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France: "une soixantaine" de prisonniers condamnés pour terrorisme vont sortir en 2021, dit Nuñez

L'ex-secrétaire d’État à l’Intérieur et coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme indique que "de l'ordre d'une soixantaine" de personnes condamnées pour des faits de terrorisme vont sortir de prison en 2021.

Le suivi des personnes condamnées pour des faits de terrorisme et qui sortent de prison sera encore cette année une préoccupation majeure pour les autorités françaises. Invité dimanche du Grand Rendez-vous sur Europe 1, Laurent Nuñez, ex-secrétaire d’État à l’Intérieur et coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, indique que “de l’ordre d’une soixantaine, 60 à 70” individus condamnés pour des faits de terrorisme vont sortir des établissements pénitentiaires en 2021. “Je n’ai pas le chiffre exact (…) on affinera évidemment tout ça, mais c’est de cet ordre-là. En tout cas, on n’est pas sur 250, je peux vous l’assurer”, précise-t-il.

Chaque année, “on est sur quelques dizaines de personnes qui sortent et qui ont été condamnées pour des faits de terrorisme”, ajoute-t-il. Ces individus font l’objet “d’une surveillance extrêmement étroite” principalement par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon l’ex-secrétaire d’État. “Quand il est venu à la DGSI en fin d’année 2020, le ministre de l’Intérieur (Gérald Darmanin, ndlr) a rappelé que c’était clairement l’objectif prioritaire qu’il assignait au service.”

Pour assurer cette surveillance, les services de renseignement peuvent compter sur un arsenal légal relativement nouveau. “Ces individus font tous l’objet d’un suivi et notamment au travers de la l’application de la loi anti-terrorisme qui a été voulue par le président de la République en octobre 2017 et votée par le parlement”, souligne Laurent Nuñez. Grâce à cette loi, “nous astreignons un grand nombre de ces personnes à des obligations administratives, de pointage, d’interdiction de se déplacer en dehors de certains périmètres”, précise-t-il. “Ces individus font l’objet d’un suivi extrêmement exhaustif.

Au total, rapporte Laurent Nuñez, “environ 500” personnes “condamnées pour des faits de terrorisme” se trouvent actuellement en détention, ainsi que “900 détenus de droit commun dont la radicalisation s’est révélée” en prison.