SON RAPPORT recense les agissements de certains fonctionnaires et forces de police qui “continuent d’infliger des mauvais traitements aux personnes qu’ils arrêtent”. Elle pointe des pratiques effectuées en dehors de tout processus judiciaire et bafouant la présomption d’innocence.
Elle rapporte le cas d’un homme amputé de la main gauche lors de son arrestation, le 12 décembre 2018, par un groupe de militaires, policiers et quelques notables : “sa main avait été coupée à la machette alors qu’il protestait contre cette arrestation qu’il estimait arbitraire.”
Deux enfants âgés de 13 et 16 ans et leur grande soeur sont arrêtés par un chef local, le 20 décembre 2018, et accusés d’avoir volé une poule. Ils sont exhibés dans tout le village et forcés à déambuler avec la dépouille attachée autour du cou. Ils sont conduits en détention au sein des locaux de la police nationale congolaise de Shasha.
Deux jeunes hommes sont arrêtés par des militaires en territoire Masisi, le 2 janvier 2019, avant d’être ligotés, conduits au camp de base et passés à tabac.
L’Assodip-asbl demande aux autorités de :¶
- mettre fin aux pratiques d’arrestations arbitraires fréquemment commises ainsi qu’aux peines ou traitements cruels ou dégradants infligés lors des arrestations;
- mettre en place un mécanisme d’alerte rapide
- mettre en place des mécanismes opérationnels de suivi et de respect des droits humains
- sanctionner les responsables de pratiques arbitraires et dégradantes après enquête
Le rapport intégral transmis par l’organisation est consultable ici