Toute personne détenue a droit au respect de sa vie privée et familiale : appeler ses enfants, voir ses parents au parloir, écrire à ses amis, rendre visite à une grand-mère hospitalisée. Les autorités pénitentiaires sont tenues de mettre en œuvre les dispositifs qui permettent le maintien de ces liens. Celui-ci est souvent plus pensé comme un moyen que comme une fin en soi : le droit fondamental s’efface alors derrière la fonction de réinsertion que l’administration pénitentiaire lui prête. Quelles sont les conséquences pour les personnes incarcérées et pour leurs proches ?

Prison Insider s’intéresse aux enjeux du maintien des liens en prison. Unis vers dehors croise les récits et les expériences des personnes qui ont vécu l’incarcération et de celles qui les accompagnent, proches et professionnelles, en Belgique, au Canada et en France.

Unis vers dehors est réalisé avec le soutien du Barreau de Paris, du Barreau de Lyon et de la ville de Lyon.

Les lettres c’est moins douloureux, il peut réfléchir à ce qu’il dit. On ne lui pose pas de questions. C'est plus libérateur.

Les personnes détenues sont plus à risque de se retrouver, en l'absence de liens solides, à la rue ou dans des centres d’hébergement à leur sortie.

Contributions

Prison Insider promeut une approche collaborative de l’information : ce dossier croise les récits et les expériences des personnes qui ont vécu l’incarcération et de celles qui les accompagnent, proches et professionnelles, sans prétendre à l’exhaustivité1. Elles ont contribué à ce travail :

Adel* (ancien détenu, France), Paula Akyol (chargée de projet à Children of Prisoners Europe, Europe), Ariane Amado (chercheure à l’UBL Université Libre de Bruxelles, Belgique), Daniel Bellemare (directeur général de la Maison Radisson, Canada), Henri Bouchet (directeur du Relais Enfants Parents Incarcérés à Nantes, France), Camille (ancienne détenue, France), Charlotte Camard (coordinatrice du pôle Accompagnement au sein de Possible, France), Lydie Chaudet (référente prévention de la récidive à CAPSO, France), Amélie Couvrette (chercheure au centre international de criminologie comparée CICC, Canada), Mathias Dambuyant (sociologue, France), Marie-Sophie Devresse (chercheure au centre de recherche Interdisciplinaire sur la Déviance et la Pénalité, Belgique), Marie-Nathalie d’Hoop (directrice générale adjointe du Service Général Justice et Justiciable de l’Administration générale des Maisons de Justice, Fédération Wallonie-Bruxelles), Samira Figuigui (directrice générale de la Société John Howard du Québec, Canada), Franck (ancien détenu, France), Ruth Gagnon (directrice générale de la Société Élizabeth Fry du Québec, Canada), Anne-Céline Genevois (coordinatrice de programmes et du développement à la Société Élizabeth Fry du Québec, Canada), Alain Grosjean (président de la Plate-Forme Sortants de Prison, membre de la Commission de Surveillance de la prison de Lantin, Belgique), Grégoire* (ancien détenu, France), David Henry (directeur général de l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec, Canada), Maurice Jansen (directeur du Relais Enfants-Parents, Belgique), Laurence Libert (coordinatrice à Résilience, Belgique), Philippe Massay (directeur de la direction Partenariats de l’Administration générale des Maisons de Justices, Fédération Wallonie-Bruxelles), Sophie Maury (directrice générale de Relais Famille, Canada), Salima Mokkadem (cheffe de service du CHRS les Augustins à Amiens, France) et son équipe, Anne-Laure Ndiaye (référente prévention de la récidive à CAPSO, France), Olivia* (amie d’une personne détenue au Québec, Canada), Franck Ollivon (directeur des études au sein du Département de Géographie de l’École normale supérieure, France), Pierre-Jean Petit (directeur général de l’Îlot, France), Jonathan Peromet (directeur de la Direction Surveillance électronique de l’Administration générale des Maisons de Justice, Fédération Wallonie-Bruxelles), Manu Pintelon (coordinateur belge de RESCALED, Belgique), Jonathan Péromet (directeur de la Direction de la surveillance électronique, Fédération Wallonie-Bruxelles), Ryan* (ancien détenu, France), Antoine Schuller (criminologue et intervenant social à La Touline, Belgique), Audrey Servais (attachée au sein de l’Administration générale des Maisons de Justice, Fédération Wallonie-Bruxelles), Maïven Socquet (psychologue au service d’aide aux détenus du Service Marchois d’aide aux Justiciables, Belgique), Solange* et François* (parents d’une ancienne personne détenue au Québec, Canada), Ashling Tobin (coordinatrice du projet “Children & Families Initiative” à l’Irish Penal Reform Trust, Irlande), Marine Tocco (cheffe de service au sein des Foyers Matter, France), Caroline Touraut (sociologue, France), Véronique (conjointe d’une personne détenue au Québec, Canada).


  1. La situation particulière des délinquants sexuels et des auteurs de violences intrafamiliales n’est pas abordée dans ce dossier. 

Unis vers dehors

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