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Source : Le Journal du Dimanche
Voir le panoramaFrance : un nouveau plan sur la santé des détenus
L’exécutif présentera mardi un plan pour prévenir les suicides, le vieillissement et les addictions en prison. En 2018, le nombre de personnes incarcérées a atteint un record, dépassant les 70.000.
Pour mieux prévenir le vieillissement et les conduites addictives, Nicole Belloubet et Christelle Dubos présenteront mardi un plan sur la santé en prison. Les annonces de la garde des Sceaux et de la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé auront lieu lors d’un déplacement à la maison d’arrêt de Bois d’Arcy. Parmi les 28 mesures : le recours au service sanitaire pour les jeunes détenus, des formations au risque suicidaire pour les agents de la pénitentiaire et l’accès à la télémédecine dans la majorité des unités de soins d’ici à deux ans.
Selon la loi de 1994 relative à la santé publique et à la protection sociale, les détenus doivent avoir accès à une qualité de soins semblable à celle de la population générale. Un chantier encore largement ouvert dans le milieu pénitentiaire.
Un taux de suicide six fois plus important chez les détenus
En 2018, 131 personnes détenues se sont donné la mort, d’après les chiffres de la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP). Les tentatives de suicide en milieu carcéral montent pour leur part à trois par jour, selon l’Observatoire international des prisons (OIP). L’association affirme ainsi qu’à caractéristiques démographiques égales, on se suicide six fois plus en prison que dans la population générale.
Quant à l’accès aux soins, il est entravé par de trop faibles effectifs de soignants, qui n’ont pas suivi la courbe du nombre de détenus, qui a atteint un record en 2018 en dépassant les 70.000.
« Avec à la clé des délais d’attente exorbitants (jusqu’à huit mois pour entamer un suivi avec un psychologue) et des défaillances de prise en charge aux conséquences parfois dramatiques », souligne l’OIP.
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