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Russie : la crise des droits humains s’aggrave avec l’arrestation de très nombreux sympathisants d’Alexeï Navalny

Les autorités russes ont réprimé des manifestants pacifiques exigeant la libération d’Alexeï Navalny et ont arrêté 1 700 personnes et eu recours à une force excessive, notamment à des pistolets paralysants, lors de manifestations menées dans tout le pays.

Amnesty International demande la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et de réunion, ainsi que la libération immédiate d’Alexeï Navalny, qui est détenu arbitrairement et est privé de soins médicaux indépendants.

Mercredi 21 avril, dans plusieurs villes de Russie, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues pour demander la fin de l’emprisonnement arbitraire d’Alexeï Navalny. Dans de nombreuses villes, les autorités russes ont, comme à leur habitude, réagi en arrêtant de très nombreuses personnes, souvent en ayant recours à une force excessive. Si Moscou a été épargnée par les violences policières et presque personne n’y a été arrêté cette fois, à Saint-Pétersbourg, la police a eu recours à des pistolets paralysants sans discernement et a frappé plusieurs des manifestants arrêtés”, a déclaré Natalia Zviaguina, directrice du bureau d’Amnesty International à Moscou.

À chaque fois qu’elles arrêtent un nouveau manifestant, les autorités russes plongent un peu plus le pays dans la crise des droits humains. Leurs tentatives de réduire la dissidence en poussière sont de plus en plus désespérées, que ce soit par la détention d’Alexeï Navalny et les efforts en vue d’interdire son mouvement en le qualifiant d’“extrémiste” ou les arrestations violentes de nombre de ses sympathisants.

D’après OVD-Info, une organisation indépendante qui surveille les actions de la police, 1 786 manifestant·e·s ont été placés en détention en Russie, dont 805 à Saint-Pétersbourg. Les autorités de Moscou et d’autres villes ont interdit les rassemblements, affirmant qu’ils enfreignaient les restrictions liées à la pandémie de COVID-19.

Il n’existe tout simplement pas suffisamment de centres de détention pour emprisonner et réduire au silence toutes les voix dissidentes en Russie. La choquante répression des libertés essentielles menée par les autorités russes ne peut continuer. Le monde entier regarde.”.

Plus de 100 procédures pénales ont été engagées contre des manifestants. La plupart de ces personnes ont été inculpées de violence contre des policiers et 12 militants de premier plan ont été inculpés de violation des restrictions sanitaires liées à la pandémie de COVID-19 pour avoir appelé aux manifestations.