Interview

Cameroun : encore loin du compte

Récit d'une justice à deux vitesses

Le Cameroun est examiné par le Comité contre la torture des Nations unies à la fin de l’année 2024. L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) au Cameroun, la Fédération internationale des ACAT (FIACAT), Ensemble contre la peine de mort (ECPM), Droits et Paix ainsi que la Coalition mondiale contre la peine de mort soumettent, à cette occasion, un rapport alternatif conjoint. Le document révèle des défis structurels majeurs : entre pauvreté, corruption, et mécanismes inefficaces, les droits des personnes détenues restent largement théoriques.

Maxime Bissay est président de l’ACAT Cameroun. Il revient sur les défis concernant l’accès au droit, le contrôle des lieux de privation de liberté ainsi que la persistance de la peine de mort dans le pays. Prison Insider lui pose trois questions.

Plus de la moitié des personnes en détention n’ont, selon les données officielles, pas encore été jugées.

L’absence de regard extérieur est particulièrement préjudiciable pour les personnes détenues.

Les familles ont peur également d’être associées aux accusations, notamment dans les affaires liées au terrorisme.