Les personnes condamnées à mort peuvent bénéficier de visites d’aumôniers.
Les personnes condamnées à mort ont droit à une courte visite avec des membres de leur famille proche une fois par mois. Les visiteurs doivent formuler leur demande directement à l’établissement plusieurs jours avant. Un délai est prévu afin que l’administration mette en œuvre les mesures de sécurité nécessaires. Les personnes condamnées à mort peuvent, en théorie, envoyer ou recevoir du courrier sans restriction. Tous les courriers sont, en pratique, confisqués par l’administration. Aucun accès au téléphone n’est permis.
“Quand je l’ai vu, je lui ai demandé de m’écrire. Il m’a dit qu’il l’avait fait. J’ai appelé toutes les personnes à qui il avait écrit, mais aucune des lettres n’est arrivée.”
— Aliaksandra Y., fille d’un condamné à mort.¶
Aliaksandra Y., fille d’un condamné à mort, détaille les conditions de visite : “un panneau dans la salle de visite interdit les discussions à propos de différentes choses : on ne peut pas parler de l’affaire, on ne peut donner aucun nom ou adresse, on ne peut pas donner de photos, on ne peut pas prendre de photos, on ne peut pas frapper sur la vitre, on ne peut pas bouger, on ne peut pas parler des conditions de détention. Les visites ont lieu en présence des surveillants”.
Les proches sont dans l’impossibilité de rendre une dernière visite au condamné en raison du laps de temps très court entre l’annonce de la date d’exécution et sa réalisation. Le corps de la personne exécutée n’est pas rendu à la famille. La loi ne prévoit pas de lui notifier l’exécution. Elle peut attendre plus d’un mois avant de prendre connaissance du décès. Le lieu de l’enterrement est tenu secret, officiellement pour prévenir toute profanation. Certains condamnés à mort se suicident en détention afin que leur corps soit rendu à leur famille.
Les effets personnels de la personne exécutée sont généralement restitués à la famille, bien que la loi ne l’oblige pas. Une censure peut être appliquée. La mère d’un condamné à mort explique : “mon fils tenait un journal en prison, ils ne me l’ont jamais rendu”. Les parents de Uladzislau K., exécuté en 2012, rapportent n’avoir jamais eu accès aux notes prises par leur fils durant son procès.