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Italie : un projet pilote pour prévenir la radicalisation des femmes en prison

Un projet pilote vient d’être lancé dans le milieu carcéral italien. Son objectif : contrer le phénomène de la radicalisation religieuse, surtout auprès des femmes.

Porté par l’Union des communautés islamiques d’Italie, le principe consiste à envoyer des spécialistes de l’islam dans les prisons, afin d’expliquer la religion et le coran aux fidèles, tout en prévenant qu’ils basculent dans l’extrémisme. Il concerne actuellement cinq prisons sur les 190 actives en Italie.

Rencontrées par la télévision suissesse RTS, Amina Salah, présidente de l’Association des femmes musulmanes d’Italie, et la théologienne Soraya Houli font partie de ces expertes mobilisées auprès de la prison de Bollate (Milan). Titulaires d’une maîtrise en sciences islamiques, elles œuvrent à “orienter (les femmes) vers un islam modéré”.

Le pavillon féminin ne compte pas beaucoup de musulmanes, mais “l’objectif est de leur faire comprendre que la radicalisation commence aussi par une mauvaise interprétation du Coran”, explique le média. Ainsi, il s’agit d’“élever le niveau d’alerte et combattre les fausses idées véhiculées”.

Dans ce sens, un rapport hebdomadaire “sur les réactions des prisonniers”, permet de signaler chaque indice de radicalisation observé. “Si un détenu exagère dans ses paroles, et que notre intervention ne change rien, alors nous devons alerter la direction de la prison”, explique Soraya Houli à la RTS. En effet, “si certains détenus sont plus fragiles psychologiquement, ils risquent encore plus facilement de se laisser influencer en prison”, déclare Cosima Buccoliero, vice-directrice de la prison de Bollate.

Ce travail semble porter ses fruits, puisque qu’“à Bollate, aucun détenu n’a été remarqué pour radicalisation, alors que dans le reste du pays, 365 prisonniers ont été signalés”, conclut la même source.

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