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Afrique : coronavirus, la fièvre des prisons
Accès aux soins, aménagements de peine, mouvements de protestation, liens avec l'extérieur : quelles sont les conséquences de la pandémie sur les conditions de vie en prison en Afrique ? // Mise à jour le 31 décembre 2020 à 20h00 CEST.
22 octobre. Vingt pays africains vont recevoir des tests rapides validés par l’OMS. Cette dernière recommande notamment de les utiliser dans les établissements pénitentiaires, qui concentrent une forte surpopulation et donc des contacts étroits et prolongés entre les personnes.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
28 septembre. Une surveillante de la prison de St Albans (Cap Oriental) alerte sur la pénurie d’eau au sein de l’établissement. Surveillants et détenus font la queue, sans pouvoir respecter les mesures de distanciation physique, afin de recevoir un peu d’eau des réservoirs quotidiennement livrés. Les chasses d’eau des toilettes restent parfois inactives plusieurs jours de suite. L’ensemble des réserves et sources d’eau de la région sont à sec depuis plusieurs semaines.
16 septembre. Les personnes détenues à la prison de Groenput (Gauteng) ne reçoivent plus d’équipements de protection. L’établissement a déjà enregistré des décès parmi les membres du personnel.
Une personne détenue à la prison de Pietermaritzburg (KwaZulu-Natal) affirme que la nourriture n’est plus toujours apportée, ou l’est parfois avec un certain retard. L’administration ne disposerait également pas de produits d’hygiène et sanitaire.
De nombreuses personnes gravement malades détenues à la prison de Ncome (KwaZulu-Natal) regrettent que les libérations annoncées par le gouvernement ne soient pas suivies d’effet. Ils disent craindre pour leur vie. Deux prisonniers et le directeur de l’établissement y sont récemment décédés.
3 septembre. L’administration de la prison de Kgosi Mampuru (Gauteng) passerait outre les mesures de prévention. Le nombre important de surveillants en quarantaine aurait poussé la direction à les rappeler et à mettre fin aux périodes d’isolation. Ces dernières sont pourtant obligatoires, notamment pour les agents qui assistent à des funérailles considérées comme d’importants foyers épidémiques.
25 juillet. Des personnes détenues à la prison de Thohoyandou, dans la province du Limpopo, sont privées d’eau pour boire et se laver. Les prisonniers se plaignent également de ne pas avoir suffisamment à manger. Des surveillants sont accusés de détourner une partie des mandats d’argent, des vivres et des biens envoyés aux détenus par leurs proches. Un détenu affirme que ”les toilettes sont dépourvues de chasse d’eau. Les détenus boivent dans des poubelles remplies d’eau où les assiettes et les mains sont également lavées”.
18 juillet. Les personnes détenues à la prison de Brandvlei, dans la province du Cap oriental, sont privées d’eau courante du 8 au 18 juillet. L’administration pénitentiaire reconnaît une interruption de l’approvisionnement pendant quelques jours seulement, et affirme avoir mis à disposition des réservoirs d’eau. Ces derniers consistent toutefois en poubelles remplies d’eau que les codétenus d’une cellule doivent se partager pour leur toilette, pour boire et cuisiner. L’inspection judiciaire des services pénitentiaires annonce prendre cette information au sérieux.
13 juillet. Une personne détenue à la prison de St Albans dans la province du Cap oriental affirme que l’infirmerie de l’établissement est fermée, les infirmières faisant valoir leur droit de retrait. Un responsable pénitentiaire et des détenus se plaignent de l’absence de produits sanitaires et d’équipements de protection, ainsi que de l’impossibilité de respecter les mesures de distanciation physique. Plusieurs prisonniers chargés de la distribution des repas sont testés positifs. Détenus et surveillants doutent que les chiffres publiés par l’administration reflètent l’étendue de la propagation de l’épidémie.
12 juillet. L’administration de la prison de Kgosi Mampuru dans la province du Gauteng peinerait, selon un prisonnier, à assurer la continuité des repas. Les détenus habituellement chargés de la cuisine seraient en effet placés à l’isolement après avoir été en contact avec d’autres détenus malades.
1er juillet. Des détenus de la nouvelle prison de Pietermaritzburg, dans le KwaZulu-Natal, déplorent l’absence de produits hygiéniques accessibles aux personnes détenues. Des masques ne leur ont été, selon eux, distribués qu’à la mi-juin. Ils affirment que ”si les visites étaient autorisées, nous pourrions nous organiser pour avoir de vrais masques et des produits nettoyants”.
30 juin. Une femme détenue à la prison de Sun City à Johannesbourg affirme être harcelée par des surveillants pour avoir dénoncé les conditions de détention, l’absence d’équipements de protection, d’hygiène et les trafics auxquels se livreraient des surveillants. Elle est transférée en avril vers la prison d’Upington, une semaine après être parvenue à publier un message sur les réseaux sociaux, avant d’être renvoyée à Sun City. Elle dit craindre pour sa sécurité et refuse de s’alimenter par peur d’être empoisonnée.
30 juin. Des personnes détenues construisent un hôpital dédié aux personnes souffrant de la Covid-19 à la prison de Barberton, dans la province de Mpumalanga. Ce dernier peut accueillir jusqu’à une centaine de patients. L’administration recrute plusieurs infirmières et se procure les équipements médicaux nécessaires. Le centre continuera, une fois la crise de la Covid-19 passée, à accueillir les détenus malades de la région.
28 juin. Le porte-parole des services pénitentiaires dément les témoignages de plusieurs prisonniers testés positifs. Ces derniers ont signalé à la presse, sous couvert d’anonymat, être maintenus à l’isolement dans des pièces sans fenêtre et ne pas recevoir de traitement médical ni la visite d’un médecin.
5 mai. L’inspection judiciaire des services pénitentiaires (judicial inspection of correctional services) visite la prison de Sun City, à Johannesbourg, suite à deux courriers de prisonniers. Elle déplore les conditions de détention mais souligne la bonne volonté de l’administration pénitentiaire. Le quartier des prévenus est surpeuplé, avec des détenus dormant à même le sol ou devant se partager un lit. Les prévenus sont particulièrement passent toute la journée enfermés dans leur cellule, ne sortant qu’à l’heure des repas sans accès à une promenade extérieure journalière. La tuberculose et d’autres maladies y touchent de nombreuses personnes.
13 juin. Des détenus des prisons de Leeuwkop, Baviaanspoort et Zonderwater, dans la région de Pretoria, déplorent le manque d’équipements de protection, de nettoyage des locaux et l’opacité de l’administration pénitentiaire. Ils la soupçonnent de dissimuler l’étendue de l’épidémie. Certains attendent les résultats de leurs tests depuis plus d’un mois. Quelques-uns tenteraient de se prémunir d’une infection en se versant de l’eau bouillante dessus ou en s’injectant des produits sanitaires.
Les prisonniers exigent que les surveillants vivant à l’extérieur de la prison ne pénètrent plus en détention et se limitent aux rares escortes encore autorisées. Ils craignent que les agents pénitentiaires participent à la propagation du virus en détention.
10 avril. Des journalistes pénètrent dans la prison de Sun City à Johannesbourg sans le moindre contrôle sanitaire. Ils démentent les images du ministre de la justice tournées dans le même établissement quelques jours. Ils rapportent que les détenus arrivants sont admis sans être testés ou isolés du reste de la population. Le personnel pénitentiaire affirme ne disposer d’aucun équipement de protection. Les contenants de gel hydroalcoolique, en évidence lors de la visite du ministre, sont remplis d’eau. Un surveillant parle de l’établissement, qui compte plus de 9 500 prisonniers et 1 000 membres du personnel, comme d’“une bombe à retardement attendant d’exploser”.
Le ministère de la justice affirme faire parvenir de l’équipement et des produits en quantité suffisante à l’ensemble des prisons du pays.
28 mars. Les prisonniers de St Albans expriment la crainte que leurs conditions de détention contribuent au risque de propagation du coronavirus. Certaines cellules sont occupées par plus d’une centaine de prisonniers, tandis que des nouveaux détenus sont admis chaque jour. L’accès limité à l’eau et l’absence de gel hydroalcoolique ne permettent pas une hygiène suffisante. L’administration pénitentiaire indique que toute personne entrant en prison est soumise à un examen sanitaire, et que les locaux seront régulièrement désinfectés.
20 mars. Le ministre de la Justice annonce des mesures de nettoyage d’envergure pour l’ensemble des prisons sud-africaines afin de prévenir la propagation de l’épidémie dans des établissements surpeuplés et sous-équipés.
Système judiciaire¶
25 juin. Les procureurs demandent le report de nombreuses audiences impliquant des personnes détenues. Les services pénitentiaires, sévèrement touchés par l’épidémie, peineraient à assurer le transport des détenus convoqués au tribunal.
Aménagements de peine¶
18 septembre. Les autorités pénitentiaires sud-africaines déportent 367 détenus mozambicains. La plupart d’entre eux avaient bénéficié d’une amnistie par décret présidentiel.
19 août. Les personnes de nationalité étrangère devant être libérées et déportées sont placées dans des “centres de rétention temporaires” (temporary detention facilities) aménagés au sein des établissements pénitentiaires. Ces derniers comptent déjà plus de 500 personnes ayant déjà purgé leur peine. Les personnes doivent y attendre la fin de l’épidémie avant d’être déportées.
30 juin. Plus de 4 000 détenus, sur les 19 000 évoqués dans le cadre de la décongestion des prisons, ont été libérés. Près d’un millier sortent des prisons du Cap occidental, 882 du KwaZulu-Natal, 730 du Gauteng, 634 de l’Etat libre et 634 du Cap septentrional, 565 de chacune des provinces de Limpopo, Mpumalanga et du Nord-Ouest ainsi que 329 des prisons du Cap oriental. Les autorités affirment accompagner et veiller à la réinsertion des personnes libérées à travers les services pénitentiaires communautaires (community corrections).
10 juin. L’administration pénitentiaire commence à libérer 1 894 prisonniers sur les 19 000 annoncés par le gouvernement.
17 mai. Les 19 000 prisonniers libérés de manière anticipée peuvent prétendre à l’aide sociale au même titre que les chômeurs du reste de la population.
13 mai. Le gouvernement rapatrie 589 Mozambicains récemment graciés vers leur pays. Ces derniers sont dépistés dans un centre d’isolement avant de quitter l’Afrique du Sud.
8 mai. Le président autorise la libération anticipée de 19 000 prisonniers, sur les 155 000 que compte le pays, soit environ 12 % de la population carcérale. La mesure concerne en priorité des personnes condamnées pour des délits mineurs ayant déjà purgé une partie de leur peine. Ces personnes seront placées en liberté conditionnelle. Les personnes condamnées dans des affaires de meurtre, tentative de meurtre, agression sexuelle ou violence sur mineur sont exclues de cette mesure.
Liens avec l’extérieur¶
25 septembre. L’administration pénitentiaire invite les proches de détenus de la prison de Kgosi Mampuru (Gauteng) à réserver, par téléphone ou courriel, des créneaux horaires pour venir leur rendre visite.
10 septembre. L’administration pénitentiaire de la nouvelle prison de Pietermaritzburg connaît une guerre de clans larvée entre les partisans de l’administration nationale et ceux du responsable provincial. Quelques personnes détenues, proches du premier clan, auraient bénéficié d’un traitement de faveur leur ayant permis de sortir de l’établissement et de se procurer alcool et cigarettes en plein confinement.
7 septembre. Le gouvernement autorise la reprise des visites. Celles-ci doivent faire l’objet d’une réservation et les visiteurs doivent porter un masque et respecter les mesures de prévention. La réception de colis en détention est à nouveau autorisée.
25 août. L’administration pénitentiaire prépare la reprise des visites en prison sous certaines conditions. Elles seraient d’abord limitées à une par détenu et par mois sans contact physique.
La SASAPO demande pour sa part que soient autorisées quatre visites par mois, sans contact physique.
13 juillet. Le porte-parole du ministère des services pénitentiaires confirme la suspension des livraisons de colis aux prisonniers du fait de l’épidémie.
5 mai. L’administration pénitentiaire condamne la stigmatisation de son personnel dans les magasins et les espaces publics du fait de l’épidémie de coronavirus. Elle affirme ”avoir fait preuve d’une grande transparence dans sa volonté d’informer le public sud-africain à propos de la propagation de la Covid-19 dans les établissements pénitentiaires”.
18 mars. Les visites aux personnes détenues sont suspendues pour une période de 30 jours.
Mouvements de protestation¶
22 novembre. Un détenu témoigne de violences quotidiennes dans la prison de Mangaung, gérée par l’entreprise G4S : “C’est chacun pour soi, que l’on soit employé ou détenu. Les gens sont obligés d’appartenir à des gangs pour se protéger”. Le placement de la prison en quarantaine, suite à la Covid-19, aggrave la situation. Les agents pénitentiaires sont trop peu nombreux pour sécuriser l’établissement.
13 août. Des surveillants de la prison de Westville, à Durban (KwaZulu-Natal), sont poignardés par un groupe de détenus lors de la distribution des petits déjeuners. Un prisonnier et sept agents sont blessés. Des précédentes sanctions “injustifiées”, le confinement en cellule, la confiscation de drogues et le refus de l’administration d’effectuer un dépistage seraient en cause.
Le quartier G2 de la prison de Kgosi Mampuru, à Pretoria (Gauteng), enregistre, selon plusieurs sources de l’intérieur, 118 nouveaux cas positifs en une journée et cinq décès liés à l’épidémie en une semaine. Des personnes détenues font état de nombreuses tensions, d’agressions physiques de la part de surveillants et de repas non servis. Le porte-parole de l’administration pénitentiaire minimise ces déclarations. Il affirme que des agitateurs les exagèrent intentionnellement pour perturber le fonctionnement de l’institution.
31 juillet. Des prisonniers sont en grève de la faim depuis une semaine à la prison de Sun City (Johannesburg, Gauteng). L’un d’entre eux se confie à la presse : “c’est le chaos ici, pour dire la vérité. Nous n’avons même pas de médecin ou d’infirmier sur place. Nous n’avons pas d’équipement de protection, nous ne pratiquons aucune distanciation sociale. La situation est très mauvaise. Des gens meurent chaque jour. La semaine dernière deux prisonniers diabétiques sont morts parce qu’ils n’ont pas pu avoir leurs injections”.
13 juillet. Des personnes détenues dans l’aile de haute sécurité de la prison de St Albans suivent une grève de la faim depuis plusieurs jours. Elles alertent sur leurs conditions de détention, l’absence d’hygiène et les violences dont elles feraient l’objet. L’un des prisonniers affirme qu’ils seraient près de 2 000 à suivre cette grève.
5 juillet. Des détenus des prisons de Sun City (Johannesbourg) et Kgosi Mampuru (Pretoria) dans la province du Gauteng se soulèvent pendant le week-end et entament une grève de la faim. Leur mouvement aurait la sympathie de certains surveillants. L’administration dissimulerait selon eux le nombre exact de malades et ne ferait pas assez pour les protéger. Les infirmeries, les cantines ou encore les greffes des deux prisons auraient par ailleurs été fermées du fait de la propagation de l’épidémie.
Un porte-parole de l’administration pénitentiaire déplore que certaines personnes dépeignent ”un environnement chaotique dans l’espoir que le public se mobilise et demande des libérations massives. Il faut bien souligner qu’une telle chose n’arrivera jamais”.
27 juin. Des détenus de la prison de Potchefstroom, dans la province du Nord-Ouest, se mutinent et incendient un quartier de détention. Les prisonniers exigent ”d’être testés ou d’être libérés”. Tous les cadres de l’établissement sont placés en quarantaine de manière préventive à domicile ou sont hospitalisés. La prison compte 2 100 personnes détenues, dont seulement 200 ont été jugées.
20 juin. La South African Prisoners Organisation for Human Rights (SAPOHR) et son leader annoncent que des milliers de détenus vont, à compter de la semaine prochaine, faire grève, se déshabiller, entamer une grève de la faim et engager leurs codétenus à faire de même. L’organisation se dit particulièrement déçue des mesures prises par le gouvernement et lui demande de communiquer une date pour la reprise des visites.
14 juin. Trente-quatre personnes placées en détention provisoire à la prison de Butterworth, dans la province du Cap Oriental, se mutinent. Elles se barricadent dans leur cellule et s’équipent d’armes improvisées. Elles se plaignent de la nourriture qui leur est distribuée et exigent d’être amenées au tribunal afin d’y être jugées. Une vidéo est tournée puis mise en ligne. Les autorités matent le mouvement dans la journée et imposent des sanctions disciplinaires à tous les prisonniers impliqués.
4 juin. Des surveillants entament une grève à la prison de Qalakabusha, dans le KwaZulu-Natal. Ils réclament d’être testés suite à la découverte d’un cas positif parmi les prisonniers. Ils estiment les relevés de température à l’entrée de l’établissement insuffisantes.
12 mai. Des surveillants de la prison de Voorberg dans la province du Cap Occidental font grève après avoir demandé sans succès à leur direction de désinfecter les locaux de l’établissement. La Police and Prisons Civil Rights Union (POPCRU) estime la prise de température des personnes détenues insuffisante alors que plusieurs membres du personnel ont été testés positifs. Les détenus sont confinés en cellule et n’ont plus accès à la promenade, selon un prisonnier contacté par le Cape Times. Un porte-parole de l’administration pénitentiaire affirme que celles-ci sont encore assurées.
7 mai. Une vingtaine de prisonniers en détention provisoire à la prison de Lusikisiki, dans la province du Cap Oriental, se soulèvent. Des matelas sont jetés par les fenêtres, des surveillants font l’objet d’invectives et une lettre de réclamation est adressée à la direction de l’établissement. Les détenus se déclarent en grève de la faim depuis le 20 avril. Ils exigent la tenue de leur procès et de meilleures conditions de détention.
5 mai. Des personnes détenues en attente de leur procès à la prison de St Albans mettent le feu à leurs uniformes. Elles demandent à connaître la date de leur procès. Elles réclament davantage de nourriture et du tabac, dont la vente est suspendue durant le confinement.
23 avril. Des détenus de la prison de Worcester brûlent des matelas et des vêtements contre la porte de leur cellule. Les autorités affirment que la vague récente de protestations qui secoue les prisons du pays est due à l’interdiction des téléphones et du tabac plutôt qu’à la crainte de l’épidémie.
19 avril. Les surveillants répriment un mouvement collectif à la prison de Baviaanspoort. Deux prisonniers sont blessés et conduits à l’infirmerie.
De nombreux prisonniers menacent d’entamer une grève de la faim si des mesures ne sont pas prises afin de prévenir la propagation du coronavirus. La South African Prisoners Organisation for Human Rights (SAPOHR) avertit qu’elle risque d’appeler ses membres à ”la désobéissance civile, à la dégradation des outils de travail, à la grève de la faim et à la nudité”.
28 mars. Plusieurs personnes détenues entament une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention.
Appels et recommandations¶
18 octobre. Le juge Edwin Cameron reconnaît les mauvaises conditions de détention dans les prisons du pays. Il se dit favorable aux remises de peine et aux libérations anticipées. L’ancien juge de la Cour constitutionnelle regrette le surpeuplement, le risque de contagion et l’augmentation de la violence parmi les détenus. Il souligne également l’insuffisance d’infrastructures, d’éducation et de réinsertion dans les établissements pénitentiaires.
6 août. La présidente du South African network of people who use drugs (SANPUD) propose de libérer les détenus condamnés ou poursuivis pour possession et usage de stupéfiants afin de régler le problème de la surpopulation des prisons. L’association relève que 48 % des condamnations obtenues par les procureurs correspondent à des infractions à la législation sur les stupéfiants.
25 juin. Le ministre de la Justice et des services pénitentiaires indique que plus de la moitié de la population carcérale attend toujours son procès. L’accroissement rapide de la part des prévenus reflète, selon lui, les conditions socio-économiques générales du pays. Alors que son administration travaille urgemment à décongestionner les établissements, il se demande si des peines alternatives à l’incarcération ne seraient pas préférables, et permettraient de mieux répondre au nombre conséquent de détenus poursuivis pour des infractions motivées par leur précarité économique.
8 juin. La South African Sentenced and Awaiting Trial Prisoners Organisation (SASAPO) demande au gouvernement que les mères détenues avec leurs enfants bénéficient d’un aménagement de peine et puissent être placées à domicile. La SAPOHR exige que les détenus ayant un enfant à charge soient également libérés.
20 mai. La South African Prisoners Organisation for Human Rights (SAPOHR) réclame 24 000 libérations anticipées de prisonniers en plus des 19 000 déjà accordées par le gouvernement. Elle veut ainsi faire passer la population carcérale de 160 000 prisonniers à moins de 120 000, ce qui correspond à la capacité officielle des établissements pénitentiaires.
24 avril. Un juge de contrôle des services pénitentiaires et une coalition d’ONG appellent le ministère de la Justice à libérer les personnes détenues âgées et malades, les auteurs d’infractions non-violentes, les personnes dont le reliquat de peine est d’un an ou moins ainsi que les personnes en situation irrégulière. Ils craignent que la surpopulation et le manque de moyens de l’administration ne permettent pas de contenir la propagation de l’épidémie dans les prisons du pays.
16 avril. Un spécialiste de justice criminelle demande à l’administration pénitentiaire de développer ses moyens numériques afin de permettre des audiences judiciaires en visioconférence. Ces dispositifs peuvent également, selon lui, être utilisés pour faciliter le maintien des liens familiaux des personnes détenues.
26 mars. L’ONG Sonke Gender Justice presse le gouvernement de prendre des mesures ambitieuses pour palier à la suspension des visites en prison et prévenir la propagation du coronavirus. La mise à disposition de dispositifs de communication, ainsi que la libération des détenus non violents, âgés ou souffrant de pathologies préexistantes sont mises en avant. Les prisons du pays comptent de nombreuses personnes porteuses du VIH ou souffrant de la tuberculose.
21 mars. La Law Society, qui représente les avocats sudafricains, s’alarme du peu d’opérations de désinfection menées dans les cellules et les cours de promenade. William Booth, avocat, incite les détenus à demander leur changement de cellule. Le porte-parole du ministère de la Justice confirme la pénurie de produits désinfectants.
Cas identifiés¶
30 novembre. Un dortoir de 35 détenus, à la prison de St Albans, est placé en quarantaine. Ils auraient été en contact avec un agent décédé des suites de la maladie. Deux détenus sont déjà testés positifs.
16 novembre. Les prisons du pays comptent 20 nouveaux cas. Le nombre total de prisonniers positifs est porté à 2782.
27 octobre. Le pays compte à ce jour 2 762 détenus positifs et 57 décès.
1er octobre. Trois détenus de la prison de Leeuwkop sont testés positifs et placés à l’isolement.
25 septembre. La prison de Kgosi Mampuru (Gauteng) compte plus de 300 cas positifs (dont 177 détenus) et neuf décès (dont cinq détenus). Des nouveaux cas sont régulièrement identifiés. Plus de 7 000 personnes sont détenues dans cet établissement.
16 septembre. La prison de Leeuwkop (Gauteng) enregistre, depuis le début de l’épidémie, 114 cas de contaminations (dont 31 détenus) et le décès d’un surveillant.
23 août. L’administration enregistre, depuis le début de l’épidémie, 4 116 cas positifs parmi les agents pénitentiaires et 2 332 parmi les détenus. Soixante fonctionnaires et 43 prisonniers sont décédés.
28 juillet. L’administration pénitentiaire compte 1 300 cas actifs de Covid-19. Ses fonctionnaires représentent presque 1 200 d’entre eux et les prisonniers 104.
Elle enregistre, depuis le début de l’épidémie, 1 724 prisonniers et 3 263 surveillants infectés, ainsi que 22 décès de personnes détenues et 42 d’agents pénitentiaires.
6 juillet. Trois surveillants décèdent en l’espace de deux semaines à la prison de Modderbee, dans la province du Gauteng, dont deux des suites de la Covid-19. Les agents pénitentiaires craignent désormais pour leur santé et leur vie. L’administration pénitentiaire centrale indique avoir ordonné à ses agents de ne pas se déplacer, s’asseoir ou manger en groupe, mais la POPCRU affirme que la surpopulation des établissements rend vaine toute distanciation physique. Le syndicat ”encourage ses membres à parler, ils ont le droit de refuser d’aller travailler s’ils se sentent en danger”.
1er juillet. Une personne détenue dans la nouvelle prison de Pietermaritzburg, dans le KwaZulu-Natal, affirme que quatre prisonniers de l’établissement ont été testés positifs après avoir nettoyé les quartiers du personnel pénitentiaire.
23 juin. Le nombre de prisonniers testés positifs s’élève désormais à 1 156. Sept d’entre eux sont décédés. Le nombre d’agents pénitentiaires testés positifs s’élève quant à lui à 737. Six d’entre eux ont perdu la vie. L’administration considère que 1 058 cas, détenus et surveillants confondus, sont guéris.
13 juin. Le ministre adjoint des services pénitentiaires est testé positif.
5 juin. La prison de Sada, dans la province du Cap Oriental, compte 41 prisonniers et 21 surveillants testés positifs.
3 juin. Un prisonnier est testé positif à la prison de Qalakabusha, dans la province du KwaZulu-Natal.
24 mai. Un troisième détenu, âgé d’une cinquantaine d’années, décède à la prison d’East London. L’administration compte désormais 473 prisonniers testés positifs.
18 mai. Le nombre de prisonniers testés positifs au coronavirus s’élève désormais à 393. L’administration compte également 173 personnels infectés.
12 mai. L’administration pénitentiaire compte désormais 321 cas positifs : 131 membres du personnel et 190 personnes détenues. Elle constate la guérison de 92 malades. La prison d’East London enregistre 98 nouveaux cas de prisonniers infectés
5 mai. Deux prisonniers de la prison d’East London décèdent. L’administration compte désormais 169 cas positifs : 93 membres du personnel et 76 personnes détenues. Elle constate également la guérison de 60 malades.
29 avril. Un membre du personnel pénitentiaire testé positif au coronavirus décède dans la province du Cap-Occidental. Le ministère de la Santé annonce une enquête afin d’en établir les causes.
28 avril. Le gouvernement met à disposition un compteur en ligne des personnes détenues et des membres du personnel pénitentiaire contaminés. Les prisons du pays comptent désormais 135 cas positifs : 71 agents et 64 personnes détenues. Trois guérisons sont rapportées.
26 avril. Un prisonnier est testé positif à la prison de Kgosi Mampuru (Pretoria).
21 avril. Un membre du personnel pénitentiaire est testé positif à la prison de Sun City. L’administration pénitentiaire compte désormais 114 personnes infectées, prisonniers et personnels confondus.
20 avril. Un premier prisonnier est testé positif à la prison de Worcester. D’autres personnes détenues, présentant des symptômes, sont placées en quarantaine. L’établissement compte également 16 membres du personnel infectés.
19 avril. L’administration pénitentiaire compte 56 personnes détenues et 43 membres du personnel pénitentiaire infectés dans plusieurs provinces.
18 avril. Un membre du personnel pénitentiaire est testé positif à la prison privée de Kutama Sinthumule. L’établissement emploie environ 600 fonctionnaires et compte plus de 3 000 personnes détenues. Des surveillants rapportent, de manière anonyme, devoir travailler sans équipements de protection.
Quatre membres du personnel pénitentiaire sont testés positifs à la prison de Worcester. Quatre membres du personnel sont également testés positifs à la prison de Warm Bokkeveld.
16 avril. Les familles des personnels des prisons de St Albans et d’East London expriment leur crainte suite à l’arrivée du coronavirus en prison. Plus de 800 appartements et maisons où vivent les surveillants avec leur famille sont implantés dans l’enceinte des deux établissements. Les familles ne font l’objet d’aucun dépistage.
14 avril. Un membre du personnel pénitentiaire est testé positif à la prison de St Albans. Les autorités pénitentiaires annoncent des mesures de prévention concernant le personnel lors des mouvements et activités en dehors des prisons.
La campagne de dépistage à la prison d’East London révèle la présence d’au moins 78 cas positifs : 53 personnes détenues et 25 membres du personnel pénitentiaire. L’administration affirme décontaminer les locaux et préparer l’isolement et le transfert des personnes infectées. La cantine est soumise à davantage de restrictions.
6 avril. Une membre du personnel de la prison d’East London est testée positive au coronavirus. L’Institut national des maladies transmissibles annonce la mise en place, dès le 8 avril, d’une campagne de dépistage massive au sein de l’établissement.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
2 juin. Des prisonniers sont transférés de la prison d’El-Harrach à la prison de Koléa, moins affectée par la pandémie. Les détenus de haute sécurité et les prisonniers vulnérables sont les premiers bénéficiaires.
18 avril. Des ateliers de couture ouvrent dans 30 prisons. Ils ont pour objectif de produire 200 000 masques. Une autre initiative est lancée pour fabriquer des combinaisons de protection pour le personnel médical.
Système judiciaire¶
13 avril. Des procès à distance par visioconférence sont organisés pour les affaires de droit commun. L’accord du prévenu est nécessaire. Certains avocats indiquent que cette méthode ne convient qu’à “des procès simples et qui ne nécessitent dont pas de grandes et longues séances questions-réponses”. Cette procédure parait inapplicable pour les procès à portée médiatique, notamment pour corruption, en raison du nombre de témoins et des avocats qui sont amenés à intervenir.
17 mars. Le ministre algérien de la justice déclare que toutes les audiences des tribunaux pénaux et correctionnels doivent être suspendues jusqu’au 31 mars. Il précise qu’il est possible d’accéder aux procédures de jugement à distance. Les autorisations de sortie des prisonniers ne sont autorisées qu’en cas de nécessité absolue. Les audiences civiles et administratives se déroulent toujours en présence d’avocats mais sans les parties. Le ministre annonec une interdiction totale des visites de prison. Les avocats des prisonniers sont autorisés à discuter avec leur client à travers une vitre de séparation. Dans le même communiqué de presse, le ministère de la justice annonce des projets de semi-liberté avec sursis.
Aménagements de peine¶
1er avril. Le Président accorde la grâce présidentielle à 5 037 prisonniers. Cette disposition s’applique aux personnes en détention préventive ou dont la peine était égale ou inférieure à 18 mois.
Liens avec l’extérieur¶
31 août. Les visites des familles sont officiellement autorisées dans l’ensemble des prisons à compter du 1er septembre. Des mesures sanitaires strictes sont appliquées.
16 juillet. Le ministère de la Justice autorise la reprise des visites familiales. Les visites doivent respecter les mesures préventives mises en place dans certaines régions. Un seul visiteur est autorisé et les personnes de moins de 16 ans sont interdites de visite. Une vitre en plexiglas est placée entre le détenu et visiteur. Le port du masque est obligatoire.
19 avril. Un avocat déclare que le prix de la nourriture vendue dans la prison El Harrach augmente. Les prisonniers n’ont plus accès aux colis alimentaires apportés par leurs familles en raison de la suspension des visites.
Mouvements de protestation¶
22 mai. Plus de 150 agents pénitentiaires démissionnent fin février pour protester contre le manque d’équipements de protection.
Appels et recommandations¶
3 août. Des manifestations sont organisées en Kabylie pour la libération des prisonniers d’opinion.
7 juillet. L’avocat Miloud Brahimi lance un appel au ministère de la Justice afin de libérer les personnes en détention provisoire et recourir à la libération conditionnelle pour les condamnés. Selon l’avocat, les détenus ne reçoivent plus rien de l’extérieur et doivent se contenter de ce qu’on leur distribue en prison. D’autres avocats expliquent qu’ils sont les seuls à pouvoir effectuer des visites en prison et que les parloirs sont interdits. Les avocats contactent les détenus depuis l’espace réservé aux familles mais ne peuvent pas voir leurs clients face à face. L’avocat Farouk Ksentini appelle à la libération de toutes les personnes âgées vulnérables, redoutant une hécatombe.
Cas identifiés¶
25 novembre. Trente détenus sont testés positifs depuis le début de la seconde vague de Covid-19. Parmi eux, quatre sont toujours malades.
3 novembre. La prison d’El Harrach place à l’isolement cinq détenus testés positifs. Les détenus contaminés, qui seraient d’anciens ministres, sont confinés et pris en charge à l’infirmerie.
29 juillet. Plusieurs détenus et surveillants sont testés positifs à la prison d’El Harrach. Certains sont transférés à l’hôpital et d’autres sont soignés en prison.
19 juillet. Dans la prison d’El Harrach à Alger, deux détenus décèdent des suites de la Covid-19. L’un souffrait d’une maladie respiratoire sévère et était isolé à l’infirmerie de l’établissement depuis sa contamination, l’autre est décédé à l’hôpital Mustapha Pacha où sont hospitalisés huit autres détenus malades. Au moins cinq détenus sont contaminés et isolés dans la prison d’El Harrach dont plusieurs ex-hauts responsables de l’Etat.
9 avril. La prison de Koléa rapporte le premier décès d’un prisonnier.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
28 août. Des tailleurs en cours de formation professionnelle confectionnent 500 masques pour les personnes détenues à la prison de Menongue (Cuando-Cubango).
13 juillet. La prison de Cacanda, dans la province de Lunda-Nord, connaît une pénurie d’eau compliquant le lavage régulier des mains et la prévention de l’épidémie de la Covid-19. L’établissement, d’une capacité de 480 places, compte 578 personnes détenues.
2 juillet. Les nouveaux détenus de la province du Kwanza-Nord sont placés deux semaines en isolement avant leur intégration au reste de la population carcérale. Cet isolement se déroule soit dans les nouvelles cellules des services d’investigations criminelles (SIC) ou dans un quartier spécialement aménagé. La procureure adjointe de la province indique que son institution a autorisé la libération anticipée de 482 personnes depuis le début de l’état d’urgence.
2 avril. Un quartier d’isolement, constitué d’au moins deux cellules collectives, est aménagé à la prison de Cacanda dans la province de Lunda-Nord. Il est destiné à recevoir les nouveaux détenus arrivant en détention.
Aménagements de peine¶
20 mai. Le procureur général de la province de Cuando-Cubango autorise la libération d’une centaine de personnes en détention provisoire à Menongue tout en indiquant maintenir les poursuites judiciaires.
27 avril. Le bureau du Procureur général libère, au cours des dernières semaines, 2 877 prévenus. Les procédures judiciaires sont accélérées afin de décongestionner les établissements.
16 avril. Le procureur général de la République autorise la libération de 116 personnes en détention provisoire dans la province de Huila. L’état d’urgence est, depuis le 27 mars, instauré dans le pays.
Liens avec l’extérieur¶
28 juin. La reprise des visites en prison dans la province de Luanda est repoussée. Les autorités s’inquiètent de l’évolution de l’épidémie dans la capitale.
26 mai. Le gouvernement organise le déconfinement des établissements pénitentiaires. Les visites reprennent en prison de classe C dès le 24 juin, à partir du 9 juillet en prison de classe B et pas avant le 25 juillet en prison de classe A.
21 mars. Les visites et la livraison de colis alimentaires en prison sont suspendues.
Appels et recommandations¶
5 mai. Human Rights Watch demande au gouvernement de fournir aux personnes détenues de l’eau propre, des masques et des produits hygiéniques en quantité suffisante. L’organisation s’inquiète également du nombre important de personnes détenues en attente de leur procès.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
1er juillet. Une fondation privée fait don de vivres aux prisons de Cotonou, Porto-Novo, Akpro-Missérété, Abomey-Calavi, Ouidah, Abomey, Lokossa, Savalou, Parakou, Natitingou et Kandi pour une valeur de 67 millions de francs CFA. Plus de 14 000 prisonniers sont concernés. Elle offre également 12 100 masques de protection.
10 juin. Le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) remet à l’administration pénitentiaire 110 stations de lavage de mains, des gants, 5 000 litres d’eau de javel, 2 000 litres de gel hydroalcoolique ainsi que les ingrédients nécessaires à la fabrication de 30 000 litres de savon. Le PNUD apporte également son soutien au Projet d’appui à l’amélioration de l’accès à la justice et la reddition de comptes (PAAAJRC), dans le cadre duquel des détenus produisent depuis peu des milliers de litres de produits sanitaires.
27 mai. Une fondation privée fait don à l’administration pénitentiaire de 130 cartons de masques de protection, 20 appareils pulvérisateurs, 100 bidons d’eau de javel, 50 bidons de désinfectant, 50 bidons de savon et 50 flacons de gel hydroalcoolique.
26 mai. Les mesures de distanciation physique sont impossibles à appliquer à la prison de Natitingou. Le responsable de l’infirmerie confie devoir davantage miser sur le port généralisé du masque, la prise préventive de chloroquine et le lavage régulier des mains afin de prévenir une propagation de l’épidémie. Les nouveaux détenus sont placés deux semaines en quarantaine dans un bâtiment séparé à leur arrivée. Un espace extérieur et aéré est aménagé pour la tenue des visites. Le gouvernement organise le dépistage prochain des prisonniers.
21 mars. L’administration pénitentiaire met en place des mesures de prévention, notamment dans les prisons de Cotonou, Porto-Novo et Akpro-Missérété. Une station de lavage des mains est installée à l’entrée des établissements. Des thermomètres sont commandés.
Aménagements de peine¶
6 mai. Les autorités libèrent de manière anticipée 411 personnes dans le cadre des mesures de prévention. Ces personnes proviennent notamment des prisons de Cotonou (79), Parakou (35), Kandi (24), Natitingou (20), Abomey (20) et Ouidah (18). D’autres aménagements de peine sont prévus au cours de l’année. Les libérations concernent les condamnés ayant purgé au moins la moitié de leur peine dont le comportement en détention a été jugé exemplaire.
Liens avec l’extérieur¶
21 mars. Les visites en prison sont suspendues.
Appels et recommandations¶
18 mars. Aucune des mesures prises par le gouvernement pour endiguer la pandémie de la Covid-19 ne concerne les commissariats, les maisons d’arrêts et les prisons civiles. Une organisation de lutte contre la torture appelle à suspendre les visites ou à prévoir un système de désinfection. Elle préconise que les détenus arrivants fassent l’objet d’un confinement de 48 heures avant leur admission dans la détention générale.
Cas avéré parmi les prisonniers : 1
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
24 juillet. Le commissaire des services pénitentiaires détaille les mesures prises par son administration devant un comité parlementaire de surveillance. La population carcérale s’élève aujourd’hui à 3 729 prisonniers adultes et deux mineurs pour une capacité opérationnelle de 4 337 places. Le taux d’occupation est de 86 %.
Le commissaire se félicite de la politique du gouvernement et de son administration pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Des prisonniers ont été libérés de manière anticipée, d’autres ont été transférés vers des établissements sous occupés comme la prison de Mahalapye et des établissements désaffectés comme la prison de Francistown ont été temporairement rouverts. Il indique que, malgré la crise sanitaire, les prisonniers ont pu rapidement retrouver leurs droits de visite, de vote et de sortie pour assister aux funérailles d’un proche. L’administration cherche également à développer sa production agricole, notamment sur les 200 hectares de terrain de la prison de Molepolole, afin de contribuer à la sécurité alimentaire du pays.
Aménagements de peine¶
15 mai. Le président de la République gracie 15 prisonniers zimbabwéens. Ces derniers sont reconduits à la frontière.
12 avril. Le président de la République annonce la libération prochaine de 113 personnes détenues. Elles seront placées à l’isolement avant d’être remises en liberté. Le personnel pénitentiaire est hébergé dans les écoles pour éviter les contacts avec leurs proches.
Liens avec l’extérieur¶
1er juin. Le gouvernement autorise la reprise des visites. Les visites aux prévenus ou en situation irrégulière sont limitées à un visiteur par jour. Les visites aux condamnés sont limitées à un visiteur par mois. Le registre des visites est organisé pour faciliter le suivi des contacts. Les locaux continuent à être régulièrement désinfectés. Les ateliers situés en détention reprennent leurs activités. La production demeure limitée.
24 mars. Les visites en prison sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. L’activité des ateliers en détention est également mise à l’arrêt.
Cas identifiés¶
29 octobre. La stratégie des services pénitentiaires pour contenir la pandémie semble fonctionner : centres de quarantaine pour les personnes en détention provisoire, arrêt des visites quotidiennes, suspension de certains services et cabines de dépistage et de désinfection sont les mesures figurent parmi les mesures. Au total, 22 hommes étaient positifs sur les 2 007 détenus testés. Du côté des femmes, une seule était positive sur les 120 testées.
2 juillet. Une personne est testée positive au moment de son incarcération à la prison de Francistown.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
27 juillet. Les premiers ateliers de sensibilisation et de prévention à la Covid-19 ont lieu à la prison de haute sécurité de Ouagadougou. L’ambassadeur français et plusieurs artistes burkinabés assistent à la cérémonie d’inauguration.
17 juillet. Prisonniers sans frontière distribue des produits hygiéniques et des masques lavables à la prison de Ouahigouya.
30 juin. L’ambassade de France et le ministère de la Justice signent une convention de financement d’un montant de 23 millions de francs CFA, afin de prévenir la propagation de la Covid-19 au sein des deux prisons de Ouagadougou. Deux ONG sont chargées de sensibiliser personnels, détenus et visiteurs, tandis que de nouveaux équipements médicaux doivent être installés dans les infirmeries. Des masques confectionnés par des détenus sont distribués. La population carcérale cumulée des deux prisons s’élève à 2 200 personnes.
29 juin. La chambre nationale des huissiers fait un don de 2 millions de francs CFA au ministère de la Justice afin de contribuer à sa lutte contre l’épidémie.
14 avril. Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) fait parvenir 60 stations de lavage de mains, 32 000 pains de savon et 12 000 litres d’eau de javel au ministère de la Justice. Ce dernier est chargé de les répartir dans les 29 établissements pénitentiaires du pays.
19 mars. Le Centre pour la Qualité du Droit et la Justice (CQDJ) affirme que seule la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou dispose à ce jour des moyens de prévention (prise de la température et lavage régulier des mains) préconisés par le ministère de la santé.
Aménagements de peine¶
3 avril. Le président de la République annonce la libération de 1 207 prisonniers. Les détenus libérés sont sélectionnés, parmi ceux qui ont purgé la moitié de leur peine, selon leur âge et leur état de santé.
Liens avec l’extérieur¶
18 juin. Les visites en prison reprennent aux dates et horaires habituels. Les détenus et leurs proches doivent porter un masque, se laver les mains, respecter une distance d’au moins 1,5 mètre et leur température doit être relevée.
24 avril. Les prisonniers disposent, selon l’administration, de cinq minutes d’appel téléphonique par semaine. Cette mesure vise à préserver les liens familiaux malgré la suspension des visites.
Des journalistes pénètrent dans la prison de Ouagadougou dans le respect des mesures sanitaires à l’entrée (relevé des températures, lavage des mains). Des surveillants empêchent certains détenus de communiquer avec la presse à cette occasion.
19 mars. Le ministre de la justice suspend jusqu’à nouvel ordre, toutes les visites aux personnes détenues afin de prévenir la propagation en prison de l’épidémie. Les proches peuvent encore envoyer des colis. Les avocats peuvent visiter leurs clients en respectant les mesures de précautions en vigueur.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
3 septembre. Les Nations unies associées au ministère de la Justice font parvenir 600 lits superposés et 1 200 matelas aux prisons de Gitega, Ruyigi, Rumonge et Rutana. Le gouvernement appelle l’organisation à poursuivre son soutien et s’engage à libérer les personnes détenues éligibles à un aménagement de peine.
31 mai. L’ACAT Burundi publie un rapport sur les conditions de détention et les mauvais traitements au sein des prisons identifiés mois de mai. L’organisation souligne l’incarcération massive d’opposants politiques et les conditions hygiéniques déplorables dans les prisons de Bujumbura et Rumonge. Des pénuries alimentaires importantes ont également été relevées dans les prisons de Rumonge et Muramvya. Les prisons de Muramvya et Mpimba présentent un taux d’occupation de respectivement 866 % et 531 %.
17 avril. La Commission nationale indépendante des droits de l’homme présente son rapport annuel à l’assemblée nationale. Le taux d’occupation des prisons s’élève à 273,3%. Les prisonniers se partagent souvent des dortoirs de plus de 50 places. Des journalistes emprisonnés s’inquiètent de la menace que représente le coronavirus pour la population carcérale.
Liens avec l’extérieur¶
1er avril. Les visites en prison sont suspendues. L’association Ntabariza demande au gouvernement d’accorder une attention particulière aux personnes détenues souffrant d’autres maladies.
Appels et recommandations¶
10 mai. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme s’inquiète des conditions de détention. Il appelle le gouvernement à mettre en place des mesures de prévention et à décongestionner les établissements pénitentiaires. Il demande la libération des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes, des prisonniers politiques ainsi que des personnes en détention provisoire.
Cas identifiés¶
24 juin. Human Rights Watch contacte une personne détenue à la prison de Ngozi. Cette dernière leur confie : ”on nous dit qu’il y a déjà eu cinq morts de la Covid-19. Certains prisonniers sont censés être en quarantaine, mais ils se déplacent toujours librement dans la prison. Sinon, les mesures pour empêcher la propagation ne sont que des panneaux concernant le lavage des mains. Les prisons sont tellement surpeuplées, c’est impossible.”
11 juin. Quatre détenus de la prison de Ngozi présentant des symptômes de la Covid-19 seraient décédés au cours des deux dernières semaines. Vingt-six prisonniers sont alités et maintenus à l’isolement. Dix autres sont transférés vers l’hôpital de secteur. Aucun test ne semble avoir été effectué. Un quartier d’isolement est aménagé à la hâte dans la chapelle de l’établissement, le dispensaire étant réservé aux prisonniers atteints de tuberculose.
31 mai. Au moins trois personnes détenues à la prison de Mpimba, s’étant plaints de symptômes typiques de la Covid-19, ont été privées de soins et seraient décédées. D’autres détenus présenteraient des symptômes similaires à la prison de Rumonge.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
30 septembre. La prison de Kribi est touchée par une épidémie de choléra. Les autorités sanitaires décident de faire vacciner l’ensemble de la population carcérale afin de contenir l’épidémie. Les mesures sanitaires mises en place pour contrer l’épidémie de Covid-19 sont renforcées.
11 août. Un ancien détenu enseigne la couture à la prison de Bademba pour aider les prisonniers à la confection de leurs propres masques.
13 juillet. Des comités régionaux pénitentiaires sont instaurés dans le cadre d’une décentralisation de la riposte contre l’épidémie. Ces derniers collaborent avec les autorités sanitaires régionales.
9 juillet. De l’hydroxychloroquine est prescrite à des détenus de la prison de Yaoundé, à des surveillants et à leurs familles. L’infirmerie de l’établissement, dotée d’une douzaine de lits, est pleine depuis le mois de mai. Trois patients se partagent un lit.
19 juin. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les ministères de la Justice et de la Santé forment, durant trois jours, 46 professionnels de santé provenant de 14 prisons de l’Ouest du pays.
29 mai. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) fait don de masques, gel hydroalcoolique, produits sanitaires et hygiéniques aux six prisons du Littoral : New Bell (Douala), Nkongsamba, Edéa, Mbanga, Yabassi et Ngambè.
Près d’un millier de détenus ont été libérés de la prison de New Bell à Douala, qui compte désormais 3 773 personnes incarcérées.
27 mai. Un petit atelier de confection de masques est créé dans le quartier des mineurs de la prison de Douala. De nombreux prisonniers de l’établissement fabriquent des masques d’eux-mêmes afin de les revendre à leurs codétenus.
11 juin. Des membres de l’association interconfessionnelle Cameroon women of faith network for peace (Camwofnp) visitent les femmes incarcérées à la prison de Mfou, dans la région de Yaoundé. Elles partagent des prières avec les détenues et leur remettent des équipements de protection contre la Covid-19, ainsi que des produits hygiéniques de première nécessité d’une valeur de 3 000 000 FCFA.
4 juin. Des sénateurs et élus municipaux font creuser un nouveau puits et font parvenir 500 matelas, des cartons de savon et de gel hydroalcoolique à la prison de Yaoundé.
29 mai. Le PNUD fait don à l’administration de la prison centrale de Bamenda de stations de lavage de mains, masques, gants, savon, gel hydroalcoolique et produits sanitaires.
28 mai. Le PNUD fait parvenir à l’administration de la prison de Mbalmayo 520 masques, 150 gants en latex, 130 litres d’eau de javel, des produits sanitaires, neuf cartons de savon, du chlore et un thermomètre.
26 mai. Le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) fournit à l’administration de la prison de Yaoundé 5 000 masques, 1 000 gants en latex, 107 stations de lavage de mains, 107 cartons de savon, 3 000 flacons de gel hydroalcooliques et des produits sanitaires. L’administration pénitentiaire affirme établir des commissions au sein des établissements afin de veiller au respect des mesures de prévention.
23 avril. Des cellules d’observation sont mises en place à la prison de Yaoundé. L’administration prépare une campagne de désinfection des locaux. Les personnes malades ou suspectées de l’être sont traitées avec des boissons chaudes à base de gingembre et d’ail.
9 avril. L’ONG Prisons Fellowship fait don de masques, de désinfectant pour mains ainsi que de produits sanitaires et hygiéniques à la prison de Buéa.
Système judiciaire¶
19 juin. Une avocate regrette de ne pouvoir communiquer avec ses clients détenus à la prison de Yaoundé. Ces derniers ne peuvent pas non plus assister à leurs audiences.
Aménagements de peine¶
20 juin. Le ministre de la Justice affirme que 7 000 personnes ont été libérées depuis le début de l’épidémie, ramenant la population carcérale à 21 000 personnes.
24 avril. Le ministère de la Justice annonce la libération de 1 000 personnes. Plus de la moitié d’entre elles quittent la prison de Douala.
À la prison de Bafoussam, 177 prisonniers sont libérés. Près d’une centaine d’autres, voient leur peine réduite.
15 avril. Un décret présidentiel permet la commutation et l’aménagement de peine de tous les détenus condamnés du pays. Les condamnés à mort voient leur peine commuée en réclusion à perpétuité. Les prisonniers condamnés à perpétuité doivent désormais purger 25 ans de prison. Des remises de peines sont également accordées à ceux condamnés à 10 ans ou moins de prison. Le président de la République annonce la libération anticipée de prisonniers, sans communiquer leur nombre exact.
Les personnes en détention provisoire, qui représentent 58 % de la population carcérale, les prisonniers politiques anglophones, les personnes condamnées dans des affaires de stupéfiants, de mœurs ou de corruption ne sont pas concernées par ces mesures.
Liens avec l’extérieur¶
4 août. Les visites des proches reprennent à la prison centrale de Yaoundé.
13 juillet. Certaines visites jugées indispensables, notamment de la part des avocats, peuvent être accordées. Les visiteurs doivent porter un masque, se laver les mains et se plier à plusieurs consignes sanitaires. Les activités à l’intérieur et les corvées à l’extérieur des établissements demeurent suspendues.
5 juin. Le Centro Orientamento Educativo (COE), l’agence nationale italienne de développement et la maison locale des jeunes et des cultures encadrent un atelier de chanson à la prison de Douala. Un morceau de musique, intitulé “tous unis contre la Covid-19“, doit prochainement être diffusé.
23 avril. Les autorités pénitentiaires suspendent les corvées extérieures des personnes détenues à la prison de Yaoundé.
Mouvements de protestation¶
13 avril. Des personnes détenues à la prison de Yaoundé manifestent leur inquiétude suite à la mort suspecte de plusieurs prisonniers. Différentes sources évoquent entre trois et six décès probablement liés au coronavirus. Une unité d’intervention de l’armée se déploie massivement autour de l’établissement.
Appels et recommandations¶
17 mai. Le comité de libération des prisonniers politiques (CL2P) signale qu’un ”grand nombre” de personnes détenues ont déjà été testées positives au coronavirus. Il demande une libération massive des prisonniers camerounais afin de les protéger de l’épidémie et appelle à la fin des politiques punitives et répressives.
5 mai. Amnesty International presse les autorités de révéler l’ampleur de la propagation du coronavirus dans les prisons, notamment à celle de Yaoundé. Elle confirme déjà le transfert d’un prisonnier testé positif vers un hôpital extérieur. Une autre personne détenue confie à l’association que ”des détenus meurent souvent dans cette prison ; personne ne sait réellement qui est contaminé. De nombreux détenus sont malades, et à cause de la congestion tout le monde a peur. Ceux qui sont malades ont peur d’aller au dispensaire de la prison en raison des rumeurs selon lesquelles des patients atteints de la Covid-19 y ont été admis”.
30 mars. Human Rights Watch (HRW) relaie les inquiétudes des ONG locales. Celles-ci soulignent l’impossibilité de pratiquer les gestes barrières dans les prisons largement surpeuplées du pays. Les avocats et les proches des détenus affirment que la suspension de visites et la mise en place de dispositifs pour se laver les mains à l’entrée ne sont pas suffisants face à telle surpopulation.
26 mars. La commission des droits de l’homme et des libertés de l’Ordre des avocats demande au ministère de la Justice des mesures d’urgence, dont des aménagements de peine. Elle plaide pour la libération de certains prévenus, des personnes à risque et de celles en fin de peine.
Cas identifiés¶
9 juillet. La prison de Yaoundé enregistre, entre les mois d’avril et mai, 31 décès de prisonniers. Elle ne compte d’ordinaire qu’un ou deux décès par mois. Un détenu évacué vers un établissement de santé extérieur estime que, sur les plus de 3 000 prisonniers que compte aujourd’hui l’établissement, ”un millier de personnes doivent être infectées […]. On ne peut pas sortir de cellule sans passer devant une centaine de personnes. C’est l’horreur”.
Des tests effectués sur les prisonniers libérés de la prison de Yaoundé en avril, dont les résultats n’ont pas été publiés par les autorités, révélaient que 58 % d’entre eux étaient infectés par la Covid-19.
20 juin. Le ministre de la Justice indique que ”certaines prisons sont encore saines” et n’ont pas encore été touchées par l’épidémie.
11 juin. Une source anonyme, proche des autorités sanitaires et pénitentiaires, fait état de plusieurs détenues testées positives à la prison spéciale de Mfou, dans la région de Yaoundé.
2 mai. Des documents officiels signaleraient que parmi le millier de détenus graciés, environ 44 % ont été testés positifs à leur sortie.
5 mai. Deux personnes récemment libérées de la prison de Yaoundé décèdent. Aucun test n’est effectué mais l’une d’entre elles est enterrée selon les précautions réservées aux morts des suites de la Covid-19.
11 avril. Plusieurs prisonniers sont testés positifs ou souffrent de symptômes caractéristiques de la Covid-19 à la prison de Yaoundé. Deux surveillants sont placés en quarantaine, chez eux. L’administration évoque des cas de “paludisme aigu”. La prison, surpeuplée et insalubre, compte plus de 5 000 personnes détenues.
4 avril. Le directeur de la prison de Mbanga, dans l’Ouest du pays, place en quarantaine une quinzaine de surveillants suspectés d’être porteurs du coronavirus.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 25
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
13 mai. Les personnels et quelques détenus de la prison centrale de Praia sont dépistés. L’administration pénitentiaire indique avoir reçu des équipements de protection (masques et visières) et avoir lancé la production de masques dans ses ateliers. Des quartiers d’isolement sont aménagés au sein des établissements et des dispositifs numériques de visioconférence sont mis à disposition. Une brochure d’information est également distribuée aux personnels et personnes détenues.
Liens avec l’extérieur¶
19 mars. Les visites en prison sont suspendues.
Appels et recommandations¶
20 mai. La commission nationale des droits de l’homme et de la citoyenneté recommande au gouvernement de gracier et d’autoriser la libération anticipée de prisonniers. Elle estime nécessaire de désengorger les établissements pénitentiaires et s’inquiète de graves pénuries.
Cas identifiés¶
20 août. Les autorités identifient 25 cas positifs parmi les personnes détenues à la prison de Praia.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
22 mai. Quatre camions chargés de vivres, de stations de lavage de mains, de gel hydroalcoolique et de masques quittent Brazzaville. Ils doivent livrer leur cargaison aux prisons d’Ewo, Ouesso, Owando, Impfondo, Djambala, Madingou, Dolisie, Mossendjo et Sibiti.
18 mai. Le ministère des Affaires sociales et de l’Action humanitaire fait don, au ministère de la Justice, de pâtes, riz, œufs, foufou, biscuits, tomates, sucre et huile, ainsi que de produits hygiéniques féminins et de gel hydroalcoolique destinés aux personnes détenues.
15 mai. Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), en lien avec la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), fait don à l’administration pénitentiaire de 100 stations de lavage de mains, 6 618 masques, 3 309 flacons de gel hydroalcoolique, 208 cartons de savon et 99 serviettes hygiéniques pour les femmes détenues. La direction destine ce don à 1103 prisonniers dont 23 sont réfugiés.
Aménagements de peine¶
7 mai. Le président annonce la libération anticipée de 365 prisonniers condamnés pour des délits mineurs et ayant déjà purgé une partie de leur peine.
Appels et recommandations¶
9 avril. L’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH) et Agir ensemble pour les Droits de l’Homme (AEDH) s’inquiètent des conséquences de l’épidémie dans les établissements pénitentiaires insalubres et surpeuplés du pays. Le confinement général empêche les personnes détenues de recevoir de leurs proches les produits alimentaires et d’hygiène nécessaires.
Les deux organisations demandent la libération des mineurs incarcérés, des prisonniers politiques, des personnes malades, en détention provisoire ou condamnées à des peines inférieures à deux ans.
1er avril. L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) au Congo appelle à un “désengorgement des prisons […] et au respect des garanties judiciaires des détenus pour lutter contre le coronavirus”. Elle alerte sur la surpopulation carcérale particulièrement élevée dans les prisons de Pointe Noire et de Brazzaville et le manque d’installations médicales. L’ACAT appelle à faciliter les visites avec des dispositifs hygiéniques et de protection adaptés, à libérer les personnes détenues poursuivies pour des délits mineurs ou condamnées à moins de deux ans et de gracier les prisonniers ayant purgé la moitié de leur peine.
Cas identifiés¶
3 juillet. Un ancien chef d’état-major des forces armées et candidat à la présidence de la République, âgé de 73 ans, est transféré de la prison de Brazzaville vers un établissement de santé extérieur où il est d’abord testé positif avant qu’un second test ne le déclare négatif. Ses avocats plaident pour qu’il soit libéré en raison de son état de santé.
22 mai. Quelques prisonniers sont libérés sur recommandation du parquet. Le gouvernement annonce également le dépistage prochain de toutes les personnes détenues et affirme vouloir réhabiliter et agrandir la prison de Moroni.
20 mars. L’administration pénitentiaire suspend les visites en prison. Un responsable, sous couvert d’anonymat, souligne que seul du savon est pour l’instant disponible dans les trois prisons de l’archipel. Le ministère de la Santé annonce une campagne de sensibilisation en milieu carcéral. La Commission nationale des droits de l’homme et des libertés s’inquiète de ”l’insalubrité constatée dans les maisons d’arrêt et qu’aucune disposition ne soit engagée par les autorités compétentes pour assurer l’hygiène de cette frange fragile de la population”.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 11+
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
24 novembre. La mauvaise qualité de la nourriture met en danger la santé des détenus. La surpopulation et la pandémie aggravent cette situation. La prison d’Abidjan accueille 7 000 prisonniers pour 1 500 places disponibles. La tuberculose et le béribéri sont des maladies très fréquentes. La nourriture qui vient de l’extérieur et les interventions du Comité international de la Croix-Rouge assurent à peine la survie des détenus.
25 juillet. Le Rotary Club local fait don, à la prison d’Abidjan, de produits d’hygiène et notamment de gel hydroalcoolique.
22 juillet. Le personnel de santé de la prison d’Abidjan entame une grève. Ils exigent de recevoir la prime exceptionnelle accordée aux agents de santé.
22 juin. L’Union européenne, l’ACAT Côte d’Ivoire et l’organisation La Balle aux prisonniers (LaBAP) mettent en place un programme de 98 millions de francs CFA (150 000 €) sur plusieurs mois visant à améliorer les mesures de prévention et de protection au sein des établissements pénitentiaires. Des équipes vont sillonner le pays afin de conseiller les administrations locales dans les stratégies à adopter. Plusieurs dons de vivres, d’équipements de protection et de produits hygiéniques sont prévus.
10 juin. Le directeur de la protection des droits de l’homme fait don de 15 matelas, de produits désinfectants et d’insecticides à la prison de Grand-Bassam. Il recommande à l’administration de veiller à l’aération des cellules, au suivi sanitaire et à offrir une alimentation adéquate aux détenus.
9 juin. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) confie à l’administration pénitentiaire de la prison d’Abidjan la gestion d’un nouveau centre de dépistage et d’isolement. Ce dernier consiste en plusieurs tentes surélevées équipées de ventilateurs portables. Des toilettes sont disposées à l’arrière. Il se trouve à proximité de l’infirmerie principale de l’établissement.
La ministre de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté remet à l’administration de la prison d’Abidjan des denrées alimentaires (riz, huile, pâte) et des produits hygiéniques. Elle encourage le personnel pénitentiaire et les détenus à respecter scrupuleusement les gestes barrières.
9 juin. Plusieurs stations de lavage de mains sont disposées à l’entrée et dans l’enceinte de la prison de Sassandra. La livraison de colis alimentaires aux personnes détenues est autorisée malgré la suspension des visites. Des masques et des gants sont distribués à l’administration pénitentiaire. Le personnel affirme respecter de strictes mesures d’isolement des cas suspects et des nouveaux détenus. L’établissement, d’une capacité de 200 places, compte 400 prisonniers.
7 mai. La confédération des organisations féminines musulmanes pour l’unité, la paix et le développement en Côte d’Ivoire (Cofemci) organise sa cérémonie annuelle de dons à la prison d’Abidjan. En plus des vivres, l’organisation offre cette année des masques et des kits de lavage de mains.
16 avril. Prisonniers sans frontières (PRSF) fournit des masques en tissu, du savon et de l’eau de javel à la prison d’Abidjan.
15 avril. Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) livre une première cargaison de produits hygiéniques à la prison d’Abidjan. Toutes les prisons du pays vont recevoir à terme, de la part de l’organisation, 200 kits de lavage de main, 130 000 savons, plusieurs milliers de litres d’eau de Javel et des équipements de protection pour le personnel médical.
8 avril. Le Comité International de la Croix Rouge fait parvenir par camions des dizaines de milliers de savons, de bouteilles de gel hydroalcoolique et d’eau de Javel à toutes les prisons du pays.
31 mars. Les gestes barrières sont impossibles à appliquer à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. La surpopulation s’y élève à 450 %. L’insalubrité, la malnutrition, diverses maladies (tuberculose, gale, béribéri) et la pénurie de médicaments y sont courantes.
Aménagements de peine¶
8 avril. Le gouvernement annonce la libération anticipée de 1000 prisonniers en fin de peine et la grâce accordée à 1004 prisonniers de droit commun. Le président de l’Observatoire des lieux de détention estime toutefois que “ce n’est pas assez”.
Liens avec l’extérieur¶
1er octobre. La section ivoirienne de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, (ACAT-CI) et la Balle aux prisonniers (LaBAP) présentent un bilan positif, après quatre mois d’actions de prévention contre la Covid-19. Les deux associations ont fourni à la population carcérale et au personnel pénitentiaire du pays des programmes de sensibilisation, de formation, mais aussi du matériel médical, des kits alimentaires et des kits d’hygiène.
20 juillet. Le conseil national des droits de l’homme (CNDH) annonce avoir visité les 34 prisons du pays pour observer les conditions de vie en détention. La CNDH recommande qu’une attention particulière soit portée aux détenus membres de partis politiques et à leur droit à l’information.
17 mars. La direction de l’administration pénitentiaire suspend les visites du 18 mars au 16 avril. Les proches peuvent encore faire parvenir des colis et repas. Les détenus arrivants sont isolés 48h. Le personnel pénitentiaire est tenu de suivre scrupuleusement les consignes d’hygiène et de protection formulées par la direction.
Appels et recommandations¶
5 septembre. La Coalition internationale contre le coronavirus (ICAC) demande la libération d’Edith Gbalet, présidente de l’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI). Elle est incarcérée à la prison d’Abidjan depuis la mi-août et y aurait récemment été testée positive.
Cas identifiés¶
22 juillet. Le nombre de détenus testés positifs à la prison d’Abidjan s’élèverait désormais à 91 cas selon le personnel de santé de l’établissement.
Le directeur de l’administration pénitentiaire reconnaît quant à lui la présence de six détenus testés positifs et d’une cinquantaine à l’isolement à Abidjan, de trois prisonniers testés positifs à la prison de Dabou et de deux autres, dont un guéri, à la prison d’Abengourou.
30 juin. Deux personnes détenues à la prison d’Abengourou testées positives auraient été transférés à la prison d’Abidjan. Le nombre de détenus placés dans le centre d’isolement de cet établissement s’élève désormais à 60. L’un d’entre eux affirme, sous couvert d’anonymat, qu’aucun traitement médical n’est administré. Neuf prisonniers ayant été transférés vers un hôpital extérieur seraient depuis considérés comme guéris.
19 juin. Le nombre de détenus testés positifs à la prison d’Abidjan s’élèverait désormais à 40. Deux surveillants y auraient également été testés positifs.
13 juin. Une première campagne de dépistage à la prison d’Abidjan aurait permis d’identifier sept détenus contaminés. Ils sont placés en quarantaine avant d’être transférés à l’hôpital de Yopougon. Les autorités sanitaires et pénitentiaires refusent de s’exprimer sur le sujet.
10 juin. Le frère incarcéré d’une personnalité politique aurait été contaminé à la prison d’Adzopé. Il aurait depuis été transféré vers une clinique d’Abidjan.
25 mars. L’administration pénitentiaire réfute la présence de deux prisonniers porteurs du coronavirus à la prison d’Abidjan. Deux journalistes sont condamnés à cinq millions de francs CFA d’amende (7 622 euros) pour “diffusion de fausses informations” après avoir annoncé leur enquête à ce sujet.
24 mars. L’Association des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) signale la présence, à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, de deux personnes testées positives au coronavirus.
17 juin. La CNDH visite la prison de Gabode. Les officiels, surveillants et détenus sont tous filmés avec des masques de protection. La commission s’entretient avec un officier récemment incarcéré pour avoir tenté de faire défection. Le lieutenant en question était parvenu, le 3 juin, à diffuser des images de sa cellule sur internet pour dénoncer ses conditions d’incarcération. Ces dernières ont depuis suscité un important mouvement de protestation dans le pays.
23 avril. La CNDH et Caritas-Djibouti remettent à l’administration de la prison de Gabode des produits hygiéniques destinés aux personnes détenues.
25 mars. La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) salue la libération de 178 détenus de la prison de Gabode. Elle recommande aux autorités d’améliorer les conditions de détention et de mettre en place des mesures de distanciation sociale.
23 mars. Tous les prisonniers condamnés bénéficient d’une remise de peine de six mois. Cette mesure d’urgence permet la libération anticipée des personnes en fin de peine.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
28 juillet. Un rapport de HRW fait état de l’insuffisance des soins médicaux et du manque de tests dans les prisons égyptiennes.
23 juillet. Des récits de personnes détenues font état de la détérioration des conditions sanitaires et des soins. Elles indiquent vivre dans des cellules sales et surpeuplées et n’avoir pas accès à une ventilation adéquate, à des soins de santé et à l’eau courante. Les autorités pénitentiaires ne prendraient aucune mesure pour améliorer la situation.
20 juillet. Human Rights Watch indique que peu de mesures permettent d’isoler les prisonniers présentant des symptômes et de leur fournir du matériel de protection. Les personnes détenues d’au moins trois prisons ne sont pas autorisées à obtenir ou porter des masques. Les détenus ont accès au désinfectant et aux médicaments uniquement lorsque les proches en transmettent. Les visites des familles et des avocats sont interdites depuis le 10 mars.
17 juillet. Une nouvelle structure hospitalière dans la prison de Minya est organisée pour être un centre de traitement des personnes détenues atteintes de la Covid-19. L’organisation Committee for Justice estime toutefois que les capacités médicales de cette structure sont limitées et indique que les soins médicaux en prison se seraient détériorés.
10 juillet. Le ministère de l’Intérieur annonce qu’un convoi médical a été envoyé à la prison Borg El Arab à Alexandrie. Il vise au dépistage des détenus et du personnel et à la désinfection des locaux.
28 juin. L’organisation de défense des droits humains We Record rapporte que le centre de quarantaine aménagé dans une aile de la prison Scorpion (Tora) a atteint sa capacité maximale.
16 juin. Une aile de la prison Scorpion (Tora) est aménagée en un centre de quarantaine pour les prisonniers atteints de la Covid-19. Une organisation de défense des droits humains fait part de sa préoccupation quant aux conditions d’hygiène dans cette aile. Elle s’inquiète également de l’absence de matériel médical.
3 juin. Plusieurs associations de défense des droits dénoncent la négligence médicale dont fait preuve l’administration pénitentiaire. Des détenus se seraient plaints de détresse respiratoire, de toux et de fièvre sans qu’ils ne soient testés ou soignés.
2 juin. Le ministère de l’Intérieur annonce des mesures visant à limiter la propagation du coronavirus : désinfection des espaces collectifs, relevé des températures des personnes extérieures à leur entrée en détention, campagne de tests, fourniture de masques et de produits désinfectants. Ces mesures font suite au décès d’un agent des suites de la Covid-19.
6 mai. Le journal The Guardian dénonce l’absence de soins médicaux accordé aux prisonniers d’opinion. “Il est à craindre que la Covid-19 se répande facilement dans les établissements et devienne mortel, associé à la négligence médicale habituelle des personnes détenues”.
Shady Habash, un jeune prévenu, meurt au sein de l’établissement pénitentiaire de Tora (Le Caire). Une une aide médicale avait été demandée par ses compagnons de cellules. “Ce qui est arrivé à Shady est une négligence médicale”, déclare le chanteur Ramy Essam.
L’avocat des droits humains Mahienour El-Massry et le journaliste Khaled Daoud commencent une grève de la faim pour protester contre les conditions de détention.
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits humains révèle que cinq prisons pour femmes “ne respectent ni les normes minimales de la vie humaine, ni les conditions minimales pour le traitement des prisonniers”.
17 avril. Le ministère de l’Intérieur annonce procéder à un test des détenus de toutes les prisons.
11 avril. Le ministère de l’intérieur annonce que les établissements ont été décontaminés au début du mois. La transmission d’argent et de cigarettes se fait toujours sans mesures de protection lors des contacts avec les surveillants faisant l’intermédiaire.
9 avril. L’Association pour la liberté de pensée et d’expression (AFTE) poursuit en justice l’administration pénitentiaire pour obtenir l’autorisation de faire entrer du matériel de protection sanitaire en prison. Elle demande également que les prisonniers puissent communiquer avec leurs familles
22 mars. Les détenus de la prison de Tora, dite “prison du scorpion”, publient une lettre intitulée “sauvez-nous avant qu’il ne soit trop tard”. Elle expose l’insalubrité des lieux et l’absence de mesures et d’équipements à même d’endiguer la propagation du coronavirus. Elle précise que l’eau n’est disponible que deux heures par jour et que la ventilation naturelle ou mécanique est inexistante. Aucun dispositif n’est mis en place pour maintenir les contacts avec l’extérieur suite à la suspension des visites. Les personnes détenues soulignent la rareté des visites médicales et les difficultés d’accès aux hôpitaux.
Système judiciaire¶
19 mai. Le prisonnier politique Alaa Abdel Fattah décide d’annuler sa grève de la faim après avoir appris que le renouvellement de sa détention provisoire est examinée par le tribunal.
8 mai. Selon Amnesty International, les autorités judiciaires décident de renouveler la détention provisoire de centaines de “prisonniers d’opinion”, sans permettre à leurs avocats de les défendre. L’organisation avertit que le pays viole ses propres lois en continuant à détenir des accusés au-delà de la limite de deux ans. Le Président nie la détention de prisonniers politiques.
Aménagements de peine¶
5 juin. Le ministère de l’Intérieur annonce la libération de 837 prisonniers. Parmi eux, 168 ont bénéficié d’une grâce et 669 ont été libérés sous conditions.
24 mai. Le président accorde une grâce présidentielle à 3 157 prisonniers lors de la fête de l’Aïd al-Fitr.
25 avril. Le gouvernement annonce que 3 778 prisonniers sont graciés et 233 bénéficient d’une libération conditionnelle.
Liens avec l’extérieur¶
2 août. Les familles affirment ne pas avoir de nouvelles de leurs proches incarcérés. “Les prisonniers sont privés de journaux, de radio et d’Internet. Que savent-ils du coronavirus et des gestes pour s’en protéger ?”, explique une proche. Les prisons sont surpeuplées, sans eau propre ni ventilation, ”depuis l’interruption des visites en mars, certains détenus n’ont jamais quitté leur cellule. D’autres ne sont pas sortis à l’air libre depuis le début de leur détention.“, précise une psychiatre. Les familles peuvent envoyer des médicaments à leurs proches détenus en échange de leur silence sur la situation en prison. L’épouse d’un détenu témoigne : “Les officiers me le permettent car je garde le silence sur l’état de santé de mon mari. Ils menacent de placer nos proches en cellule d’isolement si nous parlons aux médias du coronavirus en prison”.
13 juillet. L’association Committee for Justice rapporte que les personnes détenues à la prison Gamasa ne sont pas autorisées à communiquer avec leurs familles et leurs avocats.
17 avril. Le militant Alaa Abdel Fattah entame une grève de la faim pour protester contre l’interdiction des visites familiales mise en place par les autorités depuis le début de la pandémie. Il proteste également contre le refus du Président de gracier les prisonniers politiques.
11 avril. Le journal El País rapporte que l’obtention d’informations sur la situation des prisons égyptiennes est encore plus difficile qu’habituellement depuis la suspension des visites et des audiences au début du mois de mars.
10 mars. Le gouvernement suspend les visites des prisonniers pendant 10 jours.
Appels et recommandations¶
29 juillet. L’organisation Reporters Sans Frontières demande la libération des journalistes détenus dans le pays. Cet appel fait suite au décès, le 13 juillet, du journaliste Mohamed Monir des suites de la Covid-19 quelques jours après sa sortie de prison.
20 juillet. Human Rights Watch dénonce le manque de soins médicaux et l’accès restreint aux tests dans les établissements pénitentiaires. Elle indique que la libération d’environ 13 000 prisonniers depuis février n’est pas suffisante.
9 juillet. L’association Committee for Justice réitère son appel aux autorités à prendre des mesures pour fournir aux personnes détenues les soins médicaux nécessaires. L’association enjoint les autorités à autoriser les communications par lettre et téléphone entre les personnes détenues et leur famille.
17 juin. L’Association pour la liberté de pensée et d’expression (AFTE) réclame la libération des prisonniers en détention provisoire. Elle demande également à l’administration pénitentiaire de prendre des mesures sanitaires et de favoriser la communication entre les personnes détenues, leurs avocats et les familles. L’association appelle le Conseil national des droits de l’homme à contrôler le respect des mesures par l’administration pénitentiaire et d’informer le public de la situation dans les prisons.
7 juin. L’Association pour la liberté de pensée et d’expression (AFTE) est préoccupée par la forte probabilité d’une catastrophe sanitaire en prison due à la propagation du coronavirus. L’association appelle le Conseil national des droits de l’homme à demander la libération des prisonniers d’opinion et de ceux qui ont été détenus plus de deux ans en détention provisoire. L’association lui demande également d’exiger le renforcement des mesures préventives, la mise en œuvre de campagnes de tests régulières et la mise à disposition de téléphones pour les personnes détenues.
26 mai. Le profil des plus de 3 000 détenus qui ont été graciés suscite l’indignation. Aucun prisonnier politique n’est concerné. Ces derniers sont au nombre de 60 000. Un tiers est en détention provisoire.
5 mai. Human Rights Watch appelle les autorités à mettre fin à la détention et la torture, en particulier dans le contexte de la pandémie actuelle.
6 avril. Des médecins emprisonnés membres du Doctors Syndicate demandent à être libérés temporairement pour travailler dans les hôpitaux durant la pandémie. Ils ne demandent pas d’indemnités pour leur travail, ni de rentrer chez eux. Ils proposent d’être logés dans les hôpitaux et les locaux syndicaux. Ils assurent retourner en prison à la fin de la pandémie.
1er avril. La mouvement d’opposition Batel appelle à la libération de plus d’un millier de médecins et de professionnels de santé pour aider à lutter contre la Covid-19.
18 mars. Des activistes se rassemblent au Caire pour réclamer la libération conditionnelle des prisonniers égyptiens. Les soutiens des détenus politiques et les familles des prisonniers voient leur inquiétude grandir à mesure que progresse la contamination.
Des personnalités publiques se joignent à l’appel à la libération des prisonniers politiques. Ils soulignent que “la seule façon d’empêcher les centres de détention de devenir des plateformes de propagation du virus” est de ”libérer autant de prisonniers que possible et de maintenir les nombres (de prisonniers) au plus bas”. La rapporteure spéciale des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires rapportait, en novembre 2019, que les conditions de détention brutales mettaient en danger la santé et la vie de milliers de prisonniers.
L’organisation Human Rights Watch a appelé les autorités du Caire à procéder à des libérations sous caution pour “éviter un désastre”. Theodora Christou, de l’organisation EuroMed Rights, affirme que la distanciation sociale n’est pas possible en prison. Elle ajoute que la libération de prisonniers, notamment ceux arrêtés de façon arbitraire, est la seule façon de limiter la surpopulation et d’épargner des morts évitables.
12 mars. Human Rights Watch recommande aux gouvernements dont les pays sont affectés par la Covid-19 de procéder à des libérations conditionnelles de prisonniers. Le chercheur Amr Magdi demande la libération des nombreuses personnes emprisonnées pour “avoir exercé pacifiquement leurs droits”. Selon lui, les conditions sanitaires au sein des établissements pénitentiaires du pays sont déplorables et propices à la propagation de la Covid-19.
Mouvements de protestation¶
11 septembre. Des détenus de la prison de Scorpion au Caire entament une grève de la faim. Ils protestent contre la mort d’un détenu que l’administration a refusé de transférer à l’hôpital alors qu’il paraissait faire un accident vasculaire cérébral. Les organisations de défense des droits humains et les détenus dénoncent les conditions inhumaines à l’intérieur des prisons. Ils accusent les autorités d’adopter une politique de mise à mort lente contre les opposants politiques.
Cas identifiés¶
7 septembre. Un détenu âgé de 58 ans décède à la prison de Tora. Il présentait, en juin, une santé fragile et des symptômes caractéristiques de la Covid-19. Le frère du défunt parle de négligence médicale. Il s’agit, au cours des trois dernières semaines, du troisième prisonnier à décéder dans cet établissement.
3 septembre. Quatre détenus décèdent, entre le 31 août et le 2 septembre, dans trois établissements différents. Une enquête approfondie est ouverte pour en déterminer les causes. L’organisation Human Rights Watch (HRW) dénonce la négligence médicale des autorités pénitentiaires.
13 août. Un détenu âgé de 66 ans, privé de visite et de communication avec sa famille depuis six mois, décède des suites de la Covid-19 à la prison de Scorpion.
1er août. Deux détenus décèdent des suites de la Covid-19. L’un entre eux était incarcéré à la prison de Wadi el-Natrun et l’autre au poste de police de Zagazig.
28 juillet. Au moins 15 personnes détenues sont décédées des suites de la Covid-19 depuis mi-juillet dans dix prisons égyptiennes.
24 juillet. Le nombre de cas confirmés d’infection à la Covid-19 dans les prisons s’élève à 87. Les personnes détenues sont 192 à présenter des symptômes mais elles n’ont pas été testées.
20 juillet. L’organisation Human Rights Watch (HRW) révèle que 14 détenus seraient décédés des suites de la Covid-19 dans 10 prisons différentes depuis le 15 juillet.
17 juillet. L’organisation de défense des droits humains Committee for Justice indique que le nombre de cas dans les prisons du pays s’élève à 225. Un total de 76 cas a été confirmé et 149 cas d’infections au coronavirus sont suspectées, sans que des tests ne le confirment.
9 juillet. Une personne détenue à la prison Zagazig décède des suites du Covid-19. Cette personne avait été transférée à l’hôpital. L’association Committee for Justice indique que le nombre de personnes détenues décédées des suites du Covid-19 s’élève à 15. Le virus s’est propagé des 42 établissements pénitentiaires du pays depuis le début de l’épidémie.
Un total de 49 prisonniers et membres de l’administration pénitentiaire ont été testés positifs et 144 autres personnes auraient contracté le Covid-19, sans que leur contamination ne soit confirmée par un test.
3 juillet. Une personne détenue à la prison Gamasa décède des suites du Covid-19. Cette personne avait été placée à l’isolement, le 10 juin, après l’apparition de symptômes. L’association Committee for Justice affirme que ce prisonnier n’a reçu aucun soin médical. Une personne détenue au camp des forces centrales de sécurité à 10-Ramadan décède. Elle avait été transférée à l’hôpital avant son décès.
23 juin. L’organisation de défense des droits humains Geneva Council for Rights and Liberties rapporte qu’au moins 35 personnes détenues seraient décédées des suites du Covid-19.
22 juin. L’association Committee for Justice estime que le coronavirus circule dans 18 établissements pénitentiaires du pays.
21 juin. Des personnes détenues à la prison de Tora affirment que 300 présentent des symptômes du Covid-19. Ces dernières n’auraient pas reçu de soins ni été transférées à l’hôpital. Ces prisonniers critiquent le silence des autorités sur les conditions de détention. Ils demandent le transfert des personnes malades à l’hôpital, le placement à l’isolement de ceux qui ont été en contact avec ces derniers et la libération des détenus politiques.
Les membres de la campagne « Hakkuhum » affirment que deux personnes détenues sont décédées à la prison à Al Ashir min Ramadan et la prison Tanta. Ils révèlent que des détenus politiques ont été transférés de l’hôpital d’Al-Mahalla vers la prison Tanta malgré le fait qu’ils n’étaient pas totalement remis.
15 juin. Une personne détenue qui aurait contracté le Covid-19 décède à la prison Tora (Le Caire).
8 juin. L’association de défense des droits Committee for Justice affirme qu’une personne détenue est décédée des suites du Covid-19.
7 juin. Une organisation de défense des droits humains rapporte que des cas d’infection au coronavirus ont été détectés dans quatre cellules de la prison El Qanater. Les personnes détenues auraient développé des symptômes dès le 23 mai et l’absence de mesures de prévention aurait facilité la propagation du virus dans la prison.
5 juin. La propagation du coronavirus semble se poursuivre dans la prison Tora (Le Caire). Des détenus d’un troisième quartier présentent des symptômes de la Covid-19.
1er juin. Plusieurs détenus auraient contracté la Covid-19 dans deux des quatre quartiers de la prison Tora (Le Caire). Une association de défense des droits humains déplore le refus des autorités de procéder à des tests et ne pas disposer du nombre exact de cas.
30 mai. Un membre de l’administration de la prison Tora (Le Caire) décède des suites de la Covid-19. Deux avocats affirment qu’il était en contact avec un grand nombre de détenus. Ils demandent à ce que des tests soient effectués.
28 mai. Une huitième personne décède des suites de la Covid-19. Elle et ses codétenus présentaient des symptômes et s’étaient vus refuser des soins.
20 mai. Le Comité pour la Justice déclare que deux personnes soupçonnées d’avoir été infectées par le coronavirus sont mortes en détention.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
21 mai. Amnesty International s’alarme des témoignages sur la vie en détention. Les prisons civiles et militaires sont surpeuplées, à l’instar de la prison d’Abi Abeyito qui compte environ 2 500 prisonniers pour 800 places. L’établissement de Mai Serwa Asmera Flowers ne dispose quant à lui d’aucune toilette pour les 700 prisonniers qui y vivent. La malnutrition et les mauvaises conditions de détention aggravent et propagent de nombreuses maladies. Les médicaments sont inaccessibles, les infirmeries sont sous-équipées et les personnels de santé manquent de formation.
L’organisation réclame la libération des prisonniers d’opinion, des personnes mineures, des prévenus ainsi que des personnes âgées et gravement malades.
Aménagements de peine¶
15 août. Une agence de presse annonce la libération prochaine de milliers de personnes détenues en raison de leur religion. Cette décision est présentée comme une mesure devant prévenir la propagation de la Covid-19 en détention.
Liens avec l’extérieur¶
2 avril. Les prisons sont confinées. Les visites sont suspendues. Les prisonniers comptent habituellement sur leurs proches pour obtenir davantage de nourriture et certains produits hygiéniques de base.
Appels et recommandations¶
13 juillet. L’ONG Human Rights Concern appelle le gouvernement à libérer urgemment les 10 000 prisonniers de conscience qui seraient détenus dans 350 prisons à travers le pays. L’organisation redoute que les conséquences des conditions de détention et de la surpopulation. Entre 100 et 400 détenus seraient contraints de cohabiter dans la même cellule. Des containers serviraient également à enfermer jusqu’à une trentaine de personnes ensemble.
3 avril. La rapporteure spéciale des Nations unies pour les droits de l’homme en Érythrée presse le gouvernement de libérer les prisonniers politiques et ceux incarcérés pour des délits mineurs. La malnutrition, les mauvais traitements et le manque de soins sont courants dans les prisons du pays.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
10 juillet. Le quartier de haute sécurité de la prison de Matsapha est surpeuplé. Les personnes détenues font preuve de méfiance à l’égard des surveillants qui entrent et sortent de l’établissement quotidiennement et se tiennent à distance.
9 mai. L’UNICEF fournit l’équivalent de trois mois de provisions hygiéniques de base à 100 filles, 456 garçons, 198 femmes et 12 enfants en bas âge détenus dans les prisons du royaume.
4 mai. Le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) fournit des produits hygiéniques et sanitaires pour protéger la population carcérale. Un crédit téléphonique est également débloqué afin que les 4 000 prisonniers que compte le pays puissent communiquer avec leurs proches malgré la suspension des visites.
Aménagements de peine¶
10 juillet. Un porte-parole de l’administration pénitentiaire affirme que les prisonniers récemment libérés de manière anticipée ne l’ont pas été dans le cadre des mesures de prévention.
Liens avec l’extérieur¶
18 mars. Les visites en prison sont suspendues.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 66
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
7 septembre. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) fait parvenir, en août, des équipements de protection (27 750 masques, 17 600 gants, 2 000 tenues), des poubelles ainsi que des produits sanitaires et d’hygiène dans 11 prisons et lieux de détention à travers les régions d’Oromia, d’Amhara, d’Éthiopie méridionale, de Somali et du Benishangul.
25 mai. La Commission éthiopienne des droits de l’homme visite les prisons de Kaliti, Qilinto, plusieurs quartiers de détention provisoire sous le contrôle de la police d’Addis-Abeba ainsi que deux écoles où sont enfermées des personnes ayant enfreint le règlement de l’état d’urgence. Les branches locales de l’institution dans les régions fédérées de l’Amhara, du Tigré, d’Oromia, d’Afar et de Somali conduisent également des enquêtes en détention.
À l’exception de la prison pour femmes de Kaliti, aucun des établissements visités ne permet la mise en place des mesures de distanciation physique. Des quartiers d’isolement pour les nouveaux détenus sont aménagés au sein de certains postes de police. Des sensibilisations aux mesures de prévention sont dispensées. Des distributions d’équipements de protection et de produits hygiéniques sont effectuées auprès des surveillants et des détenus. Des dispositions sanitaires sont prises à l’entrée de certains établissements.
6 mai. L’office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) et le gouvernement suédois fournissent des équipements de protection et des médicaments à l’administration pénitentiaire fédérale. Le matériel est prévu pour équiper et protéger plus de 3 000 prisonniers, 2 700 membres du personnel pénitentiaire et 80 professionnels de santé. Une seconde livraison est prévue.
19 mars. Le commissaire fédéral aux prisons interdit, pour une période minimale de 15 jours, l’accès aux prisons pour les proches de personnes détenues, les avocats et les aumôniers. Il annonce également l’ouverture de deux centres d’isolement et de traitement réservés aux détenus infectés.
Aménagements de peine¶
9 septembre. Le procureur général annonce la libération de 551 personnes à l’occasion du Nouvel An éthiopien.
30 juillet. Le gouvernement et l’ambassade nigérians repoussent à plusieurs reprises le rapatriement de 60 ressortissants graciés, après leur avoir demandé 1 000 $ pour les frais de transport. Ils demeurent à ce jour incarcérés à la prison éthiopienne de Kaliti. Tous les autres étrangers graciés ont pu être déportés vers leur pays d’origine.
25 mai. La Commission éthiopienne des droits de l’homme salue les nombreuses libérations de condamnés et la mise en liberté provisoire de prévenus.
6 mai. Le commissaire fédéral aux prisons affirme que 40 000 prisonniers ont été libérés depuis le mois de mars, sur une population carcérale initiale de 110 000 personnes. Les personnes libérées étaient détenues pour des délits mineurs ou approchaient de la fin de leur peine. Elles sont placées en quarantaine avant d’être remises en liberté
2 avril. Près de 1 560 prisonniers détenus dans les postes de police et les prisons régionales vont bénéficier d’une amnistie.
25 mars. La présidente de la République gracie 4 011 prisonniers des prisons de Kilinto, Shewarobit, Ziway, Dire Dawa et de l’établissement de haute sécurité de Qaliti. Le gouvernement rapatrie les détenus étrangers concernés par ces libérations.
Appels et recommandations¶
27 août. La commission spéciale chargée de la lutte contre la Covid-19 recommande de libérer les personnes détenues qui peuvent prétendre à un aménagement de peine afin de contenir la propagation de l’épidémie dans les prisons et les centres de détention improvisés (écoles, mairies, entrepôts, etc.).
23 juin. La Commission éthiopienne des droits de l’homme regrette que le non-respect des consignes sanitaires soit traité comme une affaire criminelle, conduisant de nombreuses personnes en prison. Elle recommande de privilégier des sanctions civiles pour répondre aux infractions.
Une commission d’enquête proche du pouvoir politique et plusieurs ministres jugent pour leur part les activités et conclusions de la Commission ”inappropriées” en plein état d’urgence.
25 mai. La Commission éthiopienne des droits de l’homme recommande aux autorités de faciliter les aménagements de peine. Elle réclame plusieurs mesures : les prisonniers dont le régime alimentaire l’exige devraient être autorisés à recevoir des colis alimentaires de l’extérieur ; les campagnes de dépistage devraient être généralisées, en lien avec la lutte contre les autres épidémies (VIH-sida, tuberculose) ; les organisations internationales devraient soutenir financièrement et techniquement ces mesures.
7 mai. La Commission éthiopienne des droits de l’homme demande au gouvernement de garantir l’accès à une justice équitable aux personnes détenues. Elle réclame en sus l’autorisation d’un nombre limité de visites ainsi que l’obtention d’appels téléphoniques.
Cas identifiés¶
14 août. Un journaliste kenyan, arrêté lors des violences consécutives à l’assassinat du chanteur Hachalu Hundessa le 29 juin, est testé positif. Il affirme, dans une lettre, être enfermé ”avec 68 autres détenus testés positifs sans accès à des médicaments dans des cellules surpeuplées, sans eau courante ni régime alimentaire approprié à leur convalescence”. Les autorités éthiopiennes transfèrent le journaliste, le 20 août, dans un centre d’isolement extérieur, suite à des pressions diplomatiques de la part de Nairobi.
Les autorités sanitaires signalent une recrudescence rapide des cas dans la population, souvent parmi ou en lien avec des personnes récemment libérées. Le gouvernement refuse d’indiquer le nombre exact de personnes détenues testées positives.
20 mai. Les autorités dépistent 66 cas positifs parmi les détenus d’une prison d’Addis-Abeba. Le virus serait passé en détention, selon l’administration, lors d’un entretien entre une personne détenue et son avocat.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
24 juin. L’UNICEF et la direction des droits de l’homme du ministère de la Justice offrent aux 183 détenus mineurs de la prison de Libreville un kit d’hygiène personnel. Celui-ci se compose de masques de protection, de savon, de lessive, d’une brosse à dents, de dentifrice, de serviettes, d’un tee-shirt et de sandales.
5 mai. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait don à l’administration pénitentiaire de 10 stations de lavage de mains, de gel hydroalcoolique et de posters présentant les mesures de prévention.
7 avril. Les autorités pénitentiaires affirment pouvoir prévenir la propagation du coronavirus en prison. Le personnel médical de la prison de Libreville reçoit des masques et des thermomètres. Les visites et les activités socio-culturelles sont réduites.
30 avril. Le gouvernement installe un atelier de couture à la prison de Libreville. Ce dernier est destiné à la production de masques de protection.
Système judiciaire¶
16 mars. Le ministère de la Justice suspend la majorité des audiences judiciaires. Les infractions les plus graves, les délibérations et les demandes de mise en liberté provisoire ne sont pas concernées.
Aménagements de peine¶
10 avril. Le président de la République gracie 680 prisonniers en fin de peine afin de désengorger les prisons.
Appels et recommandations¶
27 mai. Le réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) recommande au gouvernement de libérer plus de détenus, en particulier au sein de la prison de Libreville. Le réseau estime que la libération de 680 personnes annoncée au mois d’avril, non effective, ”apparaît comme une sinistre plaisanterie au regard des enjeux”. La prison de Libreville, d’une capacité initiale de 350 places, compte aujourd’hui plus de 3 500 prisonniers, dont 70 % attendent d’être jugés.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 2
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
11 septembre. L’administration pénitentiaire indique faire respecter le port du masque, le lavage régulier des mains et le dépistage des personnes détenues et des personnels. Des professionnels de santé s’inquiètent cependant de la surpopulation.
8 juin. Les auditions de la Truth, Reconciliation and Reparations Commission (TRRC) reprennent. Elles avaient été suspendues plusieurs mois dans le cadre des mesures de prévention. La TRRC convoque plusieurs hauts fonctionnaires des services pénitentiaires concernant les nombreuses allégations de torture visant la prison de Mile 2 sous la présidence de Yahya Jammeh et de mauvais traitements jusqu’à aujourd’hui.
29 avril. L’UNICEF remet deux stations de lavage de mains et des produits sanitaires et hygiéniques à l’administration pénitentiaire. Ce matériel vise à protéger les enfants détenus dans les quartiers pour mineurs.
4 mai. Une fondation privée fait don de quatre stations de lavage de mains, 50 sacs de riz et plusieurs dizaines de kilos de sucre à la prison de Jeshwang.
26 avril. Le président de la République gracie 115 prisonniers. Ces derniers proviennent de trois établissements pénitentiaires : Mile 2 à Banjul (78), Jeshwang (24) et Jangjangbureh (13).
Cas identifiés¶
25 septembre. Une source anonyme indique qu’une soixantaine de personnes auraient récemment été testées positives à la prison de Mile 2. Parmi elles, 22 seraient désormais considérées comme guéries tandis que les autres demeureraient à l’isolement. La plupart des cas sont identifiés parmi les détenus arrivants.
16 septembre. Deux personnes détenues à la prison de Mile 2 sont testées positives et placées à l’isolement.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 44
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
13 septembre. Une association catholique fait don de cinq stations de lavage de mains, de gel hydroalcoolique, de produits sanitaires, de poubelles et de 500 masques réutilisables à la prison de Tamale. Il s’agit du second don, depuis le début de l’épidémie, de la part de cette organisation.
9 septembre. La métropole d’Accra fait don, à travers l’initiative Masks4All, de 4 000 masques à l’administration pénitentiaire.
28 août. Le gouvernement se félicite d’avoir procédé à l’enregistrement de 90 % des personnes détenues auprès de l’assurance maladie afin de garantir leur accès au soin. Ce dispositif, gratuit pour les détenus, doit à terme couvrir l’ensemble des établissements pénitentiaires du pays.
1er juillet. Une fondation privée fournit la prison de Koforidua en protections, produits hygiéniques et sanitaires ainsi qu’en vivres et boissons.
22 juin. La fondation POS fait don à la prison de Navrongo de stations de lavage de mains, de masques, de savon et de produits sanitaires. L’établissement compte plus de 210 prisonniers pour 80 places. Le président de la fondation réitère son appel et demande aux autorités de libérer les personnes poursuivies ou condamnées pour des faits dits mineurs.
17 juin. Les autorités sanitaires de la région de la Volta assurent qu’aucun prisonnier ne sera exclu de l’assurance médicale. Leurs cartes sont renouvelées et ceux qui n’en possédaient pas en reçoivent une.
La fondation POS fait don de stations de lavage de mains, de produits sanitaires, de thermomètres, d’équipements de protection et de tablettes de vitamine C à la prison de Tamale.
5 juin. La fondation POS fait don de stations de lavage de mains, de gel hydroalcoolique, de savon, de nourriture et de coton nécessaire à la production de masques à la prison de Nsawam. Son coordinateur demande aux autorités de libérer les personnes inculpées pour consommation de drogues afin de décongestionner les établissements.
4 juin. Un élu municipal fait don à l’administration de la prison de Ho, dans la région de la Volta, d’équipements de protection, de savon, de gel hydroalcoolique et d’un thermomètre. Des journalistes présents constatent que très peu de prisonniers et de surveillants portent un masque. La distanciation physique est par ailleurs impossible à respecter, et chaque cellule compte entre 70 et 80 prisonniers. L’établissement, d’une capacité de 150 places, compte plus de 423 détenus.
20 mai. Un chef religieux fait don de stations de lavage de mains, de nourriture, de boissons ainsi que de produits sanitaires et hygiéniques à la prison de Koforidua.
Le directeur adjoint de l’établissement déplore que les GH¢ 1,80 (environ 30 centimes d’euro) dont l’administration dispose par prisonnier et par jour (pour trois repas) ne suffisent pas à leur assurer un régime alimentaire sain.
Les nouveaux détenus des régions du centre et de l’Est du pays, ainsi que de la région métropolitaine d’Accra, sont désormais systématiquement transférés à la prison d’Ankaful.
17 mai. Une entreprise privée désinfecte les locaux de la prison de Nsawam.
7 mai. Des associations peules font don de 10 stations de lavage de mains, 12 bouteilles de gel hydroalcoolique, 50 litres de savon et 150 masques ainsi que de nourriture à la prison d’Akuse. L’administration de l’établissement fournit une dose quotidienne de vitamine C aux détenus.
24 avril. Une entreprise de traitement des déchets désinfecte la prison de James Camp et les quartiers généraux de l’administration pénitentiaire à Accra.
17 avril. Une entreprise locale de nettoyage, répondant à l’appel aux dons formulé par l’administration pénitentiaire, fumige l’ensemble des locaux de la prison de Kumasi.
9 avril. L’administration de la prison de Sekondi lance un appel à la générosité pour s’équiper de produits sanitaires. Les services pénitentiaires cherchent notamment de quoi fumiger le périmètre des établissements.
1er avril. L’Université Technologique d’Accra fait don à la prison locale d’équipements hygiéniques fabriqués par ses étudiants. L’administration pénitentiaire s’engage à installer de quoi se laver les mains dans chaque cellule.
17 mars. Le personnel pénitentiaire et les personnes détenues nettoient régulièrement les locaux des 44 prisons du pays.
L’administration pénitentiaire est régulièrement confrontée à des épidémies de tuberculose, d’hépatite et, en 2018, de grippe H1N1.
Aménagements de peine¶
2 juillet. Le président de la République gracie 794 prisonniers. Il s’agit de personnes incarcérées pour la première fois et de détenus gravement malades ou âgés de plus de 70 ans.
9 avril. Le président annonce l’amnistie prochaine de 800 prisonniers afin de désengorger les prisons.
26 mars. Le président de la République gracie 801 prisonniers. Sept condamnés à mort voient également leur peine commuée en prison à perpétuité.
Liens avec l’extérieur¶
13 septembre. Une ONG internationale équipe les 46 prisons du pays en téléviseurs afin de dispenser des enseignements à distance aux personnes détenues.
17 mars. Les visites sont limitées à une par semaine et par prisonnier. Les visiteurs et le personnel doivent se laver les mains et leur température est prise à l’entrée des établissements. Les travaux extérieurs, les offices religieux collectifs, les audiences et transferts sont suspendus. Les détenus arrivants sont placés à l’isolement pendant deux semaines.
Appels et recommandations¶
26 juin. La fondation POS demande la libération de 24 % des 15 000 prisonniers que compte le pays. Son président estime urgent de décongestionner les établissements pénitentiaires surpeuplés. Il plaide pour la libération des auteurs d’infractions dites mineures, non-violentes et les personnes âgées ou malades. La prison de Nsawam, d’une capacité de 815 places, compte par exemple 3 459 détenus.
17 juin. Le président de la fondation POS demande au président de la République d’amnistier, grâce à l’article 72 de la Constitution, tous les consommateurs de drogues condamnés et auteurs d’infractions non-violentes.
4 juin. Les prisonniers de Ho, dans la région de la Volta, demandent à l’administration pénitentiaire de mettre en place un quartier d’isolement afin de prévenir une éventuelle propagation de l’épidémie. Ils demandent que soient également libérés les auteurs de délits dits mineurs afin de décongestionner l’établissement.
5 mai. Le directeur adjoint de la prison de Kumasi presse le gouvernement de poursuivre la décongestion des prisons. Il appelle ses concitoyens à cesser de stigmatiser les anciens prisonniers et de les aider à se réintégrer. L’établissement pénitentiaire, d’une capacité initiale de 800 places, abrite plus de 2 000 personnes détenues.
24 avril. L’administration pénitentiaire appelle au prononcé de peines alternatives à la privation de liberté afin de prévenir la propagation de l’épidémie.
La Crime Check Foundation (CCF) presse le gouvernement d’adopter des mesures plus ambitieuses. La fondation alerte sur le risque encouru en détention par les personnes âgées et malades, notamment ceux atteints de tuberculose. Elle signale aussi le nombre très important de personnes en détention provisoire. Elle demande au gouvernement, aux philanthropes et aux membres de la société civile de faire parvenir aux services pénitentiaires du gel hydroalcoolique, des thermomètres et d’autres dispositifs de protection et d’hygiène.
Cas identifiés¶
2 décembre. Les autorités dénombrent, depuis mars, 44 cas positifs parmi les détenus et 54 parmi le personnel pénitentiaire. Des espaces destinés à l’isolement des malades sont mis en place. Sept établissements sont réservés exclusivement aux détenus arrivants.
17 juin. Un détenu présentant les symptômes de la Covid-19 est testé positif à la prison de Kumasi.
27 mai. Un surveillant de la prison de Tamale, au nord du pays, est testé positif au coronavirus. Prisonniers et personnel pénitentiaire sont dépistés. Les autorités attendent encore les résultats pour certains d’entre eux.
21 mai. Les autorités indiquent que 10 personnes sont testées positives dans les cellules de deux postes de police de la région d’Accra. Leurs codétenus testés négatifs sont transférés à la prison d’Ankaful.
10 mai. Les autorités signalent la présence de prisonniers testés positifs au coronavirus à la prison d’Accra, sans communiquer leur nombre exact. Ces derniers sont placés à l’isolement.
1er mai. Un homme condamné à trois ans de prison est testé positif avant son admission à la prison de Mamobi à Accra. L’administration de l’établissement refuse de le faire entrer. La police demande à la justice l’autorisation de le transférer dans l’un des lieux de placement en quarantaine sur service public de santé.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
21 juin. La FPG fait don de stations de lavage de mains, de savon et d’eau de javel à la prison de Kindia.
20 juin. L’ONG Fraternité des prisons de Guinée (FPG) remet 27 stations de lavage de mains, 10 cartons de savon et deux cartons d’eau de javel aux prisons de Dubréka et Coyah.
12 juin. Prisonniers sans frontières (PRSF) fournit 20 sacs de riz et 48 litres d’huile afin de nourrir les personnes détenues à la prison de Conakry.
15 avril. Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) fait don à l’administration de la prison de Conakry de kits sanitaires, de produits hygiéniques (savon, eau de javel, gel hydroalcoolique), de masques et de thermomètres.
Aménagements de peine¶
31 mai. La ministre de l’Action sociale, de la promotion féminine et de de l’enfance annonce, à l’occasion du mois de l’enfant, la libération des enfants détenus. Elle précise que 42 mineurs ont déjà pu bénéficier de cette mesure et ont quitté les prisons de Conakry, Labé et Kankan. Elle appelle enfin les ONG et acteurs communautaires à s’associer à l’action du gouvernement et à apporter leur aide.
Cas identifiés¶
28 août. Une vingtaine de personnes, détenus et surveillants, est testée positive à la prison de Labé. L’un des officiers supérieurs de l’établissement décède.
8 août. Un deuxième détenu et un surveillant pénitentiaire sont testés positifs à la prison de Labé.
7 août. Un détenu est testé positif à la prison de Labé. Il est isolé du reste de la population carcérale. Son transfert est prévu vers la prison de Conakry, où d’autres détenus malades sont traités.
8 juin. Les autorités sanitaires identifient 28 cas positifs parmi les détenus de la prison de Kindia, après avoir testé 352 prisonniers et 25 surveillants. Les malades sont transférés à la prison de Conakry pour être soignés.
28 mai. Le ministère de la Justice présente le nombre détaillé de prisonniers testés et contaminés à la prison de Conakry. Les autorités ont testé 572 prisonniers sur une population de 1 458 et identifié 66 cas positifs : quatre femmes, neuf mineurs et 53 hommes majeurs. Les autorités sanitaires affirment par ailleurs que 47 sont désormais guéris.
23 mai. Le greffier de la prison de Kindia décède des suites du coronavirus. L’établissement compte plusieurs centaines de prisonniers. Les autorités affirment désinfecter les locaux et placer à l’isolement les personnes, agents pénitentiaires et prisonniers, ayant été en contact avec le malade.
11 mai. Le nombre de prisonniers testés positifs au sein de la prison de Conakry s’élève désormais à 58. Les autorités pénitentiaires et sanitaires les confinent dans un quartier d’isolement de 300 places établi dans la cour de l’établissement. L’administration se donne 15 jours pour dépister le reste des prisonniers.
6 mai. Deux autres prisonniers décèdent des suites de la Covid-19 à la prison de Conakry. Cette dernière compte 1 700 personnes détenues hébergés dans des cellules collectives. Les 136 codétenus des deux personnes décédées sont dépistés. Plus d’une cinquantaine sont testés positifs. L’administration cherche à installer un quartier d’isolement au sein de l’établissement.
29 avril. Un des trois prisonniers récemment décédés à la prison de Conakry est testé positif au coronavirus après une analyse post-mortem. Une campagne de désinfection des établissements est organisée.
24 avril. Le ministère de la Justice fait état de trois décès suspects à la prison de Conakry. Les visites en prison sont désormais suspendues, à l’exception de celles des avocats et médecins.
10 mai. Neuf personnes bénéficient de la grâce accordée par le gouvernement.
8 mai. Le gouvernement envisage de gracier des prisonniers condamnés afin de décongestionner les établissements pénitentiaires. Les personnes concernées doivent avoir déjà purgé la moitié de leur peine et ne pas être impliquées dans une affaire d’homicide ou de trafic de drogue.
24 avril. La Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) appelle le gouvernement à décongestionner les commissariats de police et les établissements pénitentiaires. Elle demande également la libération des personnes détenues pour des infractions non violentes et des prisonniers politiques.
Une infirmière sort provisoirement de la prison de Black Beach, après y avoir été incarcérée une semaine auparavant pour avoir dénoncé le manque d’équipements et d’oxygène dans l’un des hôpitaux du pays.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 1728
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
24 août. Les cellules de police dans l’ensemble du pays sont désormais surpeuplées. Des structures sont construites à la hâte à West Pokot ou à Turkana pour héberger les personnes arrêtées. À Homa Bay, les prévenus sont envoyés faire de menus travaux (déboisement des environs de sites officiels gouvernementaux) afin de libérer de la place en journée et soulager la surpopulation en cellule. Certains prévenus sont obligés de demeurer plusieurs jours dans les couloirs des tribunaux.
14 août. Le bureau des Nations unies contre le crime et la drogue (UNODC) fournit de 17 500 masques, 600 boîtes de gants, 1 000 flacons et 250 bouteilles de gel hydroalcoolique ainsi que de 18 ordinateurs portables à l’administration pénitentiaire. Des doses de méthadone, destinées aux détenus toxicomanes, sont également fournies.
10 août. Une entreprise multinationale s’engage à faire parvenir plusieurs milliers de litres d’eau à la prison de Nairobi. Dix-huit stations de lavage de mains supplémentaires doivent également être installées.
30 juin. Le directeur de la prison de Siaya demande qu’un quartier d’isolement puisse être aménagé dans l’établissement, alors que ce dernier reçoit régulièrement de nouveaux détenus.
22 juin. Les détenus de la prison de Kisumu doivent plonger leurs pieds dans de l’eau chlorée pour désinfecter leurs chaussures. Des stations de lavage de mains sont disposées au sein de l’établissement. Un responsable de l’administration assure que les surveillants portent tous des masques et que les locaux sont régulièrement fumigés. Malgré les aménagements de peine accordés dernièrement, il s’inquiète de la surpopulation carcérale, due notamment au nombre croissant de prévenus incarcérés pour des violences domestiques ou sexuelles.
16 juin. La Law Society of Kenya fait don de masques de protection et de savons aux prisons de Kamiti et Kiambu.
8 juin. Les autorités locales associées à un centre de formation reconverti en atelier de confection offrent plusieurs centaines de masques aux personnes détenues de la prison de Garissa, dans le Nord-Est du pays.
3 juin. L’administration pénitentiaire identifie 20 établissements où doivent désormais être isolés les nouveaux détenus, pour une durée minimum de 21 jours, parmi les 129 prisons que compte le pays. L’Industrial Area prison sert ainsi d’établissement d’isolement pour la région de Nairobi. Les prisons de Shimo la Tewa et Manyani sont désignées pour la région de Mombasa. Les établissements de Garissa, Wajir et Mandera le sont pour le nord-est du pays. Un responsable pénitentiaire affirme que 11 000 personnes ont déjà été libérées de manière anticipée.
28 mai. Les femmes détenues à la prison de Korinda n’ont pas accès à des produits de base, tels que les serviettes hygiéniques, habituellement apportés par leurs proches lors des visites. Une association locale, qui a déjà fourni 150 paquets de serviettes hygiéniques ainsi que des sous-vêtements au mois d’avril, envisage désormais de privilégier des produits réutilisables. Sa coordinatrice s’indigne des conditions hygiéniques en détention et du manque d’attention portée à la santé des femmes en période d’urgence sanitaire.
25 avril. Un prisonnier en détention provisoire confie anonymement à la presse que tous les surveillants de l’Industrial Area prison de Nairobi ne portent pas de masques, ceux-ci étant souvent réservés aux officiers. Il partage sa cellule avec 88 autres personnes, certaines prises de quintes de toux. De nouveaux détenus sont encore régulièrement admis, malgré les annonces officielles.
23 avril. Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) fait don à l’administration pénitentiaire de matériaux de construction (maçonnerie, plomberie) afin de rénover les installations sanitaires d’établissements pénitentiaires.
31 mars. La Croix-Rouge kenyane et le comité international de la Croix-Rouge (CICR) distribuent 60 000 savons et installent des dispositifs permettant de se laver les mains dans les prisons du pays. Le personnel pénitentiaire est formé à la prévention de la propagation du coronavirus en détention.
Système judiciaire¶
15 août. Les autorités judiciaires d’Homa Bay suspendent leurs activités après la découverte de plusieurs cas positifs parmi le personnel du cabinet du procureur.
31 juillet. Un juge de la Cour suprême ordonne la fermeture au public du tribunal de Githongo, à Meru, après le dépistage de plusieurs prévenus infectés. Les audiences se poursuivent par visioconférence.
30 juin. Un magistrat de la ville de Malava enjoint ses concitoyens de résoudre les affaires de violence domestique en dehors des tribunaux alors que le confinement contraint de nombreuses personnes à rester chez elles. Il invite les justiciables à privilégier des mécanismes locaux, à l’échelle des villages. Le gouvernement, confronté à l’épidémie, cherche en effet à éviter d’encombrer les tribunaux, les cellules des commissariats et les prisons.
16 juin. La Law Society of Kenya fait don d’ordinateurs et de webcams aux prisons de Kamiti et Kiambu afin que les audiences des prisonniers puissent se poursuivre à distance.
23 avril. La Cour d’appel de Nairobi délivre, depuis le 16 mars, 89 jugements en visioconférence. Ces derniers concernent des personnes détenues dans les prisons de Kamiti, Garissa, Kisumu et Kitengela.
Aménagements de peine¶
11 mai. Le gouvernement annonce avoir libéré plus de 7 000 prisonniers, faisant passer la population carcérale de 54 000 à 47 000 détenus.
6 mai. Les tribunaux et Cours de justice prononcent, depuis la réduction des audiences en présentiel, plus de 7 000 jugements par le biais de dispositifs numériques. L’Union européenne fait don de 38 ordinateurs, dont la majorité est destinée aux établissements pénitentiaires afin de faciliter les audiences en visioconférence.
La Law Society of Kenya exprime des critiques à l’égard de cette nouvelle procédure. Les procès en visioconférence sont, selon l’organisation, souvent bâclés du fait d’un accès insuffisant aux dossiers judiciaires.
2 avril. Le Conseil national de l’administration de la justice libère 4 800 personnes détenues. Les personnes condamnées pour des infractions mineures et celles dont le reliquat de peine est inférieur à six mois sont prioritaires. Le Conseil suspend également l’application des arrestations ordonnées avant le 15 mars.
24 mars. Un juge de Mombasa ordonne la commutation des peines de 180 personnes détenuse à la prison de Shimo La Tewa. Ces derniers vont effectuer la fin de leur peine à domicile et réaliser des travaux d’intérêt général. Les cours de justice demeurent fermées jusqu’à nouvel ordre.
Liens avec l’extérieur¶
8 mai. Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) offre à l’administration pénitentiaire des téléphones portables destinés aux personnes détenues et au maintien de leurs liens familiaux.
5 avril. Le gouvernement prolonge la suspension des visites jusqu’au 11 mai. Les déplacements au sein des établissements sont réduits au strict minimum. L’administration pénitentiaire déploie du personnel médical dans tous les établissements afin de s’assurer que le confinement est bien respecté.
28 mars. L’Industrial Area prison de Nairobi est confinée. Personne n’est autorisé à entrer ou sortir de l’établissement. Les personnels pénitentiaires et leurs familles, habitant dans l’enceinte de la prison, protestent contre la décision.
13 mars. Le ministre de la Santé annonce l’interdiction des visites aux personnes détenues pour les 30 prochains jours.
Mouvements de protestation¶
31 août. Six personnes en détention provisoire s’évadent d’un commissariat de Kayole.
16 août. Onze suspects s’évadent du commissariat de Bungoma. La plupart des prévenus sont désormais enfermés dans les cellules des postes de police depuis que l’administration pénitentiaire exige un test négatif avant chaque admission.
Cas identifiés¶
1er décembre. Onze détenus de Maralal sont testés positifs. Ils sont placés dans le centre d’isolement installé à l’intérieur de la prison. Plus de 1 700 détenus sont testés positifs depuis le début de la pandémie dans le pays.
3 novembre. La prison de Narok est placée en quarantaine après l’annonce de 26 nouveaux cas positifs parmi les personnes détenues. Deux agents pénitentiaires sont eux aussi testés positifs.
23 octobre. Les autorités de santé décomptent 1 700 détenus positifs depuis l’apparition du virus dans le pays. La surpopulation en serait la cause principale. À l’arrivée de la Covid-19 dans le pays, les prisons comptaient 55 000 détenus pour 30 000 places.
6 octobre. Trente-cinq détenus de la prison de Nairobi sont testés positifs. L’établissement, qui accueille les détenus en détention provisoire, est fermé et n’accueille plus de nouveaux arrivants.
27 août. Les autorités identifient 27 personnes détenues infectées à la prison d’Embu, qui compte plus de 1 500 détenus.
21 août. Les autorités identifient 48 cas positifs parmi les détenus de la prison de Kericho. Un verrouillage (lockdown) est imposé dans cet établissement.
16 août. Les autorités sanitaires dépistent, à la prison de Homa Bay, 16 cas positifs parmi les détenus arrivants. Ceux-ci sont placés à l’isolement. L’administration assure qu’ils n’ont eu aucun contact avec le reste de la population carcérale.
6 août. Les autorités identifient 96 prisonniers infectés à la prison de Migori.
28 juillet. Une personne détenue à la prison de Kerugoya est testée positive. Six policiers l’ayant récemment escortée au tribunal sont maintenus à domicile de manière préventive.
19 juillet. Trois personnes détenues à la prison de Kangeta et une personne détenue à la prison de Meru GK sont testées positives.
18 juillet. Trois surveillants sont testés positifs à la prison de Naivasha.
30 juin. Un détenu de la prison de Nakuru est testé positif. Les 48 autres prisonniers ayant été en contact avec lui sont placés à l’isolement.
17 juin. Un détenu de la prison de Mbale est testé positif, peu de temps après avoir été transféré depuis un commissariat voisin. Les autorités sanitaires tentent de trouver la trace de tous ses contacts au sein de la prison et au poste de police. Quatre autres détenus sont placés à l’isolement.
16 juin. Deux prévenus d’un commissariat de la région de Mombasa sont testés positifs. Les autorités sanitaires identifient 10 détenus récemment transférés à la prison de Shimo La Tewa et 28 policiers ayant été en contact avec eux. Des tests sont effectués.
Certaines sources évoquent la présence de deux autres détenus testés positifs au commissariat central de Mombasa.
13 juin. Un détenu de la prison de haute sécurité de Manyani est testé positif à la Covid-19. Il est évacué vers un hôpital voisin tandis que l’un de ses codétenus est placé en quarantaine. Une équipe sanitaire est sur place afin d’identifier les autres personnes ayant été en contact avec le malade.
31 mai. Les autorités effectuent 59 tests à la prison Industrial Area de Nairobi et identifient 31 nouveaux cas positifs parmi les prévenus. Les prisonniers infectés sont transférés vers des établissements de santé extérieurs.
28 mai. Un prisonnier est testé positif à la prison d’Embu GK. Son transfert sanitaire vers Nairobi est en cours de préparation.
9 mai. Deux prisonniers en détention provisoire au sein de l’Industrial Area Prison à Nairobi sont testés positifs. L’administration place 42 autres prisonniers à l’isolement.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
24 novembre. La crise de la Covid-19 accroît le manque de nourriture. Les administrations ne disposent pas suffisamment d’argent. Les visites, suspendues, ne permettent pas aux familles d’apporter de la nourriture à leurs proches détenus. Pour remédier à la situation, les prisonniers cultivent leurs propres produits.
23 septembre. Deux anciens militaires détenus à la prison de Maseru déplorent la surpopulation. Trois prisonniers doivent parfois partager une unique couverture. L’établissement ne disposerait en outre pas d’eau courante. L’un des soldats affirme que ”la tuberculose et les abcès sont courants en prison. […] Il faut parfois attendre une semaine avant de pouvoir consulter un médecin”.
4 août. Une compagnie bancaire fait parvenir des produits hygiéniques aux femmes détenues dans les prisons de Maserue, Maputsoe et Mohale’s Hoek. Les visites sont toujours suspendues depuis le mois de mars.
23 mars. Le premier ministre presse l’administration de désengorger les établissements pénitentiaires. Il appelle à réduire le nombre de nouvelles admissions. Les nouveaux détenus sont soumis à un test de température à leur arrivée.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
9 septembre. Plusieurs personnes détenues à la prison de Gbarnga, dans le comté de Bong, souffrent de pneumonies, de la malaria et d’autres maladies. Le toit d’un bâtiment est tellement endommagé que la pluie pénètre à l’intérieur. Plusieurs dizaines de prisonniers sont contraints de dormir à même un sol humide. Le directeur de l’établissement dit regretter l’inaction des pouvoirs politiques pour réparer l’édifice et appelle le gouvernement et la société à donner des matériaux de construction.
29 juillet. Le responsable d’un commissariat de la région de Monrovia indique prendre la température de tous les nouveaux détenus. Ces derniers doivent porter un masque et se soumettre à des mesures de distanciation physique dans des cellules comptant jusqu’à quatre détenus. Ils y restent en général plusieurs jours avant d’être transférés vers le tribunal ou un autre établissement moins surpeuplé. Un porte-parole de la police confie que ”l’espace est notre problème ; c’est pourquoi nous essayons de décongestionner nos cellules en nous assurant que les affaires moins graves puissent être traitées au niveau de la communauté [community level]”.
12 juin. La communauté indienne fait don de 200 sacs de riz et d’huile végétale aux détenus de la prison de Morovia.
5 juin. Deux organisations de la société civile, financées par l’Union européenne, font don de médicaments à l’administration pénitentiaire.
27 mai. Les Nations unies, avec le soutien des gouvernements irlandais et suédois, remettent à l’administration pénitentiaire du gel hydroalcoolique, des stations de lavage de mains, des produits sanitaires, des gants ainsi que des vêtements.
20 avril. L’organisation State Exchange Alumni of Liberia (SEAL) fait don de masques, de gel hydroalcoolique ainsi que d’eau minérale à la prison centrale de Monrovia. L’organisation appelle le gouvernement à décongestionner les prisons.
26 mars. Des mesures de distanciation sociale sont mises en place dans les établissements pénitentiaires. Certains prisonniers seront transférés des prisons les plus surpeuplés vers l’établissement de sécurité maximum de Grand Gedeh County, le plus grand du pays.
Aménagements de peine¶
23 juin. Prison Fellowship Liberia a obtenu, depuis le début de l’épidémie, la libération provisoire de 300 détenus. L’administration compte, le 10 juin, 2 300 prisonniers contre 2 700 en décembre 2019.
31 mai. L’association nationale du barreau libérien (LNBA) obtient la libération de 200 personnes placées en détention provisoire à la prison de Monrovia au cours des deux derniers mois. Elle milite pour un désengorgement plus important des établissements. Elle fournit aux personnes libérées et à leurs proches, avec le soutien de l’agence américaine pour le développement (USAID), des masques et du gel hydroalcoolique.
26 mars. Le ministère de la Justice annonce la remise en liberté de certaines personnes détenues pour des infractions “mineures”.
Liens avec l’extérieur¶
23 juin. Les avocats peuvent visiter leurs clients en détention, à condition de respecter les mesures sanitaires. Nombre d’entre eux s’inquiètent des conditions de détention, de l’existence d’autres maladies, du manque de médicaments et de la surpopulation des établissements.
26 mars. Des mesures de distanciation sociale sont mises en place dans les établissements pénitentiaires. Les visites sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. Des mesures sont prises à l’entrée des établissements pour se laver les mains et contrôler la température des personnes extérieures.
Appels et recommandations¶
23 juin. De nombreuses ONG redoutent que des mesures de libérations prises de manière désorganisée ne viennent alimenter des actes de délinquance.
27 mai. Le représentant du programme des Nations unies pour le développement (PNUD) presse le gouvernement et les autorités pénitentiaires de libérer des détenus afin de décongestionner les prisons.
14 avril. Les ONG Her voice Liberia et Sister’s hand appellent le gouvernement à accorder une attention spéciale à la population carcérale. Elles rappellent que, souffrant de malnutrition et du manque d’espace disponible, les personnes détenues représentent une population particulièrement à risque. Les gestes barrières et la distanciation sociale ne sont pas possibles dans les prisons du pays.
1 avril. L’organisation Rescue Alternatives Liberia appelle à la libération anticipée et provisoire de prisonniers et à la réduction de l’enfermement des populations migrantes.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
3 juin. Le ministère de la Justice annonce la distribution d’équipements médicaux dans les prisons afin de limiter la propagation du virus.
Aménagements de peine¶
9 septembre. Le ministère de la Justice annonce la libération de 54 prisonniers de la prison de Tripoli.
29 juillet. Le ministère de la Justice annonce la libération de 582 prisonniers pour enrayer la propagation du coronavirus dans les établissements pénitentiaires.
7 avril. Le ministère de la Justice annonce la libération de 1 347 détenus. D’autres prisonniers âgés, atteints de problèmes de santé ou ayant purgé la moitié de leur peine pourraient également être libérés.
28 mars. Le gouvernement de Tripoli procède à la libération de 466 prisonniers, principalement en attente de jugement. D’autres libérations sont à prévoir pour les détenus qui ont purgé plus de la moitié de leur peine, les plus âgés et les malades.
Appels et recommandations¶
29 mars. Human Rights Watch appelle les autorités à libérer les prévenus, les migrants condamnés pour séjour irrégulier, les mineurs et les détenus condamnés pour des infractions non violentes.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 59
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
28 septembre. Des organisations de la société civile font parvenir 200 serviettes hygiéniques lavables et 100 masques en tissu aux femmes détenues à la prison d’Antanimora.
4 juin. L’agence française de développement (AFD) octroie cinq millions d’euros à l’administration pénitentiaire. Le ministère de la Justice espère pouvoir améliorer les conditions d’hygiène et de vie en détention et favoriser la réinsertion des personnes détenues.
11 mai. La prison de Marofoto est désinfectée afin de prévenir une propagation de la dengue qui sévit dans la région.
25 mai. Le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) fournit au ministère de la Justice 10 000 masques, 3 000 gants en latex, 2 000 flacons de gel hydroalcoolique, 500 litres de liquide détergent, 200 litres de produits sanitaires et 100 stations de lavage de mains destinés à prévenir la propagation de l’épidémie dans les établissements pénitentiaires.
Le ministre de la Justice affirme que les nouveaux détenus sont systématiquement placés à l’isolement pendant deux semaines à leur arrivée en détention. La prison d’Antanimora compte, selon des statistiques relayées par la télévision nationale, 800 prisonniers à l’isolement sanitaire. Environ 160 prisonniers sont également en quarantaine à la prison d’Ambatondrazaka tandis que 80 prisonniers sont placés à l’isolement à la prison de Tsiafahy. La livraison de colis alimentaires est, malgré la suspension des visites, toujours autorisée.
20 avril. L’association Grandir Autrement poursuit ses actions dans quatre établissements pénitentiaires pour mineurs, notamment en apportant des repas et des soins au quartier des mineurs d’Antanimora.
La Congrégation indienne Zanatany de Madagascar (CIZAMA) remet à l’administration de la prison de Manakara des sacs de blé ainsi que du savon et du gel hydroalcoolique.
10 avril. Un député remet 250 masques lavables, 65 cartons de savon, 16 sacs de riz et 100 kilogrammes de pois noirs à la prison de Marofoto. Il promet de veiller à la rénovation du parloir de la prison.
Système judiciaire¶
16 juillet. Les audiences du tribunal de première instance d’Arivonimamo sont suspendues. Les détenus ne sont plus transférés devant les cours de justice de la région jusqu’à nouvel ordre. Le placement en détention provisoire de nouveaux détenus est également suspendue, sauf motif exceptionnel.
8 juillet. Le confinement partiel de la capitale et les nombreuses mesures sanitaires ralentissent le traitement des affaires judiciaires. Le ministre de la Justice demande aux juges des tribunaux civils de ne donner suite qu’aux affaires urgentes. Les activités des cours de cassation, du tribunal administratif et financier ainsi que du conseil d’Etat pourraient prochainement être suspendues.
4 avril. Une journaliste est incarcérée en raison de sa critique de la gestion de l’épidémie par le gouvernement. Elle est en attente de son procès et risque une peine de cinq ans de prison.
Aménagements de peine¶
27 juin. Le président de la République accorde une remise de peine gracieuse aux prisonniers de l’île à l’occasion de la fête nationale. Tous les détenus âgés (de plus de 60 ans pour les hommes et 55 pour les femmes) qui ont déjà purgé plus de 10 ans de prison, y compris ceux condamnés à perpétuité, sont libérés immédiatement. Tous les détenus dont le reliquat de peine est inférieur à trois mois et tous les mineurs qui ont purgé la moitié de leur peine sont également libérés. Plusieurs centaines de prisonniers sortent de prison le jour même.
Les personnes condamnées pour corruption, détournement de fonds, blanchiment d’argent, assassinat, attentat aux mœurs, atteinte aux ressources naturelles et les récidivistes sont cependant exclus de cette mesure. Le décret ne concerne que les condamnés, qui représentent moins de 50 % de la population carcérale. L’association Grandir Dignement s’inquiète en outre des conditions de libération et de l’absence d’accompagnement des détenus mineurs.
3 mai. Le président annonce la remise en liberté de tous les journalistes incarcérés. Il estime la ”situation d’exception” liée à la pandémie justifie la répression actuelle des libertés d’informer.
Liens avec l’extérieur¶
8 juillet. Le confinement des établissements pénitentiaires se renforce. Les contacts avec l’extérieur sont interdits. Les aumôneries suspendent leurs activités en détention tandis que les transferts extérieurs, vers le tribunal ou l’hôpital, sont annulés. Le ministre de la Justice annonce le dépistage et l’isolement sanitaire systématiques des arrivants, ainsi que la mise en place d’un contrôle sanitaire strict des agents pénitentiaires.
19 mars. Les visites sont suspendues à la prison de Marofoto. Les détenus peuvent demander à envoyer et recevoir des SMS afin de conserver des liens avec leurs proches. L’établissement compte 1 700 prisonniers, dont 90 femmes et 62 mineurs.
Mouvements de protestation¶
23 août. Près d’une centaine de détenus s’évadent de la prison de Farafangana. Des forces de sécurité interviennent en renfort. Vingt personnes parmi eux sont abattues par les forces de sécurité et 39 sont interceptées. Huit d’entre elles sont gravement blessés. La directrice de l’administration pénitentiaire régionale insiste sur la dimension exceptionnelle du soulèvement : ”il faut dire que la situation était difficile depuis quelques temps à cause des mesures sanitaires. Les règles étaient plus strictes que d’habitude pour protéger les détenus des contaminations extérieures. Il y a, par exemple, l’interdiction de visite des familles. Je pense que cela a pu jouer psychologiquement sur les détenus”.
2 juin. Six détenus s’évadent du quartier d’isolement sanitaire de la prison d’Ambatolampy. Ils profitent de l’aménagement à la hâte de ce dernier et de l’absence de porte renforcée pour percer les murs et s’enfuir.
Appels et recommandations¶
22 octobre. Amnesty International dénonce les conditions de détention et le recours excessif à la détention provisoire (54% de la population carcérale). Le président Rajoelina ne prend pas de mesures pour décongestionner les prisons du pays, malgré son annonce en ce sens l’année précédente. Les prisons accueillaient, en août, 27 000 prisonniers pour 10 000 places. La directrice d’Amnesty International pour l’Afrique orientale et australe déclare : “La pandémie de Covid-19 pourrait rendre cette situation alarmante encore pire. Des mesures immédiates doivent être prises pour protéger les détenus.”
28 août. Le Haut-commissariat aux droits de l’homme des Nations unies exprime sa préoccupation suite à la violente répression du soulèvement de la prison de Farafangana. Il rappelle les mauvaises conditions de détention qui y régnaient déjà. Il pointe que la vie des personnes détenues était déjà en danger.
13 juin. Des organisations s’inquiètent, sous couvert d’anonymat, des conditions de détention, de la malnutrition et du manque de moyens sanitaires. Ils espèrent que le gouvernement graciera les prisonniers en nombre, le 26 juin prochain, à l’occasion de la fête nationale.
13 avril. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) appelle le gouvernement à libérer les 1 052 mineurs incarcérés sur l’île, dont 63 % sont en détention provisoire. L’organisation internationale se dit prête à collaborer avec les autorités afin de faciliter l’aménagement de leurs peines et les protéger de l’épidémie.
Des quartiers sont en général dédiés aux garçons dans les centres de détention. Les filles sont quant à elles enfermées avec les femmes. Du fait de la surpopulation des établissements, certains quartiers pour mineurs serviraient également de quartiers de quarantaine et d’isolement.
3 avril. Amnesty International presse le gouvernement de désengorger les prisons surpeuplées et insalubres de l’île. Les mesures prises contre la propagation du coronavirus (prise de température régulière des détenus et du personnel, suspension des visites et désinfection des locaux) sont, selon l’organisation, insuffisantes.
Le pays est régulièrement sujet à des épidémies de peste pulmonaire. Ces dernières affectent la population carcérale.
Cas identifiés¶
21 juillet. Le directeur de l’administration pénitentiaire révèle la présence de 12 détenus testés positifs à la prison d’Antanimora à Antananarivo. Il s’agit de huit femmes et quatre hommes. Deux d’entre eux sont transférés vers un établissement de santé extérieur en raison de pathologies préexistantes (diabète et VIH/sida). Le directeur de l’établissement présente également des symptômes caractéristiques de la Covid-19. Il est soigné au sein d’un hôpital.
16 juillet. Six détenus sont testés positifs à la prison d’Arivonimamo. Une quinzaine d’autres détenus et des surveillants pénitentiaires sont placés à l’isolement de manière préventive.
18 juin. Le nombre de prisonniers testés positifs à Toamasina s’élève désormais à 41. Les autorités pénitentiaires auraient, depuis le début du confinement, effectué 179 tests.
13 juin. Le ministre de la Justice annonce la présence d’un détenu testé positif à la prison d’Antananarivo, et de 35 détenus testés positifs à la prison de Toamasina. Les hommes, femmes et mineurs concernés sont évacués vers des établissements de santé extérieurs.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 463+
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
14 septembre. Une entreprise privée de désinfection mène une campagne de fumigation dans l’ensemble des établissements pénitentiaires du pays.
9 septembre. Une association catholique finance un atelier de confection de masques à la prison de Mzuzu. La production de l’atelier doit à terme permettre d’équiper l’ensemble de la population carcérale. L’association fournit également des produits sanitaires et d’hygiène à d’autres établissements du nord du pays.
17 août. L’administration pénitentiaire transfère la majeure partie des 138 femmes détenues que compte le pays vers des établissements éloignés. La mesure doit permettre de libérer de la place dans les prisons proches des centres urbains. Les détenues se voient privées de contact avec leurs proches, qui leur apportaient des biens de première nécessité.
25 juillet. Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) distribue des équipements de protection (masques, tenues et bottes) à l’administration pénitentiaire.
4 août. Le ministre de l’Intérieur prévoit de distribuer des primes de risque aux surveillants, en raison de “leur risque accru de contamination”.
27 mai. La Croix-Rouge malawite distribue des prospectus de prévention à la prison de Nsanje et promeut le lavage des mains. La coordinatrice estime nécessaire de développer une ”approche sociale globale” pour prévenir la propagation du coronavirus et réinsérer les prisonniers à leur sortie.
26 avril. Une banque internationale africaine fait parvenir 62 seaux destinés au lavage de mains et 50 litres de produits nettoyants aux établissements pénitentiaires.
9 avril. Des personnes détenues à la prison de Zomba expriment leur crainte quant au risque de propagation du coronavirus. Les pratiques de distanciation sociales sont impossibles à appliquer. L’établissement ne dispose d’aucun savon pour plusieurs milliers de prisonniers.
L’administration pénitentiaire teste les détenus arrivants pour le VIH et la tuberculose, mais ne possède pas les kits de test nécessaires pour la Covid-19.
Aménagements de peine¶
14 août. Le président de la République gracie 499 prisonniers afin de désengorger les établissements pénitentiaires.
27 avril. Le programme Chilungamo permet, en deux semaines, la libération anticipée de 1 397 prisonniers en fin de peine ou condamnés pour des délits considérés comme mineurs. Le programme vise à faciliter la décongestion des prisons du pays en favorisant les aménagements de peine.
9 avril. Le président de la République annonce la libération prochaine des mineurs incarcérés, des personnes condamnées pour des infractions mineures et des prisonniers en fin de peine.
Appels et recommandations¶
6 août. Une coalition d’ONG demande au gouvernement de décongestionner les établissements pénitentiaires. Ceux-ci comptent plus de 14 000 prisonniers pour une capacité de 5 000 places. La coalition plaide pour la libération des personnes gravement malades (atteintes notamment de la tuberculose) et âgées. Elle s’inquiète du nombre restreint de tests effectués dans les prisons du pays.
26 avril. L’ONG britannique Reprieve s’inquiète de la menace que représente l’épidémie pour la population carcérale et en particulier pour les personnes détenues âgées et malades.
Mouvements de protestation¶
24 avril. Les surveillants grévistes des prisons de Blantyre, Zomba et Mzuzu sont confrontés par l’armée et la police dans les différents établissements. Ces dernières assurent maintenant la sécurité de la prison de Zomba. Les surveillants refusent de procéder à la libération de 184 prisonniers, recommandée par l’Inspection des prisons. Le personnel exige au préalable que le gouvernement réponde à leurs demandes. Il réclame une amélioration de ses conditions de travail et davantage de mesures de prévention contre la propagation de l’épidémie en milieu carcéral. Un surveillant de la prison de Mzuzu affirme que l’établissement reçoit chaque jour entre 10 et 15 nouveaux détenus qui ne sont pas testés.
Cas identifiés¶
1er décembre. Les autorités affirment qu’il n’y aurait plus aucun “cas actif” de Covid-19 en prison. Le nombre de cas rapportés depuis juillet était de 463.
21 août. Onze détenus, sur les 25 récemment graciés de la prison de Chitipa, sont testés positifs.
10 août. Un prisonnier décède des suites de la Covid-19 à la prison de Maula. Le nombre de détenus infectés s’élève désormais à 118.
6 août. Plusieurs prévenus testés positifs dans un commissariat de Nkhotakota sont transférés à la prison de Maula, à Lilongwe, où se trouve un quartier d’isolement dédié.
25 juillet. Le nombre de détenus testés positifs dans les prisons de Chichiri à Blantyre et Nkhata Bay s’élève désormais à respectivement 52 et 17. Un surveillant est testé positif à la prison de Mzimba.
23 juillet. Les autorités pénitentiaires identifient 13 prisonniers infectés à la prison de Nkhata Bay.
Le ministre de l’Intérieur indique que 51 prisonniers et 20 agents pénitentiaires ont désormais été testés positifs dans l’ensemble du pays. Il annonce de prochaines libérations anticipées, notamment de personnes âgées ou souffrant de tuberculose.
16 juillet. Une personne détenue à la prison de Chichiri à Blantyre est testée positive. L’administration annonce prendre les mesures de prévention nécessaires.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
12 août. Un atelier de confection de masques est mis en place à la prison de Bamako. Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) y achète toutes les semaines 500 masques directement aux détenus qui les fabriquent avant de les redistribuer.
8 juillet. Les Nations unies fournissent aux détenus et personnels pénitentiaires des prisons de Gao, Tombouctou, Mopti et Kidal des stations de lavage de mains, équipements de protection et produits d’hygiène et sanitaires. La prison de Kidal est administrée par les indépendantistes de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
24 juin. Une ONG fait don de quatre stations de lavage de mains, 150 masques lavables et de produits hygiéniques à la prison de Koulikoro.
8 mai. Un visiteur de la prison de Bamako affirme, sous couvert d’anonymat, que les surveillants ne portent pas de masques, contrairement aux annonces de l’administration, et que l’établissement manque de produits hygiéniques. Il y déplore les conditions de détention dont les conditions sanitaires, le délabrement des bâtiments et la surpopulation.
24 avril. Le projet d’appui à la justice au Mali (PAJM) et le projet Prison Mandela, mis en œuvre par les Nations Unies, font don d’équipements et de produits d’hygiène à l’administration pénitentiaire. Elle reçoit ainsi 80 stations de lavage de mains, 120 flacons de gel hydroalcoolique et 40 thermomètres. Une grande partie du don est destiné à la prison de Bamako.
30 mars. Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) livre 10 tonnes de produits hygiéniques et sanitaires et 48 stations de lavage de mains, destinées à 11 prisons et 5 400 prisonniers à travers le pays. L’organisation recommande à l’administration pénitentiaire et aux institutions judiciaires de désengorger les établissements et de limiter le nombre d’admissions en détention.
Mouvements de protestation¶
5 juin. Les surveillants de la prison de Bamako abattent quatre prisonniers et en blessent huit autres qui tentaient de s’évader. L’administration pénitentiaire affirme qu’ils souhaitaient rejoindre une manifestation en cours contre le gouvernement.
Aménagements de peine¶
22 mai. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), issue d’anciens groupes armés indépendantistes touaregs, gracie 21 prisonniers à Kidal. Elle invoque notamment la prévention de l’épidémie. Le gouvernement de Bamako considère cette décision comme une atteinte à sa souveraineté.
20 mai. Le président de la République gracie 400 prisonniers.
8 mai. Quatre-vingt-six prisonniers ont été à ce jour graciés. Un nombre encore inconnu de prisonniers doit prochainement être transféré vers la prison, moins peuplé, de Mandé.
6 avril. Le président de la République gracie 1 200 personnes détenues. Le ministre de la justice demande aux établissements de prendre les dispositions nécessaires. La prison de Bamako, d’une capacité initiale de 400 places, compte plus de 2 400 prisonniers.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
9 novembre. Un membre de l’administration pénitentiaire annonce avoir acheté 250 000 masques réutilisables et plus de 16 millions de masques à usage unique à l’attention des détenus et des agents pénitentiaires. L’administration pénitentiaire regrette le manque de directives de la part du ministère de la Santé. L’intervention du Croissant rouge s’est avérée cruciale et les médecins des établissements pénitentiaires ne seraient pas bien formés.
9 juillet. Le personnel des prisons locales de Tanger 1 et de Safi et de la prison centrale de Moul El Bergui est de nouveau confiné suite à la détection de nouveaux cas positifs. L’administration pénitentiaire procède à des tests sur le personnel et les nouveaux arrivants.
30 juin. L’hôpital de campagne installé à la prison de Ouarzazate est démonté. La prison ne compte plus aucun cas positif.
18 juin. Le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) appuie financièrement l’administration pénitentiaire dans le cadre de la fabrication de masques par les personnes détenues.
15 juin. Le Croissant-Rouge algérien offre au Croissant-Rouge sahraoui 4 000 masques qui seront transmis aux personnes sahraoui détenues dans les prisons marocaines.
1er juin. L’Union européenne alloue un fonds de deux millions de dirhams à l’administration pénitentiaire pour permettre l’acquisition de matériel sanitaire et renforcer la lutte contre la propagation du coronavirus.
21 mai. La Délégation générale pour l’administration pénitentiaire et la réinsertion (DGAPR) dévoile son plan d’action pour lutter contre la propagation du coronavirus en prisons d’ici à fin août.
La DGAPR annonce que les nouveaux prisonniers sont soumis à des examens médicaux. Le plan d’action vise également à contrôler les mouvements des prisonniers à l’intérieur des établissements, en interdisant les mouvements non autorisés entre les cellules et les salles.
Les programmes culturels, artistiques et sportifs sont rétablis progressivement conformément aux mesures préventives en matière de santé.
9 mai. La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) décide de fermer la prison locale de Oujda afin de préserver la sécurité des prisonniers et des agents. La DGAPR procède au transfert des prisonniers vers des établissements pénitentiaires proches.
Les travaux de construction de la nouvelle prison locale de Oujda sont en voie d’achèvement.
26 avril. L’administration pénitentiaire interdit le transfert de prisonniers vers les hôpitaux, sauf en cas d’urgence. Des consultations médicales à distance sont mises en place.
16 avril. L’administration pénitentiaire lance une plateforme numérique d’accompagnement et de soutien psychologique pour le personnel et les personnes détenues.
25 mars. Le personnel pénitentiaire travaille selon des horaires alternés pour limiter les risques de propagation du coronavirus. Les surveillants ayant été en contact avec les détenus sont placés en quarantaine.
22 mars. Le Secrétaire général des Nations Unies est interpellé sur la situation sanitaire des militants politiques et des autres prisonniers, qui s’apparente à une “tragédie humanitaire”.
Système judiciaire¶
26 mai. L’administration pénitentiaire indique que le traitement des avocats lors de la reprise des communications directes entre les personnes détenues et leurs avocats le 1er juin sera le même qu’avant la pandémie. Cette précision fait suite aux réactions des instances représentatives d’avocats. Ces dernières critiquaient l’expression ”fouille des avocats avant leur accès aux établissements pénitentiaires” présente sur un document d’information présentant les précautions sanitaires.
1er mai. Selon le ministère public, 960 personnes détenues ont été jugées depuis la mise en place des procès à distance. Ces derniers ont eu lieu dans les 65 salles équipées à cette occasion. Onze prisons n’en disposent pas.
26 avril. L’administration pénitentiaire interdit le transfert de prisonniers vers les tribunaux. Les audiences doivent se tenir à distance.
16 mars. La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) annonce sa décision de reporter la tenue du concours de recrutement de l’administration pour cause d’épidémie de coronavirus.
Aménagements de peine¶
28 octobre. Le roi Mohammed VI gracie 931 personnes détenues à l’occasion de l’Aïd Al Mawlid Annabaoui.
20 août. Le roi Mohammed VI accorde une grâce à 673 personnes condamnées à l’occasion de la Fête de la jeunesse. Parmi les détenus graciés, 151 sont remis en liberté.
19 août. Le roi Mohammed VI accorde une grâce à 550 personnes condamnées à l’occasion de la commémoration de la Révolution du Roi et du Peuple. Les bénéficiaires remis en liberté sont au nombre de 78.
29 juillet. Le roi accorde une grâce à 1 446 personnes condamnées à l’occasion de la Fête du Trône. Cette grâce royale concerne 1 267 personnes détenues qui bénéficient de libérations anticipées, de remises de peine ou de commutations de peine.
23 mai. Le roi accorde une grâce royale à 483 personnes lors de l’Aïd al-Fitr.
5 avril. Le roi gracie 5 654 prisonniers. Ces derniers sont sélectionnés en fonction de leur âge, de leur état de santé, de leur “bonne conduite” et de la durée de leur détention. Ils seront libérés au fur et à mesure.
21 mars. Le ministère de la culture, de la jeunesse et des sports annonce la libération de 251 mineurs des centres de détention.
Liens avec l’extérieur¶
9 novembre. Toutes les visites sont suspendues depuis le 8 septembre et 18 établissements pénitentiaires disposent de téléphones fixes en cellule.
27 août. Les visites familiales sont suspendues jusqu’à nouvel ordre en raison de l’augmentation des cas de Covid-19. Cette mesure concerne les prisons d’Ain Sebaa 1 et 2, Ain Borja à Casablanca, Salé 1, El Arjat 1 et 2, la prison locale de Kénitra, le complexe Oudayas à Marrakech, Tanger 1 et 2, la prison de Tétouan, celle de Ras El Mae, Bourkayez et le centre de réforme et de rééducation d’Ain Sebaa.
24 juillet. Les proches de personnes détenues sont autorisés à leur apporter de la nourriture à partir du deuxième jour de l’Aïd. Un protocole est mis en place pour que les normes sanitaires soient respectées.
16 juillet. Certains médias indiquent que les visites et les colis de vêtements sont interdits à la prison de Ain Sbaa. L’administration pénitentiaire dément cette information. Elle précise qu’un protocole visant à éviter le rassemblement d’un trop grand nombre de visiteurs a été transmis aux familles.
13 juillet. Les visites familiales reprennent dans la plupart des établissements pénitentiaires. Des mesures sanitaires doivent être observées.
26 juin. L’administration pénitentiaire dément des informations qui font état de la hausse du tarif des appels téléphoniques au sein des établissements pénitentiaires. Elle précise que les tarifs téléphoniques dans les prisons du pays sont trois fois moins élevés que les tarifs applicables à l’extérieur. Elle rapporte avoir instauré une sécurisation des appels et augmenté le nombre de téléphones disponibles.
24 juin. L’administration pénitentiaire reporte la reprise des visites au 13 juillet. Cette annonce fait suite à l’apparition de nouveaux cas dans plusieurs villes et régions du pays.
21 mai.La Délégation générale pour l’administration pénitentiaire et la réinsertion (DGAPR) annonce la reprise progressive des visites selon un calendrier à venir. Les visites familiales devraient reprendre progressivement en juillet.
18 mars. L’administration pénitentiaire met en place des mesures pour lutter contre la propagation de la Covid-19. Le nombre de visiteurs est désormais limité à une personne par détenu et une seule visite mensuelle est autorisée. L’administration précise le même jour qu’aucun cas n’est pour le moment détecté au sein des établissements pénitentiaires marocains.
Mouvements de protestation¶
20 juillet. Les détenus sahraouis de la prison centrale de Kenitra et de la prison locale de Tiflet 2 observent une grève de la faim en solidarité avec Ahmed Esbaai, président honoraire de l’Association sahraouie de protection des prisonniers politiques et victime d’un arrêt cardiaque dans une prison marocaine. Selon la Ligue de protection des prisonniers politiques sahraouis, cette nouvelle crise cardiaque résulte de la négligence : ils estiment que l’administration pénitentiaire prive les prisonniers politiques sahraouis de leur droit aux soins médicaux et aux traitements, y compris dans le contexte de risque de contamination au coronavirus.
Appels et recommandations¶
5 septembre. Des députés européens appellent à la libération de tous les prisonniers politiques du Hirak dans une lettre adressée au chef du gouvernement Saadeddine El Othamni. Ils précisent que les prisonniers politiques du Hirak sont exposés à un risque de contamination en raison de la surpopulation, du manque d’accès aux soins de santé et de leur affaiblissement général dû à des grèves de la faim intermittentes.
4 septembre. Des membres du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) visitent les détenus du Hirak en grève de la faim dans la prison de Ras El-Ma à Fès. Le CNDH établit un rapport global de la visite et un rapport sur l’état de santé des détenus en grève. Il mène aussi une action de médiation pour que les détenus suspendent leur grève de la faim, au vu de leur état de santé.
27 juin. Le président sahraoui appelle l’ONU à intervenir auprès des autorités marocaines pour demander l’amélioration des conditions de détention des prisonniers sahraouis et leur libération. Cet appel fait suite à la propagation rapide depuis quelques jours du coronavirus dans la ville occupée d’El-Ayoun et ses alentours.
15 juin. Le président du Croissant Rouge sahraoui se dit extrêmement préoccupé de la situation des détenus politiques sahraouis à la suite de la confirmation de cas de la Covid-19 dans les prisons du pays. Il regrette l’absence d’information sur la situation de ces détenus. Il réitère son appel à la communauté internationale et demande à celle-ci de suivre leur état de santé, d’assurer leur protection et d’œuvrer pour leur libération.
25 avril. Des détenus sahraouis incarcérés dans des prisons marocaines font part du manque d’hygiène et de l’absence de mesures sanitaires. Une association visant à les soutenir et le gouvernement norvégien s’inquiètent de la situation.
26 mars. La Commission mixte de défense des détenus islamistes demande aux autorités marocaines d’honorer, dans le contexte de la pandémie, l’accord signé en 2011 qui prévoyait la libération graduelle des personnes emprisonnées pour “terrorisme”.
25 mars. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) appelle à la libération des prisonniers sahraouis pour prévenir la propagation du virus.
19 mars. L’Observatoire marocain des prisons (OMP) appelle l’administration pénitentiaire à libérer des détenus en fin de peine, des mineurs en attente de leurs procès, des personnes âgées de plus de 65 ans, des prisonniers d’opinion et des militants considérés pacifiques. Une “carence criante d’infrastructures et de personnels soignants” peut en effet mener à une diffusion large du Covid-19 au sein des prisons marocaines.
L’OMP demande également à la Présidence du Ministère Public de procéder au report du renvoi des accusés arrêtés en cours de jugement et de celui de leur procès.
Cas identifiés¶
9 novembre. Les autorités décomptent 586 cas et quatre décès parmi les détenus entre avril et novembre. Le personnel pénitentiaire compte 515 cas.
3 novembre. Trente et un détenus sont positifs au coronavirus à ce jour. Quatre prisonniers sont décédés depuis le début de la pandémie . Au total, l’administration pénitentiaire (DGAPR) recense 586 cas positifs entre le 14 avril et le 2 novembre.
26 août. La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion affirme qu’aucun cas de Covid-19 n’est détecté dans la prison d’Ain Sebaa I et que les informations faisant état de cas confirmés parmi les détenus sont ”dénuées de tout fondement”. Elle précise que les mesures de prévention sont strictement appliquées au sein des établissements pénitentiaires et que des tests de dépistage sont systématiques pour les fonctionnaires de retour de congés.
7 juillet. Des personnes détenues sont testées positives dans les prisons locales de Tanger 1 et de Safi et dans la prison centrale de Moul Bergui. L’administration pénitentiaire renforce les mesures de prévention et suspend les visites dans ces trois prisons.
6 juillet. L’administration pénitentiaire indique que 20 détenus nouvellement arrivés à la prison locale Tanger 1 sont testés positifs.
5 juin. L’administration pénitentiaire annonce que 48 des 66 personnes détenues ayant contracté la Covid-19 à la prison Tanger 1 sont guéries. Quatorze autres sont en quarantaine en attendant les résultats des tests devant confirmer leur guérison. Une personne détenue est encore traitée. Deux prisonniers sont décédés et deux autres ont été libérés. Parmi les 26 agents contaminés dans cette prison, 15 sont rétablis et 11 se trouvent encore en quarantaine. L’administration pénitentiaire annonce que “75 établissements pénitentiaires sont désormais indemnes”.
8 mai. Un employé de la prison locale d’Ain Borja (Casablanca), deux agents pénitentiaires de la prison de Taounate et un nouveau prisonnier de l’établissement de Beni Mellal, sont testés positifs. Un chauffeur travaillant pour la prison de Bourkaiz (Fès) est aussi testé positif.
La DGAPR annonce deux rétablissements, dans l’établissement de Loudaya (Marrakech) et un dans celui de Ksar El Kebir (Tanger).
Les autorités sanitaires déclarent que 31 agents pénitentiaires et 116 prisonniers sont rétablis tandis que 25 personnes détenues sont en convalescence. Après avoir contracté la Covid-19, ils ont été testés négatifs et attendent les résultats d’un second test.
D’après la DGAPR, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 diminue ”lentement mais régulièrement, alors que les mesures préventives permettent de maîtriser la propagation de la pandémie“.
27 avril. Le premier prisonnier mort des suites de la Covid-19 est enregistré dans la prison locale d’Ouarzazate.
24 avril. L’ administration pénitentiaire (DGAPR) annonce le dépistage de 1 736 personnes dans les établissements du pays, dont 961 prisonniers. La DGAPR révèle que 270 contaminations, dont 207 prisonniers, sont recensées à la prison d’Ouarzazate. Deux fonctionnaires de la prison de Salé sont testés positifs. Deux détenus de Oujda et Tétouan, d’abord testés positifs voient leur second test négatif. Ils attendent les résultats d’un troisième test.
Les tests effectués dans 47 établissements sont revenus négatifs. Seize prisons attendent encore leurs résultats.
23 avril. Tous les détenus de la prison d’Ouarzazate effectuent des tests de dépistage. Des 309 prisonniers testés, 133 sont contaminés. La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) assure que tous les détenus testés positifs sont isolés dans un quartier spécial et qu’ils sont soumis au “protocole de traitement” adopté par les autorités compétentes ainsi qu’au suivi d’un comité sanitaire spécial.
21 avril. Soixante-huit personnes, pour la plupart des membres du personnel et au moins six prisonniers, sont contaminés dans la prison d’Ouarzazate.
19 avril. La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) annonce la contamination de trois fonctionnaires dans la prison de l’Oudaya, du directeur et d’un fonctionnaire de la prison locale d’Ouarzazate et de quatre fonctionnaires et deux détenues de la prison de Ksar El Kébir. La DGAPR ajoute que 137 fonctionnaires ont été empêchés de rejoindre les établissements en guise de précaution et 93 ont été soumis à un test de dépistage.
14 avril. La prison de Ksar El Kbir annonce la contamination de quatre membres du personnel pénitentiaire et d’un prisonnier. Ils sont transférés à l’hôpital pour y recevoir des soins médicaux.
Aménagements de peine¶
11 avril. Les autorités pénitentiaires libèrent 423 personnes détenues pour des délits considérés comme mineurs afin de désengorger les établissements de l’île.
Liens avec l’extérieur¶
13 avril. L’administration de la prison de Melrose rallonge la durée autorisée des appels téléphoniques et encourage l’utilisation des dispositifs d’appel vidéo. Elle organise également la production de masques et de pains par le travail de prisonniers. Les nouveaux détenus sont placés trois semaines à l’isolement à leur arrivée en détention.
Mouvements de protestation¶
19 mars. La fermeture des tribunaux pour prévenir l’épidémie de coronavirus déclenche une mutinerie à la prison de Beau-Bassin. Plusieurs unités de police et des hélicoptères sont mobilisés pour rétablir l’ordre. L’incident occasionne 17 blessés parmi les détenus et le personnel pénitentiaire. Un prisonnier décède.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
2 juin. Le commissariat aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile fait parvenir plusieurs tonnes de denrées alimentaires aux détenus des prisons de Nouakchott.
18 mai. Le wali de Tiris-Zemmour, à l’extrême nord du pays, fait parvenir des denrées alimentaires à 256 personnes détenues.
23 mars. Le président du Mécanisme national pour la prévention de la torture (MNP) assure que les mesures de prévention prises au niveau des établissements pénitentiaires sont adéquates et efficaces.
Aménagements de peine¶
24 mai. Le président de la République gracie, à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, 195 prisonniers afin de décongestionner les établissements pénitentiaires.
23 juin. La libération anticipée de près de 200 prisonniers le mois précédent est pointée du doigt par des riverains et des journalistes, qui y voient la raison d’une hausse de la délinquance observée dans la région de Nouakchott.
Liens avec l’extérieur¶
17 mars. Le ministre de la Justice ordonne la limitation des visites en prison et des échanges de colis ”à ce qui est nécessaire”. Ils se déroulent dans des locaux ventilés où les mesures de prévention, notamment de distanciation physique, peuvent être respectées. Les visiteurs doivent également veiller à se laver les mains avec du savon avant de pénétrer dans les établissements pénitentiaires.
20 avril. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) redoute l’arrivée du coronavirus en détention. L’organisation collabore avec la direction de l’administration pénitentiaire en matière de prévention et de préparation. Elle livre de la nourriture, des produits hygiéniques et des médicaments à la population carcérale.
Mouvements de protestation¶
6 juillet. Des familles de détenus salafistes manifestent dans les rues de Nouakchott pour obtenir leur libération. Elles se plaignent également de ne plus pouvoir leur rendre visite.
Appels et recommandations¶
20 avril. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) appelle le ministère de la Justice à décongestionner les lieux de détention. Les sorties de prison et les aménagements de peine sont de fait, malgré l’absence d’annonce officielle, plus nombreux que d’habitude.
Cas identifiés¶
18 juin. Le régisseur de la prison de Bir Moghrein, à la frontière algérienne, aurait été testé positif à la Covid-19.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
6 août. Une compagnie de voyage et une fondation privée fournissent 16 000 masques, 1 000 barres de savon, 500 lits de camp, 250 couvertures et 20,5 tonnes de produits alimentaires à l’administration pénitentiaire.
30 juin. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) fait parvenir des kits d’hygiène personnels à 2 062 personnes détenues dans 23 prisons de la province de Cabo Delgado.
20 juin. Amnesty International condamne la détention ”arbitraire” de 16 réfugiés congolais et éthiopiens à la prison de Pemba, dans la province de Cabo Delgado. Ces personnes seraient détenues depuis 18 mois dans des cellules sans eau courante ni toilette, où elles manqueraient de nourriture et seraient contraintes de dormir à même le sol sur du papier. L’ONG déplore que soient bafoués leurs droits et affirme craindre pour leur vie. La prison de Pemba n’aurait par ailleurs mis en place aucune mesure de prévention.
31 mai. Un atelier de couture fonctionne deux fois par semaine à la prison de Boane, dans la région de Maputo. Des détenus y fabriquent des masques de protection à partir de capulana, une étoffe traditionnelle mozambicaine.
Aménagements de peine¶
17 décembre. Le président de la République gracie tous les détenus qui ont purgé au moins la moitié de leur peine et au comportement exemplaire. La mesure concerne aussi les prisonniers âgés et ceux qui souffrent de maladies chroniques. 1 800 détenus devraient être libérés d’ici la fin du mois de décembre.
9 juillet. Le président de la République met en avant les mesures prises par son gouvernement pour décongestionner les établissements pénitentiaires, avec la libération de 9 000 personnes. Il estime que ”ces mesures sont inutiles tant que l’institution judiciaire continue de voir en l’emprisonnement l’instrument incontournable pour prévenir et punir le crime”.
4 juin. La ministre de la Justice annonce que 5 000 prisonniers ont été graciés depuis le mois d’avril, faisant passer la population carcérale de 21 000 à 16 000 personnes. La capacité des établissements pénitentiaires est de 8 000 places. La Garde des Sceaux enjoint les magistrats à poursuivre leur travail et à accorder davantage de libérations. Un projet d’hôpital pénitentiaire, inexistant dans le pays, est également en cours de conception à Maputo.
6 avril. Le Parlement vote une loi d’amnistie pour 5 032 prisonniers, condamnés à des peines inférieures à un an. Les prisons du pays, d’une capacité de 8 000 places, comptent plus de 21 000 personnes détenues.
27 mars. Le président de la République gracie 25 personnes détenues gravement malades.
Liens avec l’extérieur¶
26 mars. Les visites sont à nouveau autorisées à la prison Cabeça do Velho, à Manica. Des mesures sanitaires, telles que la distance d’un mètre et le lavage de mains, doivent être respectées. Les proches ne peuvent plus apporter de couverts ou tout autre objet susceptibles d’introduire le virus en détention.
23 mars. Toutes les visites sont suspendues. Les proches de détenus peuvent encore apporter des colis et des repas, notamment aux prisonniers diabétiques.
Mouvements de protestation¶
22 juin. Le ministre adjoint de la Justice dément les rumeurs faisant état de troubles et mouvements dans les prisons de Nampula. Ces derniers seraient motivés par la faim. Il affirme que les établissements possèdent plusieurs semaines d’avance de stock de nourriture et que des détenus cultivent un potager. Il réaffirme comme nécessaire la suspension des visites jusqu’à nouvel ordre alors que l’épidémie se propage dans la région.
Appels et recommandations¶
4 avril. Les autorités pénitentiaires et les détenus s’inquiètent de la propagation du virus dans les prisons surpeuplées du pays. Ils demandent la libération des personnes dont le temps passé en détention provisoire a dépassé la limite légale.
Cas identifiés¶
15 juin. Des premiers rapports indiquent que quatre détenus sont morts, suite à des ”problèmes respiratoires”, à la prison de Machava dans la région de Maputo. En l’absence de test effectué, la cause de leur décès demeure inconnue. Au moins six autres prisonniers ont été hospitalisés.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 138
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
23 août. Le commissaire général des prisons redoute que l’épidémie se propage davantage à la prison de Windhoek par manque de places. Il affirme toutefois que les détenus malades bénéficient d’un meilleur régime alimentaire, à base de vitamine C et de protéines.
7 juillet. Un détenu décrit à sa sœur par téléphone les conditions de détention à la prison de Walvis Bay, épicentre de l’épidémie dans le pays. En dépit des mandats d’argent déposés par les proches, les prisonniers ne pourraient plus cantiner. Les repas ne seraient pas régulièrement distribués. Le témoin indique qu’il est contraint d’utiliser de la lessive pour se laver en l’absence de savon disponible.
23 juin. Des détenus de la prison de Windhoek contactent le journal The Namibian. Ils déplorent l’absence de produits hygiéniques et sanitaires, de masques et de gants. Des journalistes visitent la prison pour constater les mesures de prévention. Des stations de lavage de mains sont effectivement installées aux entrées des quartiers. La température des visiteurs est systématiquement prise. Quelques détenus portent un masque. Une cellule collective est réaménagée pour servir de quartier d’isolement en cas de propagation. L’établissement compte 1 105 prisonniers.
4 mai. Des hommes et des femmes détenues à la prison de Windhoek fabriquent, depuis le 28 avril, plus de 4 500 masques lavables.
20 avril. L’atelier de fabrication de savon installé en février dans la prison de Windhoek par l’office des Nations unies contre le crime et la drogue produit désormais également du gel hydroalcoolique. Plusieurs stations de lavage de mains sont disposées dans l’établissement. Des quartiers d’isolement sont aménagés en prévision de la propagation.
Système judiciaire¶
17 septembre. Plusieurs procès importants sont reportés du fait de la propagation de la Covid-19 à la prison de Windhoek.
Aménagements de peine¶
22 mai. Le président de la République gracie, à l’occasion de la fête nationale, 1 023 prisonniers condamnés pour des délits mineurs. Les personnes âgées de plus de 60 ans sont concernés en priorité tandis que les auteurs de crimes, agressions sexuelles, vols et intrusions avec circonstances aggravantes, ainsi que les auteurs d’infractions liées aux stupéfiants, au braconnage ou à la contrebande d’armes sont exclus de cette mesure.
Liens avec l’extérieur¶
20 juin. L’administration pénitentiaire condamne la stigmatisation dont ses agents font l’objet. Les taxis et des boutiques refuseraient de les accepter. Des photographies d’agents présumés malades circuleraient.
20 mars. Le gouvernement instaure l’état d’urgence. Les visites aux commissariats, où les prévenus attendent leur jugement, sont suspendues. Le gouvernement appelle à désengorger les cellules des postes de police. Les visites en prison, à l’exception de celles des avocats, et les livraisons de colis alimentaires sont suspendues.
Appels et recommandations¶
2 septembre. Les médecins d’un ancien parlementaire, incarcéré à Windhoek pour avoir organisé une tentative de sécession du Caprivi, affirment craindre pour sa vie. Il souffre en effet de différentes maladies graves et plusieurs de ses codétenus ont déjà contracté la Covid-19. Un porte-parole de l’administration pénitentiaire indique que la loi ne permet à ce jour pas d’aménagement de peine pour raison médicale mais que le gouvernement se penche sur la question.
Cas identifiés¶
22 septembre. Dix-neuf personnes en détention provisoire dans un commissariat d’Eenhana sont testées positives à la Covid-19.
17 septembre. Une personne détenue dans l’attente de son procès au commissariat d’Oshakati est testée positive. Elle partage sa cellule avec une quinzaine d’autres prévenus.
11 septembre. Le nombre des personnes détenues testées positives à la prison de Windhoek s’élève désormais à 136. Cent cinq d’entre-elles sont désormais considérées comme guéries. Le commissaire des services pénitentiaires indique que son administration prend soin des malades conformément aux prescriptions de l’OMS.
7 septembre. Une personne détenue décède à la prison de Windhoek, après s’être plainte de difficultés respiratoires. Plusieurs autres personnes refusent d’être testées avant que l’administration ne réponde à leurs inquiétudes.
23 août. Le nombre de personnes détenues testées positives à la prison de Windhoek s’élève désormais à une centaine.
19 août. Douze détenus et un surveillant sont testés positifs à la prison de Windhoek.
15 juillet. Deux personnes détenues dans un commissariat de Keetmanshoop, dans la région méridionale de Karas, sont testées positives.
7 juillet. Un certain nombre des 77 agents pénitentiaires que compte la prison de Walvis Bay sont testés positifs ou isolés à domicile de manière préventive. Le directeur de l’établissement est en quarantaine chez lui. Il refuse de révéler à la presse sans consulter ses supérieurs le nombre de prisonniers placés en quarantaine. Le nombre de surveillants et prisonniers infectés est inconnu.
1er juillet. Un détenu de la prison de Walvis Bay souffrant de fortes fièvres aurait été évacué par une équipe médicale vers un établissement de santé. Son transfert serait à l‘origine d’une panique parmi les prisonniers.
17 juin. Deux surveillants pénitentiaires de la prison de Walvis Bay sont testés positifs. Dix-huit de leurs collègues font à leur tour l’objet d’un dépistage.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
11 mai. Des membres de Prisonniers sans frontières (PRSF) s’assurent du bon fonctionnement des stations de lavage de mains à la prison de Niamey.
Système judiciaire¶
20 mars. Le ministre de la Justice suspend, pour au moins cinq jours, toutes les audiences judiciaires publiques. La garde à vue est limitée aux cas “d’extrême nécessité” (infractions criminelles, terrorisme, troubles à l’ordre public). Les visites en prison sont également suspendues pour une durée de trois mois. Les conseils juridiques et colis aux prisonniers sont encore autorisés. Le ministre annonce enfin la mise en place de mesures sanitaires et de sécurité à l’entrée des établissements ainsi que pour les suspicions d’infection en détention.
Aménagements de peine¶
27 mars. Le président de la République annonce la remise gracieuse de peines de 1 540 prisonniers dans le cadre de l’état d’urgence. Celle-ci s’applique en priorité aux détenus âgés, malades ou purgeant une peine inférieure à neuf mois.
Liens avec l’extérieur¶
11 mai. Le ministre de la Justice autorise la reprise des visites en prison pour les conjoints et les parents de détenus. Les tribunaux reprennent également une activité normale.
Cas confirmés parmi les prisonniers: 17
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
20 août. La Prison Rehabilitation Welfare Action (PRAWA) et l’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) fournissent 50 000 masques, 1 000 masques en plexiglas, du produit désinfectant, des stations de lavage de mains, des ordinateurs et des téléphones portables à l’administration pénitentiaire. L’administration de la prison de Yola, dans l’État d’Adamawa, refuse d’accepter une personne condamnée en détention tant qu’elle n’est pas testée.
24 juillet. Des psychiatres reviennent dans un article pour la revue Forensic Science International: Mind and Law sur l’impact de la Covid-19 dans le traitement des patients détenus. Si l’offre de soins était déjà particulièrement limitée, malgré des efforts récents de la part de l’administration, l’épidémie et le confinement des établissements ont rendu impossibles les visites de nombreux médecins dépendant d’établissements extérieurs. L’équipe psychiatrique s’est ainsi souvent limitée à une infirmière spécialisée. La continuité des soins pour les détenus graciés n’a en outre pas pu être garantie.
21 juin. Les autorités pénitentiaires de l’État du Niger fumigent la prison de Bida, le lendemain d’une opération similaire à la prison de Minna. Une campagne de désinfection à la prison de Kontagora est prévue pour le 22 juin.
14 mai. L’association des épouses de surveillants pénitentiaires (NICOWA) fait don de masques, de gel hydroalcoolique, de conteneurs d’eau et de savon aux prisonniers de la prison centrale de Katsina.
8 mai. Les Nations unies et l’Union européenne font parvenir aux établissements pénitentiaires des équipements de protection (masques et gants), des thermomètres infrarouges et du gel hydroalcoolique.
3 mai. La Fondation pour les almajiris, les peuls, les prisonniers et les anciens (FAPA) fait don d’une station de lavage de mains ainsi que de produits sanitaires et hygiéniques à la prison centrale de Sokoto.
20 avril. Le bureau des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) élabore avec les autorités pénitentiaires un document d’information sur les pratiques de prévention du coronavirus en détention. Ce dernier est distribué dans l’ensemble des établissements pénitentiaires du pays en anglais, yoruba, hausa et igbo.
Système judiciaire¶
23 septembre. Le Contrôleur général de l’administration pénitentiaire met en cause l’épidémie de Covid-19 pour expliquer le délai d’application des réformes votées en 2019 : ”à l’heure où je parle, nous attendons encore de recevoir le budget nécessaire à l’application de la loi”.
20 août. Le gouvernement fédéral autorise la reprise des admissions en détention dans la majorité des États du pays. Presque 10 000 nouveaux détenus arrivent en quelques jours dans les établissements pénitentiaires concernés.
19 mai. Dans la prison d’Olokuta (État d’Ondo), trois quart des détenus sont en attente de jugement. Toutes les audiences sont suspendues. Les tribunaux attendent les outils numériques nécessaires à la reprise de leurs activités. Des avocats regrettent l’interruption du service et alertent sur les difficultés relatives au développement technologique de la justice.
7 mai. Un prisonnier est condamné à mort dans un jugement rendu par visioconférence. Human Rights Watch qualifie cette pratique de ”cruelle et inhumaine”. Ce jugement est le premier du genre à être prononcé par écran interposé dans le pays.
Aménagements de peine¶
5 novembre. Le président constitue un comité pour la décongestion des établissements pénitentiaires (Presidential Committee for the Decongestion of the Correctional Centres), face à la recrudescence de la pandémie. Les prévenus ayant passé six ans et plus en détention pourront faire l’objet de libérations conditionnelles ou inconditionnelles. Les personnes détenues âgées, malades en phase terminale, les auteurs d’infractions à faible risque et ceux incarcérés sans base légale pourront également être libérés. Des 74 127 personnes détenues dans le pays, 52 226 sont des prévenus.
30 septembre. Le ministre de la Justice annonce une prochaine campagne d’aménagements de peines. Elle devrait concerner en priorité les personnes détenues mineures.
17 août. Plusieurs associations d’avocats et ONG (Seniors Advocates of Nigeria, Hope behind Bars, le Barreau nigérien) proposent gracieusement leurs services afin de contribuer au dégorgement des établissements pénitentiaires.
10 juillet. Un universitaire recommande de ne pas libérer de personnes détenues sans préparer leur sortie, notamment par l’emploi, particulièrement dans un contexte général d’insécurité. Il préconise le transfert de personnes détenues dans des établissements surpeuplés vers d’autres lieux disposant de places, comme la prison d’Hadejia dans l’Etat de Jigawa.
7 juillet. Le gouvernement fédéral annonce avoir fait libérer 7 813 prisonniers depuis le début de l’épidémie.
30 juin. Le juge suprême de l’État de Lagos autorise la libération de 18 détenus de la prison de Kirikiri.
23 juin. Les autorités de l’État du Delta libèrent 152 prévenus des prisons de Sapele, Kwale et Agor.
4 juin. Le ministre de la Justice affirme que 6 590 prisonniers ont été libérés et que des consignes visent à limiter le nombre de nouvelles admissions. Il annonce également la décentralisation prochaine de nombreuses prisons, qui seront placées sous le contrôle des différents États.
15 mai. Le plus haut magistrat du pays ordonne aux cours de justice des États d’accélérer la libération de prisonniers. Les détenus condamnés ou poursuivis pour des délits “mineurs”, les prisonniers en fin de peine, les détenus âgés et malades doivent être libérés en priorité. Il leur enjoint également de considérer les personnes en détention provisoire depuis plus de six ans et de limiter le nombre de nouvelles admissions.
5 mai. Le gouverneur de l’État de Borno libère 93 prisonniers des prisons de Maiduguri (90) et de Biu (3).
Le gouverneur de l’État d’Imo autorise la libération de 51 prisonniers.
3 mai. Le gouvernement de l’État du Niger autorise la libération de 165 prisonniers. Ils quittent les prisons d’Old Minna (48), New Minna (36), Kontagora (23), Bida (20), New Bussa (17), Lapai (12), Kagara (5) et Agaie (4). Près de la moitié étaient détenus en attente de leur procès.
1er mai. Le gouvernement de l’État de Kwara libère 147 prisonniers de manière anticipée ou conditionnelle. La plupart sortent des prisons d’Old Ilorin (46) et New Ilorin (74).
29 avril. Le gouverneur de l’État d’Awka-Ibom autorise la libération de 68 prisonniers. Ils quittent les prisons d’Uyo (22), Ikot Ekpene (17), Eket (17) et Ikot Abasi (12).
25 avril. Le gouverneur de l’État de Bauchi libère 69 prisonniers détenus dans différents établissements pénitentiaires.
24 avril. Le gouverneur de l’État d’Edo autorise la libération de 173 prisonniers, à qui sont remis des biens de premières nécessités. Ils sortent des prisons d’Old Benin (108), Oko (48), Ubiaja (12) et Auchi (5).
Un juge de l’État de Katsina libère de manière anticipée 25 prisonniers et de manière conditionnelle 401 autres personnes détenues dans différents établissements.
Un juge de l’État de Rivers fait libérer 62 prisonniers. Ces derniers sortent des établissements de Degema, Ahoada et Port Harcourt et reçoivent de quoi payer le trajet jusqu’à leur domicile.
23 avril. Les gouvernements fédéral et de l’État de Kebbi y libèrent 188 prisonniers. Ces derniers quittent les prisons de Birnin Kebbi (82), Zuru (40), Argungu (37), Yauri (24), Warra (2), Bagudo (2) et Kamba (1).
Un juge ordonne la libération de 150 prisonniers dans l’État du Delta. Ils sortent des prisons de Warri (49), Agbor (46), Ogwashi-uku (27), Kwale (25) et Sapele (3).
20 avril. Le gouverneur de l’État d’Anambra autorise la libération de 155 prisonniers, dont 101 détenus en attente de leur procès. Ils quittent les prisons de Onitsha (74), Nnewi (30), Awka (40) et Aguata (11).
12 avril. Les Etats de Kwara et Ekiti annoncent la libération prochaine de personnes détenues vulnérables, des mères détenues allaitantes et de prisonniers considérés comme non dangereux. Leur nombre exact demeure inconnu. Ces aménagements concernent les prisons d’Ado-Ekiti, Ilorin, Mandalla, Omuaran et Lafiagi.
9 avril. Le président de la République annonce l’amnistie de 2 600 prisonniers afin de désengorger les prisons du pays. Les détenus âgés ou gravement malades et les personnes n’ayant plus que six mois de peine à purger sont les premiers concernés.
Le ministre de la Justice annonce l’ouverture prochaine de deux prisons, d’une capacité de 3 000 places chacune, à Abuja et Janguza.
Mouvements de protestation¶
29 octobre. L’arrestation massive de 200 jeunes nigérians met à mal la volonté du gouvernement de décongestionner les prisons. Ces derniers auraient pillé plusieurs entrepôts, à la recherche de kits de soins palliatifs contre la Covid-19, stockés par le gouvernement. Cette détention provisoire massive risque de relancer très fortement la pandémie au sein des prisons. Le directeur du Civil Society Legislative Advocacy Center (CISLAC) s’oppose à cette arrestation et interpelle le gouvernement : ”Compte tenu des implications du COVID-19 sur la santé, nous avons préconisé que le gouvernement garantisse un procès rapide. Que ceux qui sont enfermés depuis plusieurs années sans procès, et qui sont accusés de faibles infractions, soient libérés ou fassent des travaux d’intérêt général”. D’autres réactions suivent et critiquent cette arrestation. Le ministre de la Justice affirme qu’environ 3 751 anciens détenus ont été libérés depuis le début de la pandémie. Des rapports indiquent que seulement une femme sur 2 600 prisonniers a bénéficié d’une libération.
22 octobre. Les détenus de la prison d’Ikoyi à Lagos tentent de profiter du mouvement “EndSARS” et du couvre-feu pour s’enfuir. L’administration pénitentiaire stoppe la tentative d’évasion.
16 mai. Les surveillants de la prison d’Aba, dans l’État d’Abia, abattent un prisonnier et en blessent sérieusement d’autres qui tentaient de s’évader.
3 avril. Huit prisonniers meurent à la suite du soulèvement à l’établissement de Kaduna. Ils sont abattus par des surveillants ou passés à tabac. L’administration pénitentiaire minimise les faits et parle d’un “problème interne entre les détenus et le personnel”.
31 mars. Des personnes détenues à la prison de Kaduna protestent contre la suspension des visites et des livraisons de colis. Elles réclament leur libération et invoquent la nécessaire “décongestion des prisons”, pointée par le gouvernement. Deux surveillants sont blessés. Des soldats interviennent pour rétablir l’ordre. Amnesty International Nigeria affirme que deux prisonniers sont décédés, l’un abattu au cours de l’incident et l’autre des suites d’un passage à tabac par les surveillants. L’administration pénitentiaire dément tout décès.
Appels et recommandations¶
17 septembre. Le gouverneur de l’Etat de Bauchi appelle le gouvernement fédéral à améliorer la prise en charge médicale des personnes détenues.
25 juillet. L’Hospital and Prison Welfare Initiative (HPIW) appelle le gouvernement fédéral et les gouverneurs à libérer toutes les personnes mineures incarcérées ainsi que les prévenus malades.
19 juin. La magistrate suprême de l’État d’Ogun s’engage à œuvrer à la décongestion des établissements pénitentiaires. Les prévenus ne devraient pas, selon la juge, passer plus de temps en détention que ne le permet la loi.
5 mai. Une porte-parole du Nation Council for Women Societies (NCWS) demande une répartition plus juste des aménagements de peines entre les hommes et les femmes dans le cadre de la décongestion des établissements pénitentiaires.
28 avril. Lawyers Alert menace de poursuivre en justice le gouvernement fédéral si ce dernier n’accélère pas les mesures de libération anticipée. Certains Etats ne libèrent “pas assez” de prisonniers, comme ceux d’Osun (34 prisonniers libérés), Ebonyi (33) et Zamfara (18). L’organisation ”s’inquiète que la décision louable de décongestionner les prisons face à la Covid-19 perde progressivement son sens et réponde désormais d’abord à des considérations politiques”.
2 avril. Amnesty International Nigeria enjoint le gouvernement à garantir la protection des personnes détenues. L’ONG s’alarme de la surpopulation carcérale, atteignant 440 % à la prison de Port Harcourt, et plus de 200 % dans les prisons de Enugu, Kaduna et Kirikiri. Elle appelle à une libération des prisonniers de conscience, des prisonniers âgés et des prisonniers malades.
26 mars. Le ministre de l’Intérieur appelle à une “décongestion massive des prisons du pays” afin de prévenir la propagation du coronavirus. Les gouverneurs des États vont ainsi prochainement visiter les établissements afin d’identifier les détenus libérables. Les personnes potentiellement concernées sont, en priorité, celles en détention provisoire. Elles représentent 70 % de la population carcérale du pays.
Cas identifiés¶
13 juin. Les autorités sanitaires régionales confirment la présence de 17 détenus testés positifs à la prison de Bauchi. Un quartier d’isolement est aménagé dans l’établissement.
11 juin. La Prison Inmate Development Initiative (PIDI – Nigeria) et le Centre for Applied Human Rights (CAHR) signalent à des journalistes qu’une dizaine de détenus de la prison de Bauchi seraient porteurs de la Covid-19.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 826
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
14 septembre. Les détenus de la prison d’Amuru bénéficient désormais de protections. Les surveillants suivent des formations contre la Covid 19. L’OMS est intervenue pendant plus de trois semaines, suite aux 153 prisonniers testés positifs le 22 août. L’organisation a sensibilisé les prisonniers sur les comportements à adopter. Elle a également apporté un soutien technique, logistique et moral aux prisonniers, à leurs familles, et aux agents.
1er août. Les autorités transfèrent les 300 détenus de la prison de Kitgum vers les prisons d’Orom et Lututuru. Un centre d’isolement provisoire y sera établi pour recevoir tous les détenus arrivants de la région d’Acholi.
1er juillet. Des fonds des Nations unies et de l’Union européenne permettent à l’administration pénitentiaire de s’équiper de 160 stations de lavage de mains, de 3 750 barres de savon et de 40 lits.
11 mai. L’administration pénitentiaire installe des quartiers d’isolement, destinés notamment aux personnes arrivant en détention provisoire, dans les prisons de Kitalya, Bushenyi, Nwoya et Soroti. Plus de 3 000 personnes sont incarcérés, depuis le début du confinement, pour avoir enfreint les règles de l’état d’urgence.
Système judiciaire¶
17 septembre. Le nombre de détenus augmente, depuis mars, de 10 % en raison du non-respect des mesures sanitaires.
7 août. Le nombre de prisonniers a augmenté de 10 %, passant de 59 000 à 65 000, depuis le mois de mars. La capacité des établissements pénitentiaires est de 20 000 places. De nombreuses personnes ont été arrêtées pour avoir enfreint les règles de l’état d’urgence. Des prisonniers n’ont pas pu être jugé, ou n’ont pas pu quitter la prison à la fin de leur peine, du fait des mesures prises pour prévenir la propagation de l’épidémie.
15 juillet. Les jugements de prévenus mineurs se déroulent en détention, afin de limiter les déplacements. Sept établissements à travers le pays sont concernés. Les premiers procès ont lieu à la prison de Naguru.
21 juin. La Haute Cour de Kampala condamne l’administration pénitentiaire à verser 5 millions de shillings ougandais à 19 personnes LGBT. Ces dernières, arrêtées le 29 mars pour avoir enfreint l’état d’urgence, ont été privées de contact avec leurs avocats pendant plus de 40 jours.
13 mai. Une Cour de justice autorise les avocats de 19 prisonniers homosexuels et transgenres arrêtés le 29 mars à leur rendre visite. Leur procès est prévu le 18 mai.
29 mars. La police arrête 23 personnes dans un refuge LGBT. Elle les accuse d’enfreindre l’interdiction de regroupement public. Dix-neuf d’entre elles sont envoyées en prison dans l’attente de leur audition. Leurs avocats affirment ne pas pouvoir communiquer avec elles.
19 mars. Le président de la Cour suprême du pays fait parvenir à ses services une circulaire relative aux précautions à prendre concernant l’épidémie. Cette circulaire ordonne la suspension, pour 32 jours, de toutes les auditions et de la majorité des activités judiciaires du pays.
Aménagements de peine¶
8 juin. Les autorités pénitentiaires, suivant le discours prononcé par le président de la République prononcé une semaine plus tôt, s’apprêtent à libérer les quelques 4 000 personnes placées en détention pour avoir enfreint les consignes relatives à l’état d’urgence.
11 mai. L’administration pénitentiaire envisage de libérer 400 personnes détenues pour des délits liés à des dettes impayées. L’administration cherche à s’épargner le coût que représentent ces prisonniers. La loi exige en effet que les plaignants se chargent de l’achat du repas journalier de ces personnes, ce qui est rarement appliqué.
4 mai. La grâce présidentielle et des accords diplomatiques aboutissent à la libération de 74 pêcheurs congolais du lac Edouard. Ces derniers sont libérés des prisons ougandaises de Katwe et Mubuku, mais ne peuvent pas encore rejoindre la République démocratique du Congo du fait de la fermeture des frontières. Plus de 400 pêcheurs congolais avaient été arrêtés lors de patrouilles ougandaises sur le lac frontalier en 2018 et 2019. Une centaine d’entre eux avaient été condamnés à des peines de prison de six mois à trois ans.
28 avril. Le président de la République gracie 833 personnes en fin de peine et condamnées à moins de deux ans de prisons, sur la base de la liste proposée par l’administration pénitentiaire. Ils sortent de 259 établissements différents répartis sur l’ensemble du territoire.
28 avril. Cent quatre-vingts prisonniers rwandais bénéficient de l’amnistie présidentielle et sortent des prisons du pays.
Liens avec l’extérieur¶
1er juillet. Des fonds des Nations unies et de l’Union européenne permettent à l’administration pénitentiaire de s’équiper de 160 stations de lavage de mains, de 3 750 barres de savon et de 40 lits.
29 avril. Le commissaire aux prisons indique que seuls les entretiens en visioconférence par Zoom sont possibles entre les personnes arrêtées ou détenues et leur avocat.
6 avril. Les visites sont suspendues. Les détenus arrivants placés dans un quartier séparé. Les personnels en contact avec les prisonniers ont l’interdiction de sortir des établissements ou d’avoir des contacts avec leurs proches.
Mouvements de protestation¶
17 septembre. Deux cents dix-neuf détenus armés s’évadent de la prison de Karamoja. Deux sont tués par les forces de sécurité ; deux autres sont arrêtés. Il s’agit de la troisième évasion de détenus depuis le mois de mars.
15 juillet. Onze détenus s’évadent du quartier de mise en quarantaine de la prison de Bukwo. Ils se seraient depuis réfugiés au Kenya.
21 mars. Les gardiens de la prison d’Arua abattent plusieurs prisonniers qui tentent de s’évader. La police retrouve, suite à l’incident, plus d’une trentaine d’uniformes abandonnés à proximité de l’établissement alors que l’administration parvient à récupérer sept détenus en fuite. Ces derniers, interrogés sur leurs motifs, évoquent leur peur de la propagation du coronavirus en prison.
Appels et recommandations¶
8 septembre 2020 Le commissaire général lance une enquête sur le traitement des personnes détenues à la prison de Kitalya, l’un des établissements admettant encore des nouveaux arrivants, suite au témoignage d’un député en détention provisoire. Le député incarcéré déclare que la plupart des détenus sont poursuivis dans des affaires mineures. Beaucoup attendent encore leur procès et se voient refuser toute libération. Cette année, le taux d’occupation de l’établissement passe de 306,9% à 319,2%.
24 août. Le commissaire général des prisons demande au gouvernement et aux autorités judiciaires d’ouvrir la voie à de nouvelles libérations et de n’autoriser que l’incarcération des condamnés reconnus les plus dangereux.
27 avril. Des experts des Nations unies craignent que le gouvernement instrumentalise les mesures de lutte contre l’épidémie afin de réprimer davantage les minorités sexuelles.
24 avril. L’ambassadeur de l’Union européenne presse le ministère de la justice et des affaires constitutionnelles d’adapter le système judiciaire du pays afin de garantir les droits des personnes arrêtées et détenues, notamment en autorisant les visites d’avocats.
6 avril. La direction des services pénitentiaires recommande la libération de 2 000 prisonniers ayant purgé les trois quarts de leur peine et condamnés pour des infractions dites mineures. Les femmes enceintes ou mères de nourrissons, ainsi que les personnes âgées de plus de 65 ans sont prioritaires.
27 mars. Une coalition d’ONG, dont Avocats sans frontières, Chapter four et le Muslim center for justice and law, enjoint les institutions judiciaires à prendre davantage de mesures préventives en prison. Elle met en garde contre les tensions et risques de soulèvement accrus par la peur de l’épidémie et les nouvelles restrictions. La coalition recommande, pour diminuer la surpopulation actuellement de 215 %, de libérer les prisonniers âgés et malades, les personnes détenues pour des délits mineurs ou en fin de peine. Elle appelle les autorités à faciliter les libérations conditionnelles et à mettre fin aux nombreuses détentions provisoires. Les mesures préconisées comprennent la stérilisation des locaux pénitentiaires et la mise en place d’alternatives pour la communication entre les prisonniers, leurs avocats et leurs proches.
Cas identifiés¶
12 octobre. Les infections augmentent dans toutes les prisons du pays. Les cas sont au nombre de 826, dont 239 toujours sous traitement. Les prisons de Kauga et de Kasangati servent désormais de centres d’isolement.
11 septembre. Trente détenus de la prison de Moroto sont testés positifs et déplacés vers le centre d’isolement de Jinja. Les autorités pénitentiaires placent plus des 200 autres prisonniers en quarantaine et refusent les nouvelles entrées.
9 septembre. À la prison de Kitgum, 76 détenus sont déclarés positifs. Le président du groupe de travail COVID-19 du district déclare prendre des mesures qui concernent également le personnel pénitentiaire.
23 août. Une campagne de dépistage identifie 153 cas positifs parmi les 205 détenus que compte la prison d’Amuru. Un surveillant est également testé positif. L’établissement est totalement confiné pour une durée de 28 jours.
1er août. Un deuxième détenu est testé positif à la prison de Pece. Les deux prisonniers infectés sont transférés vers un établissement de santé extérieur.
29 juillet. Un détenu est testé positif à la prison de Pece. L’ensemble de l’établissement est confiné pour une durée de 14 jours. Les déplacements des surveillants et les transferts des prisonniers sont suspendus.
10 juin. Les autorités pénitentiaires annoncent avoir identifié un premier cas positif parmi les personnes détenues à la prison de Kayiti. L’établissement est confiné en urgence : les sorties et les admissions sont suspendues et le personnel pénitentiaire n’est plus autorisé à le quitter.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
29 décembre. La prison de Bunia est réhabilitée. La surpopulation et le manque de fournitures essentielles persistent. L’établissement accueille à ce jour 1 554 personnes pour 500 places. La MONUSCO doit l’approvisionner régulièrement en eau, nourriture et soins.
29 novembre. L’équipe médicale de la MONUSCO distribue des médicaments et soigne gratuitement 122 détenus de la prison de Bunia. Ces derniers vivents dans de mauvaise conditions matérielles et ne disposent habituellement pas de prise en charge médicale. Près de 50 détenus sont morts depuis janvier. Les autorités pénitentiaires réclament davantage de financements.
27 octobre. Le gouvernement remet des kits de prévention contre la Covid-19 à la prison de Kananga. Ce programme, en partie financé par le PNUD, vise à répondre aux besoins de la population carcérale à court comme à long terme. L’aide octroyée assure aux détenus une prévention contre la Covid-19, mais aussi contre la tuberculose et le VIH.
30 septembre. Le BCNUDH (Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme) dresse le bilan des violations des droits humains durant le mois d’août. Il rapporte au moins 16 décès liés à la maladie ou à la malnutrition. Les conditions de détention et le manque de ressources financières en sont les causes principales.
21 septembre. Plus de 600 détenus de la prison de Kananga bénéficient d’un repas chaud apporté par la communauté musulmane Ahmadiyya.
18 septembre. La prison de Kakwangura peine à soigner les détenus malades. À la résistance des malades au traitement s’ajoutent le manque de nourriture, de kits d’isolement et de traitement. Le maire de la ville en appelle au gouvernement congolais pour augmenter les financements.
15 septembre. Dans la prison de Bunia, 52 détenus meurent de faim à cause de la surpopulation et du manque de ressources financières. Les rations de nourritures sont habituellement calculées par rapport à la capacité d’accueil officielle de la prison. Cette dernière est occupée à 500 %. Depuis janvier, toutes les prisons du pays achètent de la nourriture et des biens de première nécessité à crédit. A ce jour, le président s’est engagé à couvrir trois mois des dépenses de la prison de Bunia.
14 septembre. La MONUSCO intervient à la prison de Bunia pour pallier le manque de nourriture et acheminer des médicaments. Entre la mi-août et le 10 septembre, sept détenus seraient morts de faim. Suite à une visioconférence avec Kinshasa, l’établissement a finalement reçu une partie des financements, suspendus depuis février. Les autorités relancent en parallèle les activités, sources de revenus pour les détenus. Enfin, les prisonniers ont désormais accès à un terrain de trois hectares, qui servira de ferme agricole pour leur propre consommation.
13 septembre. Les conditions de vie des détenus à l’échelle nationale sont préoccupantes. Les journalistes relatent l’absence de nourriture et de médicaments. Les autorités ont coupé toutes subventions depuis plusieurs mois. Les prisons s’endettent. Aucun représentant n’y a mis les pieds depuis plus de neuf mois. La prison de Makala accueille 8 043 détenus pour 1 500 places. Les prisonniers n’ont aucune date de jugement et ne disposent d’aucune formation. Dans certaines prisons, ils sont forcés de mendier.
4 septembre. Les personnes détenues à la prison de Bunia (Ituri) ne reçoivent qu’un gobelet de bouillie tous les trois jours depuis le début de l’année. Le chef de l’établissement demande au gouvernement de lui accorder des fonds afin d’acheter de la nourriture. Parmi les 1 300 prisonniers, 500 souffrent de malnutrition et deux personnes y sont récemment mortes de faim. Une épidémie de diarrhée avait frappé en 2018 l’établissement et causé le décès de 11 prisonniers.
23 août. L’OMS distribue, à la prison de Goma (Nord-Kivu) 50 matelas, plusieurs centaines de gants jetables et lavables, une centaine de tenues de protection, du chlore et des produits désinfectants.
19 août. Deux prisonniers meurent de faim à la prison de Kenge, dans la province du Kwango. Le chef de l’établissement affirme que la prison ne dispose d’aucun subside gouvernemental pour nourrir les 115 détenus. Ceux-ci doivent compter sur la générosité de personnes et organisations extérieures.
2 août. La communauté musulmane fait don, à l’occasion de fête de la Tabaski (Aïd al-Adha), de vivres et de couverts à la prison d’Inongo, dans la province du Maï-Ndombe.
22 juillet. Le directeur de la prison d’Inongo, dans la province du Maï-Ndombe, affirme ne pas avoir reçu de subvention de la part du gouvernement depuis le mois de janvier. L’établissement ne dispose désormais plus de ration alimentaire. Aucune mesure de prévention de l’épidémie n’est mise en place.
6 juillet. L’Action universelle pour la défense des droits de l’homme (AUDH) distribue 800 masques réutilisables et 50 stations de lavage de mains à la prison de Kasapa à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga. L’établissement compte environ 2 500 personnes détenues.
27 juin. Les Nations unies font don de 1 600 masques réutilisables, de deux thermomètres, de supports éducatifs et d’un mégaphone à la prison de Matadi.
23 juin. Les autorités pénitentiaires annulent, au dernier moment et sur le tarmac de l’aéroport, le transfert de 24 détenus de la prison de Kindu dans la province du Maniema vers la prison de Buluwo à Lubumbashi. Elles disent finalement refuser d’envoyer des personnes saines vers une destination où sévirait l’épidémie.
19 juin. L’OMS renforce le dispositif de prévention et de triage des cas suspects de la prison de Makala. L’organisation installe 50 lits supplémentaires, des stations de lavage de mains, des latrines et fournit du savon, du chlore et de l’eau potable.
18 juin. Le ministre de la Justice indique réfléchir au déplacement de l’ensemble des personnes détenues à Kinshasa vers le stade des Martyrs où une ONG israélienne a installé un important centre de dépistage.
11 juin. Les Nations unies sensibilisent les femmes et mineurs détenus à la prison de Bunia aux mesures de prévention de la Covid-19 et du VIH/sida.
9 juin. L’ONG ADRA et l’OMS installent des tentes d’isolement sanitaire ainsi que des kits d’hygiène dans la cour de la prison de Matadi, au Kongo central. L’établissement, d’une capacité de 150 places, compte 800 prisonniers.
20 mai. La Fraternité des prisons de Tshela signale la présence de cas de pneumonie à la prison de Tshela. Quatre prisonniers y sont morts de faim et de manque de soins au cours de la semaine précédente. L’établissement ne dispose pas d’équipements sanitaires et les 93 prisonniers dorment à même le sol. L’administration affirme ne plus recevoir les fonds nécessaires à son fonctionnement depuis plusieurs mois.
19 mai. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) installe deux tentes destinées à l’isolement des détenus malades dans l’enceinte de la prison de Makala.
17 mai. Les Nations unies effectuent une campagne de sensibilisation aux mesures de prévention à la prison de Kakwangura au Nord-Kivu. Elles fournissent également des denrées alimentaires.
14 mai. Médecins sans frontières (MSF) fournit 4 000 masques à l’administration de la prison de Ndolo.
11 mai. Les Nations unies livrent une vingtaine de sacs de farine de manioc et de maïs et 20 kg de sel à la prison de Kananga dans le Kasaï-Central. La mission onusienne installe des conteneurs dans l’enceinte de la prison devant servir de quartiers d’isolation en cas de propagation du virus.
9 mai. La mission onusienne MONUSCO organise une campagne de prévention à la prison de Bunia en Ituri. Personnels et détenus sont sensibilisés à la détection des risques et la prévention. L’établissement compte 1 354 prisonniers pour une capacité de 220 places.
4 mai. Les Nations unies organisent une campagne de prévention au sein de la prison de Munzenze à Goma. Cette campagne repose sur des activités de formation, de sensibilisation et la mise en place de dispositifs de prévention et de protection. Une salle d’isolement est aménagée pour les nouveaux arrivants. La mission onusienne fait don de plusieurs cartons de serviettes hygiéniques pour les femmes détenues et de couches pour leurs nourrissons.
30 avril. La désinfection des prisons de Ndolo et Makala est décidée par le gouvernement. Les prisonniers seront rassemblés dans la cour de l’établissement pour que les locaux puissent être traités.
13 avril. Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) fait don à la prison de Makala à Kinshasa de 16 stations de lavage de mains, 1 200 gants, 1 000 masques, sept thermomètres, de tenues de protection et de savon.
Système judiciaire¶
11 juillet. Le ministre de la Justice et vice-premier ministre présente sa démission. La FBCP et le Mouvement des indignés de la situation sécuritaire (MISS) saluent son départ, estimant son action insuffisante dans ce contexte de crise.
Aménagements de peine¶
14 août. Les autorités pénitentiaires libèrent 73 personnes détenues à la prison de Kalemie, dans la province du Tanganyika. Ces détenus avaient bénéficié de l’amnistie présidentielle.
4 août. Dix-sept prisonniers bénéficient du décret présidentiel d’amnistie et quittent la prison de Mbandaka, dans la province de l’Equateur.
3 août. Quatre-vingts prisonniers sont libérés de manière anticipée, par application du décret présidentiel, à la prison de Kindu, dans la province du Maniema.
24 juillet. Les autorités libèrent de manière anticipée 48 prisonniers, dont une femme condamnée pour avoir avorté, à la prison de de Kakwangura au Nord-Kivu. Douze d’entre eux sont libérés par la justice militaire.
22 juillet. Un décret présidentiel du 30 juin permet la libération de 79 personnes de la prison de Kangbayi à Beni au Nord-Kivu. Ce sont 129 détenus dont neuf femmes qui sont libérés de la prison de Bunia en Ituri.
18 juillet. Les Nations unies facilitent la tenue d’audiences foraines (hors du tribunal de juridication, ndlr.) à la prison de Tshikapa au Kasaï occidental, afin de désengorger l’établissement.
30 juin. Le président de la République signe, à l’occasion de la fête nationale, un ordre de remise gracieuse de peine qui devrait permettre à plusieurs milliers de détenus d’être libérés. Tous les détenus condamnés à une peine inférieure à cinq ans sont peuvent être élargis immédiatement. Les personnes condamnées à des peines supérieures à cinq ans peuvent voir leur peine être réduite de cinq années. Les personnes condamnées à mort voient leur peine commuée en servitude[^serv] à perpétuité. Les peines à perpétuité sont commuées en peine de 20 ans de servitude. [^serv]: La peine de servitude correspond à une peine de prison à laquelle peut être ajoutée des travaux. Les personnes condamnées pour crimes contre l’humanité, contre la sécurité de l’Etat, ou pour violences sexuelles, détournement de fonds publics, corruption, assassinat, vol à main armée, association de malfaiteurs et détention d’armes de guerre sont exclues de cette mesure. Les personnes condamnées en fuite ne sont également pas concernées. Cette mesure ne s’applique pas aux nombreux prévenus.
5 juin. Les autorités judiciaires prononcent la libération conditionnelle de 40 enfants de la prison de Mbuji-Mayi, au Kasaï Oriental, dans le cadre des mesures de prévention.
14 mai. Les libérations promises par le gouvernement tardent à désengorger les prisons de Kinshasa alors que le vice-premier ministre estime nécessaire de libérer 2 000 personnes à Makala et 500 à Ndolo. Les procureurs affirment étudier scrupuleusement les dossiers des prisonniers éligibles. Des défenseurs des droits humains pointent cependant la présence en détention de nombreuses personnes dépourvues de casier judiciaire, enfermées selon la volonté d’officiels et de hauts gradés de l’armée et de la police.
13 mai. Le tribunal de Beni accorde de premières libérations anticipées dans la prison de Kangbayi au Nord-Kivu. L’établissement, d’une capacité de 250 places, compte 1 378 prisonniers.
6 mai. Les autorités locales libèrent 14 prisonniers à la prison de Mulunge au Sud-Kivu. L’établissement, d’une capacité initiale de 150 places, compte près de mille détenus.
4 mai. Les autorités militaires des provinces du Bas-Uele, Haut-Uele, d’Ituri et Tshopo remettent provisoirement en liberté 60 militaires, policiers et civils. Ces derniers sont poursuivis pour des délits dits mineurs. Ces libérations concernent les prisons de Kisangani (23), Bunia (20), Mambasa (6), Watsa (5), Buta (3), Isiro (2) et Dungu (1).
Le gouvernement prépare en urgence de nouvelles mesures de désengorgement des établissements pénitentiaires.
2 mai. Le vice-premier ministre annonce la libération prochaine de personnes détenues à la prison de Ndolo. D’autres prisonniers seront transférés vers différents établissements pénitentiaires.
8 avril. Mille deux cent prisonniers, dont plus de 700 incarcérés à la prison de Makala, sont libérés. Le ministre de la Justice prévoit davantage de libérations à venir. Les juges ont désormais pour consigne de ne recourir à l’incarcération que de manière exceptionnelle.
2 avril. Le procureur général auprès de la cour d’appel du Kasaï central autorise la libération de 22 détenus de la prison de Kananga.
Mouvements de protestation¶
25 septembre. Le département de renseignements militaires de Katanga fait état, après une tentative d’évasion au sein de la prison de Kasapa, de six blessés graves et de dégâts matériels importants.
14 septembre. Deux détenus de la prison de Kakwangura refusent le traitement contre la Covid-19 afin de protester contre le manque de nourriture.
13 août. Deux détenus s’évadent de la prison de Mbandaka, trois jours après une évasion collective à la prison de Lisala, dans la province de l’Equateur. Des observateurs dénoncent l’état matériel des lieux, les mauvaises conditions de détention et l’absence de prise en charge médical, causes possible de l’évasion.
8 juin. Les personnels soignant et pénitentiaire de la prison de Bukavu, au Sud-Kivu, organisent un sit-in pour alerter le gouverneur de la région quant à la rupture des stocks. Ils demandent en urgence des médicaments de première nécessité ainsi que des équipements de protection. Ils s’inquiètent de la fin prochaine de l’aide alimentaire d’urgence octroyée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les Nations unies.
3 mai. Une vingtaine de prisonniers s’évadent de la prison de Watsa au Haut-Uele. Les conditions de détention, le manque de nourriture et l’absence de soins sont, selon le chef de l’établissement, à l’origine de cette évasion.
Appels et recommandations¶
31 décembre. Le conseil urbain de la jeunesse dénonce la malnutrition et le manque de nourriture dans la prison de Kangbayi. Il appelle le gouvernement à réagir : ”La prison n’est pas une poubelle, la prison n’est pas un lieu où on jette les gens. Les prisonniers ont un minimum de droits fondamentaux qu’il faut respecter.” Les mauvaises conditions sanitaires et alimentaires sont à l’origine de nombreux décès au sein de cet établissement.
19 octobre. Les ONG de défense des droits humains dénoncent la malnutrition dans les prisons du pays. Les détenus souffrent de la rupture de stock d’aliments et d’une nourriture de mauvaise qualité.
6 octobre. Le député Prince Kihangi déplore les conditions de vie des détenus de la prison de Walikale. Il constate le manque de nourriture, l’arrêt des procédures de jugement et l’absence de mesures sanitaires. Les détenus survivent grâce à l’aide de leur famille. Le député appelle le ministre des Tutelles à réagir.
25 septembre. Un député s’alarme des conditions de détention à la prison de Kangbayi. Il en appelle aux autorités pour résoudre les problèmes de surpopulation, le manque de médicaments et de nourriture : “Kangbwayi s’est transformé en un mouroir. Les conditions dans lesquelles vivent les prisonniers ne sont pas du tout bonnes”.
7 septembre. La FBCP fait part de son inquiétude relative à la situation dans les prisons et de son pessimisme quant à la capacité du gouvernement pour y remédier. L’organisation relaie l’appel des détenus de la prison de Makala (Kinshasa). Ces derniers dénoncent le maintien de la suspension des visites et des offices religieux. Ils se disent prêts à agir pour défendre leurs droits.
26 août. La FBCP dénonce le comportement de certaines personnes détenues qui bénéficieraient d’un traitement de faveur. Des hauts fonctionnaires et dirigeants de partis politiques prétendraient être malades et ne pas pouvoir être maintenus en détention afin d’être placés dans des établissements de santé extérieurs.
19 juillet. L’association Outre Neuve déplore les conditions de détention dans les prisons du pays, particulièrement à l’heure de la Covid-19. Elle souhaite que soit valorisé le travail des agents pénitentiaires et que l’administration dispose de plus de moyens.
27 juin. La Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) presse le gouvernement d’accélérer la libération de prisonniers. La fondation espère que des amnisties massives seront annoncées, le 30 juin, à l’occasion de la fête nationale. Elle en appelle à l’Union africaine, les Nations unies, les pays occidentaux et les ONG afin de veiller à ce que le gouvernement garantisse mieux les droits des personnes détenues et améliore leurs conditions de détention.
26 mai. La fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) s’inquiète du nombre important de personnes détenues dans les postes de police (notamment Lufungula) et les geôles des parquets de Kinshasa. Le parquet de Gombe compte 150 personnes détenues, celui de Kalamu plus de 130. Les délais de détention provisoire sont, pour beaucoup d’entre eux, largement dépassés. L’organisation redoute que ces lieux surpeuplés ne facilitent la propagation de l’épidémie.
17 mai. Les prisonniers des pavillons 1 à 11 de la prison de Makala lancent un cri de détresse et adressent une lettre au président de la République. Ils demandent des grâces, des libérations conditionnelles, la libération des mineurs, des personnes âgées et malades, ainsi que celle des 222 détenus souffrant de la tuberculose.
14 mai. La fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) déplore les conditions de détention de la prison du Cinquantenaire dans la province de Kwilu où une cinquantaine de détenus ont récemment été transférés. L’établissement souffre d’un important manque de moyens et deux prisonniers y seraient morts de malnutrition au mois de mars. La fondation redoute que les prisonniers transférés, originellement incarcérés à Kinshasa, ne puissent plus recevoir de colis alimentaires du fait de leur éloignement.
11 mai. Un député dénonce le transfert de 40 prisonniers de la prison de Ndolo vers la province de Kwilu.
1er mai. L’ONG Justicia ASBL redoute une ”hécatombe” dans les prisons du pays. L’organisation appelle les autorités à accélérer les libérations de personnes poursuivies pour des délits mineurs.
17 avril. Human Rights Watch souligne la menace que fait peser l’épidémie sur la population carcérale et appelle à davantage de mesures afin d’y faire face. La détention provisoire concerne 71 % de la population carcérale. Les libérations anticipées accordées récemment sont contrebalancées par un nombre encore important d’incarcérations. Les établissements sont surpeuplés : la prison de Muzenze est occupée à 600 % de sa capacité. Au moins 60 prisonniers sont morts de faim entre janvier et février à la prison de Makala, et au moins 4 entre le 9 et le 13 avril à la prison de Matadi.
26 mars.. Le bâtonnier de l’ordre des avocats du Kasaï oriental alerte le procureur général de l’Etat sur les risques encourus à la prison centrale de Mbuji-Mayi. Il appelle à libérer les personnes détenues pour des délits mineurs, à enclencher des procédures de libération conditionnelle et à éviter les détentions préventives. La prison est encore marquée par l’épidémie de tuberculose de 2015.
19 mars. La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) fait part de son inquiétude, après l’allocution du président le 18 mars 2020, quant à la faisabilité et aux conséquences des mesures de prévention en prison. Beaucoup de prisonniers dépendent des colis et repas apportés par leurs proches et les associations locales, dont la livraison est aujourd’hui largement compromise.
Cas identifiés¶
16 décembre. Six détenus de la prison de Muzenze décèdent, en l’espace de deux semaines, suite aux mauvaises conditions sanitaires et alimentaires.
1er septembre. Deux personnes détenues sont testées positives à la prison de Kakwangura à Butembo (Nord-Kivu).
9 juillet. Huit personnes détenues à la prison de Muzenze, à Goma, sont testées positives. Le gouverneur du Nord-Kivu affirme qu’elles sont placées à l’isolement au sein de l’établissement.
27 juin. Six personnes détenues à la prison de Matadi ont été testées positives au coronavirus.
17 juin. Le directeur intérimaire de la prison de Matadi serait décédé des suites de la Covid-19.
9 juin. Un détenu de la prison de Matadi, au Kongo central, est testé positif à la Covid-19. Une centaine d’autres prélèvements ont été envoyés à l’institut national de la recherche biomédicale (INRB) de Kinshasa pour être analysés. Les résultats ne sont pas encore connus. Un prisonnier serait décédé de problèmes respiratoires trois jours plus tôt.
8 mai. Le nombre de prisonniers testés positifs à la prison de Ndolo s’élève désormais à 145 cas. Trois d’entre eux sont transférés vers des établissements de santé extérieurs.
4 mai. Le nombre de prisonniers testés positifs à la prison de Ndolo s’élève désormais à 99 cas. L’établissement, d’une capacité de 500 places, compte presque 2 000 personnes détenues.
29 avril. Quatre prisonniers sont testés positifs à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa. Quelques 35 autres prisonniers présentent des symptômes caractéristiques de la Covid-19.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
29 août. L’ONG Seni na Maïngo mène une campagne de sensibilisation aux mesures de prévention contre la Covid-19, la tuberculose et le VIH/Sida à la prison de Ngaraga à Bangui. L’ONG était déjà intervenue à la prison de Camp de Roux et à la prison pour femmes de Bimbo. Son action bénéficie du soutien de l’OMS.
12 juin. Les Nations unies remettent à l’administration de la prison de Ngaraga un don conséquent de stations de lavage de mains, de masques, de gants, de savon ainsi que du gel hydroalcoolique.
Aménagements de peine¶
5 mai. Les autorités libèrent 70 personnes détenues à la prison de Bouar. Un juge d’instruction chargé de l’aménagement des peines redoute que les visites des proches ne permettent au coronavirus de pénétrer en détention.
25 avril. Un décret présidentiel autorise la libération anticipée de certains détenus. Les personnes condamnées pour des faits qualifiés de délits, les personnes mineures, les femmes enceintes et les mères de nourrissons, les détenus de plus de 60 ans ainsi que les personnes souffrant de maladies graves et contagieuses sont éligibles. Les personnes prévenues ou condamnées pour incendie d’habitations, meurtre, viol d’enfant, crime de guerre, crime contre l’humanité ou génocide sont exclues de cette mesure.
Mouvements de protestation¶
28 mars. Certaines sources font état de prisonniers entamant une grève de la faim à la prison de Ngaraga à Bangui. Ils exigeraient que soient accordées des libérations anticipées afin de décongestionner les prisons et y prévenir la propagation de l’épidémie.
Cas identifiés¶
31 août. Une campagne de dépistage effectuée le 11 août aurait identifié, selon des sources médicales, au moins quatre prisonniers infectés à la prison de Ngaraga. Deux d’entre eux se seraient en outre évadés à l’occasion d’un transfert vers un établissement de santé extérieur. L’établissement pénitentiaire compte par ailleurs six détenus tuberculeux. Sa population carcérale passe, entre avril et aujourd’hui, de 1 215 à 753 détenus.
21 mai. Des journalistes attribuent le décès de deux prisonniers de la prison de Ngaraga à la Covid-19. Les autorités refusent de confirmer la cause des décès. Elles disent attendre les résultats de tests et précisent qu’un des deux prisonniers souffrait déjà de la tuberculose.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
19 novembre. Les autorités prennent une série de mesures pour lutter contre la pandémie dans les prisons. Les personnes âgées sont séparées des autres détenus. Un espace est dédié à la prise en charge des prisonniers atteints de la Covid-19 dans les prisons de Rwamagana, de Muhanga et de Nyarugenge, où des cas sont identifiés. Tout transfert de détenus ou de personnels pénitentiaires à partir de ces établissements est interdit. Dans les prisons où aucun cas n’est identifié, les détenus arrivants sont placés en quarantaine pendant 14 jours. Les personnes détenues s’apprêtant à être libérées et les personnes fournissant les établissements sont testés.
10 novembre. Treize détenus de la prison de Nsinda sont testés positifs. Le ministre de la Santé annonce la suspension des visites et un dépistage massif pour les détenus.
23 septembre. Des personnes détenues à la prison de Mageragere sont filmées avec un masque, qu’elles ôtent cependant lors des cours et ateliers. Elles affirment se laver régulièrement les mains.
30 août. L’église catholique en appelle à l’aide humanitaire et à la solidarité afin de nourrir des milliers de personnes détenues, notamment à la prison de Gicumbi. Le confinement à titre préventif des établissements pénitentiaires les prive des repas préparés et apportés par leurs proches.
Le directeur de la prison aurait sollicité lui-même l’aide de l’institution religieuse. Il est arrêté et interrogé, le 27 septembre, par les services de sécurité.
12 août. L’administration, grâce à des fonds gouvernementaux spécialement débloqués, lance un appel d’offre pour équiper 13 établissements pénitentiaires en matériel sanitaire et d’hygiène.
Système judiciaire¶
9 avril. Certaines audiences judiciaires peuvent désormais être effectuées par visioconférence. Elles concernent en priorité les personnes en détention provisoire ou demandant un aménagement de leur peine afin de décongestionner les établissements pénitentiaires.
Aménagements de peine¶
20 mai. Les autorités accordent une libération conditionnelle à 3 596 prisonniers condamnés. Les bénéficiaires sont choisis parmi les auteurs de délits mineurs et les prisonniers ayant eu une attitude jugée exemplaire en détention. Le président gracie également 50 femmes condamnées pour avoir avorté.
27 avril. Les autorités judiciaires libèrent provisoirement 1 673 personnes détenues dans différents commissariats à travers le pays. Davantage de libérations sont prévues afin de décongestionner les établissements pénitentiaires.
1er avril. Le procureur général annonce la libération prochaine de personnes détenues. Les femmes détenues avec leurs nourrissons et les adolescents sont concernés en priorité. Les personnes inculpées pour meurtre, trafic d’êtres humains, corruption, usage et trafic de stupéfiants ainsi que les récidivistes ne sont pas éligibles.
Liens avec l’extérieur¶
2 octobre. Les visites des proches des détenus restent suspendues jusqu’à nouvel ordre.
4 mai. L’administration pénitentiaire met en place des numéros de téléphone permettant aux proches de détenus de leur faire parvenir de l’argent pour cantiner. Les biens disponibles à la consommation sont des fruits, des jus, du pain et des produits d’hygiène personnelle.
14 mars. Les services pénitentiaires du Rwanda suspendent les visites en prison jusqu’à nouvel ordre. Des téléphones sont mis à disposition des détenus pour faciliter les communications. Les détenus arrivants sont placés à l’isolement pendant deux semaines.
Appels et recommandations¶
2 octobre. La paroisse catholique du diocèse de Byumba fait appel aux associations caritatives pour lutter contre la pénurie alimentaire dans les prisons du pays. Cette alerte conduit à l’arrestation du directeur de la prison de Gicumbi. Les rapports de l’administration pénitentiaire indiquent que l’État dépense en moyenne deux dollars par jour pour nourrir chacun des 74 000 détenus.
Cas identifiés¶
28 décembre. La prison de Huye compte 103 nouveaux cas positifs. Celle de Kigali fait état de 39 cas positifs supplémentaires. Onze autres détenus sont testés positifs dans le reste du pays.
19 novembre. Les autorités dénombrent depuis le début de la pandémie plus de 180 cas dans les prisons. 12 détenus sont décédés des suites de la Covid-19.
17 novembre. La prison de Kigali enregistre 129 cas. Neuf détenus de la prison de Rwamagana décèdent. Les autorités essaient d’améliorer les services de santé et de soins en prison. Des procédures de dépistage, des espaces de quarantaine, d’isolement et des équipements de ventilation sont mis en place.
14 novembre. Trente détenus de la prison de Muhanga sont testés positifs. Les autorités assurent pourtant que chaque établissement dispose d’un espace où les nouveaux détenus sont testés et isolés avant d’être mis en contact avec d’autres prisonniers.
Deux détenus sont testés positifs dans les prisons de Kigali et de Nyanza. Un détenu de Rwamagana décède des suites de la Covid-19.
12 novembre. Vingt-sept détenus de la prison de Kigali sont testés positifs.
9 novembre. Treize détenus de la prison de Nsinda à Rwamagana sont testés positifs.
29 juin. Soixante-douze personnes détenues dans la cellule d’un commissariat de police du district de Ngoma sont testées positives.
8 avril. Les visites en prison sont suspendues.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 18
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
16 avril. L’Association mondiale de l’appel islamique s’apprête à livrer du gel hydroalcoolique, du savon et de l’eau de Javel dans les prisons du pays.
Système judiciaire¶
21 mai. Le gouvernement annonce l’utilisation future de bracelets électroniques dans le cadre des libérations conditionnelles.
Aménagements de peine¶
29 juillet. Le ministre de la Justice gracie, à l’occasion de la fête de Tabeski (Aïd al-Adha en Afrique occidentale), 674 personnes détenues. Cette mesure concerne des prisonniers malades, âgés, mineurs ou présentant des gages de réinsertion et des primo-délinquants.
6 avril. L’ancien dictateur tchadien Hissène Habré bénéficie d’une suspension de peine de 60 jours dans le cadre des mesures prises pour éviter la propagation du coronavirus dans les prisons. Il quitte la prison du Cap Manuel et va demeurer à domicile sous la surveillance d’agents pénitentiaires.
23 mars. Le ministre de la Justice annonce la grâce accordée à 2 036 prisonniers. Parmi eux, 1 846 bénéficient d’une remise totale de peine. L’amnistie habituellement prononcée le 4 avril pour la fête nationale est avancée pour prévenir la propagation du coronavirus. Les personnes détenues suspectées ou condamnées pour viol, pédophilie, vol de bétail, trafic illicite de médicaments, de bois ou d’espèces protégées ne sont pas concernées par cette mesure.
Liens avec l’extérieur¶
1er octobre. L’administration pénitentiaire autorise la reprise des visites. Chaque personne détenue peut bénéficier d’une visite tous les 15 jours. Elle doit toutefois prévenir au préalable l’administration de l’établissement qui fixe les horaires et veille au respect des mesures sanitaires.
Les nouveaux détenus, placés en quarantaine, ne bénéficient pas de visites.
19 septembre. L’administration pénitentiaire autorise à nouveau l’envoi des colis alimentaires en prison. Les plats et aliments doivent être confiés dans des récipients hermétiquement fermés.
28 août. L’envoi des colis alimentaires en détention, suspendu dans le cadre des mesures de prévention, est autorisé à l’occasion de la fête de la Tamkharit (Achoura).
8 juin. L’administration organise la reprise des visites consulaires ainsi que celle des associations et organisations non gouvernementales en prison. Les établissements des régions de Dakar, Thiès-Dourbel et Ziguinchor ne sont pas concernés. L’administration indique travailler à la reprise des visites des proches ”dans les jours à venir”.
8 mai. Les surveillants supportent de moins en moins le confinement imposé sur leur lieu de travail. Beaucoup n’ont ainsi pas quitté leur poste depuis la mise en place de la mesure, alors que leur direction évoque des relèves toutes les deux semaines. Ils auraient reçu une prime de 35 000 FCFA mais des coupes dans les salaires à la fin du mois auraient également été constatées.
24 mars. Le personnel pénitentiaire est consigné, pour une durée d’au moins 10 jours, au sein des établissements. Les détenus arrivants sont placés à l’isolement au sein de la prison du Cap Manuel en priorité. La livraison de colis et repas et les visites en prison sont suspendues. L’administration pénitentiaire autorise toutefois les visites d’avocats et met gratuitement à disposition des téléphones afin de maintenir les contacts avec l’extérieur.
5 mars. L’administration pénitentiaire réduit les entrées et visites en prison.
Mouvements de protestation¶
19 août. Des personnes détenues à la prison de Mbour suivent une grève de la faim. Ils veulent attirer l’attention sur leurs conditions de détention et la présence de cas positifs parmi eux. Les grévistes de la faim demandent que les autorités judiciaires leur rendent visite. L’ONLPL dépêche une délégation pour rendre un rapport au gouvernement sur la situation.
Appels et recommandations¶
16 juillet. D’anciens prisonniers et des proches de détenus interpellent les autorités lors d’une conférence de presse organisée par le Collectif pour la justice et contre les violences policières. Ils dénoncent les mauvaises conditions de détention, le manque de nourriture, la longueur des détentions provisoires ainsi que la suspension des visites en prison. Une mère déclare : ”mon fils est détenu à Rebeuss depuis presque deux ans. Il n’a toujours pas été jugé. Je lui rendais visite souvent pour lui apporter à manger mais ce n’est plus possible à cause de l’interdiction”. Un ancien détenu récemment gracié estime pour sa part que ”ce n’est même pas la peine d’amener des dons dans les prisons parce que les détenus n’en bénéficient pas. Au contraire, ce sont les gens à qui on confie les dons qui en bénéficient”. Les personnes présentes appellent le gouvernement à développer les mesures alternatives à l’incarcération, à libérer davantage de détenus et à favoriser leur réinsertion.
3 juillet. Les avocats de l’ancien dictateur tchadien Hissène Hadré regrettent le non-renouvellement de son aménagement de peine. Ce dernier est retourné en prison, le 6 juin, après avoir bénéficié d’une suspension de peine de deux mois pour raisons de santé.
22 mai. L’association pour le soutien et la réinsertion des détenus (ASRED) demande au président de la République de gracier 3 800 prisonniers afin de décongestionner les établissements pénitentiaires.
25 mars. L’Observatoire national des lieux de privation de liberté (ONLPL) préconise au gouvernement d’instaurer la gratuité des appels téléphoniques afin de maintenir les liens familiaux. Il recommande de fournir davantage de produits hygiéniques et sanitaires. Il enjoint les autorités judiciaires et au gouvernement de favoriser des aménagements de peine.
24 mars. Un ancien détenu de la prison de Reubeuss et Amnesty International alertent sur le risque élevé de propagation dans un contexte de surpopulation.
Cas identifiés¶
27 juillet. Dix détenus et deux surveillants sont testés positifs à la prison de Ziguinchor.
1er juillet. Huit détenus et le responsable de l’infirmerie de la prison de Diourbel sont testés positifs. L’administration pénitentiaire s’apprête à les transférer à Thiès.
25 juin. Un détenu récemment incarcéré à la prison de Thiès est testé positif au huitième jour de sa quarantaine. L’administration annonce appliquer le protocole sanitaire requis, en collaboration avec les équipes régionales de santé.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
27 avril. Un fabricant de rhum fait don de gel hydroalcoolique à l’administration pénitentiaire.
Liens avec l’extérieur¶
6 mai. L’administration autorise la reprise des visites à la prison de Montagne Posée, la principale de l’archipel. Une station de lavage de mains est installée. Les surveillants sont chargés de prendre la température des visiteurs à l’entrée de l’établissement.
14 avril. L’administration pénitentiaire organise la réception et la livraison des colis destinés aux personnes détenues pour préserver le lien avec les proches.
9 avril. Les visites en prison sont suspendues.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 31
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
25 août. Prison Watch Sierra Leone assiste l’administration pénitentiaire dans sa lutte contre la Covid-19 et la malaria en fournissant des biens, des vivres et des moustiquaires à la prison pour femmes de Freetown. L’organisation dispense également une formation à certains officiers.
6 juillet. Don Bosco Fambul, une organisation salésienne, procède à la réhabilitation du quartier d’isolement des détenues arrivant à la prison de la cour spéciale de Freetown. Un nouveau bloc sanitaire est construit dans le quartier des hommes, permettant une meilleure évacuation et une meilleure ventilation.
L’administration de la prison de Pademba Road appelle la même organisation à l’aide afin de raccorder l’établissement au réseau d’eau et de rénover son système de canalisation.
17 juin. Des journalistes s’alarment des conditions de détention à la prison de Pademba Road. Les détenus seraient contraints d’uriner et déféquer en cellule dans des toilettes hors d’usage et sans chasse d’eau. L’absence d’eau ne permet ni les douches, ni le lavage des mains. La compagnie privée Guma Valley Water Company, en charge du secteur, a interrompu la livraison d’eau à la prison deux mois auparavant, exigeant que l’administration s’acquitte des factures en retard. Un porte-parole des services pénitentiaires reconnaît que l’acheminement d’eau est insuffisant. Il affirme cependant que l’administration investit de l’argent afin de réparer les canalisations et de se raccorder au réseau.
Système judiciaire¶
28 avril. Les audiences de justice sont suspendues pour un mois. Les policiers sont encouragés à limiter les arrestations aux auteurs d’infractions graves.
Liens avec l’extérieur¶
6 juillet. Les ateliers de formation informatique de la prison de Pademba Road rouvrent, après avoir été détruits lors de la mutinerie du 29 avril. Une organisation salésienne se charge de la rénovation et de l’achat de nouveaux équipements grâce à des dons. L’administration de l’établissement lui demande également des ordinateurs pour le greffe, le secrétariat et la direction qui en sont dépourvus.
15 avril. Le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) fournit des téléphones portables à l’administration pénitentiaire. Chaque établissement en reçoit un que doivent se partager les détenus afin de maintenir les liens avec leurs familles.
Mouvements de protestation¶
29 avril. Des personnes détenues à la prison Pademba Road de Freetown se soulèvent et mettent le feu à une partie de l’établissement. Des coups de feu sont entendus depuis l’extérieur. Un porte-parole du ministère de la Justice annonce que la mutinerie est finie et que cinq prisonniers et deux agents pénitentiaires ont été tués.
Appels et recommandations¶
25 mars. L’ONG AdvocAid appelle le gouvernement à libérer les femmes enceintes et accompagnées de leurs enfants, les personnes en détention provisoire, les personnes condamnées à de courtes peines et les prisonniers vulnérables. Elle invite également le gouvernement à éviter de surcharger les cours de justice et à installer des dispositifs d’hygiène et de protection dans les établissements pénitentiaires.
Le pays, traumatisé par l’épidémie d’Ebola en 2014, instaure un état d’urgence sanitaire d’une durée de 12 mois.
Cas identifiés¶
17 juin. Les autorités reconnaissent que 30 détenus ont été contaminés à la prison de Pademba Road. Dix-huit d’entre eux sont considérés comme guéris et les 12 restants sont placés à l’isolement.
26 avril. Un prisonnier est testé positif à la prison de Pademba Road de Freetown, trois jours après son procès.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
15 juin. Le ministère de la Justice du Somaliland et les Nations unies font parvenir des stations de lavage de mains, des produits hygiéniques et sanitaires ainsi que des équipements de protection aux prisons d’Hargeysa, Mandheera, Berbera, Ceergabo, Gibilay, Boorama, Salaxlay, Bali-Gubadle et Wajaale. Une campagne de sensibilisation aux mesures de prévention est également organisée pour le personnel des établissements.
6 mai. Les Nations unies font parvenir, avec le soutien du gouvernement suédois et de l’Union européenne, des produits et équipements aux prisons de Mogadiscio, Garowe, Kismaayo, Baidoa et Beledweyn. Les établissements reçoivent des produits et équipements sanitaires, des équipements culturels, religieux et de loisir ainsi que de nouveaux matelas, draps et équipements de cuisine. Les personnes détenues reçoivent des produits hygiéniques (savon, gel hydroalcoolique, lessive, dentifrice). Les personnels pénitentiaires reçoivent également des masques N95, des gants et des thermomètres.
4 avril. Le Croissant Rouge et le comité international de la Croix Rouge (CICR) alertent sur le risque que représente l’épidémie de coronavirus pour les populations somaliennes qui souffrent de la malnutrition et de l’insécurité. Le CICR fait parvenir six mois de réserves de savon aux prisons de Mogadiscio et de Kismaayo. Il met également en place une campagne de prévention des risques dans plus d’une vingtaine d’établissements pénitentiaires à travers le pays.
Aménagements de peine¶
30 juin. Le gouvernement du Somaliland procède à la libération de 939 personnes depuis le début de l’épidémie.
2 avril. Le président de la République gracie 148 prisonniers.
1er avril. Le président de la République indépendante de facto du Somaliland gracie 574 prisonniers afin de décongestionner les établissements pénitentiaires.
Liens avec l’extérieur¶
22 mars. Le gouvernement de Mogadiscio suspend les visites en prison.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 5
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
31 août. Les Nations unies organisent une journée de sensibilisation à la prison pour femmes de Nyala (Sud-Darfour). Des équipements de protection et des produits d’hygiène sont également distribués.
17 juin. Les Nations unies fournissent des produits hygiéniques aux détenues de la prison de Zalingei au Darfour.
9 juin. Les Nations unies et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) conduisent une campagne de sensibilisation aux mesures de prévention à la prison de Shala au Darfour.
8 juin. Les Nations unies distribuent du savon et du désinfectant aux 907 détenus de la prison de Nyala au Darfour.
11 juin. La mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour (UNAMID) sensibilise les surveillants de la prison d’El Daein aux mesures de prévention.
27 avril. Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) offre son soutien à la direction des prisons. L’organisation installe, au cours des derniers jours, 83 stations de lavage de main dans une dizaine de prisons. Elle distribue également 10 700 savons aux personnes détenues et aux agents pénitentiaires. Elle fournit également une centaine d’affiches illustrées présentant les mesures de prévention. Le CICR forme, en collaboration avec Médecins Sans Frontières (MSF), 17 professionnels de santé pénitentiaire, chargés de former à leur tour le reste du personnel. Le CICR prévoit enfin de faire parvenir des équipements de protection (gants et masques) à 11 lieux de détention et à rénover les réseaux et installations sanitaires des établissements.
Aménagements de peine¶
28 juin. Le gouverneur de la prison de Kassala autorise la libération de 47 détenus suite à un mouvement collectif.
15 avril. Les autorités pénitentiaires du Nil Blanc lancent un programme de libération anticipée à la prison de Kosti. Environ 40 personnes détenues, condamnées pour des motifs politiques, sont concernées.
25 mars. Le Conseil souverain de transition autorise la libération anticipée de 4 217 détenus de la prison d’al-Hoda. Cette mesure est prise dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire dans lequel se trouve le pays.
Liens avec l’extérieur¶
27 avril. Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) met en place le programme ”restaurer les liens familiaux” permettant aux personnes détenues et à leur proches de communiquer par téléphone.
Mouvements de protestation¶
28 juin. Des personnes détenues à la prison de Kassala protestent suite au dépistage de plusieurs codétenus infectés par la Covid-19. La police intervient dans l’établissement pour interrompre le mouvement et blessent plusieurs détenus. Deux sont transférés à l’hôpital.
27 juin. Des personnes détenues à la prison de Port Soudan se soulèvent. L’une d’entre elles est abattue par la police et plusieurs autres sont blessées.
8 mai. Des prisonniers se soulèvent et tentent de s’évader en escaladant le mur d’enceinte de la prison de Shala au Darfour. L’incident a lieu au moment où un autre groupe de prisonniers est libéré. Les surveillants matent le mouvement. Au moins une personne est tuée et onze sont blessées.
29 avril. Des proches et soutiens de l’ancien dictateur Omar el-Bechir et de ses collaborateurs incarcérés manifestent devant le palais présidentiel. Ils réclament leur libération immédiate de la prison de Kober. Ils affirment qu’Ahmed Haroun, inculpé par la Cour internationale de justice pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour et au Kordofan a été testé positif et transféré dans un hôpital.
29 mars. Des personnes incarcérées à la prison d’al-Hoda se soulèvent alors que l’administration procède à des transferts vers des commissariats et des tribunaux. Ils réclament leur libération par peur de la contamination. La police réprime le mouvement. Un prisonnier est blessé.
Cas identifiés¶
26 juin. Quatre détenus de la prison de Kassala sont testés positifs.
22 juin. Les Nations unies distribuent 500 masques, 50 litres de gel hydroalcoolique, 50 litres de savon et 10 cartons de barres de savon aux 750 détenus de la prison de Shala. L’organisation fait également don de 50 masques à la prison de Kass, au Darfour.
11 juin. Un détenu est testé positif à la prison d’El Daein au Darfour.
27 mai. Huit détenus de la prison de Kober, dont le frère de l’ancien dictateur Omar el-Bechir, sont transférés vers des établissements de santé extérieurs. Trois d’entre eux ont déjà été testés positifs à la Covid-19 tandis que deux autres, dont l’ancien chef d’État, sont suspectés d’être infectés.
14 mai. Sharif Omar Badr, haut fonctionnaire de l’ancien régime poursuivi pour corruption, est transféré de sa cellule d’un commissariat de Karthoum vers un établissement de santé. Il y décède des suites de la Covid-19.
4 mai. Le ministre de l’Intérieur confirme l’information selon laquelle Ahmed Haroun, leader du parti NCP, a été testé positif au coronavirus à la prison de Kober avant d’être transféré vers un établissement de santé.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
26 juillet. Du personnel bangladais des Nations unies fait don de médicaments, de produits hygiéniques et d’équipements de protection aux femmes détenues à la prison de Wau.
30 avril. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) installe des stations de lavage de mains dans 14 établissements pénitentiaires et lieux de détention. L’organisation sensibilise, fait parvenir des denrées alimentaires aux prisonniers et des équipements de protection au personnel pénitentiaire de sept établissements.
18 avril. Le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) s’associe au gouvernement et à l’administration pénitentiaire dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus en prison. L’organisation fait don de stations de lavage de mains, de thermomètres, de masques, de gants et de produits hygiéniques et sanitaires aux personnels judiciaire et pénitentiaire, ainsi qu’aux personnes détenues.
9 avril. Le directeur de la prison centrale de Yambio annonce la création d’un quartier de quarantaine au sein de l’établissement. Les détenus arrivants y sont placés à l’isolement pendant deux semaines avant d’être intégrés au reste de la population carcérale. Le directeur alerte sur le manque de médicaments.
Système judiciaire¶
9 avril. Le directeur de la prison centrale de Yambio souligne le manque de juges pour statuer sur les cas plusieurs prisonniers.
Aménagements de peine¶
17 août. Les autorités libèrent 30 personnes de la prison d’Aweil, au Bahr el Ghazal du Nord afin de diminuer la surpopulation. La prison, d’une capacité de 150 places, compte plus de 500 personnes détenues.
7 mai. L’UNICEF salue la libération anticipée de 85 enfants. Onze autres demeurent en détention.
19 avril. Une directive émanant de la direction des services pénitentiaire autorise la libération de 1 400 prisonniers à travers le pays. Elle vise notamment les personnes mineures et les personnes dont la peine ou le reliquat de peine n’excède pas six mois. Les autorités affirment mettre en place des mesures de prévention en détention. Les visites en prison sont suspendues.
Liens avec l’extérieur¶
30 avril. Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) distribue des téléphones portables dans sept établissements pénitentiaires afin de permettre à 4 000 prisonniers de maintenir des liens avec leurs proches.
9 avril. Les visites sont suspendues à la prison centrale de Yambio.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
12 juin. L’ONG américaine Water Mission, avec le soutien d’une fondation danoise, installe 35 stations de lavage de mains dans les prisons de Segerea, Ukonga, Kesko et Wazo dans la région de Dar es Salaam.
20 mai. Le programme national de Women in Public Service fait don de stations de lavage de main, de masques ainsi que de produits sanitaires et hygiéniques aux personnels et prisonniers d’Isanga.
Aménagements de peine¶
22 avril. L’ambassadeur nigérian obtient la libération anticipée de 60 des 73 Nigérians détenus dans les prisons du pays. La plupart sont condamnés pour des délits liés aux stupéfiants. Les personnes concernées demeurent dans les prisons tanzaniennes le temps que leur gouvernement arrange leur rapatriement.
20 mars. Les juges des districts du Nord-Est reçoivent l’ordre d’éviter “à tout prix” de condamner davantage de personnes à des peines de prison afin de prévenir la propagation du coronavirus. Les visites en prison sont suspendues dans tout le pays.
Appels et recommandations¶
20 mai. Une coalition d’organisations nationales et internationales salue l’amnistie de 3 717 prisonniers lors de la fête nationale. Elle l’estime toutefois insuffisante. Elle pointe la surpopulation des établissements et les conditions de détention qui, en période d’épidémie, représentent un risque tant pour la santé des prisonniers que pour celle des personnels. Elle demande davantage libérations, notamment des personnes en attente de jugement (plus de la moitié de la population carcérale). Elle encourage également l’administration à développer l’utilisation du téléphone portable et les dispositifs numériques pour assurer les contacts avec les avocats et les proches.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
15 septembre. Le ministre de la Justice assure que les personnes détenues à la prison de Koro Toro, située au cœur du désert de Kanem, sont bien traitées. Les visites et colis alimentaires seraient toujours possibles et les détenus bénéficieraient de deux repas par jour. La Croix-Rouge est par ailleurs autorisée à visiter l’établissement deux fois par mois.
16 juillet. La Convention tchadienne de défense des droits de l’homme (CTDDH) s’inquiète de l’état de santé de 29 personnes détenues dans les geôles secrètes de l’Agence nationale de sécurité (ANS). Certains d’entre eux seraient ”extrêmement malades et privés de soin”.
5 mai. Une compagnie de théâtre fait don de plusieurs stations de lavage de mains, de produits hygiéniques et d’affiches exposant quelques mesures de prévention à la prison d’Amsinéné.
30 avril. Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) installe 13 stations de lavage de mains dans les prisons d’Amsinéné et Bol, ainsi que deux structures de prévention et de contrôle à l’entrée de la prison d’Amsinéné. L’organisation fore également un puits à la prison de Bol et distribue 7 200 boules de savon ainsi que des produits sanitaires et hygiéniques dans les deux établissements.
Système judiciaire¶
24 mars. Le ministre de la Justice interdit toutes les audiences publiques des tribunaux et cours de justice, à l’exception des flagrants délits et audiences à huis clos. Les visites en prison sont également suspendues.
Aménagements de peine¶
11 août. Le président de la République gracie, à l’occasion de la fête nationale, 538 prisonniers.
9 avril. Le ministre de la Justice annonce la libération anticipée de 3 200 prisonniers, dont 327 sortent le jour même de la prison d’Amsinéné. Cette mesure concerne en priorité les personnes malades ou âgées, les mineurs et les femmes enceintes.
7 avril. Les détenus malades, mineurs ou ayant purgé les trois quarts de leur peine ainsi que des femmes enceintes pourront être libérés. Les procureurs et les autorités judiciaires sont chargés d’étudier et de vérifier l’éligibilité des prisonniers concernés.
Mouvements de protestation¶
25 avril. Plus d’une centaine de détenus s’évadent de la prison de Bongor, dans la province du Mayo-Kebbi Est, après avoir maîtrisé et roué de coups trois surveillants. L’un des prisonniers en fuite est abattu à proximité immédiate de l’établissement et deux autres sont retrouvés noyés dans le Logone.
8 mai. Trois prisonniers s’évadent en escaladant le mur d’enceinte de la prison d’Amsinéné. Un quatrième est blessé à la jambe dans une fusillade. Il est amputé par la suite.
20 mars. La suspension des visites et la peur de la pandémie sont à l’origine d’une évasion collective à la prison d’Amsinéné. Au moins deux détenus sont décédés et plusieurs blessés. Les autorités ne communiquent pas le nombre de détenus évadés. Elles affirment qu’une équipe médicale est sur place pour prévenir la contagion en détention.
Cas confirmés parmi les prisonniers : 150
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
13 octobre. Une boulangerie ouvre à la prison de Kara. Assurer une alimentation équilibrée et régulière permettra ainsi aux détenus et au personnel pénitentiaire de se protéger contre la Covid-19. Cette initiative, financée en partie par l’UE, s’inscrit dans le projet d’”Assistance d’urgence à la population carcérale du Togo contre la Covid-19“.
23 septembre. Une organisation épiscopale fait parvenir des produits d’hygiène et sanitaires ainsi que des équipements de protection à la prison d’Atakpamé. Une dizaine d’autres établissements pénitentiaires doivent prochainement bénéficier d’un don similaire.
7 juillet. Une organisation de jeunesse fait don de 5 000 gants et masques, 1 250 litres de savon, 635 litres d’eau de javel, 80 litres de gel hydroalcoolique et 2 340 barres de savon au ministère de la Justice à destination du milieu carcéral.
Le ministre de la Justice annonce l’installation de stations de lavage de mains et la mise en place de procédures de prévention, avec prise de la température dans les prisons d’Aného, Vogan, Tsévié, Notsè et Sokodé. Il fait part de l’intention de son administration de ”réhabiliter et former des comités d’hygiène dans les prisons”. Des consultations entre les acteurs de la chaîne pénale sont prévues afin d’envisager des peines alternatives et l’isolement des nouveaux détenus.
Le directeur de l’administration pénitentiaire assure que ”la situation est bonne [en] prison”.
3 juin. Un député remet à l’administration de la prison de Lomé 2 000 masques, des stations de lavage de mains et 250 litres de savon.
23 mai. Le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) fait don à l’administration pénitentiaire de 30 stations de lavage de mains, 15 000 masques, 10 000 flacons de gel hydroalcoolique et 50 thermomètres.
21 mai. Les autorités affirment avoir procédé au dépistage de 2 000 détenus dans les prisons de Lomé et de Tsévié. La campagne doit être prochainement étendue au reste des établissements pénitentiaires du pays.
24 avril. L’Union européenne libère un fond d’urgence de 400 000 euros à destination de l’administration pénitentiaire. Des équipements de protection (masques et gants), de dépistage (thermomètres infrarouge) et des produits sanitaires (gel hydroalcoolique, détergents) sont remis aux services pénitentiaires.
15 mai. PRSF remet des masques et du savon à la prison de Notsé.
12 mai. Prisonniers sans frontières (PRSF) fait don de savon à la prison de Dapaong.
22 avril. L’administration procède à des campagnes de désinfection au sein des établissements pénitentiaires du pays.
Système judiciaire¶
22 juin. Le parti démocratique panafricain (PDP) propose, afin de répondre aux multiples crises que traversent les prisons, de mettre en place des partenariats public-privé (PPP). Il évoque la délégation de tâches telles que la maintenance ou la formation professionnelle, tout en indiquant que la sécurité, le greffe et la direction doivent demeurer du ressort de l’État.
13 mai. L’administration pénitentiaire bénéficie d’un budget supplémentaire de 50 millions de francs CFA octroyé par le gouvernement pour répondre à la crise sanitaire.
Aménagements de peine¶
7 juin. L’ancien dictateur tchadien Hissène Habré retrouve, après deux mois de suspension de peine pour raisons de santé, sa cellule de prison.
1er avril. Un décret présidentiel gracie 1 048 personnes détenues dans une dizaine de prisons. Cette mesure s’adresse en priorité aux personnes dont le reliquat de peine est de 10 mois ou moins. Les personnes en détention provisoire ne sont pas concernées.
Liens avec l’extérieur¶
17 septembre. Les ONG, les travailleurs sociaux et les personnes détenues à la prison de Lomé déplorent la suspension des visites. Elles demandent leur retour rapide ainsi que leur aménagement afin de respecter les mesures sanitaires. Les visites représentent un important soutien émotionnel pour les prisonniers ainsi qu’une source essentielle d’obtention de nourriture et de médicaments.
24 avril. Les personnes détenues reçoivent un crédit téléphonique afin de maintenir les liens familiaux malgré la suspension des visites.
22 avril. Les visites sont suspendues.
Mouvements de protestation¶
12 mai. Les prisonniers de Lomé se soulèvent suite à la propagation du coronavirus dans l’établissement. La police anti-émeute fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Un mur aurait été mis à terre et plusieurs blessés graves sont recensés. Le demi-frère du président de la République, détenu dans l’établissement, aurait été exfiltré.
11 mai. Un des prisonniers malades de la Covid-19 s’évade lors de son transfert de la prison de Lomé vers un établissement de santé extérieur.
Appels et recommandations¶
16 août. Les surveillants chargés de garder les détenus malades réclament une prime, à l’instar de celle perçue par les infirmiers et les cuisiniers. Ils déplorent en outre que les personnes extérieures refusent de leur vendre à manger, par peur qu’ils ne propagent l’épidémie. Ils se plaignent également de recevoir la même nourriture que les détenus.
26 juin. Le collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) déplore que le gouvernement n’ait pris aucune mesure depuis le rapport publié par l’OMCT en juillet 2019. Ce dernier recommandait, parmi d’autres points, la fermeture de la prison de Lomé. Le collectif s’inquiète des ”traumatismes psychologiques” que vivent les détenus confinés et confrontés à l’épidémie.
8 juin. L’Association des victimes de torture au Togo (ASVITTO) déplore les conditions de détention des 152 détenus infectés par la Covid-19 à la prison de Lomé. Ils seraient entassés dans quelques cellules et ne disposeraient pas de suivi médical approprié. Le reste de la population carcérale ne serait également pas suffisamment protégée. L’association redoute que le manque de mesures soit délibéré, et vise à mettre en danger certains prisonniers politiques.
2 avril. Des détenus de la prison de Lomé déplorent le décret présidentiel jugé très insuffisant. Ils protestent contre la surpopulation des établissements, le manque d’accès aux soins et le nombre de repas limité à un seul par jour.
Cas identifiés¶
28 mai. Plus de 150 détenus sont testés positifs à la prison de Lomé. La direction de l’administration pénitentiaire refuse désormais les nouvelles entrées.
10 mai. Le nombre de prisonniers testés positifs à la prison de Lomé s’élève désormais à 19.
8 mai. Deux détenus de la prison de Lomé, sont testés positifs à la Covid-19. Certaines sources évoquent le décès d’un prisonnier de nationalité ivoirienne, des suites de la Covid-19.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
6 novembre. Des organisations de défense des droits humains alertent sur les mauvaises conditions de détention : surpopulation, mauvaises conditions d’hygiène et d’alimentation, mesures sanitaires préventives insuffisantes. L’administration annonce une série de mesures visant à limiter la propagation de la Covid-19. Elle installe des scanners thermiques, augmente les opérations de désinfection et les campagnes de prévention, et réserve des espaces pour pouvoir placer les détenus en quarantaine.
9 octobre. La fille d’un détenu dénonce la gestion déplorable de la crise du coronavirus dans les prisons. Elle explique que son père présenterait certains symptômes du coronavirus mais que l’établissement correctionnel refuserait de leur donner des médicaments.
6 août. L’administration pénitentiaire annonce des mesures de prévention accrues, dont des opérations de désinfection et l’utilisation de caméras pour le relevé de la température à l’entrée de chaque centre. Des masques sont disponibles en vente dans tous les établissements. Le port du masque est obligatoire pour les familles de détenus pendant les visites.
25 avril. La prison d’Udhna est équipée pour recevoir et traiter les prisonniers infectés par la Covid-19 si nécessaire. Le ministre de la Justice rappelle qu’aucun nouveau cas n’a été enregistré dans les prisons du pays.
25 mars. Les femmes détenues à la Manouba sont mobilisées pour fabriquer des masques de protection dans un atelier de couture. L’administration explique qu’“un nombre important de masques et de gants de protection ainsi que des thermomètres et des désinfectants” sont distribués pour protéger les détenus. Plusieurs autres ateliers de fabrication de masques sont organisés dans les établissements de la Mornaguia, Mahdia, Burj Al Roumi, Sousse Messaâdine, Jendouba et Burj Al Amri.
19 mars. Le Président de la République donne des instructions pour désinfecter les locaux.
12 mars. L’administration pénitentiaire annonce le renforcement des mesures d’hygiène dans les prisons. L’administration prévoit des opérations de stérilisation, l’acquisition de caméras thermiques et la création de cellules d’isolement. Les nouveaux arrivants sont soumis à un examen médical complet avant d’être placés dans une cellule. Les parloirs spéciaux (visites impliquant un contact direct entre les détenus et les visiteurs) sont suspendus jusqu’à nouvel ordre. La possibilité d’introduire des colis alimentaires préparés par les familles (paniers) est limitée. L’administration prévoit de mettre en place des campagnes de sensibilisation et d’information des détenus et du personnel pénitentiaire sur les mesures préventives à adopter.
Système judiciaire¶
15 juin. Le gouvernement adopte un décret prévoyant l’introduction du bracelet électronique. Cette mesure a pour but de lutter contre la surpopulation carcérale. La Ligue tunisienne des droits de l’homme se félicite de ce premier pas vers l’adoption de peines alternatives. L’organisation rappelle la nécessité de réformes structurelles du système pénitentiaire et la révision de certaines procédures judiciaires.
19 avril. Le ministère de la Justice annonce la reprise des procès à distance à partir du 2 mai. Une salle est équipée à la prison de Mornaguia.
Aménagements de peine¶
13 août. Le chef de l’Etat, Kaïs Saïed accorde une grâce présidentielle en faveur de 73 femmes détenues à l’occasion de la fête nationale de la femme. Parmi elles, 23 sont libérées et 50 bénéficient d’une réduction de peine.
22 juillet. Le président de la République accorde une grâce à 859 détenus à l’occasion de la fête de la République. Parmi eux, 213 sont remis en liberté, les autres bénéficient d’une réduction de peine.
22 mai. Le Président de la République accorde une grâce spéciale à 859 personnes détenues à l’occasion du Jour de la République. Au total, 213 prisonniers devraient être libérés à la suite de cette mesure. Les autres bénéficieront d’une réduction de peine.
19 mai. Le ministère de la justice annonce l’amnistie de 2 795 détenus et la libération conditionnelle de 2 559 autres.
31 mars. Le gouvernement prévoit l’assignation à résidence des prisonniers de plus de 65 ans, des mères d’enfants de moins de six ans et des malades.
Ceux qui ont purgé au moins la moitié de leur peine de prison seront libérés sur parole. La durée de la période probatoire est fixée à trois ans.
Le Président gracieusement 1 420 prisonniers afin de réduire la surpopulation carcérale.
Un décret prévoit également la désinfection des prisons et le soutien aux unités médicales dans leur lutte contre l’épidémie.
20 mars. 670 condamnés sont libérés et 1 186 ont bénéficié d’une réduction de peine à l’occasion du 64e anniversaire de l’indépendance de la Tunisie.
19 mars. Le Président de la République appelle la Commission spéciale sur les grâces à étudier la possibilité de libérer certains prisonniers afin de “réduire la pression carcérale”.
Liens avec l’extérieur¶
6 novembre. Les visites sont suspendues. Les colis des familles réduits de trois à deux par semaine.
19 mai. Le coût des repas en prison augmente. Cette augmentation est destinée à améliorer la qualité des repas et répond à l’incapacité des familles à apporter de la nourriture à leurs proches emprisonnés.
Cent quatre-vingts téléphones sont installés dans des institutions à travers le pays pour aider à maintenir les liens familiaux. Cette mesure fait suite à la suspension des visites. Les prisons n’étaient pas équipées de téléphones jusqu’à présent.
Appels et recommandations¶
28 octobre. Le ministère de la Justice annonce la construction de nouveaux établissements pénitentiaires. Cette décision est prise suite aux conditions de détention actuelles, où la surpopulation et la propagation de la Covid-19 sont fortes. Les autorités annoncent dans le même temps l’augmentation du nombre de lits et de l’espace réservé à chaque détenu. Enfin, les mesures alternatives à l’emprisonnement seraient désormais privilégiées.
21 mai. Le personnel de la prison de Bor El Amri organise un sit-in devant la prison pour exiger l’application de certaines dispositions (principalement la promotion et les primes) et leur a rappelé qu’il n’y avait pas assez de personnel. L’une des principales demandes est de retourner au ministère de l’intérieur, comme c’était le cas jusqu’en 2019.
18 mai. Les députés mettent en garde contre l’impossibilité de mettre en œuvre des mesures préventives dans les prisons. Ils expliquent cette impossibilité par la surpopulation carcérale. Ils demandent la réforme du système pénitentiaire : développement de peines alternatives, mise en place d’activités de réhabilitation, amélioration de la situation du personnel de l’administration pénitentiaire et des avocats, etc…
31 mars. L’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) demande au législateur turc de ne pas exclure des mesures de libération conditionnelle les personnes détenues pour des raisons politiques, ethniques ou religieuses. L’organisation met notamment en garde contre le sort des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme ou des victimes de violences sexistes.
19 mars. Quinze organisations de défense des droits de l’homme appellent à une “réduction drastique du nombre de personnes détenues”. Les organisations proposent de limiter le recours à la garde à vue et à la détention préventive. Elles demandent également davantage de libérations conditionnelles et le maintien des liens entre les détenus et leurs familles tout en respectant les mesures de protection de la santé.
Cas identifiés¶
18 novembre. Un détenu de la prison de Monastir décède des suites de la Covid-19. C’est le troisième décès en prison depuis le début de la pandémie.
14 novembre. Trois détenus de la prison de Bulla Regia sont testés positifs. Ils sont isolés et attendent leur transfert vers un lieu dédié.
26 octobre. Les autorités judiciaires annoncent que 87 détenus et 90 agents pénitentiaires sont testés positifs.
30 septembre. Trente-quatre détenus et cinq agents pénitentiaires sont testés positifs à la prison de Mornaguia. Les prisonniers contaminés ne présentent pas de symptômes et ont pu rassurer leurs proches par téléphone. Les détenus arrivants sont dirigés vers d’autres établissements.
9 juillet. Un nouveau cas est enregistré à la prison de Gabès. Il s’agit d’un ressortissant burkinabé.
25 juin. Un détenu est testé positif à la COVID-19 à la prison d’El Dir. Il est transféré au centre médical à Monastir.
19 juin. Une détenue de la prison d’El Dir au Kef est testée positive à la COVID-19. C’est le premier cas dans les prisons du pays. Cette personne est placée en isolement sanitaire. Des mesures préventives sont mises en place conformément au protocole sanitaire. Des tests seront effectués sur les gardiennes et sur 140 détenus.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
21 septembre. Le commissaire général de l’administration pénitentiaire remercie le centre pour la recherche sur les maladies infectieuses de Zambie (CIDRZ) pour son action dans les prisons. L’institution achève en effet une action d’un an visant à réduire les risques de propagation du VIH/Sida et de la tuberculose en détention. Cette initiative est notamment à l’origine de la constitution dans chaque établissement d’un comité sanitaire.
30 juillet. Les Nations unies projettent de distribuer à terme 15 000 masques aux détenus de la province Méridionale, de la Copperbelt et de Lusaka ainsi que de rénover les infrastructures sanitaires de certaines prisons.
27 mai. L’administration pénitentiaire remercie l’Union européenne et le gouvernement fédéral allemand pour leur ”don gigantesque”. Elle reçoit des cabines de douche, de nombreuses stations de lavage de mains, des équipements de nettoyage, des litres de liquide détergent ainsi que de nombreux cartons de produits hygiéniques et sanitaires.
12 mai. Une fondation d’entreprise fait don de stations de lavage de main ainsi que de produits sanitaires et hygiéniques à la prison de Mukobeko.
4 mai. L’ONG italienne CELIM cherche à produire des masques en détention. Elle avait, au cours des mois précédents, distribué des machines à coudre et donné des cours de couture dans certains établissements pénitentiaires.
18 mars. La Covid-19 représente une nouvelle menace pour la population carcérale. Beaucoup de prisonniers souffrent déjà du VIH/sida et de la malnutrition. Ils doivent souvent acheter l’espace nécessaire pour dormir tant les établissements sont surpeuplés.
Système judiciaire¶
18 mars. Les autorités invitent à limiter l’incarcération de nouvelles personnes, notamment celles en situation irrégulière.
Aménagements de peine¶
22 mai. Le président de la République gracie 2 993 prisonniers.
Liens avec l’extérieur¶
18 mars. Les autorités annoncent une restriction des mouvements et des visites en prison.
Cas identifiés¶
15 août. Un leader indépendantiste du Barotseland serait décédé des suites d’une infection à la Covid-19 à la prison de Mukobeko. Plusieurs autres prisonniers y seraient récemment décédés dans des conditions similaires.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
2 décembre. Les autorités judiciaires ordonnent à l’Etat de fournir temporairement à chaque détenu de la prison de Chikurubi 60 litres d’eau potable par jour. Des fonds doivent être débloqués pour l’achat de réservoirs d’eau et de nourriture. L’ordonnance impose de livrer, dans les deux semaines à venir, des médicaments et du matériel médical. Elles enjoignent la séparation immédiate des prisonniers malades des autres. La prison compte plus de 2 000 détenus en attente de jugement. L’un d’eux affirme que les cellules accueillent plus de 40 détenus pour 16 places.
25 novembre. La surpopulation affecte les détenues de la prison pour femmes de Chikurubi. La suspension des visites aggrave le manque de nourriture et d’équipement de protection contre la Covid-19. Les femmes qui allaitent leur enfant sont prioritaires dans l’accès à la nourriture.
24 novembre. Un détenu de la prison de Chikurubi réclame l’ouverture d’une enquête judiciaire à propos des conditions de détention dans le pays. Il accuse les autorités de violer les droits des détenus. La prison de Chikurubi accueille plus de 2 000 personnes pour 1360 places. Les mesures de distanciation et d’isolement sont impossibles à mettre en place. L’eau n’est plus accessible depuis trois semaines. Des épidémies de diarrhées, de tuberculose et d’hépatite B se déclarent.
28 octobre. Des visites récentes pointent des conditions de détention dégradantes et un régime alimentaire très insuffisant. La population carcérale s’élève à 22 000 détenus pour 17 000 places. Le président avait gracié des milliers de prisonniers au début de la pandémie.
25 septembre. Un responsable pénitentiaire indique, sous couvert d’anonymat, que le budget alloué à l’alimentation des personnes détenues est calculé en fonction de la capacité des établissements, et non de leur population réelle, plus importante.
Le secrétaire général de la Zimbabwe Association of Doctors for Human Rights redoute que les prisons soient de ”potentielles bombes à retardement pour le Covid-19, de par leur nature même”. Il souligne cependant que son organisation est prête à soutenir les actions de prévention menées par l’administration pénitentiaire.
16 septembre. Une personne récemment libérée de la prison de Masvingo y déplore les conditions de détention. La distanciation physique est impossible à respecter du fait de la surpopulation et la literie est infestée de puces. La nourriture, essentiellement constituée de sadza (farine cuite à l’eau), d’épinards et d’haricots bouillis, est quant à elle qualifiée d’”horrible”.
7 septembre. Un journaliste récemment sorti de prison affirme que les prisonniers infectés reçoivent uniquement de l’eau chaude pour tout traitement, en plus des haricots bouillis et du chou qui constituent la ration quotidienne.
26 août. L’administration pénitentiaire se félicite d’avoir pu contenir la propagation de l’épidémie à la prison de Bulawayo. Les 43 détenus qui y avaient été testés positifs ont été placés à l’isolement le temps de leur convalescence à la prison de Khami. Une campagne de sensibilisation nationale vise à éduquer l’ensemble des personnels et des personnes détenues aux mesures de prévention. Tous doivent porter un masque et se laver régulièrement les mains.
25 août. Un juge ordonne que les cellules de la prison de Chikurubi soient fumigées. Un détenu, membre d’un parti d’opposition, y est enfermé depuis quelques jours et fait part de son inquiétude : ”Je ne me sens pas en sécurité en étant détenu à la prison de Chikurubi et je préférerais être enfermé n’importe où mais pas ici”.
13 août. La prison de Hwawha, dans la banlieue de Gweru, reçoit un stock de masques, de gel hydroalcoolique et de thermomètres infrarouges. L’établissement développe ses capacités agricoles afin d’assurer la sécurité alimentaire des détenus. D’autres équipements de protection sont livrés à la prison de Chinhoyi.
Système judiciaire¶
22 juin. Les prisons pour mineurs ne reçoivent plus de nouveaux détenus. Un adolescent condamné pour meurtre voit sa peine de réclusion commuée en travaux d’intérêt général.
11 mai. Des rapatriements contraints depuis le Botswana et l’Afrique du Sud reconduisent plusieurs ressortissants en fuite au Zimbabwe où la justice les recherche. La police déclare les avoir identifiés et compte les arrêter dès la fin de leur quarantaine.
Aménagements de peine¶
5 mai. Les autorités libèrent 2 528 personnes détenues suite à un ordre d’amnistie. Ces dernières sont dépistées, sur la base du volontariat, avant leur sortie de prison. L’administration paye leur transport en bus jusqu’à leur domicile. Plusieurs personnes condamnées à perpétuité retrouvent la liberté. Cent soixante-douze femmes sortent également de prison.
1er mai. L’ordre d’amnistie est amendé par le président de la République afin d’autoriser davantage de libérations conditionnelles. Les personnes détenues mineures, les prisonniers souffrants et atteints de handicap ainsi que les personnes ayant déjà purgé plus de 20 ans de prison sont concernés en priorité. Les femmes détenues et les prisonniers âgés de 60 ans ou plus peuvent également demander une libération anticipée, à condition de ne pas être condamnés pour un crime jugé violent. Les personnes condamnées à moins de trois ans de prison et ayant déjà exécuté un quart de leur peine sont également éligibles.
22 avril. Le ministre de la Justice annonce la libération progressive des prisonniers graciés ainsi que l’ouverture prochaine de cette mesure à d’autres catégories de détenus. Des transferts de prisonniers entre établissements sont prévus afin de permettre la distanciation physique en milieu carcéral. Les autorités évoquent également la construction de nouvelles prisons.
1er avril. Une amnistie présidentielle permet la libération anticipée de plus de 1 680 personnes détenues. Les autorités pénitentiaires avaient appelé à la libération de 5 000 prisonniers.
Liens avec l’extérieur¶
10 juillet. Les visites en prison sont suspendues dans l’ensemble du pays.
Appels et recommandations¶
28 octobre. Le Zimbabwe Human Rights NGO Forum et un ancien prisonnier déposent une requête auprès de la Haute Cour afin de contraindre le ministre des Finances à débloquer des fonds en vue de construire davantage d’établissements pénitentiaires. Cette requête vise à résorber la surpopulation des prisons du pays, incapables de prévenir la catastrophe sanitaire à venir. Elle déclare illégal le non-respect des mesures sanitaires (fourniture de masques, gels hydroalcooliques et respect des distances physiques). Les requérants demandent l’approvisionnement en eau et nourriture, en véhicules, en tests et en fournitures médicales.
14 août. L’ONG Forum dépose une réclamation auprès du Parlement. Le document demande à ce que l’administration pénitentiaire améliore les conditions sanitaires et alimentaires en détention pour lutter contre l’épidémie et que des fonds spéciaux soient urgemment alloués par le gouvernement.
29 juillet. Human Rights Watch s’alarme de la propagation de l’épidémie dans les prisons du pays. L’organisation appelle le gouvernement à définir une stratégie claire de décongestion des établissements et de prévention des risques de contagion. Elle estime que la Commission des droits de l’homme, chargée d’inspecter les prisons, devrait davantage s’impliquer pour la défense des détenus.
30 juillet. L’antenne nationale de l’International Coalition Against Coronavirus in Africa (ICAC) presse le gouvernement à libérer davantage de prisonniers afin de contenir la propagation de l’épidémie en détention.
27 juin. L’association des droits de l’homme au Zimbabwe (ZimRights) dénonce les conditions de détention et la surpopulation carcérale. Elle s’inquiète également de l’augmentation des violences de la part de l’État depuis le début du confinement.
Cas identifiés¶
25 août. Une personne détenue décède à la prison de Chikurubi. L’administration affirme qu’elle est mortr d’une pneumonie, bien qu’elle ait été admise à l’infirmerie comme patient atteint par la Covid-19.
30 juillet. Les autorités identifient 25 détenus infectés à la prison de Chikurubi.
21 juillet. L’administration dépiste 39 nouveaux cas à la prison de Bulawayo. Vingt-et-un surveillants sont également testés positifs. Un porte-parole des services pénitentiaires signale le besoin urgent de produits hygiéniques et sanitaires. Il fait un appel aux dons.
19 juillet. Un surveillant et l’époux d’une surveillante sont testés positifs à la prison de Chikurubi. Une autre personne y serait récemment décédée des suites de la Covid-19. Une secrétaire de l’administration centrale à Harare est également testée positive. En conséquence, l’administration évacue certains bureaux. La ministre de la Justice indique que la situation est ”sous contrôle” et que les espaces concernés ont été fumigés.
10 juillet. Quatre détenus et un surveillant sont testés positifs à la prison de Bulawayo. Les prisonniers porteurs de la Covid-19 sont isolés dans une cellule. L’administration pénitentiaire met en place des mesures basées sur les recommandations formulées par les autorités sanitaires.
2 juin. L’administration pénitentiaire initie une campagne de dépistage. Celle-ci commence au sein des établissements proches de la frontière, où des personnes entrées illégalement ont récemment été incarcérées. L’administration identifie quatre prisonniers et deux surveillants positifs dans les prisons de Plumtree et Beitbridge. Les tests avaient concerné 274 personnes. Le gouvernement suspend les visites dans les deux établissements. Il annonce commencer la désinfection des locaux et avoir placé à l’isolement les individus contaminés.
Liens utiles
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L’appel d’Amnesty International aux Etats d’Afrique subsaharienne pour décongestionner leurs prisons, notamment en libérant les prisonniers politiques et d’opinion.
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La déclaration conjointe de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et de dix ONG adressée aux décideurs africains.
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La déclaration conjointe de 26 acteurs nationaux et internationaux appelant à prendre des mesures urgentes et immédiates pour protéger les droits des détenus en Afrique.
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L’appel du Tahrir Institute for Middle East Policy, du MENA rights group et de 38 autres organisations aux gouvernements de la région Moyen-Orient – Afrique du nord à prendre des mesures urgentes pour protéger les populations carcérales de l’épidémie du virus Covid-19.