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Source : L'Orient le jour
Voir le panoramaLiban : un concert pour les jeunes détenus illumine les murs de la prison de Roumieh
Un concert du groupe Yallah Kabila a été organisé hier à la prison de Roumieh pour les détenus mineurs, en collaboration avec l’Agence italienne de coopération pour le développement et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.
« Dabké, dabké à Beyrouth! » Les détenus applaudissent, sautent, scandent les paroles le sourire aux lèvres. Ils se sont levés spontanément pour se joindre au groupe et danser sur ses notes endiablées. Le concert du groupe Yallah Kabila a été mis en place en partenariat avec l’Agence italienne de coopération pour le développement et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Ils se sont rendus à la prison de Roumieh en présence de représentants de l’Union européenne et de l’ambassade d’Italie.
Une grande scène a été installée dans la cour extérieure de la prison où sont disposés les instruments des musiciens. Quelques minutes avant le début du concert, les détenus entrent silencieusement et s’assoient par terre, face à la scène. Ils attendent, observent les alentours réaménagés pour l’occasion. Enfin, Yallah Kabila monte sur scène. Le groupe est composé de sept musiciens. Tous sont italiens, à l’exception du chanteur Emad Shuman, libanais. Formé en 1997, le groupe joue des reprises de grands classiques en arabe et en italien, ainsi que des compositions originales.
Pendant une heure, les murs gris de la prison s’illuminent. La voix dynamique et l’énergie d’Emad Shuman inonde le jeune public qui ne peut s’empêcher d’applaudir et de chanter avec lui. Le groupe alterne les styles, des rythmes intenses aux ballades. Dans sa programmation, Yallah Kabila a adapté en chanson le poème À ma mère de Mahmoud Darwiche. « J’ai la nostalgie du pain de ma mère, du café de ma mère. » Suite à ces quelques mots, l’émotion se fait immédiatement sentir parmi les adolescents. Certains s’effondrent en larmes, tentant de se cacher en mettant leur tête dans leurs mains. Instinctivement, ils se réconfortent mutuellement, se remettant de leurs émotions à la fin de la chanson.
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