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Brésil : droit de vote bafoué
Récit d’une bataille juridique pour le respect du droit de vote des personnes en détention provisoire
Brésil, 2022. Les Brésiliens choisissent, le 2 octobre, leurs représentants législatifs et exécutifs. Ils ont l’obligation de voter, sous peine d’amende. Tous, sauf les personnes condamnées qui perdent leurs droits politiques lors d’une condamnation. La loi garantit le droit de vote aux prisonniers en détention provisoire. Mais qui se souvient d’eux lors de l’organisation du processus électoral ? Leur droit de vote est-il respecté ?
Prison Insider s’est rendu dans l’État de Sergipe, le plus petit du pays. Qu’en est-il pour les personnes incarcérées dans les dix établissements pénitentiaires de cet État ? Récit.
< photo : le bureau de vote 275 de la prison de COPEMCAN
L’exercice du droit de vote n’est pas au centre des préoccupations.
Les autorités judiciaires locales se saisissent de la question.
"C’est la première fois qu’on organise une section électorale au COPEMCAN."
Des visites de monitoring à Sergipe
Le mécanisme national de prévention de la torture du Brésil (Mecanismo Nacional de Prevenção e Combate à Tortura, MNPCT) réalise, du 11 au 15 septembre 2022, des visites de monitoring des conditions de détention dans différents établissements pénitentiaires de l’État de Sergipe, y compris le complexe pénitentiaire COPEMCAN. Le MNPCT souligne, dans un communiqué, la mauvaise qualité de la nourriture fournie, le manque de soins, ainsi que la surpopulation des établissements. Lors de ces visites, des détenus rapportent aux membres du MNPCT plusieurs cas de violence de la part du personnel.