Laure Adler¶
Historienne et journaliste, Laure Adler entre à France Culture en 1974, où elle se révèle rapidement avec le futur célèbre Panorama. Productrice de 1978 à 1989, elle crée entre autres une nouvelle émission phare de l’antenne, Les Nuits magnétiques, qu’animera par la suite l’écrivain Alain Veinstein.
Dans les années 80 et 90, Laure Adler travaille parallèlement pour la télévision (productrice et animatrice du Cercle de minuit sur France 2) et l’édition (responsable des essais et documents chez Grasset), tout en publiant plusieurs ouvrages, biographies, essais et récits, notamment À l’aube du féminisme, Secrets d’alcôve, Une histoire du racisme, La Vie quotidienne dans les maisons closes, Les femmes politiques, Marguerite Duras (Prix Fémina de l’essai), Dans les pas de Hannah Arendt, Les femmes qui lisent sont dangereuses, L’insoumise Simone Weil, François Mitterrand journées particulières, La voyageuse de nuit (septembre 2020)…
Elle a été conseillère culturelle auprès du président François Mitterrand de 1990 à 1992, expérience dont elle tirera un livre, L’Année des adieux. Laure Adler a dirigé France Culture de 1999 à 2005, avant d’être nommée directrice éditoriale des éditions du Seuil, une brève expérience d’un an.
De retour à Radio-France en 2007, elle a présenté Studio Théâtre sur France Inter, l’émission littéraire Tropismes sur France Ô, et Hors-Champs sur France Culture.
Depuis août 2016, elle présente chaque soir L’heure bleue, sur France Inter, où elle invite pour dialoguer avec elle “des artistes, écrivains, chanteurs ou encore philosophes”.
Elle mène, en 2019, un atelier de création radiophonique dans une prison pour longues peines du sud de la France. Deux émissions de L’heure bleue y sont consacrées ici et là.
Camille Taillefer¶
Professeure d’histoire géographie en Seine Saint-Denis depuis 15 ans, par choix, Camille Taillefer est très engagée aux côtés de ses élèves, des acteurs du territoire et des habitants du département autour des enjeux d’éducation et d’émancipation, de citoyenneté et d’appropriation des savoirs.
Elle a participé à la belle aventure de l’ouvrage collectif Territoires vivants de la République dans lequel elle a co signé Les imparfaits du subjectif et “C’est l’histoire de l’extermination des juifs d’Europe racontée par un bourreau homosexuel, c’est en néerlandais et ça dure 3h30. On y va ?”, article dans lequel elle revient sur une expérience menée conjointement avec des élèves de première, la MC93 et SciencesPo Paris autour du projet de Guy Cassiers, Invisible cities.
Elle a fait partie d’un collectif d’enseignant.e.s ayant accompagné un groupe de lycéens dans l’écriture d’une tribune publiée dans le Monde, Sommes-nous moins français que vous parce que nous vivons de l’autre côté du périphérique ?
Ces différentes expériences pédagogiques avec des partenaires culturels du territoire l’ont conduit à porter un projet de Coopérative de production de savoirs avec le Théâtre Gérard- Philipe à Saint-Denis. Ce projet doit permettre à chacun.e des participant.es, depuis leur place, de s’interroger sur les assignations qui enferment, de se libérer des regards qui empêchent, et, en décalant les postures, de construire ensemble les chemins d’une émancipation collective.