L’organisation publie un communiqué, le 25 février 2019, dans lequel elle pointe le manque de moyens alloués au centre de santé et les faibles rémunérations accordées aux fonctionnaires.
Elle souligne une justice corrompue où échapper à la détention provisoire se monnaie : sur près de 8 000 personnes détenues à la prison centrale de Makala, à peine plus de 1 000 sont effectivement jugées et condamnées.
La fondation formule un ensemble de recommandations à court et long terme, résumées ici :
- le ministre des droits humains doit intervenir afin de garantir le respect des droits des personnes détenues et des agents pénitentiaire
- le Président de la République Tshisekedi Tshilombo doit réhabiliter toutes les prisons du pays et réaliser l’ensemble de ses promesse électorales.
- il doit mettre en application les états généraux de la magistrature de 2014.
- les ministres de la Justice et de la Santé doivent faire le nécessaire pour que la santé des détenus et des agents pénitentiaires soient une priorité ;
- rendre effective la séparation entre les condamnés et les prévenus ;
- améliorer les conditions de vie des prisonniers ;
- accélérer les procédures judiciaires ;
- déterminer un montant fixe de caution à payer pour lever la mesure de détention provisoire
Plus généralement, la fondation en appelle à une bonne application des procédures et des textes. Elle conclut “notre combat quotidien est que les auteurs des crimes graves et contre l’humanité, des cachots clandestins, des arrestations arbitraires, exécutions sommaires, détentions arbitraires, enlèvements, emprisonnements illégaux, tortures physiques et morales soient traduits devant la justice nationale et internationale sans distinction des personnalités aucunes”.