La prison dispose d’un accès à l’eau potable, mais aucun examen n’a été effectué pour en contrôler la qualité. L’emplacement de l’établissement sur une zone marécageuse expose les prisonniers à la présence continue d’insectes et de rats.
Promiscuité, manque d’hygiène, défauts de soin : le rapport fait état de la présence de maladies contagieuses : VIH, hépatites, tuberculose.
Aucun médecin n’est présent de manière permanente à la prison. L’infirmerie ne dispose pas de médicaments en quantité suffisante, et leur conservation est mal assurée. Aucun examen médical n’est effectué avant l’entrée en détention.
Aucun suivi des troubles psychiques n’est réalisé, faute de personnel médical spécialisé.
— Les activités¶
Le travail, la formation et la pratique d’activités sportives et socioculturelles ne sont pas effectifs. Les prisonniers sont désœuvrées : l’absence de bibliothèque, de journaux, de jeux, d’offres de formation et de travail sont d’autant plus dommageables lorsqu’ils concernent les mineurs incarcérés.
Le rapport présente ensuite une trentaine de recommandations dirigées vers les autorités judiciaires, puis vers des associations et partenaires : application des textes relatifs aux droits humains et aux droits de l’enfant, l’application de peines alternatives, le développement de soins de santé, le développement d’activités sportives et culturelles, l’accès à l’enseignement.
Et l’organisation de conclure : “dans cet établissement pénitentiaire, les pensionnaires sont plus soumis au régime répressif et punitif qu’éducatif. D’autres voies méritent d’être explorées.”
Lire le rapport de l’ANAD