Salvador : l’Eglise lutte contre la violence dans les prisons

C’est un plan d’urgence contre la violence des gangs dans les prisons entré en vigueur au 1er juin. Mis en place par le nouveau gouvernement salvadorien du président Nayib Bukele, il vise à endiguer la moyenne des homicides dans le pays.

“Je suis heureux que l’on travaille avec une telle rapidité et préoccupation à la lutte contre la violence dans la mesure où nous savons tous qu’une solution est nécessaire. La question de la violence est celle qui concerne le plus la société salvadorienne. Et ceci est connu de tous au travers des enquêtes qui sont faites. Lorsque le président de la République affronte ce problème avec une telle rapidité et préoccupation, la population est contente et pleine d’espérance”, a déclaré l’archevêque de San Salvador, Mgr José Luis Escobar, à ce sujet.

Des homicides en baisse¶

La moyenne journalière des homicides au Salvador entre le 1er juin et le 6 juillet a été de 7,6 soit très inférieure à celle constatée sous le précédent gouvernement (12,7). Le gouvernement Nayib Bukele est entré en fonction le 1er juin, et n’a eu de cesse de réaffirmer “l’urgence dans les prisons”, jusqu’à ce que “les bandes cessent de tuer”.

L’ancien maire de San Salvador (2015-2018) aux origines palestiniennes a rompu avec le bipartisme qui régnait dans le pays depuis la fin de la guerre civile, en 1992. Le parti de droite Arena (Alliance républicaine nationaliste) et l’ex-guérilla FMLN (Front Farabundo Martí de libération nationale) ont cédé la place à Nuevas Ideas, un “mouvement citoyen” ainsi fondé par Nayib Bukele.

Un des pays les plus violents au monde¶

Le Salvador est toujours parmi les pays en paix les plus violents au monde, malgré la poursuite de la décrue du nombre de meurtres, avec 3340 homicides en 2018, soit 15 % de moins qu’en 2017, mais encore un taux de 51 meurtres pour 100 000 habitants, selon les statistiques officielles publiées en janvier 2019.

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