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Source : La Croix
Voir le panoramaFrance : prisons, la réclusion à la peine
La question de la prison en France surgit avec la chronicité d’un eczéma. Une poussée soudaine, une frénésie de démangeaison, imprévisible éruption. Aujourd’hui, c’est la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, en région parisienne. Mardi 11 avril, c’était aux Baumettes, à Marseille. Avant-hier, ailleurs. Et l’an dernier. Et l’année d’avant encore. La France traîne sa politique carcérale comme une plaie que la moindre abrasion ravive, entraînant dans son sillage délétère ses personnels, ses détenus et leurs familles.
Fleury-Mérogis ? Bloquée par des surveillants légitimement exaspérés, pour protester contre l’agression de six des leurs il y a quelques jours. Et l’on apprend ainsi que la maison d’arrêt est actuellement à 180 % de sa capacité et que 150 postes de fonctionnaires sont vacants. Trop de détenus, pas assez de surveillants. Trop de promiscuité, trop d’insalubrité, trop de violence, trop de pauvreté, trop de suicides. La prison est un haut lieu de maltraitance, pour tous ceux qui y travaillent, d’abord, et pour tous ceux qui, condamnés ou en instance d’être jugés, doivent y vivre.
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