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Afrique : coronavirus, fièvre des prisons / 2021
La pandémie derrière les barreaux — Màj 05.11.2021
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Conditions sanitaires et accès aux soins¶
28 juin. La campagne de vaccination se déroulerait, selon les autorités, comme prévu. Les prisonniers âgés de 60 ans et plus sont concernés et 500 seraient vaccinés à ce jour.
8 juin. Le syndicat pour les droits civils de la police et de la prison (Police and Prisons Civil Rights Union, Popcru) réclame que les surveillants de prison et les policiers soient désormais prioritaires dans la campagne de vaccination. Le porte-parole du syndicat note 7 549 cas d’infections et 77 décès parmi les travailleurs du secteur pénitentiaire.
22 janvier. La surpopulation et le manque de personnel pénitentiaire dans les prisons du pays menacent la vie des détenus et celle du personnel pénitentiaire. Les conditions de détention de la prison de St Albans se dégradent. Sa capacité d’accueil dépasse les 140%.
21 janvier. Les autorités pénitentiaires recrutent plus de 2 000 nouveaux agents. Elles intensifient les mesures destinées à prévenir les infections et assainir les établissements.
19 janvier. La prison de Caledon envisage d’assouplir le strict confinement mis en place depuis cinq jours. Aucun nouveau cas n’est rapporté depuis l’instauration de cette mesure.
19 janvier. Les autorités annoncent, le 3 janvier, que tous les prisonniers seront vaccinés lors de la deuxième phase de vaccination. La première concernerait tous les professionnels de santé du pays. La Constitution du pays et la Charte internationale des droits garantissent à toutes les personnes détenues l’accès aux soins de santé.
7 janvier. Les autorités annoncent que les prisonniers seront parmi les premiers sud-africains à être vaccinés contre la Covid-19.
Mouvements de protestation¶
1er mars. Les détenus de la prison de St Albans sont en grève de la faim depuis plusieurs jours. Ils réclament l’amélioration de leurs conditions de détention. Un prisonnier témoigne : “Nous sommes environ 44 détenus dans chaque cellule. En plus de la surpopulation, nous sommes menacés par la Covid-19 […] Nous n’obtenons ni masques ni désinfectants, et personne ne désinfecte l’établissement.” Les prisonniers ne peuvent faire d’exercice au-delà de 30 minutes par jour. L’un d’eux explique : ”Nous n’avons aucun moyen d’évacuer le stress” L’ONG SAPOHR (Organisation sud-africaine des prisonniers pour les droits de l’homme) constate que leurs plaintes sont les mêmes depuis plusieurs années.
Contact avec l’extérieur¶
9 mars. Les visites reprennent. Chaque détenu peut recevoir la visite de deux personnes par mois, un visiteur à la fois.
Appels et recommandations¶
1er juillet. Les syndicats pénitentiaires, comme l’Organisation sud-africaine des prisonniers pour les droits de l’homme, exigent que les détenus et les fonctionnaires soient vaccinés en priorité.
20 juin. L’inspecteur des services pénitentiaires (Judicial Inspectorate of Correctional Services) réclame une accélération de la vaccination des détenus et du personnel pénitentiaire afin d’éviter une aggravation de la crise sanitaire.
27 février. Une ONG de défense des droits des prisonniers demande aux autorités pénitentiaires du Cap plus de transparence dans le nombre d’infections et de décès liés à la Covid-19. Les autorités ne publient plus de statistiques pour chaque établissement, seulement au niveau régional. Un membre de l’ONG explique : ”Nous devons accepter et concéder tout ce que les services correctionnels nous disent, car nous ne pouvons pas prouver le contraire. Ils ne travaillent pas avec des partenaires extérieurs […] Ils disent qu’ils ont suffisamment d’équipements de protection individuelle, mais quand vous écoutez les détenus, c’est tout le contraire”.
14 février. Un juge alerte sur des conditions de détention indignes dans les prisons du pays, qui mettent la santé des détenus en danger. Il demande aux autorités de garantir la protection et la dignité des prisonniers : “Le recours excessif à l’incarcération conduit à des prisons surpeuplées et à des conditions inhumaines et dégradantes. Ses effets sont considérables. Dans certains cas, nous demandons au personnel pénitentiaire d’entasser dans les cellules trois fois plus de détenus que ce qu’elles peuvent accueillir en réalité. Ils dorment à même le sol et vivent dans des conditions insalubres, avec des conditions matérielles inférieures à la normale. Les agressions sexuelles et autres actes de violence sont difficiles à contrôler. Le risque de transmission de maladies infectieuses augmente considérablement. La santé mentale est une grave préoccupation.”
21 janvier. Le syndicat POPCRU réclame la démission de la direction pénitentiaire devant l’augmentation du nombre de cas de Covid-19 en prison.
Les autorités nient la résurgence des cas positifs parmi le personnel pénitentiaire de la prison de East London. L’établissement est en sous-effectif depuis le début de l’épidémie.
14 janvier. L’organisation Sapohr dénonce les conditions de détention du pays. Elle constate une forte surpopulation ainsi que des taux de contamination et de décès importants parmi les détenus et les agents pénitentiaires. L’administration pénitentiaire est en désaccord avec ces observations. Elle reconnaît 58 décès parmi les détenus depuis janvier 2020. La mort de 130 agents pénitentiaires serait due à des contaminations extérieures.
Cas identifiés¶
5 février. Les autorités décomptent un total de 62 décès des suites de la Covid-19 parmi les personnes détenues.
21 janvier. Les autorités font état au total de 9 892 cas de Covid-19 en prison, dont 6 394 fonctionnaires et 3 498 détenus. Les autorités rapportent 192 décès des suites de la Covid-19, dont 133 parmi le personnel pénitentiaire et 59 parmi les détenus.
19 janvier. Les autorités pénitentiaires décomptent 934 cas actifs dans les prisons du pays. Le personnel pénitentiaire est principalement touché. Les fonctionnaires testés positifs doivent continuer à se rendre en prison, par manque d’effectifs.
9 janvier. La prison de Helderstroom annonce que 152 détenus et huit agents pénitentiaires sont positifs à la Covid-19. Les autorités accentuent les restrictions à l’intérieur de la prison.
Certains prisonniers positifs à la Covid-19 sont transférés vers l’établissement de Pollsmoor pour avoir accès à des soins. Le pays fait état au total de 58 décès parmi les détenus et de 124 décès parmi le personnel pénitentiaire. Les autorités pénitentiaires comptent 9 428 cas positifs en prison depuis le début de la pandémie.
8 janvier. Les autorités procèdent au lockdown de la prison de Helderstroom, au Cap occidental, suite à l’augmentation des infections. L’administration pénitentiaire annonce 87 nouvelles contaminations parmi les détenus. Elle isole les cas confirmés et place en quarantaine ceux présumés positifs.
Les prisons de la région du Gauteng décomptent au total 592 détenus et 1 102 agents pénitentiaires infectés. La région du Cap occidental rapporte, depuis l’apparition du virus en prison, 798 détenus et 1 178 agents positifs. Le Cap oriental fait état de 1 215 détenus et de 1 127 agents contaminés. Le Limpopo, le Mpumalanga et le Nord-Ouest annoncent pour leur part 585 agents et 180 détenus positifs.
6 janvier. Le pays compte à ce jour 3 106 détenus positifs et 60 décès.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
27 avril. Le programme des Volontaires ONU, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) déploie, depuis octobre 2020, sept médecins et trois psychologues au sein des établissements pénitentiaires, afin d’y améliorer la qualité des services de santé. ”Au Bénin, le taux d’occupation des prisons est estimé à 170,19 % indique la persistance de la surpopulation carcérale malgré les efforts consentis par le Gouvernement. Cette situation, qui contraint les détenus à une promiscuité et une mauvaise hygiène, constitue une bombe dans le contexte de la COVID-19”, assure le PNUD.
Appels et recommandations¶
15 février. Des ONG pour la protection des enfants s’inquiètent des restrictions d’accès aux établissements pénitentiaires pour mineurs. Ils affirment que ces mesures de restriction pourraient mettre la santé des mineurs détenus en danger. Les organisations demandent aux autorités de les assouplir. ”Beaucoup d’enfants sont détenus dans des espaces exigus et surpeuplés, et n’ont pas accès à des services appropriés de nutrition, de santé et d’hygiène. […] Les enfants détenus sont plus vulnérables à la négligence, aux maltraitances, à la torture et à la violence liée au genre si, durant la pandémie où les mesures prises pour l’endiguer provoquent un manque de personnel ou de protection, les intervenants extérieurs comme les OSC, les familles n’ont plus accès aux prisons et aux enfants détenus”.
Aménagements de peine¶
28 avril. Le président Evariste Ndayishimiye gracie 5000 détenus. Parmi eux, des femmes avec des enfants en bas âge, des personnes à risque et souffrant de maladies chroniques. On compte 12 000 détenus dans le pays alors que la capacité réelle des prisons est de 4 000 places.
27 avril. La mise en place de la grâce présidentielle permet la libération d’au moins 1 300 détenus.
Appels et recommandations¶
5 avril. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) incite le gouvernement à libérer certains détenus. Les mesures prises lors de la première vague n’ont pas suffi pas à désengorger les prisons. Pour le MRC, ”le gouvernement ne peut permettre que les dizaines de milliers de détenus, en majorité des prévenus, qui peuplent les prisons du pays voient leur détention se muer en peine de mort déguisée.”
Mouvements de protestation¶
27 mars. Des détenus de plusieurs prisons protestent contre la surpopulation et l’absence de mesure sanitaires. Un prisonnier témoigne : ”La Covid-19 ravage le pays. Nous sommes en droit d’avoir accès à une bonne hygiène. Parfois, on nous coupe l’eau pendant deux à trois jours. Se laver les mains est extrêmement difficile. Le gouvernement doit agir.” La prison dans laquelle il est incarcéré compte 4 500 détenus pour 1 500 places. Le ministre de la Justice reconnait une augmentation du nombre de cas positifs et dénonce des plaintes “infondées”.
Cas identifiés¶
27 mars. Selon le gouvernement, 700 détenus seraient positifs à la Covid-19 sur les 16 250 testés au cours des trois derniers mois. Ils étaient moins de 300 l’année dernière.
18 mars. la prison de Nkongsamba dénombre 153 cas positifs.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
25 aout. Des demandes de vaccination sans issues sont faites dans les prisons de Tora, Burj Al Arab, Al Wadi Al Jadid, Assiout, Kanater. Des plaintes sont quotidiennement déposées au ministre de l’Intérieur et au Procureur. Les visites sont restreintes, par des temps écourtés, une distanciation de 3 mètre minimum et des barres de fer pour séparer les personnes détenues de leurs familles. Les temps “libre” sont également écourtés.
29 juin. Amnesty international dénonce une campagne de “vaccination aléatoire et lacunaire“, notamment auprès des personnes détenues. Une campagne de vaccination en prison annoncée le 17 mai permet à 5 000 détenus âgés ou atteints de maladie chronique d’être vaccinés. Le processus, le calendrier et les critères d’éligibilité ne sont pas clarifiés. Des détenus pour des affaires à caractère politique et des prisonniers d’opinion ne sont pas vaccinés dans neuf prisons : des avocats et défenseurs des droits humains attentent des actions en justice contre les ministères de la Santé et de l’Intérieur.
24 mai. Les personnes détenues de la prison de Minya reçoivent une dose de vaccin, à l’occasion d’une visite d’inspection par des délégations des droits de l’homme.
24 mai. Les établissements pénitentiaires ne compteraient aucun cas selon les déclarations du ministère de l’Intérieur. Il précise que la campagne de vaccination a commencé il y a deux semaines et qu’elle est bientôt terminée. Elle concerne les personnes âgées et les plus jeunes.
18 mai. Une campagne de vaccination est entreprise dans la prison de Fayoum.
17 mai. Le ministre de l’Intérieur adjoint déclare que l’autorité pénitentiaire est sur le point de terminer la première campagne de vaccination. Quasiment toutes les personnes détenues auraient bénéficié de la première dose du vaccin. Il rappelle que la campagne avait commencé il y a deux semaines.
25 janvier. Le rapport d’Amnesty International accuse les autorités égyptiennes de mettre en danger la santé des personnes détenues : “Le manque d’eau potable, l’insuffisance de la ventilation et la surpopulation rendent impossible la mise en œuvre de la distanciation physique et de mesures d’hygiène préventives. Les détenus présentant des symptômes de Covid-19 ne font pas fait l’objet d’un dépistage”. Les prisonniers sont parfois laissés en cellule, au risque de menacer la santé de leurs codétenus. Les autorités refusent de révéler le nombre de personnes incarcérées dans le pays. Il s’élèverait à 114 000 selon certaines estimations. Ce chiffre représente “plus du double de la capacité carcérale de 55 000 places évoquée par le président Abdel Fattah al Sissi en décembre 2020. […] Dans les 16 prisons étudiées, des centaines de personnes sont entassées dans des cellules, avec en moyenne 1,1m² par personne.” Les experts recommandent un minimum de 3,4m².
Les autorités ont libéré 4 000 personnes de moins, en 2020, par rapport à 2019.
Aménagements de peine¶
20 juillet. Les autorités ordonnent la libération de 2 075 personnes détenues à l’occasion de l’Aïd Al-Adha. Un membre du Sénat déclare que “la libération croissante des prisonniers réduira la population carcérale et entravera la transmission de maladies”. La libération de personnes en détention provisoire, ainsi que ceux qui sont particulièrement vulnérables, serait également à l’étude.
27 avril. Une grâce présidentielle survenue lors du Sinai liberation day permet la libération de 2 674 détenus. Les autorités pénitentiaires n’ont pas donné plus d’informations sur les critères d’éligibilité à cette libération mais tout porte à croire que les prisonniers politiques en seront exclus.
Mouvements de protestation¶
28 juin. Le tribunal administratif ajourne la session, prévue le 3 juillet, dans laquelle une personne détenue porte plainte contre l’administration pénitentiaire. Elle aurait, avec un grand nombre de détenus, attiré les autorités sur leur volonté de recevoir le vaccin contre la Covid-19 à plusieurs reprises. Aucune réponse ne leur aurait été délivrée.
Appels et recommandations¶
7 septembre. D’anciennes personnes détenues, et membres de famille de personnes actuellement en détention appellent à “la libération de tous les prisonniers de plus de 60 ans, de tous ceux qui ont purgé la moitié de leur peine, des personnes aillant commis des délits mineurs, des personnes en détention provisoire ayant passé 6 mois sans renvoi en jugement, et la libération de tous ceux qui l’ont dépassé”.
25 janvier. Le rapport d’Amnesty International appelle les autorités égyptiennes à “mettre à la disposition de toutes les personnes détenues des soins médicaux adéquats, y compris la vaccination contre la Covid-19, et ce sans discrimination. […] Afin de réduire la surpopulation dans les prisons, il est urgent de libérer sans délai toutes les personnes détenues arbitrairement, et d’envisager de libérer les détenus qui courent un risque plus élevé de souffrir de complications du COVID-19 en raison de leur âge ou de leurs antécédents médicaux.”
Cas identifiés¶
12 mai. Une personne détenue de 71 ans décède après avoir contracté le virus dans la prison de Fayoum. Le Chehab Center for Human Rights dénonce une négligence médicale.
21 février. Un détenu de la prison de Tora al-Balad, Caire, décède des suites de la Covid-19. La demande de son avocat pour son hospitalisation dans un établissement médical extérieur est restée sans suite. Le nombre de personnes décédées suite à une négligence médicale s’élèverait désormais à neuf depuis le début de l’année, selon les organisations de défense des droits humains.
4 février. Trois prisonniers sont décédés des suites de la Covid-19, en moins de trois jours. Les trois ont perdu la vie dans un poste de police. Leurs demandes de transfert vers un hôpital leur avaient été refusées, jusqu’à ce que leur situation se détériore.
6 janvier. Les autorités démentent les accusations d’épidémie en prison. Elles qualifient les rumeurs de ”totalement infondé[es]. Il n’y a ni cas potentiels, ni détenus infectés, ni décès dus au virus dans les prisons égyptiennes”. Des groupes de défense des droits humains demandent aux autorités, depuis le début de la pandémie, de libérer les prisonniers politiques, afin de limiter la propagation du virus. Ces groupes rapportent régulièrement plusieurs cas positifs en détention.
Appels et recommandations¶
26 janvier. L’association SOS Prisonniers Gabon adresse une lettre au gouvernement pour demander le rétablissement des visites. Ces dernières sont suspendues depuis mars, y compris pour les avocats. L’association considère que cette mesure atteint aux droits des détenus: “La crise sanitaire ne peut justifier que l’on continue à torpiller ce droit indéfiniment […] L’exercice de ce droit, doit être garanti dans le but d’assurer une bonne préparation du détenu à une resocialisation à la fin de sa détention […] Cette interdiction de visite semble être une double peine pour les détenus et un châtiment pour leurs familles. Il est temps de lever cette mesure tout en faisant respecter les gestes barrières, comme c’est le cas dans tous les services et tous les lieux publics (marchés, écoles, églises, administrations…), car ces personnes détenues sont aussi des humains qui ont besoin de vivre”.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
26 juin. Le directeur de l’administration pénitentiaire déclare que le pays détient 13 200 prisonniers pour moins de 10 000 places, soit un taux d’occupation moyen au-delà de 130 %.
7 mars. Environ 8 900 agents pénitentiaires se font vacciner contre la Covid-19. En 2020, 45 agents et 54 détenus sont décédés des suites de la pandémie.
8 février. Des mesures sanitaires seraient mises en place au sein de la prison de Sunyani. Les autorités désinfecteraient et distribueraient des masques et des seaux d’eau pour le lavage des mains. Deux salles seraient réservées au placement en quarantaine des nouveaux arrivants. L’établissement accueille 846 détenus, pour 450 places disponibles. Les autorités pénitentiaires révèlent que “le nombre de détenus dépasse parfois les 900”.
Appels et recommandations¶
3 mars. Les autorités pénitentiaires proposent le déplacement des personnes détenues dans les prisons de Kumasi dans de nouveaux bâtiments pour lutter contre la surpopulation. Ces établissements actuels accueillent environ 1981 prisonniers pour 450 places disponibles. Les services pénitentiaires concèdent : “nous ne pouvons pas prétendre que tout va bien. Les détenus sont dans l’impossibilité de respecter la distanciation sociale. Ils sont des centaines à être entassés en cellule”.
8 février. Les autorités pénitentiaires demandent une augmentation de l’approvisionnement en eau dans les prisons et le rehaussement de l’allocation alimentaire réservée aux détenus. L’allocation actuelle ne permet pas d’acheter trois repas par jour. Les services pénitentiaires rappellent qu’une bonne alimentation permet, en partie, de garder les détenus en bonne santé et de les protéger de la pandémie. Ils encouragent les proches à apporter de la nourriture et des équipements de protection contre la Covid-19 lors des visites.
Système judiciaire¶
4 février. Les tribunaux ne président plus que les affaires urgentes, notamment les demandes de permission et de mise en liberté sous caution. Les autorités rappellent que “personne ne sera exclu ou privé de justice s’il en a besoin”.
Cas identifiés¶
7 mai. Le vice-président se réjouit du succès de la campagne de vaccination et de la maitrise de l’épidémie en prison. Aucune personne placée en détention avant le début de l’épidémie n’a été contaminé et environ 3 297 personnes ont été vaccinées (2 161 personnels et 1 136 détenus).
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
28 septembre. Le ministre de la Santé et l’administration pénitentiaire annoncent le lancement de la campagne de vaccination en prison à destination du personnel et des détenus. Cette campagne prépare la reprise des visites familiales.
11 juin. Les autorités pénitentiaires reçoivent 100 000 doses de vaccin afin de traiter l’ensemble des détenus et du personnel contre la Covid-19. La campagne de vaccination a commencé parmi le personnel, avec 15 000 agents concernés.
24 mars. Les autorités pénitentiaires débutent la vaccination de l’ensemble du personnel. La première phrase concernerait 8 000 agents.
Système judiciaire¶
8 janvier. Les autorités reçoivent du matériel pour procéder à des jugements à distance. Ces équipements doivent permettre d’accélérer les auditions et de réduire le nombre de prévenus. Ils visent à éviter le risque de contamination lors du transport vers les tribunaux.
Un membre de l’autorité judiciaire affirme : ”Nous avons été confrontés à d’immenses défis, depuis le début de la pandémie, en raison du manque d’installations. Avec ce don, nous pensons que notre travail deviendra plus facile”.
Aménagements de peine¶
22 avril Le gouvernement autorise la libération de plus de 14 000 personnes détenues pour faire face au regain de cas de coronavirus. Cette décision intervient alors que les autorités pénitentiaires ont décidé d’exclure les personnes incarcérées des campagnes de vaccination nationales. Depuis le début de la pandémie 7 agents pénitentiaires et un nombre similaire de détenus sont morts du virus.
Liens avec l’extérieur¶
13 juin. Les autorités annoncent un retour imminent des visites aux détenus. Celles-ci avaient été suspendues il y a un an.
Cas identifiés¶
7 septembre La prison de Naivasha refuse le transfert d’un détenu mineur testé positif à la Covid-19. Les autorités affirment vouloir protéger les détenus et le personnel de la prison. Le jeune est placé à la station de police de la ville depuis le refus de son placement dans le quartier d’isolement de la ville dans l’attente d’une solution.
4 mai. Sur les 63 tests réalisés à la prison de Siaya GK, 28 reviennent positifs. Six détenus supplémentaires sont déclarés positifs à la suite de tests rapides effectués plus tard. Le nombre de cas total s’élève ainsi à 34.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
17 février. Des témoignages d’anciens détenus dénoncent des conditions de détention indignes et dangereuses. L’un d’entre eux affirme : “les cellules de détention de l’établissement pénitentiaire central de Maseru du Lesotho (LCS) sont surpeuplées, insalubres et sales. Une cellule accueille parfois plus de 20 détenus. Trois personnes se partagent parfois un matelas destiné à une personne. Les couvertures sont rares. Les tiques sont très dominantes dans les cellules”. Les autorités reconnaissent que les prisons sont surpeuplées. Elles affirment que des mesures d’isolement et de quarantaine sont mises en place. Un accord est signé avec les tribunaux pour détenir uniquement les personnes accusées d’infractions “graves”.
Cas identifiés¶
17 février. La prison de Qacha Nek enregistre, en février, 47 cas positifs sur les 60 détenus. L’OMS déclare que tout taux d’infection supérieur à 5 % doit être considéré comme une source de préoccupation majeure. Les prisonniers seraient, d’après les autorités pénitentiaires, isolés et en voie de guérison ou rétablis.
2 février. Un détenu de la prison de Maseru décède. Il aurait été infecté par la Covid-19. Ses cinq compagnons de cellule sont testés et placés à l’isolement. Le détenu aurait été en contact avec plusieurs autres prisonniers de l’établissement. La police ne peut établir la cause du décès, faute d’équipements sanitaires appropriés.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
13 octobre L’administration pénitentiaire annonce que 92% des personnes détenues sont vaccinées.
27 mai. Les autorités pénitentiaires rapportent qu’environ 4 400 des 11 500 détenus éligibles sont désormais vaccinés. L’ensemble des membres du personnel pénitentiaire a reçu le vaccin. Près de 300 personnes détenues âgées de 45 ans et plus ont bénéficié de la campagne de vaccination dans la prison de Al Arjat 1.
27 mai. Dans le cadre d’une campagne de vaccination débutée en mars, près de 4 000 détenus ont pu être vaccinés. Selon le responsable santé de l’administration pénitentiaire, le but de cette campagne est d’arriver à “une immunité collective pour 80% des détenus”. On compte près de 85 000 détenus dans les établissements du pays, qui font face à un “problème chronique” de surpopulation carcérale. Près d’un prisonnier sur deux est en attente de jugement et les taux d’occupation avoisinent les 250% dans certains établissements. La campagne de vaccination concerne pour l’instant les détenus de plus de 45 ans ou ceux atteints de maladie chronique pouvant entrainer des complications.
25 mars. Environ 77 % des personnes détenues de plus de 60 ans bénéficient, à cette date, du vaccin. L’opération concerne 85 % des établissements pénitentiaires, les autres sont en attente.
10 mars. Les détenus d’une prison de Rabat peuvent bénéficier, selon leur âge, d’une première dose de vaccin contre la Covid-19. La deuxième leur sera administrée après un délai de 28 jours.
Système judiciaire¶
28 avril. Environ 133 000 procès sont à ce jour tenus par voie électronique afin de réduire le risque de transmission du virus. Ces audiences à distance permettent de limiter les contacts physiques entre les personnes détenues et les fonctionnaires. L’opposition critique ce système et déclare que les accusés ne bénéficient pas d’un procès équitable.
Cas identifiés¶
27 janvier. Les autorités pénitentiaires de la prison de Divundu identifient un cluster. Elles décomptent 95 cas positifs.
Système judiciaire¶
3 février. La prison d’Ibadan refuse d’accueillir trois prévenus. Cet établissement interdit l’entrée à tout détenu qui ne peut prouver qu’il s’est fait tester. Les trois prévenus sont de nouveau incarcérées dans des locaux de police.
Aménagements de peine¶
5 juillet. Le gouverneur de Nasarawa libère 36 détenus afin de réduire la surpopulation carcérale.
Appels et recommandations¶
15 juin. L’organe de contrôle des prisons de la capitale fédérale (Controller of Corrections FCT Command) estime que la tenue des audiences de manière virtuelle permettrait une diminution de la surpopulation carcérale, compte tenu du nombre importants de personnes détenues en attente de leur procès.
19 février. L’association NAS s’inquiète de l’absence de distanciation sociale en prison. Elle exhorte les autorités à veiller au respect du protocole sanitaire et de la santé des détenus. Elle demande la libération des prisonniers les plus vulnérables et de ceux en fin de peine.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
26 octobre. Les services pénitentiaires déclarent que seuls 18% des détenus sont vaccinés. Parmi eux, 2% reçoivent une deuxième dose.
Liens avec l’extérieur¶
15 juin. Les autorités interdisent à nouveau toutes les visites afin de tenter d’endiguer la propagation de la Covid-19.
Appels et recommandations¶
5 juillet. Les autorités pénitentiaires informent le groupe de travail national sur la Covid-19 de la recrudescence des infections dans les prisons du pays.
Cas identifiés¶
10 juillet. Les autorités pénitentiaires dénombrent 15 cas positifs à la prison de Mugoye.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
21 mars. Au moins 29 détenus de la prison de Kisangani décèdent au cours de l’année 2020. Cela représente plus de deux décès par mois. Le manque de nourriture de qualité ainsi que de médicaments serait à l’origine de ces décès selon l’administration pénitentiaire.
23 février. Deux personnes détenues dans une cellule de police à Mongwalu décèdent en l’espace de deux jours. Elles souffraient de sous-nutrition. Le lieu, qui fait aussi office de prison, accueille une centaine de détenus, pour 75 places disponibles. Leur survie dépend de l’aide de leurs proches. Certains sont transférés vers la prison de Bunia, qui ne dispose pas non plus de ressources pour nourrir les prisonniers.
27 janvier. Des ONG dénoncent des cas de torture et de traitements inhumains dans les prisons de Bukavu et de Kabare. Les détenus sont contraints de payer de frais allant jusqu’à 500 dollars pour être épargnés. Un membre de l’ONG affirme : “il a été attesté qu’il y a une torture à outrance dans ces prisons. Nos compatriotes sont torturés par certains détenus qui collaborent directement avec certaines autorités pénitentiaires, juste pour payer de l’argent et dans le cas contraire, ils sont soumis à des tortures.”
20 janvier. L’ONU offre à 27 membres du personnel pénitentiaire de la prison de Goma une formation de rappel sur les gestes barrières.
La prison de Mwene-Ditu ne dispose pas de médicaments pour les malades, ni de stock de nourriture depuis plusieurs mois. D’une capacité de 20 personnes, la prison accueille actuellement plus d’une centaine de détenus.
Aménagements de peine¶
17 janvier. Quatre-vingts détenus de la prison de Bunia bénéficient de la grâce présidentielle. L’établissement accueille plus de 1 500 prisonniers, soit six fois sa capacité d’accueil.
8 janvier. Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) libère, en 2020, 984 personnes, incarcérées dans le Nord-Kivu. Parmi celles-ci, 214 étaient incarcérées pour avoir enfreint les mesures prises par les autorités dans le cadre de la pandémie en organisant des manifestations et des rassemblements.
Mouvements de protestation¶
20 janvier. Les détenus de la prison de Mwene-Ditu tentent de s’évader. Ils réclament la tenue de leur audience. La mort d’un prisonnier en attente de jugement, la veille, est à l’origine du soulèvement. L’un des détenus explique “nous mourons sans comparaitre. C’est ça le soulèvement qui se passe à la prison.”
Cas identifiés¶
27 juin. Sept détenus sont testés positifs à la prison centrale de Malaka.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
9 mars. Une campagne de vaccination est organisée à la prison de Kigali, où sont détenues plus de 2 077 personnes. Les personnes qui souffrent de maladies chroniques et/ou qui ont plus de 60 ans sont prioritaires. Un membre de l’administration pénitentiaire explique : “la distanciation sociale n’est pas facile en prison. Le vaccin est une bonne étape vers la prévention et, espérons-le, il sera administré à tous les prisonniers à l’avenir”. La prison de Nyarugenge accueille environ 10 000 détenus. Un peu plus de 20 % des prisonniers auraient déjà reçu des injections. La campagne devrait être étendue à d’autres prisons à mesure que les vaccins seront disponibles.
Aménagements de peine¶
20 janvier. L’Association des femmes de l’État du Bahr-el-Ghazal du Nord prend en charge des amendes permettant de libérer 14 détenus de la prison d’Aweil. La direction de la prison encourage les autorités et sympathisants à faire le même pour les autres prisonniers incarcérés pour des délits “mineurs”. La prison compte actuellement 429 détenus.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
17 septembre. Le nombre de personnes détenues vaccinées s’élèverait à 4 170. Cela représenterait près de 44 % de la population carcérale. L’autorité précise que des campagnes de vaccination mobiles vont être programmées dans les jours qui viennent. Seul le vaccin unidose Jansen sera administré.
6 septembre. Le nombre de personnes détenues vaccinées s’élèverait à 3 064, soit 38 % de la population carcérale.
21 mai. Le ministre de la Justice par intérim déclare que la prison d’Uthna est désignée pour recevoir les personnes positives afin de les isoler du reste de la population carcérale.
19 avril. L’administration pénitentiaire envisage d’administrer le vaccin à 5 000 personnes détenues de plus de 65 ans et aux personnes souffrantes de maladies chroniques. La campagne de vaccination débute dans la prison de Mornaguia.
19 avril. Les autorités se félicitent de la mise en place du plan sanitaire et l’allocation de sept nouvelles unités destinées au détenus arrivants. La tête de l’instance nationale de lutte contre la torture déclare que les protocoles sanitaires ne sont pas respectés dans les établissements pénitentiaires. Il souligne l’absence de distanciation, de port de masque et déclare que les établissements se sont transformés en foyer d’infection en raison des transferts entre tribunaux et prisons.
19 avril. La plupart des établissements sont surpeuplés. L’administration pénitentiaire, en vue d’empêcher une dégradation de la situation sanitaire, procède à la distribution de moyens de protection, à l’isolation des personnes les plus fragiles ou à la suspension des visites et des activités.
16 avril. À la prison de Mornaguia, la campagne de vaccination démarre. Le vaccin est administré à 500 personnes détenues, âgées de 60 à 75 ans ou souffrant de maladies chroniques.
28 mars. Un programme de vaccination des personnes détenues serait en cours.
Cas identifiés¶
29 juin. Un foyer épidémique est découvert à la prison Messaâdine. Au total, 292 personnes détenues et agents pénitentiaire sont testés positifs. Les détenus auraient été transféré dans une prison à Ben Arous et le personnel invité à se mettre en quarantaine.
2 juin. Cent quarante-trois détenus et 50 membres du personnels sont positifs à la Covid-19. Ils sont placés en quarantaine, dans des espaces privés. Leur état est stable.
2 juin. Le porte-parole de l’administration pénitentiaire annonce que sept personnes détenues et six agents pénitentiaires sont décédés depuis le début de la pandémie. Les détenus étaient tous âgés et/ou atteints de maladies chroniques.
28 mars. Sept cas positifs sont enregistrés dans les prisons du pays, deux personnes détenues et cinq membres du personnel. L’administration pénitentiaire loue l’efficacité de son protocole sanitaire.
Cas identifiés¶
12 février. Les autorités pénitentiaires annoncent une centaine de nouveaux cas positifs parmi les agents pénitentiaires et les détenus du pays. Un détenu de la prison de Namuseche est décédé des suites de la Covid-19 depuis l’apparition du virus dans le pays.
1er février. Les six établissements de l’Est du pays décomptent six cas positifs à la Covid-19. Les détenus sont placés en isolement et reçoivent des soins. Les prisons de la région compteraient au total 2 303 personnes détenus.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
2 mars. Les agents pénitentiaires peuvent se faire vacciner contre la Covid-19. La deuxième phase de vaccination devrait concerner plus de 21 000 détenus.
24 janvier. Une entreprise fait don aux détenus de la prison de Chikurubi d’équipements de protection pour lutter contre la Covid-19. L’administration pénitentiaire appelle les autres entreprises du pays à se mobiliser : “D’autres parapublics devraient également se joindre à nous et aider à lutter contre la pandémie dans nos établissements correctionnels.”
12 janvier. Un détenu de la prison de Chikurubi alerte les autorités d’un risque de contamination. Il craint avoir contracté la Covid-19. Ses conditions de détention mettraient en danger la santé de ses co-détenus et celle des agents pénitentiaires.
Par ailleurs, un autre prisonnier dénonce les conditions de son transport vers le tribunal : ”Les autorités pénitentiaires violent l’ordonnance du tribunal, qui leur impose de m’isoler pendant le transport. Cela montre à quel point les autorités ne respectent pas les directives de l’Organisation mondiale de la santé”.
Système judiciaire¶
7 juillet. La Commission des services judiciaires du Zimbabwe (JSC) annonce la fermeture immédiate de ses plus hautes cours, la Cour constitutionnelle et la Cour suprême, suite à l’augmentation des infections à la Covid-19 dans le pays.
Aménagements de peine¶
17 avril. Une grâce présidentielle prévoit la libération d’environ 3 000 détenus. À la prison de Chikurubi, 400 prisonniers ont déjà été libérés. Les détenus condamnés pour des infractions non-violentes sont concernés par la mesure.
17 mars. Le gouvernement annonce gracier les prisonniers ayant purgé au moins un tiers de leur peine. Les détenus condamnés à perpétuité depuis au moins 15 ans sont aussi libérables. Les condamnés pour certains crimes jugés plus graves sont exclus de la mesure. Les prisons comptent 20 407 détenus pour 17 000 places.
Appels et recommandations¶
11 février. Les autorités pénitentiaires demandent au président de gracier 5 000 prisonniers, soit près d’un quart de la population carcérale du pays. Les prisons accueillent environ 20 000 détenus, pour 17 000 places disponibles. Aucun dispositif de libération conditionnelle n’est en vigueur au Zimbabwe. Seul le président peut gracier des prisonniers.
Cas identifiés¶
22 juin. Plus de quarante détenus sont testés positifs à la Covid-19 au sein de la prison de Bindura.
2 mars. Six agents pénitentiaires et six personnes détenues sont décédées des suites de la Covid-19 depuis le début de la pandémie dans le pays. Un total de 403 agents et 564 détenus auraient été testés positifs au virus.
27 janvier. A la prison de Mutimurefu, 110 détenus sont testés positifs à la Covid-19. La prison est l’une des plus peuplées du pays.
13 janvier. Un agent de la prison de Chikurubi décède des suites de la Covid-19. Quinze autres sont testés positifs. Un surveillant d’un autre établissement pénitentiaire est placé en isolement.