Norvège
Capitale — Oslo
Population du pays
Taux d'incarcération (pour 100 000 habi…
i01/05/2022Nature du régime
Indice de développement humain
Taux d'homicide (pour 100 000 habitants)
Ministère(s) en charge de l'administrat…
Nombre de personnes incarcérées
i05/2022Durée moyenne de détention (en mois)
i2020/ Conseil de l'Europe, SPACE 1 - Rapport 2021Taux d'occupation
i08/2021Nombre d'établissements
33avec 58 unités
i2021Un MNP est créé
Femmes incarcérées
i05/2022Mineurs incarcérés
i05/2022Pourcentage de personnes en détention p…
i2022La peine de mort est abolie
Santé
Organisation des soins
Ministère de tutelle
ministère de la Santé et des Services de soins
(Helse- og omsorgsdepartementet)
Une unité de soins est présente au sein de chaque établissement
Chaque établissement comporte au moins un cabinet médical disposant des équipements de base.
Nombre de personnels de santé (ETP)
120
Les soins principalement dispensés sont :
- médecine générale (responsabilité municipale).
- médecine spécialisée en addictologie et psychiatrie (responsabilité de l’État).
L’équipe médicale se compose principalement d’infirmiers et de médecins généralistes. Des psychologues, des psychiatres et des spécialistes en addictologie sont présents dans certains établissements. L’équipe médicale se compose, suivant la taille de l’établissement, de 2 à 17 membres.
Les hôpitaux ne possèdent pas d’unités dédiées aux personnes détenues.
Accès aux soins
L’accès aux soins est gratuit
Un examen médical est pratiqué à l’entrée en détention
La personne détenue doit être examinée par un infirmier dans les 24 heures suivant son incarcération. L’examen est généralement pratiqué dans les deux à trois jours qui suivent. Il inclut habituellement un dépistage des maladies transmissibles (tuberculose, VIH, hépatite B/C)1.
Comité européen pour la prévention de la torture (CPT), “Rapport au gouvernement du royaume de Norvège relatif à la visite effectuée en Norvège du 28 mai au 5 juin 2018”, 2019, p. 41 (en anglais). ↩
Un dossier médical est ouvert à l’entrée en détention
L’accès à l'unité de soins se fait sur
demande écrite
La personne détenue rédige sa demande et la remet à un surveillant. Elle peut, dans quelques établissements, déposer sa demande dans l’une des boîtes situées à cet effet dans l’espace collectif.
Les examens médicaux se déroulent en toute confidentialité
oui
La continuité des soins est assurée au cours de l’incarcération.
L’accès aux médicaments diffère selon les produits prescrits. Certains, comme les somnifères, sont remis en cellule aux détenus. Les traitements de substitution aux drogues sont strictement contrôlés.
L’hospitalisation se fait sur décision du médecin. Le chef d’établissement ordonne les mesures sécuritaires à mettre en œuvre (présence d’un surveillant, emploi de moyens de contrainte…).
Soins somatiques
Les personnes détenues souffrent essentiellement de troubles psychiques et d’addictions. L’hépatite C est l’une des maladies somatiques les plus répandues.
Le département de la santé est chargé de la prévention des maladies épidémiques et contagieuses, comme la mise en quarantaine immédiate de la personne malade.
Des mesures de réduction des risques sont mises en œuvre :
- distribution de préservatifs à l’occasion des visites conjugales
- distribution de chlore pour la désinfection des seringues
- échange d’aiguilles (une mesure exceptionnelle).
Soins psychiques
La personne jugée pénalement irresponsable ne peut être condamnée.
L’hospitalisation psychiatrique sous contrainte ou pour handicap mental grave est soumise à conditions. Certains détenus, qui devraient bénéficier de la mesure, exécutent leur peine isolés en prison.
Des psychologues ou des psychiatres prennent en charge les personnes souffrant de troubles psychiques. Des personnels de surveillance bénéficient également d’une formation.
Les détenus peuvent demander leur transfert dans un établissement psychiatrique. La décision relève du médecin et du directeur d’établissement, tout comme de celle du directeur de la structure d’accueil.
Les personnes dépendantes aux produits (alcool, tabac, stupéfiants, médicaments psychotropes…) bénéficient d’un suivi particulier. Dix-huit établissements comportent, depuis 2007, de petites unités de désintoxication. Celles-ci représentent 5 % de la capacité d’accueil de l’ensemble. Les prisonniers peuvent y commencer ou poursuivre un traitement de substitution.
Les détenus placés en unité de désintoxication sont soumis à des contraintes particulières. Leur non-respect peut conduire à leur réintégration dans un quartier ordinaire1.
Des programmes courts permettent également, dans les quartiers ordinaires, la prise en charge des addictions. Les détenus font l’objet d’un contrôle soutenu et de sanctions, le cas échéant.
Hedda Giertsen, “Prison and Welfare in Norway”(“Prison et prise en charge sociale en Norvège”); in M. Pavarini et L. Ferrari (éds), No Prison, 2018, p. 149 (en anglais). ↩
-
Les personnes détenues souffrant d’une dépendance à la drogue ou à l’alcool présentent un risque de mortalité supérieur après leur libération, selon une étude de l’Université d’Oslo. Les chercheurs rappellent l’importance de la mise à disposition des traitements de substitution et de la mise à disposition d’antidotes aux overdoses avant la sortie.
Les surveillants sont formés à la prise en charge des personnes auto-agressives. Ils veillent sur elles et sont invités à dialoguer.