“, affirme-t-elle. — Le Figaro
Conditions de détention¶
-
02/12/2022
Mort de Serge Livrozet : société, tu l’auras pas
Taulard, écrivain, militant, figure de la contestation des prisonniers dans les années 70, éphémère compagnon de route de «Libé», acteur chez Laurent Cantet… Serge Livrozet s’est refusé toute sa vie à la société, luttant contre l’injustice et le déterminisme social. Il est mort à 83 ans. Taulard, écrivain, militant, figure de la contestation des prisonniers dans les années 70, dont la voix et la pensée se font entendre par-delà les murs des maisons d’arrêt, étendard des luttes contre l’administration pénitentiaire derrière «les barreaux du silence», l’homme représentait aussi la marge, l’exceptionnelle marge libertaire de celui qui se refuse à la société tout en refusant de la quitter pour mieux la combattre. — Libération -
30/11/2022
« Je vous écris pour témoigner de ma peine de prison qui n’en finit pas »
Rentré en prison à 18 ans pour de la « délinquance de quartier », Bryan a 27 ans lorsqu’il écrit à l’Observatoire International des Prisons (OIP). Entre les deux, c’est un implacable engrenage qui s’est mis en place qu’il nous décrit dans sa lettre. — Mediapart