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Europe : coronavirus, fièvre des prisons / 2021
La pandémie derrière les barreaux — Màj 30.11.2021
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Conditions sanitaires et accès aux soins¶
28 janvier. Les établissements de Rhénanie-du-Nord-Westphalie devraient bientôt être équipés de milliers de tests rapides.
Liens avec l’extérieur¶
23 février. Les activités et visites, ainsi que les promenades, sont suspendues à la prison de Hamm après l’identification d’un cas positif dans l’établissement.
Cas identifiés¶
23 février. A la prison de Hamm, un prisonnier est testé positif.
19 janvier. À la prison de Itzehoe, seize prisonniers et sept membres du personnel pénitentiaire sont testés positifs. Tous les prisonniers sont isolés dans des cellules individuelles.
Angleterre et pays de Galles¶
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
26 octobre. Un rapport de la NHS indique que 42 % des rendez-vous pris pour les détenus n’ont pas été honorés. Ces annulations seraient dues au manque d’agents pénitentiaires disponibles pour les escortes.
5 octobre. Le syndicat des agents pénitentiaires (POA) indique : “Nous devons rester prudents lors du déploiement de tout régime ou activité. Seuls 50 % des détenus sont entièrement vaccinés, avec un taux de refus de 32 %. Seuls 38 % des membres du personnel ont déclaré être entièrement vaccinés”. Les activités en prison n’ont pas encore repris comme avant la pandémie, et le taux de vaccination, jugé faible, est un frein.
29 septembre. Le rapport annuel du comité de surveillance indépendant de la prison de Berwyn indique que les détenus ont dû attendre en moyenne six semaines pour voir un médecin et une année entière pour voir un dentiste pendant la pandémie de Covid-19.
8 septembre. Les statistiques du ministère de la Justice indiquent que la consommation de drogues dans les prisons en 2020 et 2021 n’a pas changé par rapport aux années précédentes. La pandémie n’aurait pas stoppé l’approvisionnement en drogue des prisons. L’isolement prolongé aurait fait rechuter un nombre important de détenus selon l’association écossaise de réhabilitation des prisonniers SISCO. Ces statistiques reflètent l’échec de la politique anti-drogue mise en place par le gouvernement en 2019.
1er septembre. L’établissement pénitentiaire HMP Featherstone indique que pour lutter contre les comportements inacceptables durant la pandémie, la prison a ”introduit un “régime restreint” qui a remplacé l’utilisation de la politique d’incitations et de privilèges gagnés (I.E.P.) pour lutter contre les comportements inacceptables. Cela s’appliquait à des cas tels que celui d’un détenu qui passait simplement trop de temps dans les douches.”
Le rapport de Public Health England indique que 56% des détenus reçoivent, début juillet, la première dose de vaccin. Une des raisons de ce faible pourcentage est le scepticisme vis-à-vis de la vaccination. L’Angleterre et le Pays de Galles refusent de communiquer leurs informations sur la vaccination à l’OMS.
26 juillet. Le gouvernement annonce que les membres du personnel pénitentiaire identifiés comme cas contacts n’auront désormais plus à s’isoler grâce à des tests quotidiens.
19 juillet. Dans certaines prisons, plus de la moitié des personnes détenues refusent de se faire vacciner. Le taux de refus est bien plus élevé que pour la population générale. Dans quatre prisons londoniennes - Wandsworth, Belmarsh, Thameside et Isis - 2 722 hommes se sont, par exemple, vus proposer le vaccin au début du mois de juin. Parmi eux, 1 254 l’ont refusé.
9 juillet. Les directeurs des prisons du Yorkshire de l’Est confirment que les restrictions liées à la Covid-19 sont prolongées. Leur levée était initialement prévue pour le 19 juillet. L’administration pénitentiaire indique que les prisons demeurent des environnements à “haut risque” d’infection. Les seules activités accessibles actuellement aux personnes détenues seraient celles nécessaires au fonctionnement des établissements telles que la cuisine ou la gestion des déchets.
23 juin. Fair Trials publie un rapport sur la vie en détention ces 15 derniers mois. Intitulé “Locked up in, Lockdown: Life on Remand During the Pandemic”, il comprend les récits individuels de 23 personnes placées en détention provisoire dans 19 prisons pendant la pandémie. Ces témoignages ont été recueillis grâce à une annonce publiée par Fair Trials dans le journal Inside Time.
21 juin. Le gouvernement annonce que toutes les personnes majeures détenues en Angleterre devraient avoir reçu leur première dose de vaccin d’ici le 19 juillet. Le Dr Eamonn O’Moore, responsable national de la santé et de la justice au sein de la Public Health England (PHE), déclare qu’au 11 juin, 38 % des 73 000 l’avaient déjà reçue.
7 juin. Près de 594 membres du personnel pénitentiaire ont été interrogés sur le respect et l’efficacité des mesures prises dans le cadre de la Covid-19. Environ 42 % déclarent que leurs collègues les respectaient “souvent” et 50 % “parfois” ou “jamais”. S’agissant de leur efficacité, 26 % répondent qu’elles étaient “très bonnes” ou “bonnes”, 38 % “acceptables” et 35 % “mauvaises” ou “très mauvaises”. Parmi les personnes interrogées, 79 % du personnel masculin et 86 % du personnel féminin estiment que leur santé mentale et physique s’est détériorée pendant la pandémie.
3 juin. Certains membres du personnel pénitentiaire viennent travailler accompagnés de leur chien. Ils considèrent que leur présence contribue à la réduction du niveau de stress des personnes détenues et permet de désamorcer les tensions. Ce dispositif a été mis en place dans l’établissement de Parc au début de la pandémie.
10 mai. Les chiffres annuels du ministère de la Justice révèlent que le nombre d’actes d’automutilation constitue, en 2020, l’un des plus élevés jamais enregistré. Une différence par rapport à 2019 se dessine néanmoins entre les hommes (- 13 %) et les femmes (+ 13 %). Cette évolution conduit le Comité de la justice de la Chambre des communes à lancer une enquête sur la santé mentale en prison et se pencher sur les conséquences des longues périodes d’isolement constatée durant l’épidémie de Covid-19. Une enquête menée par EP:IC Consultants auprès de 800 détenus révèle que 20% des personnes détenues refuseraient de se faire vacciner. Ce taux est deux fois plus élevé que celui anticipé au sein de la population générale. Parmi les raisons invoquées par les prisonniers figurent le manque d’informations sur les effets du vaccin et une méfiance générale envers les autorités.
3 mai. Le gouvernement est accusé de ne pas communiquer l’ensemble des données relatives à la vaccination des prisonniers. Les seuls chiffres divulgués l’auraient été lors des séances de questions-réponses au Parlement.
26 avril. Les problèmes de santé mentale et d’automutilation augmentent considérablement chez les femmes détenues, avec une hausse de 24% des actes d’automutilation en l’espace de trois mois. Ce chiffre s’explique notamment par la suspension des visites qui laisse la grande majorité des femmes détenues isolées et dans l’impossibilité de voir leurs enfants.
21 avril. Charlie Taylor, Inspecteur en chef des prisons, indique que la pandémie a placé la prison de Bedford “sous une pression considérable”. Près de 20 % des prisonniers ont été testés positifs en février et “une grande partie du personnel” était absente. Le nombre d’agressions entre prisonniers et surveillants est plus important que dans d’autres établissements.
13 avril. Un article rappelle que les personnes détenues sourdes et malentendantes vivent dans une situation d’exclusion bien avant le début de la crise sanitaire. Sans changement significatif, cette situation persistera bien après la pandémie.
4 avril. Le quotidien des détenus de Forest Bank a été bouleversé par la pandémie. Les prisonniers étaient enfermés 23 heures par jour et le temps passé dans la cour était limité à 30 minutes. Ils auraient tous reçu des téléviseurs et des parties de bingo auraient été organisées en cellule pour les aider à passer le temps.
18 février. Les agents pénitentiaires de Dovegate et de Doncaster sont équipés de capteurs de distanciation physique. L’équipement produit une alarme lorsque deux personnes se trouvent à moins de deux mètres de distance. Sa mise en place intervient quelques semaines après une vague d’infections dans ces établissements.
16 février. Les personnes détenues à Exeter sont contraintes à un isolement continu, 24 h/24 et 7 jours sur 7, face à une vague d’infections dans la prison. Les familles des personnes détenues s’inquiètent pour la santé mentale et physique de leurs proches. Elles dénoncent, entre autres, l’absence d’accès aux douches pendant plusieurs jours, une nourriture quantitativement et qualitativement pauvre, ainsi que des détritus qui s’accumulent dans les cellules.
Les personnes détenues symptomatiques ou cas contact de la prison de Moorlands sont contraintes de s’isoler. Elles ne sont pas autorisées à quitter leur cellule pour prendre une douche ou faire de l’exercice physique à l’extérieur.
15 février. Des membres du personnel pénitentiaire présentent leurs inquiétudes face à l’augmentation du nombre d’infections. Celui-ci a presque quadruplé en l’espace de deux mois.
5 février. Les actes d’automutilation des personnes détenues augmentent au cours de l’année 2020 dans les prisons de Berwyn, Preston et de Styal . Les femmes détenues sont plus largement touchées par ce phénomène. La Howard League dénonce le recours à l’isolement prolongé et la suspension des visites comme facteurs principaux d’altération de la santé mentale. Les cas d’automutilation les plus graves ont dû faire l’objet de transferts à l’hôpital.
2 février. Des personnes détenues à la prison de Bristol, où une nouvelle variante du virus se propage, sont transférés vers la prison de Cardiff.
29 janvier. La vaccination des personnes détenues débute en Angleterre après avoir été déjà déployée au Pays de Galles. La vaccination concerne en priorité les personnes détenues les plus vulnérables. La campagne de vaccination devrait être conduite selon le même programme que celui prévu à l’extérieur.
17 janvier. La nouvelle souche de coronavirus serait apparue dans l’un des trois centres pénitentiaires de l’île de Sheppey, selon des médias locaux.
5 janvier. Le personnel pénitentiaire ne porterait toujours pas de masque de façon régulière. Une porte-parole du ministère de la Justice indique : ”Tout le personnel (…) porte des masques lorsque la distanciation sociale n’est pas possible”.
Système judiciaire¶
24 mai. Charlie Taylor, Inspecteur en chef des prisons, indique que durant la pandémie, les prisons ouvertes ”ont été particulièrement touchées … parce qu’elles ont été largement incapables de remplir leur fonction principale - préparer les prisonniers à la remise en liberté“. Il souligne notamment que les personnes détenues n’ont pas pu bénéficier de mise en liberté provisoire. Certaines d’entre elles ont également vu leur libération retardée.
23 mai. L’administration pénitentiaire estime qu’une plus grande liberté devrait désormais être accordée aux personnes détenues. Elle alerte sur l’éventualité d’un “important retour de bâton” si les prisonniers demeurent contraints de passer jusqu’à 23 heures par jour dans leur cellule alors que les mesures s’allègent dans tout le pays. Actuellement, les détenus ne sont autorisés à sortir de leur cellule que pour certaines activités éducatives et professionnelles et les visites de personnes extérieures sont “limitées”.
6 mai. Le nombre de personnes détenues diminue de 6% entre mars 2020 et mars 2021. Un rapport du ministère de la Justice révèle, en parallèle, que le nombre de personnes en détention provisoire atteint, le 31 mars dernier, son plus haut niveau depuis dix ans.
Liens avec l’extérieur¶
30 juin. Le Conseil de surveillance indépendant souligne que les problèmes en matière d’éducation et de réinsertion des détenus mineurs sont exacerbés durant la pandémie. Ils passent, entre mai et août 2020, au moins 22 heures enfermés en cellule. L’enseignement est insuffisant dans les “établissements pour jeunes délinquants” (Youth Offender Institution, YOI) de Cookham Wood, Feltham, Werrington et Wetherby. Si la situation tend à présent à s’améliorer, l’assouplissement des mesures prend plus de temps que pour la population générale.
7 juin. Le lancement d’un programme d’essai de dépistage de la Covid-19 devrait bientôt permettre aux personnes détenues de serrer leurs proches dans leur bras. Détenus et visiteurs adultes seront testés avant d’accéder au parloir. Si les résultats sont négatifs, les contacts physiques seront autorisés. La prison de Nottingham sera la première à expérimenter ce protocole.
28 mai. L’administration pénitentiaire annonce que les enfants de moins de 11 ans seront autorisés, lors des parloirs, à se lever de leur siège et à avoir un contact physique avec la personne à laquelle ils rendent visite. Les personnes appartenant à deux foyers différents peuvent désormais rendre conjointement visite à un détenu.
10 mai. L’inspecteur des prisons annonce, 14 mois après leur suspension, la reprise des inspections complètes.
30 mars. Des réseaux de soutien aux familles de détenus affirment que près de 300 000 enfants de prisonniers britanniques ont été ”oubliés” pendant la pandémie. Certains détenus n’ont reçu qu’une ou deux visites. Un système d’appel vidéo n’a été pleinement déployé que neuf mois après le début de la pandémie et les appels sont limités à 30 minutes par mois. Jake Richards, avocat, considère que le ”défaut de mesures d’atténuation” constitue une atteinte au droit à la vie privée et familiale garanti par la Convention européenne des droits de l’homme.
2 février. Les allées et venues ”non essentielles” entre les prisons et l’extérieur soulève les inquiétudes de la Chambre des communes. L’échange de papiers entre les prisonniers et les professeurs intervenants en prison préoccupe tout particulièrement les syndicats. Robert Buckland, ministère de la Justice, répond à ce propos qu’il est ”important d’équilibrer les besoins en matière de sécurité en prison avec ceux des prisonniers d’avoir accès à l’éducation”.
Mouvements de protestation¶
23 juillet. Des centaines de prisonniers protestent à travers l’Angleterre et le pays de Galles, entre avril 2020 et avril 2021, pour exprimer leur frustration face aux restrictions imposées dans le cadre de la Covid-19. Plus de 300 “incidents en hauteur” ont lieu, les détenus manifestant leur mécontentement sur les toits, les grillages et autres points d’observation des prisons. Dans des dizaines de cas, des armes de fortune telles que des lames de rasoir, des couverts en plastique aiguisés ou des objets saisis sur les surveillants sont également brandis. Différents rapports du ministère de la Justice révèlent, entre autres, que plusieurs dizaines de détenus se sont automutilés ou ont menacé de le faire après avoir escaladé les toits.
22 juin. La publication de communiqués révèle que des prisonniers ont protesté contre les restrictions imposées durant la pandémie. Quatre incidents d’“indiscipline concertée”, survenus au cours des 12 derniers mois y sont mentionnés. L’incident le plus grave a lieu, en juillet 2020, dans l’établissement de sécurité maximale Whitemoor : 14 hommes occupent les douches pendant plus de huit heures.
Environ 600 personnels de Novus, l’organisme chargée de l’enseignement dans les prisons, sont appelés à faire grève. Il s’agit de la quatrième en deux mois. Ils reprochent à Novus d’avoir “refusé de s’engager de manière significative” sur les questions de santé et de sécurité des éducateurs enseignant en prison. Ils dénoncent également les tentatives répétées de la direction d’intimider le personnel s’engageant sur ces questions.
15 juin. Des agents pénitentiaires intentent une action en justice contre le gouvernement. Ils considèrent avoir attrapé la Covid-19 sur leur leu de travail et souhaitent obtenir une indemnisation. Le syndicat Prison Officers Association (POA) estime qu’une telle action est possible lorsqu’il est reconnu que la négligence de l’employeur est à l’origine d’un risque accru de contamination.
Appels et recommandations¶
6 octobre. Le conseil de surveillance indépendant (IMB) de la prison de Woodhill indique que l’établissement a connu des “niveaux de violence très élevés” au cours de la pandémie.
23 septembre. Suite à un appel à témoignage, 18 femmes écrivent au projet CAPPTIVE (Covid-19 Action Prisons Project : Tracking Innovation, Valuing Experience). Elles décrivent l’impact des fermetures constatées lors de l’épidémie sur leur santé mentale et physique.
5 juillet. Le ministère de la Justice mène actuellement une consultation intitulée “Future Regime Design” : les agents pénitentiaires y communiquent leur avis sur la manière dont les personnes détenues devraient passer leurs journées. Les prisonniers ne sont pas consultés. Le gouvernement, l’administration pénitentiaire, les gouverneurs et les syndicats des agents pénitentiaires affirment que le confinement a réduit les tensions et la violence au sein des prisons. Cette consultation vise à en tirer les enseignements. Dame Anne Owers, présidente du Conseil de surveillance indépendant rappelle que le confinement a entraîné de graves bouleversements dans les prisons, l’éducation, la formation, le suivi psychologique, les interactions sociales et les visites familiales. Elle explique : ”la frustration monte car les détenus voient les restrictions levées beaucoup plus rapidement pour la population générale”. Elle précise également que d’autres “bonnes leçons” que celles liées à la sécurité sont à tirer du confinement : l’accès aux technologies en prison, un meilleur accès au logement pour les détenus sortants ou de plus étroites relations entre le personnel et les prisonniers.
4 mai. Des organisations s’inquiètent de l’isolement excessif de personnes détenues et de ses conséquences. Elles estiment que cela pourrait avoir des effets néfastes à long terme sur leur santé mentale et compromettre leur réinsertion.
26 avril. Le ministre de la Justice rejette vigoureusement les constats d’une étude diffusée par l’université de Londres (University College London (UCL)). Celle-ci indiquait que le taux de mortalité parmi les personnes détenues était bien supérieur à celui constaté au sein de la population générale. Lors d’une réunion parlementaire, il précise : “Je suis totalement en désaccord, j’en ai peur, avec l’analyse de l’UCL sur les prisons. Je pense qu’elle est erronée, je pense qu’elle est basée sur des idées fausses, je la rejette. En réalité, les données de cette dernière année n’abondent pas en ce sens.”
23 avril. Un rapport du SAGE (Scientific Advisory Group for Emergencies) indique que même si la prévalence du virus diminue au sein de la population générale, les prisons resteront exposées à un risque élevé de contamination et pourraient constituer “un réservoir potentiel et un amplificateur d’infection pour la société”. La vaccination “universelle” des détenus et du personnel pénitentiaire est donc recommandée afin de limiter le risque de propagation de variants de la Covid-19 hors les murs.
16 mars. Une étude du University College London (UCL) souligne que les personnes détenues sont exposées à un taux de mortalité plus de trois fois supérieur à celui de la population générale. Les experts en santé publique recommandent qu’elles soient vaccinées en priorité.
20 janvier. Un député appelle à une action urgente du gouvernement afin de limiter la propagation de la nouvelle souche de coronavirus en prison. Plusieurs établissements subissent une augmentation des cas d’infection.
12 janvier. Un syndicat d’agents pénitentiaires (Prison Officers’ Association) appelle à la fermeture des tribunaux afin de lutter contre la propagation du virus dans la prison de Berwyn. Les nouvelles entrées en prison ainsi que les transferts entre établissements contribueraient à l’augmentation du risque de transmission. L’administration pénitentiaire informe qu’aucune fermeture des tribunaux n’est à prévoir. De nombreuses personnes détenues devraient assister à leur audience par vidéoconférence.
Cas identifiés¶
17 novembre. La prison de Foston Hall subit un pic de contagions à la Covid-19. Des mesures de précaution sont mises en place. Les détenus testés positifs sont isolés.
16 novembre. Entre septembre 2020 et 2021, un nombre record de 396 détenus décèdent dans le pays. La prison de l’île de Wight en compte 12, c’est également un record depuis l’instauration d’un décompte en 2000. L’association de réforme pénale Howard League demande que ces décès soient inclus dans une enquête sur la pandémie.
18 octobre. Cinq détenus décèdent, en septembre, des suites de la Covid-19.
18 octobre. Le ministère de la Justice indique que 534 détenus (adultes et mineurs) sont testés positifs à la Covid-19 au mois de septembre.
22 septembre. Cinq détenus décèdent de la Covid-19 durant le mois d’août. Il s’agit des premiers décès depuis le mois d’avril. Depuis le début de la pandémie, 155 détenus décèdent.
21 septembre. La prison d’Aylesbury dans le Buckinghamshire annonce qu’une de ses ailes est à présent en “régime restreint”. L’établissement est réservé aux hommes entre 17 et 21 ans. Le nombre de détenus testés positifs à la Covid-19 n’est pas rapporté.
20 septembre. La prison HMP Bullingdon compte trois cas positifs à la Covid-19 parmi les détenus.
7 septembre. Selon le ministère de la Justice, le nombre de membres du personnel pénitentiaire ayant contracté la Covid-19 s’élève à 12 428 fin juillet, sur un total de 35 900 employés. Ce calcul ne prend pas en compte les changements de personnel pénitentiaire au cours des 18 derniers mois. Du début de la pandémie au mois de juillet, 17 595 détenus ont contracté le virus.
14 juin. Aucune personne détenue n’est décédée, au cours du mois de mai, de la Covid-19 : une première depuis huit mois. Les chiffres du ministère de la Justice montrent également une forte baisse du nombre de cas identifiés. Seuls 64 détenus sont testés positifs, soit deux tiers de moins qu’en avril.
30 avril. Un nombre record de décès est enregistré entre janvier et mars 2021. En moyenne, 12 détenus sont morts chaque semaine, soit 40 % de plus qu’au trimestre précédent. Pour Frances Crook, directrice générale de la Howard League : ”Les prisons ont été largement oubliées dans cette pandémie, alors même que les chiffres publiés aujourd’hui témoignent de l’impact dévastateur de la Covid-19 sur les personnes qui vivent et travaillent derrière les barreaux.”
29 avril. La prison de Preston connaît une nouvelle augmentation des cas de Covid-19. Une personne détenue affirme qu’en l’espace d’une semaine, 58 cas auraient été recensés dans une aile de l’établissement. Les prisonniers infectés n’auraient le droit de sortir que 15 minutes par jour, le temps de prendre une douche. Pour les autres, le temps autorisé à l’extérieur de la cellule est limité à une heure et demie afin de maintenir les taux d’infection au plus bas.
8 avril. L’administration pénitentiaire confirme qu’un ”certain nombre de cas de Covid” ont été enregistrés la semaine précédente dans la prison de Long Lartin. Elle précise que ce nombre est désormais ”très faible”.
3 mars. Une propagation du virus dans la prison de Risley entraîne le décès de deux hommes positifs au virus. Ils avaient été transportés en urgence à l’hôpital pour des difficultés respiratoires.
26 février. L’administration pénitentiaire dénombre 837 cas d’infections dans l’ensemble des établissements, y compris pour mineurs, au cours de la semaine. Huit décès liés au virus sont enregistrés.
Un grand nombre d’infection, ”difficile à contenir”, s’est déclaré dans la prison de Winson Green à Birmingham. L’administration pénitentiaire ne communique pas de chiffres à ce sujet mais décrit la présence d’un foyer épidémique.
25 février. Plus de 120 personnes détenues à la prison de Dorset sur l’île de Portland sont testées positives au virus.
23 février. La moitié des douze ailes pour hommes de la prison de Peterborough subit une recrudescence d’infections. Les quartiers pour femmes ne sont pas touchés.
Plusieurs dizaines de cas positifs sont recensés dans des prisons du Grand Manchester (Wigan, Hindley, Salford et Strangeways)
17 février. Une vingtaine de personnes détenues sont testées positives dans la prison de Gartree.
16 février. Plus de 80 prisonniers et membres du personnel de la prison de Moorlands sont testés positifs.
12 février. Près de 80 personnes détenues et membres du personnel sont testés positifs à Erlestoke. 11 février. Une personne détenue décède des suites de la Covid-19 dans la prison de Bullingdon, en proie à une vague d’infections.
10 février. Près de la moitié des cas d’infections recensés dans le Rutland sont des personnes détenues à Stocken, unique prison du comté. Il s’agit des premiers cas positifs détectés dans l’établissement depuis le début de la pandémie.
9 février. Plusieurs dizaines de prisonniers et membres du personnel de la prison d’Altcourse sont testés positifs à la Covid-19.
La prison de Winchester compte 78 détenus et 22 membres du personnel positifs au virus.
6 février. La prison de Guys Marsh confirme la présence de plusieurs cas positifs dans l’établissement.
4 février. Une centaine de cas positifs sont recensés parmi les prisonniers et membres de personnel de la prison de Wayland.
2 février. La Chambre des communes manifeste ses inquiétudes face à la recrudescence du virus en prison. La députée Zarah Sultana le dit ”incontrôlable” avec une augmentation de 50% des décès et 70% des cas en décembre 2020. Le ministère de la Justice, Robert Buckland, minimise ces accusations en qualifiant ces propos de ”mythe”. Il déclare que les deux tiers des prisons ne traversent ”aucune épidémie” ou présentent ”moins de 10 cas”. La prison de Stocken confirme la présence de plusieurs cas d’infection dans quatre ailes de l’établissement.
1er février. La prison de Lewes compte plusieurs cas positifs parmi ses prisonniers. Tous sont placés à l’isolement au sein d’une même aile de l’établissement.
30 janvier. La propagation du virus s’accentue dans la prison de Dovegate où 156 cas positifs sont comptabilisés.
29 janvier. Plusieurs cas d’infections sont recensés parmi les prisonniers de Littlehey.
26 janvier. Les prisons de Ranby et de Retford comptent plusieurs cas d’infections. La propagation du virus dans ces établissements contribue à une ”hausse fulgurante” des cas enregistrés dans la région.
22 janvier. Plus d’une centaine de personnes détenues et 25 membres du personnel sont infectés dans la prison ouverte de Hollesley Bay.
21 janvier. La prison de Dovegate recense 146 cas positifs au virus. Leur nombre a presque doublé en l’espace de trois jours. Le personnel pénitentiaire est testé chaque semaine afin de contenir la propagation du virus dans l’établissement.
20 janvier. La nouvelle souche de coronavirus se propage dans les prisons de Send (22 membres du personnel pénitentiaire ; 6 personnes détenues) et de Coldingley.
18 janvier. Entre 80 et 100 cas (détenus et agents) sont identifiés à la prison de Hull. La prison compte un décès parmi ses prisonniers. Une recrudescence de cas positifs est soupçonnée dans la prison de Perry Road. Le ministère de la Justice refuse de communiquer des chiffres à ce sujet.
16 janvier. L’administration pénitentiaire de Bullingdon déclare de nouveaux cas positifs découverts parmi les personnes détenues et membres du personnel.
15 janvier. Plusieurs dizaines de personnes détenues à la prison de Caledonian Road sont positives à la Covid-19. Plus de 70 membres du personnel sont en arrêt maladie ou contraints de s’isoler. Deux d’entre eux sont hospitalisés. Le ministère de la Justice décrit l’établissement pénitentiaire comme un ”foyer épidémique”.
13 janvier. La prison de Dovegate compte 74 cas positifs parmi ses détenus et membres du personnel.
12 janvier. Des statistiques révèlent que le nombre de décès (24) liés au virus a augmenté de 50% au mois de décembre, au cours duquel environ 2 400 cas ont été recensés.
L’administration pénitentiaire de Brixton annonce une recrudescence de la Covid-19. Des tests sont effectués auprès de chaque personne détenue.
11 janvier. Des cas d’infection sont découverts dans la prison de Chelmsford. Selon l’administration pénitentiaire, il s’agirait d’un ”très petit nombre de cas”. 5 janvier. Un homme détenu dans la prison de Bure décède à l’hôpital universitaire de Norfolk et Norwich après avoir été testé positif au virus.
1er janvier. Plusieurs personnes détenues sont testées positives dans une aile de la prison de Walton. Une douzaine de prisonniers seraient concernés.
-
Cas identifiés¶
15 février. A la prison de Puch-Urstein, 27 prisonniers sont testés positifs au virus. La semaine précédente, sept membres du personnel étaient également contaminés.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
26 mai. La situation en prison se détériorerait. Plusieurs observateurs fustigent le choix des autorités de ne pas rendre la vaccination des personnes détenues prioritaire.
18 mai. Dix centres de vaccination sont installés, depuis début mai, dans les prisons. Les membres du gouvernement qui supervisent l’opération se félicitent : la vaccination “s’organise avec brio et est en bonne voie”. Le personnel pénitentiaire est à 50 % vacciné, tout comme 1 300 détenus. L’association I.Care regrette pour sa part que la vaccination ne vise pas les personnes détenues en priorité. Elle s’inquiète des nombreux critères d’éligibilité : “pour une très large de majorité de personnes détenues, la vaccination n’interviendra pas avant de longues semaines, voire des mois”. Or, l’association rappelle que la situation en prison est “toujours aussi catastrophique”.
3 mai. La vaccination des agents pénitentiaires débute dans les prisons de Lantin, Ittre. D’autres personnels exerçant dans des établissements proches (Huy, Marneffe, Paifve) y sont attendus. Les personnes détenues bénéficieront de la vaccination autour du 18 mai.
19 avril. La campagne de vaccination en prison commence. Elle vise en premier lieu les personnels et une partie des personnes détenues (celles âgées de plus de 65 ans ou présentant des comorbidités). Le reste de la population carcérale sera vacciné en même temps que le reste de la population.
13 avril. Une aile de la prison d’Anvers est placée en quarantaine suite à la découverte de plusieurs contaminations. Membres du personnel et détenus sont dépistés.
27 février. La prison de Namur, où le virus se propage en masse, est placée en confinement strict. Les visites, l’accès aux douches et au préau sont suspendus. Des proches de prisonniers prévoient de se réunir devant l’établissement afin d’exprimer leur mécontentement.
14 janvier. Marie Berquin, co-présidente de la section belge de l’Observatoire international des prisons indique que les mesures prises par le gouvernement ont permis d’endiguer la propagation du coronavirus en détention. Elle en rappelle les conséquences : aggravation “dramatique” de la santé mentale des personnes détenues, réouverture de quartiers pourtant condamnés car insalubres, notamment.
Aménagements de peine¶
12 janvier. Les autorités rapportent que 135 personnes détenues ont bénéficié d’une libération anticipée depuis le début de la seconde vague de l’épidémie. Les personnes libérées étaient au nombre de 221 lors de la première vague.
Liens avec l’extérieur¶
17 septembre. La prison de Lantin suspend les visites suite à la découverte de nombreux cas.
26 mai. Les contacts physiques entre les détenus et leurs visiteurs restent interdits sous peine de sanction. Ces restrictions sont appliquées depuis 15 mois.
2 février. Les proches de personnes détenues se disent “à bout”, après un an de restrictions. Les nouvelles mesures permettent aux jeunes de 12 à 15 ans de se rendre à nouveau au parloir. Les contacts physiques demeurent interdits. Certaines familles font le choix de ne plus s’y rendre avec leurs enfants : ”Comment faire comprendre à un enfant de quelques mois qu’il ne peut pas toucher son père ?“.
14 janvier. Des témoignages critiquent les réactions des syndicats pénitentiaires : ”on avait autorisé les enfants à venir voir leur papa. (…) Immédiatement un préavis de grève a été déposé en disant ‘si les enfants touchent le papa, on fait grève’. Donc à chaque fois qu’il y a une petite ouverture, un petit mieux, directement les syndicats en annulent le bénéfice”.
Marie Berquin, co-présidente de la section belge de l’Observatoire international des prisons indique que l’absence des visites est une atteinte au droit à la vie privée et familiale des personnes détenues et de leurs proches, “sans palliatif suffisant”.
Mouvements de protestation¶
16 avril. Les syndicats pénitentiaires déposent un préavis de grève pour le 25 avril. Les personnels seraient traités différemment en fonction du lieu où ils exercent : ceux de Bruxelles auraient été vaccinés de manière prioritaire, mais pas ceux de Flandres ni de Wallonie. Tous exigent leur vaccination dans les plus brefs délais.
12 avril. Les agents de la prison de Huy cessent le travail durant deux heures, annulant de fait tout mouvement au sein de la détention. Ils protestent contre l’annulation en dernière minute de leur campagne de vaccination. Une délégation rencontre les autorités locales en quête d’explications.
3 avril. Le personnel pénitentiaire des prisons de Forest, Saint-Gilles et Berkendael dépose un préavis de grève. Ce front syndical commun vise à protester contre le sous-effectif des agents. Le secrétaire général de l’organisation syndicale CGSP indique : ”Il y a d’importants problèmes de recrutement et les agents sont à bout. Le fonctionnement des prisons est en péril“.
2 février. Les surveillants déposent un préavis de grève pour protester contre un “assouplissement des règles” de visite. Ils disent craindre pour leur santé.
Appels et recommandations¶
13 septembre. Le Conseil central de surveillance pénitentiaire (CCSP) encourage le maintien des contacts par visioconférence entre les détenus et leur famille. Le président du CCSP, Marc Nève, déplore cependant “que beaucoup de familles sont dans une situation particulièrement précaire. Tout le monde n’a pas accès au matériel nécessaire“.
19 avril. Les organisations I.Care et la section belge de l’Observatoire international des prisons estiment que la situation en prison est “explosive”. Elles déplorent que seuls les personnels soient visés par la campagne de vaccination. Elles rappellent que les prisons sont “des lieux de propagation et d’amplification du virus” et demandent, dans un communiqué, à revoir le calendrier vaccinal.
2 avril. La suppression des permissions de sortir et des libérations conditionnelles (congés pénitentiaires) est prolongée jusqu’au mois de juin. La section belge de l’Observatoire international des prisons dénonce cette atteinte aux droits des personnes détenues. Elle qualifie cette suppression de “frein intolérable” à la réinsertion. Elle estime que ”cumulée aux restrictions des visites des proches et au régime de détention difficile, elle est source de désespoir pour les détenus” et fustige la voie empruntée par l’exécutif.
22 janvier. Olivia Nederlandt et plusieurs dizaines d’universitaires jugent les restrictions appliquées depuis plus de dix mois “inhumaines” et réduisant drastiquement les possibilités pour les personnes détenues de se préparer à la réinsertion. Ils appellent les autorités à réévaluer ces restrictions et à renforcer les mesures visant à diminuer la population carcérale. Ils estiment également urgent pour le pays de se doter de statistiques pénales “complètes et fiables” pour permettre la recherche scientifique et apporter des réponses adéquates.
Cas identifiés¶
17 septembre. La prison de Lantin décompte 30 nouveaux cas positifs.
19 avril. Plusieurs clusters sont signalés dans les prisons de Namur, Termonde et Hasselt. Le décès d’un agent de la prison de Gand est rapporté.
13 avril. Deux membres du personnel et une personne détenue sont testés positifs à la prison d’Anvers.
27 février. Près de la moitié des personnes détenues (61) et membres du personnel (57) de la prison de Namur sont testés positifs. Des tests supplémentaires sont effectués auprès des prisonniers.
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Écosse¶
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
13 juillet. À la prison de Low Moss, près de 104 prisonniers se trouvent actuellement à l’isolement et 20 personnes sont positives à la Covid-19. Une proche d’une personne détenue rapporte que les prisonniers “tombent comme des mouches”. Elle se dit “gravement préoccupée” et considère que la situation est “hors de contrôle”. Elle ajoute : “ rien n’est mis en place pour préserver la santé et la sécurité de ces prisonniers. Les détenus condamnés à des peines de courte durée et les prévenus ne sont pas testés entraînant la propagation du virus”.
12 juillet. L’administration pénitentiaire est accusée de participer à la propagation du virus en ne testant pas les prisonniers sortants. Une personne récemment libérée de la prison de Low Moss est testée positive le jour suivant sa sortie. L’administration pénitentiaire déclare qu’il est conseillé à tous les détenus de s’isoler après leur libération, en particulier s’ils quittent un établissement où des cas sont recensés.
28 juin. Un prisonnier s’inquiète de l’absence de tests à la prison de Kilmarnock : un seul test ne lui aurait été proposé depuis décembre. Il aurait été contraint de partager une cellule avec des personnes arrivantes qui n’auraient été ni testées, ni isolées à leur arrivée en détention. L’agence de santé d’Ayrshire et d’Arran indiquent que toutes les personnes détenues peuvent demander, depuis mars 2021, à se faire tester. Les tests à l’admission ne sont pas obligatoires.
26 février. Les agents pénitentiaires de la prison d’Addiewell dénoncent une mauvaise gestion de la pandémie dans l’établissement qui les mettrait en danger. Le temps en cellule prolongé des prisonniers entraîne des actes de violence que le personnel, en sous-effectif, peine à gérer. Les agents sont contraints d’écourter leurs périodes d’isolement afin de retourner travailler et ne peuvent s’isoler plus de deux fois. Ils seraient menacés de sanctions disciplinaires et de retenues de salaire en cas de non-respect des directives.
31 janvier. Une première catégorie de détenus est vaccinée, au cours des dernières semaines, contre la Covid-19. Les personnes détenues âgées de plus de 80 ans sont ciblées par ce premier volet de la campagne de vaccination.
Système judiciaire¶
22 janvier. Près d’un quart de la population carcérale est en attente d’un procès du fait de la suspension des procès les ”moins graves” depuis quatre mois. Des avocats et militants pour les droits humains appellent à la libération de cinq cents personnes détenues en un mois.
Liens avec l’extérieur¶
21 avril. L’administration pénitentiaire annonce la reprise des visites dans tous les établissements à partir du 26 avril. Celles-ci doivent avoir lieu dans le respect des mesures sanitaires.
Appels et recommandations¶
25 mai. La Howard League appelle à mettre fin à ce qu’elle considère comme un recours “inacceptable” à la détention provisoire. Des recherches menées par l’organisation montrent qu’entre février 2020 et le printemps 2021, la part des personnes en détention provisoire est passée de 16,1% à 23,9%.
15 février. L’administration pénitentiaire admet ne pas tester systématiquement les prisonniers ayant fait l’objet d’un transfert d’une prison à une autre. Le député à l’origine de l’accusation appelle l’administration à remédier à cette situation afin de protéger ”le personnel pénitentiaire, les prisonniers, leurs familles et la population générale”.
15 janvier. La Commission écossaise des droits de l’homme interpelle le ministre de la Justice, Humza Yousaf, sur la gestion de la population carcérale pendant la pandémie. Le nombre de personnes en détention provisoire a presque doublé, passant de 982 en avril 2020 à 1 832 le 8 janvier 2021. La lettre sollicite des mesures face à cette augmentation “particulièrement préoccupante”. Elle souligne un manque de données sur les conditions carcérales du fait de la suspension des inspections en prison.
Cas identifiés¶
25 octobre. Environ 200 détenus de la prison de Perth sont isolés suite à une hausse des cas de Covid-19. L’administration pénitentiaire confirme que 30 personnes sont positives à l’établissement de Edinburgh Road.
23 juillet. La prison de Perth connaît une augmentation des cas de Covid-19. Le 21 juillet, 124 personnes sont testées positives, soit 119 de plus que la semaine précédente. Dix-huit membres du personnel pénitentiaire contractent également le virus. Toutes les personnes détenues sont isolées par mesure de précaution, le temps d’être testées. Elles ne peuvent se rendre au tribunal ou au gymnase et ne reçoivent pas de visites. Elles ont en revanche accès aux douches, aux espaces extérieurs et peuvent utiliser des téléphones portables.
3 juillet. Le nombre de personnes positives à la prison de Low Moss passe de 30 à 50 en quelques jours. Un membre du personnel infirmier affirme que les détenus contaminés par le virus sont autorisés à sortir de leur cellule pour faire leur lessive ou du jardinage. Il rapporte que les infirmières sont victimes de “harcèlement et d’intimidation” de la part du personnel pénitentiaire et ajoute : ”Nous craignons pour nos vies, nous sommes déprimés et découragés. C’est l’enfer.”
22 juin. Près de 25 personnes détenues dans la prison de Low Moss sont testées positives à la Covid-19. Un “nombre significatif” de prisonniers sont également placés, par précaution, en isolement.
18 mai. Environ 30 personnes détenues à la prison de Saughton à Édimbourg sont testées positives. Près de 200 autres prisonniers sont contraints de s’isoler.
20 février. Une inflation de cas positifs est déclarée dans plusieurs établissements, dont ceux de Kilmarnock (247), Addiewell (90) et de Dumfries (25). Le nombre d’infections a presque doublé en l’espace d’une semaine.
16 février. Près de 1 200 personnes détenues à travers le pays sont contraintes de s’isoler suite à une recrudescence de l’épidémie dans plusieurs établissements dont ceux de Kilmarnock (230), Ayrshire, Dumfries (27) et Addiewell (86). L’administration pénitentiaire annonce un total de 346 prisonniers infectés dans six prisons différentes. Un grand nombre d’entre eux seraient asymptomatiques.
10 février. Six membres du personnel et trente-deux personnes détenues à Kilmarnock sont testés positifs au virus.
14 janvier. La prison d’Inverness recense onze cas positifs. L’administration pénitentiaire parle d’une augmentation ”significative”.
8 janvier. La prison du Grampian dénombre une dizaine de cas positifs parmi les détenus et membres du personnel.
7 janvier. Quelques cas positifs sont identifiés dans la prison d’ Inverness. Il s’agit des premiers cas signalés dans la prison depuis le début de la pandémie. L’administration pénitentiaire affirme qu’il y en aurait moins de cinq.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
31 mai. Les 400 détenus de la prison de Daroca en Aragonsont vaccinés. Les 873 détenus de la prison de Zuera en Aragon le sont également.
6 mai. Le SAS vaccine plus de 1 100 détenus de la prison Alcolea à Cordoba. Trente refusent l’injection.
4 mai. Les services de santé andalous (SAS) entament la campagne de vaccination auprès des personnes détenues. Les premiers établissements concernés sont celui de Evaristo Martín Nieto et deux autres situés dans la région de Malaga. Ils prévoient de vacciner plus de 17 000 détenus dans toute la province.
20 avril. Les détenus âgés ou souffrant de pathologies graves ne font pas partie de la liste des personnes prioritaires au vaccin. L’ONG Asociación Pro Derechos Humanos de Andalucía appelle les autorités à agir.
1er février. L’armée est déployée à la prison de Teruel. Elle est chargée de désinfecter l’ensemble des installations, suite à la contamination de plus de 130 prisonniers.
1er février. Les autorités annoncent une augmentation du nombre de masques distribués aux prisonniers. La définition de qui est un cas contact ou non est également précisée.
1er février. Huit fonctionnaires de la prison de Herrera de la Mancha sont testés positifs à la Covid-19. La plupart d’entre eux n’étaient pas en contact direct avec les détenus. Ceux qui l’étaient sont placés en quarantaine.
Liens avec l’extérieur¶
6 juin. Les associations travaillant avec les détenus indiquent que la population carcérale semble être oubliée dans le contexte de réouverture du pays. La moitié des prisons n’ont toujours pas autorisé les visites des familles. Les autorités pénitentiaires indiquent que celles-ci ont pu reprendre dans les zones où les bas taux de contagion le permettent.
31 mai. La directrice de la prison de Zuera en Aragon annonce que la vaccination des détenus va permettre l’assouplissement des restrictions, notamment sur les visites.
27 janvier. Le ministère de l’Intérieur annonce que les visites, y compris celles des avocats, sont suspendues à la prison de Picassent. La mesure est prévue pour une période initiale de deux semaines.
Mouvements de protestation¶
20 septembre. Les familles et proches des détenus de la prison de Puerto II manifestent pour protester contre les mesures d’hygiènes du centre pénitentiaire, jugées insatisfaisantes, qui auraient mené à la contagion de 39 détenus.
Appels et recommandations¶
11 mai. Le syndicat CSIF adresse une plainte à la Direction générale de l’administration pénitentiaire. Celui-ci dénonce le retard pris dans la campagne de vaccination : environ 7000 fonctionnaires ne sont pas encore vaccinés. Le syndicat se plaint de passer après les détenus, pour qui la vaccination se poursuit.
L’administration pénitentiaire répond que plus de 17 000 agents ainsi que l’ensemble du personnel de santé ont déjà reçu une première dose de vaccin. Elle rappelle que les modalités de la vaccination sont définie entre le ministère de la Santé et les communautés autonomes.
1er février. Une instance représentative des personnels pénitentiaires demande des moyens supplémentaires pour faire face à la troisième vague. Les membres du personnel sont de plus en plus inquiets face à la propagation du virus. Le collectif “Tu abandono me puede matar“ attire l’attention sur l’âge avancé des surveillants de la prison de Mansilla de las Mulas.
27 janvier. Le syndicat CSIF sollicite un dépistage massif au sein des prisons de Séville. Par ailleurs, il réclame une campagne de vaccination prioritaire au sein des établissements pénitentiaires et psychiatriques.
Cas identifiés¶
6 novembre. La prison de Brians 2 à Barcelone subit une vague de contagions à la Covid-19. Au total, 92 détenus sont testés positifs. Sept agents pénitentiaires le sont également.
22 octobre. Deux ailes de la prison Malaga II située à Archidonasont placées en quarantaine. Une hausse de cas porte le nombre de cas identifiés à 31.
5 octobre. Huit cas positifs à la Covid-19 sont confirmés parmi les détenus à la prison d’Alcolea. Le syndicat CSIF Prisiones Córdoba demande à la direction de l’établissement de mettre en place un dépistage massif. Il suspecte une contamination plus large que celle détectée pour le moment.
10 août. La prison de Huelva compte au moins 15 détenus positifs. Les visites étaient interdites depuis une semaine en raison d’un taux de propagation élevé dans la province.
6 août. La prison de Picassent affronte une importante vague de contaminations, avec plus de 155 détenus positifs. Un cas est confirmé parmi le personnel pénitentiaire et deux autres sont placés en quarantaine de façon préventive. Le syndicat Acaip-UGT réclame la réalisation d’un dépistage massif parmi les agents afin de “connaître la situation réelle et d’écarter les nouvelles infections qui pourraient avoir un résultat imprévisible, en tenant compte de la situation dramatique en termes de personnel du Centre et de la saison estivale”.
4 août. Selon des sources syndicales, au moins 11 prisons font face à de nouvelles vagues de contamination : celle de Las Palmas II sur l’île de Gran Canaria compte 77 cas positifs ; les prisons de Picassent, Logoño, Madrid VI, Aranjuez, Tenerife, Fontcalent, Algeciras, Zaballa et Madrid II-Alcalá rapportent également de nombreux cas. Des quartiers entiers sont isolés. L’administration pénitentiaire estime que 3% des 47 000 détenus espagnols ont refusé la vaccination.
29 juillet. La prison de Picassent (Valence) recense 77 détenus positifs. Tous les détenus sont vaccinés avec le vaccin Johnson&Johnson et présentent des symptômes légers. Les autorités indiquent qu’en plus des cas positifs, plus de 400 détenus répartis dans 13 prisons sont en quarantaine.
26 juillet. La prison de Foncalent compte 121 cas positifs parmi les 201 tests effectués. L’administration pénitentiaire indique que la majorité des cas sont asymptomatiques ou bénins. Le syndicat “Ton abandon peut me tuer” (TAMPM) critique la gestion de cette vague de coronavirus et estime que les tests sont tardifs.
13 juillet L’association de fonctionnaires pénitentiaires “Tu abandono me puede matar” (Tampm) indique que 97 détenus du module 21 de la prison de Fontcalent à Alicante sont confinés à cause d’un pic de contagion à la Covid-19. L’association indique compter 12 cas positifs pour le moment. L’administration pénitentiaire n’en déclare que cinq. Les visites et activités prévues le week-end suivant sont suspendues. La Tampm dénonce le fait que les agents pénitentiaires ne soient pas testés. Ceux-ci sont tous vaccinés.
1er juin. Depuis le début de la pandémie, 1823 employés pénitentiaires et 2115 détenus ont été testés positifs à la Covid-19. Cinq employés et neuf détenus décèdent.
27 février. Depuis janvier 2021, 953 personnes détenues ont été infectées par la Covid-19, dont 163 à la prison de Picassent de Valence, et 132 à la prison de Teruel.
2 février. Dans une prison de l’Est du pays, 70% des détenus sont testés positifs au coronavirus.
1er février. L’épidémie prend de l’ampleur à la prison de Teruel. Jusqu’à 133 cas de contamination sont recensés parmi les détenus.
28 janvier. Un cas de contamination au variant anglais est enregistré à la prison d’Estremera.
La prison de Séville enregistre 17 cas positifs parmi les prisonniers. Une personne détenue aurait bénéficié d’une permission de sortir pour recevoir un traitement à l’hôpital, et aurait ainsi propagé le virus. Un cuisinier de l’établissement pénitentiaire aurait également été testé positif. Au total, 90 prisonniers sont placés en quarantaine à titre préventif.
La prison de Teruel est confrontée à un cluster de coronavirus. Au moins 104 détenus, parmi les 185 de cet établissement, sont testés positifs. L’origine de cette épidémie est encore inconnue.
27 janvier. À la prison de Picassent, la plus grande du pays, 133 prisonniers sont testés positifs.
À la prison de Villena, dans la province d’Alicante, 45 prisonniers sont testés positifs. Aucun d’entre eux ne présenterait de symptômes. Au total, 140 personnes détenues sont isolées dans leurs cellules à titre préventif.
La prison de Zuera enregistre 60 cas de contamination dans le quartier réservé aux femmes.
1er janvier. Les autorités pénitentiaires enregistrent environ 800 cas de contamination parmi les personnes détenues. Ce taux est plus de deux fois inférieur à celui de la population générale du pays.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
12 septembre. Des soignants procèdent, à la prison de Nanterre, à la vaccination de 150 détenus. Un vaccinodrome éphémère est installé au sein de l’établissement.
1er septembre. La prison de Luynes (Aix-en-Provence) compterait un détenu vacciné sur trois. La récente flambée de cas au sein de l’établissement suscite des réactions. Un représentant syndical du personnel mentionne la circulation de biens entre l’intérieur et l’extérieur. Il s’étonne de l’absence de passe sanitaire pour accéder aux ateliers. Une personne détenue rapporte quant à elle le manque de gel et de masques. Elle explique : ”la contamination vient de l’extérieur puisque chaque détenu entrant est testé. On voit les intervenants, les surveillants se balader avec le masque sous le menton”.
5 août. La prison d’Angers installe un vaccinodrome éphémère. Près de 80 détenus reçoivent la première dose. L’établissement vise la vaccination d’au moins 50 % de sa population carcérale.
12 juillet. La campagne vaccinale permet la vaccination, en juin 2021, de près de 10 % des personnes détenues.
2 juin. La prison de Tarbes instaure un quartier dédié aux détenus arrivants, placés en quarantaine. Cette organisation engendre une tension sur l’ensemble de la détention. L’établissement, gravement surpeuplé, fait dormir 14 détenus sur des matelas au sol.
22 mai. La population carcérale augmente chaque mois un peu plus. Certains établissements retrouvent les niveaux de sur-occupation d’avant la crise : 108 % à Metz, 120 % à Lons-le-Saunier, 126 % à Nancy, 133 % à Lyon-Corbas, 133 % à Strasbourg, 134 % à Besançon, 145 % à Chambéry, 190 % à Tarbes.
21 avril. En Vendée, le bâtonnier de la Roche-sur-Yon estime que les surveillants pénitentiaires ne sont pas suffisamment vaccinés. Il explique : ” Le préfet dit que les surveillants de plus de 55 ans peuvent être vaccinés sauf que la plupart arrêtent de travailler à 55 ans. Ça veut qu’ils ne sont pas vaccinés et c’est un risque pour eux.”
16 avril. La vaccination de 36 personnes détenues est effectuée à la prison des Baumettes (Marseille). Aucun plan de vaccination n’est annoncé pour les personnels.
6 février. Quarante-trois personnes détenues âgées de plus de 75 ans sont vaccinées, parmi les 204 que compte la population carcérale. Le garde des Sceaux indique : ”Ils sont logés à la même enseigne que tous nos concitoyens et ils sont vaccinés dans les mêmes conditions“.
5 février. Le Conseil d’État juge inutile d’inscrire les personnes détenues comme population prioritaire pour la première phase de vaccination. Il estime que le risque de développer une forme grave de la Covid-19 n’apparait pas plus élevé pour les détenus que pour la moyenne de la population.
4 février. La population carcérale repart à la hausse, avec 4 000 personnes détenues en plus qu’il y a six mois. Plus de soixante maisons d’arrêt ou quartiers sont occupés à plus de 120 % dont près de vingt à 150 %. La section française de l’Observatoire international des prisons s’inquiète des “risques aggravés” que la surpopulation et la promiscuité présentent pour la santé des personnes détenues.
29 janvier. Dans la région de la Loire, une campagne de vaccination est en préparation au sein des établissements pénitentiaires. Trois personnes détenues et 14 membres du personnel sont positifs.
Liens avec l’extérieur¶
23 novembre. À la prison de Rennes-Vezin, la famille d’un détenu témoigne des difficultés engendrées par le coronavirus pour les détenus. Les temps de parloirs sont passés de une heure à 45 minutes, les contacts physiques sont bannis, les détenus se sentent déshumanisés et craignent les sanctions en cas de non-respect des normes sanitaires.
20 août. Le ministère de la Justice annonce que le pass sanitaire n’est pas nécessaire pour rendre visite à ses proches détenus.
12 juillet. Les visites au sein des Unités de vie familiale (UVF) reprennent à compter du 9 juin. Un test PCR est cependant exigé. Les enfants, qui ne peuvent s’y soumettre, sont donc écartés de cette possibilité. Certains établissements acceptent les tests salivaires. Les plexiglas de séparation présents au sein des parloirs sont progressivement ôtés.
16 avril. La prison des Baumettes (Marseille) a diminué de moitié le nombre de parloirs famille. Des dispositifs de séparation ont été installés.
29 mars. En Isère, les projections de colis depuis l’extérieur se multiplient. Cette recrudescence s’expliquerait par la présence des dispositifs de séparation au sein des parloirs qui entravent la transmission d’objets.
26 mars. Les visites se raréfient en prison. Dans le Loiret, l’association des visiteurs de prison est à la recherche d’une quinzaine de bénévoles pour pallier cette situation.
25 février. Le juge administratif condamne l’installation de vitres hermétiques, allant du sol au plafond, dans les parloirs de la prison de Seysses.
16 février. Amélie Morineau, avocate et présidente de l’association A3D, alerte sur les interdictions périodiques pour les détenus de recevoir des vêtements et du linge de rechange de la part de leurs proches. Ces mesures peuvent être prises en cas de cluster signalé dans un établissement et durer plusieurs semaines. Elle affirme qu’après neuf jours d’incarcération un de ses clients “portait toujours les mêmes vêtements que lors de sa garde à vue. On lui avait seulement remis un t-shirt, un caleçon et des chaussettes”. Le Conseil national des barreaux (CNB) estime que cette mesure place les détenus “dans une situation particulièrement dégradante”.
12 février. Douze personnes détenues à la maison d’arrêt de Seysses saisissent le tribunal administratif de Toulouse pour obtenir le retrait des dispositifs de séparation en plexiglas, dépourvus d’hygiaphones. Ils affirment que les parloirs se sont transformés en véritables caisses de résonnance, empêchant toute intimité. Les proches, “obligés de crier pour s’entendre”, envisagent de cesser leurs visites.
Un proche de détenu critique les visites au parloir : ”vous êtes devant une vitre en plexiglas de 8mm qui monte jusqu’au plafond, derrière laquelle il y a votre fils. (…) Impossible de se toucher, pour éviter toute transmission du virus. Surtout, cette vitre, obligatoire depuis le deuxième confinement, est percée de trous trop petits pour laisser le son passer.” Et déplore : ”dans la salle des parloirs, tout le monde hurle“.
Appels et recommandations¶
21 octobre. Le syndicat Force Ouvrière s’alarme suite à la contamination de 18 personnes détenues à la prison de Béziers. Il réclame une meilleure protection du personnel pénitentiaire : “notre organisation syndicale sollicite des mesures de prévention nécessaires pour que la protection de la santé des agents d’extractions judiciaires soit renforcée“. Le syndicat demande aussi “des masques FFP2 dans les conditions d’usages et du gel hydro-alcoolique individuel de poche.“
17 septembre. Le Conseil de l’Europe relate l’impact de la pandémie sur la diminution de la population carcérale au cours de l’année 2020. Il dénonce cependant une nouvelle croissance du nombre de détenus et appelle les autorités à établir une “stratégie pour réduire le taux d’occupation“.
26 janvier. La Contrôleure générale des lieux de privation liberté recommande de prendre de nouvelles mesures de réduction de la surpopulation carcérale, comparables à “celles prises avec succès au printemps”. Elle adresse un courrier rendu public au ministre de la Justice en ce sens et explique : ”les directives que vous avez adressées aux juridictions n’ont (.) manifestement pas été suivies.”
La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté appelle à une campagne de vaccination spécifique pour les personnes détenues du fait, notamment, “de la promiscuité inévitable en détention, de la vulnérabilité particulière de la population pénale et de la facilité logistique résultant de la concentration des patients en un même lieu”.
25 janvier. Le dépôt de linge à la prison de Fresnes est suspendu. L’association des Avocats pour la défense des droits des détenus (A3D) indique que les personnes incarcérées à la suite de leur garde à vue ne sont pas en mesure de se changer. Et demande : ”Qu’est-il prévu pour garantir leur dignité ?”
Mouvements de protestation¶
13 juillet. Les agents de la prison de Valenciennes se retrouvent, un matin à 6 heures, devant les grilles de l’établissement. Ils protestent contre la surpopulation carcérale. Un délégué syndical explique : ”Au début, avec le covid et la libération de certains détenus, on avait été un peu soulagés, ce qui nous prouve qu’il y a des alternatives. Evidemment qu’on ne veut pas mettre tout le monde dehors, on veut simplement travailler dans des conditions normales“. L’établissement compte 330 détenus pour 212 places. Plusieurs dorment sur des matelas au sol.
1er juillet. La veuve d’un agent pénitentiaire décédé des suites de la Covid-19 demande à ce que ce décès soit reconnu comme résultant d’une maladie professionnelle. Les syndicats pénitentiaires, qui la soutiennent, estiment la réaction de l’administration pénitentiaire trop tardive.
Aménagements de peine¶
13 juillet. Les effets constatés des mesures de libération prises en 2020 s’estompent : un millier de détenus supplémentaires sont comptés chaque mois. La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté indique : ”Alors qu’on était tombés à 58 800 détenus, on est remontés à 67 000. Et on va doucement mais surement (…) retrouver les niveaux d’avant les ordonnances de Nicole Belloubet.“
Cas identifiés¶
5 novembre. A la prison de Béziers, plus de 80 détenus sont testés positifs à la Covid-19. Comme dans les autres prisons en France, le passe sanitaire n’est pas requis pour les visiteurs.
30 octobre. La prison de Béziers décompte 50 personnes détenues positives à la covid-19. Deux membres du personnels et deux intervenants extérieurs font partis des cas recensés.
21 octobre. Un cluster est déclaré dans la prison de Béziers. Dix-huit détenus sont positifs à la Covid-19. Les entrées et transferts sont limités afin d’éviter la propagation du virus.
18 octobre. Le foyer épidémique s’étend à la prison de Saint-Maur. Les autorités pénitentiaires recensent 17 nouveaux cas. Les personnes détenues contaminées sont placées à l’isolement.
23 septembre. La prison d’Angoulême recense 42 détenus positifs. L’Agence régionale de la santé classe l’établissement comme “cluster”. La situation empirerait de jour en jour. Les activités collectives sont supprimées.
22 septembre. La prison de Ducos (Martinique) enregistre une recrudescence du nombre de cas. Les syndicats font état de 18 cas et de 86 cas contacts. Ils demandent la mise en place de points hebdomadaires sur la situation sanitaire.
16 septembre. La prison du Havre compte une vingtaine de cas positifs. Les activités sont annulées. Des tests sont en cours.
15 septembre. Une cinquantaine de cas est rapportée à la prison de Corbas, dans la région de Lyon. Le nombre de cas à celle de Saint -Quentin-Fallavier se porte désormais à plus de 50. Aucun cas jugé grave n’est recensé. La prison d’Angoulême est déclarée “cluster” par l’Agence Régionale de Santé (ARS) : sur les 229 détenus testés, 12 sont positifs. Les promenades et les parloirs sont maintenus sous réserve du respect des normes sanitaires, contrairement aux activités sportives et interventions.
9 septembre. La prison de Saint-Quentin-Fallavier compte neuf cas : huit détenus et un agent. Les visites au parloir s’effectuent, depuis la découverte de ce foyer, avec un dispositif de séparation. Seules les activités sportives pratiquées en extérieur sont maintenues.
1er septembre. La prison de Luynes (Aix-en-Provence) enregistre 79 cas parmi les personnes détenues et quatre parmi les agents. Quinze prisonniers et sept agents sont considérés comme des cas contacts.
30 août. La prison de Ploemeur enregistre six cas parmi les détenus. La prison de Saran teste l’ensemble des 800 détenus. Le dépistage fait suite à la découverte d’un cluster deux semaines auparavant avec plusieurs dizaines d’agents et quelques détenus positifs. Les parois en plexiglas au sein des parloirs sont rétablies. L’administration encourage la vaccination des prisonniers. Seuls un quart sont actuellement vaccinés.
6 août. La prison de Baie-Mahault (Guadeloupe) recense 40 cas positifs (une vingtaine de détenus, une vingtaine de personnels). Le variant Delta est identifié pour l’ensemble des cas.
21 juillet. La prison de Béziers compte neuf cas. Il s’agit du plus grand nombre de détenus contaminés depuis le début de la pandémie. Ils sont isolés, ainsi que trois autres cas contacts. Le syndicat pénitentiaire FO incrimine le retrait des vitres de séparation en plexiglas au parloir. Il indique s’attendre à une aggravation du nombre de cas dans les jours à venir.
4 juin. La prison de Roanne compte 34 détenus positifs. Deux étages sont placés à l’isolement. Huit agents sont également contaminés.
27 mai. L’Unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Saran, près d’Orléans, compte quatre agents positifs à la Covid-19. L’établissement est dédié aux détenus souffrants de troubles psychiatriques graves. Un dépistage est effectué auprès des 25 agents que compte l’unité.
11 mai. La situation à la prison de Salon-de-Provence empire. Les contaminations touchent 20 % des agents. Un surveillant et un détenu sont hospitalisés. Le ministère de la Justice fait état de 216 détenus actuellement malades. Ce chiffre est en hausse depuis le mois dernier.
1er mai. La prison de Salon-de-Provence compte 38 surveillants et deux détenus positifs à la Covid-19. Il s’agirait du deuxième cluster recensé dans l’établissement. Les agents demandent un dépistage massif ainsi que la fourniture de masques FFP2.
30 avril. La prison d’Agen compte quatre cas positifs. L’établissement est classé comme un “cluster” par l’Agence régionale de santé.
26 avril. La maison d’arrêt de Montauban rapporte 20 cas positifs parmi les détenus. Un responsable évoque “l’explosion du nombre de cas”, un syndicat pénitentiaire souligne une “situation critique” dans les Hautes-Pyrénées.
26 avril. La prison de Condé-sur-Sarthe compte désormais 27 agents positifs à la Covid-19. Un prisonnier est également contaminé. Une seconde campagne de dépistage est prévue.
À la prison de Montauban, une vingtaine de détenus et six surveillants sont testés positifs.
19 avril. À la prison de Condé-sur-Sarthe, 19 cas positifs sont recensés parmi les surveillants pénitentiaires. Un prisonnier présente des symptômes et a été isolé dans l’attente d’un dépistage massif.
16 avril. La prison des Baumettes comptabiliserait, depuis le début de l’épidémie, 84 cas parmi le personnel et 48 parmi les personnes détenues. Les procédures sont présentées ainsi : “Il nous est arrivé de bloquer deux étages et de dépister systématiquement chaque détenu, et chacun s’est prêté au jeu sans difficulté. Si l’un d’eux est testé positif, il est placé à l’isolement, j’appelle la famille qui en général comprend la situation… cette année le virus circule très vite !”
15 avril. La prison d’Orléans-Saran compte une quarantaine de cas positifs : 22 personnes détenues et 18 membres du personnel. Les personnes détenues contaminées sont isolées et n’ont plus accès au parloir.
15 avril. Quatre détenus sont testés positifs à la prison de Saint-Martin-de-Ré, sur le site de la citadelle.
12 avril. Quatre détenus sont testés positifs, entre le 3 et le 9 avril, à la prison de Nantes. Le quartier des arrivants et celui des hommes sont placés en “isolement sanitaire”.
16 mars. Un article fait état d’une recrudescence du nombre de clusters parmi les établissements pénitentiaires. La prison de Muret enregistre 41 cas positifs parmi les personnes détenues, celle de Tours en recense 65. La semaine précédente, la prison de la Santé découvrait 26 cas positifs et procédait à l’isolement de 85 détenus. Début mars, 18 cas étaient enregistrés à la prison de Fleury-Mérogis. Cette situation résulterait principalement de la surpopulation carcérale et de la hausse des entrées en détention, au nombre d’un millier en moyenne chaque mois.
24 février. Seize personnes détenues sont testées positives à la maison d’arrêt de Nice, vingt-deux sont cas contacts. Un représentant du personnel s’inquiète de l’absence de mise en quarantaine de certaines d’entre elles.
23 février. Une employée administrative contracte le virus à la prison de Dunkerque, deuxième cas décelé au sein de la prison en l’espace de deux semaines.
Un foyer d’infection se déclare dans la maison d’arrêt de Lille Sequedin. Cinq agents pénitentiaires, six prestataires et une personne détenue sont infectés.
17 février. L’administration de la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy confirme l’identification de trois cas positifs chez les personnes détenues et quinze du côté du personnel. La section française de l’Observatoire international des prisons déplore le manque de transparence de l’établissement suite à la réception d’un message alarmant “le covid-19 s’est propagé, deux étages sont bloqués, ils sont enfermés 22h/24 dans leur cellule, sans activité, plus de parloir”.
13 février. Huit personnes détenues à la maison d’arrêt de Grasse et trois détenus de celle de Nice sont testées positives.
12 février. Une personne détenue et sept surveillants sont testés positifs à la Covid-19 à la prison de Longuenesse.
8 février. À la Réunion, un agent est testé positif à la prison Domenjod. Il s’agit du sixième cas détecté. Une campagne de vaccination est annoncée, sans date précise.
26 janvier. Le nombre de cas positifs augmente rapidement à la prison de Fresnes. La section française de l’Observatoire international des prisons rapporte, au 20 janvier, 49 cas positifs dont une femme. La prison est occupée à 125 %.
20 janvier. La Contrôleure générale des lieux de liberté rapporte 235 personnels positifs à la Covid-19 ainsi que 134 personnes détenues. Elle constate une augmentation des chiffres de 165 % depuis le début du mois.
13 janvier. À la prison de Saint-Martin de Ré, deux nouveaux cas positifs sont signalés parmi les agents. Le total s’élève désormais à 12 cas positifs parmi les membres du personnel.
12 janvier. La prison de Dunkerque ne rapporte aucun cas après le dépistage de son personnel. La présence du variant anglais, suspecté à la fin du mois précédent, est écartée.
Plusieurs membres du personnel sont testés positifs à la prison de Réau.
7 janvier. À la prison de Saint-Martin de Ré, un foyer épidémique est identifié parmi le personnel pénitentiaire. Huit cas sont rapportés. Tous les tests effectués auprès des personnes détenues sont négatifs.
5 janvier. L’ensemble du personnel de la prison de Dunkerque fait l’objet d’un dépistage.
4 janvier. Cinq membres du personnel sont testés positifs à la prison de Saint-Martin de Ré. Ils sont placés en quarantaine à leur domicile. Les autorités annoncent le dépistage de l’ensemble des agents et des personnes détenues dans la foulée.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
3 août. Le MNP révèle que les détenus de la prison de Mountjoy placés en quarantaine et en isolement se voient refuser une douche, pendant une période allant jusqu’à 14 jours.
17 juin. Les détenus des 14 prisons du pays sont traités comme un “groupe difficile à atteindre” dans le cadre de la campagne de vaccination. Cela signifie que la population d’un établissement est vaccinée en une seule fois, et non en fonction des classes d’âge comme le reste de la population.
5 avril. Les personnes en quarantaine détenues à l’établissement pénitentiaire de Mountjoy n’ont pas accès aux douches. L’Irish Penal Reform Trust (IPRT) juge ces conditions inacceptables.
19 mars. L’organisation non gouvernementale Irish penal reform trust (IPRT) s ‘inquiète du risque d’aggravation des problèmes de santé mentale des personnes détenues causé par la pandémie et le manque de soutien. Les services de psychologie et de toxicomanie des prisons ont été réduits pour limiter la propagation de la Covid-19. Il n’y avait que cinq psychiatres pour répondre aux besoins de 4 300 prisonniers dans 12 établissements pénitentiaires en février 2021. Des mesures palliatives ont été mises en place comme des téléconsultations.
9 mars. L’ Association des sergents et inspecteurs de police (AGSI) demande à la ministre de la Justice de confirmer la présence des agents pénitentiaires sur la liste des personnes prioritaires à vacciner.
Système judiciaire¶
16 novembre. Un juge demande à l’administration pénitentiaire d’expliquer devant la Cour pénale les perturbations liées à l’épidémie. Cette demande intervient après qu’un détenu n’a pu être présenté à son procès en raison des cas de Covid-19 dans la prison où il est incarcéré.
28 septembre. Le nombre de salles d’audience avec accès à distance en ligne devrait augmenter d’ici la fin de l’année et devrait être porté à plus d’une centaine. Quarante “tribunaux technologiques” étaient en fonction en mars 2020. Chaque comté du pays devrait en être pourvu. Le projet coûte 2,2 millions d’euros.
20 avril. Le tribunal de Dublin reporte le prononcé des peines en raison de la grève des agents pénitentiaires. Le service minimum instauré provoque de nombreux retards dans l’escorte des prisonniers pour les comparutions devant le tribunal.
22 mars. L’inspection des prisons est suspendue cette année en raison de la Covid-19. Des « examens restreints » sur des thématiques précises auront lieu sur place pour les remplacer.
Liens avec l’extérieur¶
1er novembre. L’administration pénitentiaire indique que certaines restrictions concernant les visites sont levées. Les contacts physiques entre détenus et leur famille restent interdits. Le certificat de vaccination à la Covid-19 ne devrait plus être obligatoire prochainement.
8 juillet. L’administration pénitentiaire déclare que les détenus pourront recevoir des visites sept jours après avoir été vaccinés, à partir du 14 juillet. La reprise des visites sera soumise à une évaluation des risques et tous les visiteurs continueront à être soumis aux procédures de dépistage Covid-19.
3 mai. L’ONG Irish Council for Prisoners Overseas aide les Irlandais détenus à l’étranger à maintenir un contact avec leurs familles. Plus d’un millier d’Irlandais sont emprisonnés dans plus de 30 pays du monde. Les familles ne peuvent plus leur rendre visite en raison de la fermeture des frontières et des restrictions de voyages. L’ONG met à disposition un fond pour financer les appels téléphoniques et les achats de première nécessité des personnes détenues. Elle ne peut cependant pas assurer les visites habituelles de contrôle des prisons.
12 avril. Les enseignements scolaires en prison reprennent à partir du 19 avril. Le personnel enseignant peut, dès à présent, accéder aux locaux dédiés pour préparer la reprise.
12 janvier. L’aumônier de la prison de Castlerea s’est vu refuser l’accès à l’établissement en raison de sa barbe qu’il n’a pas accepté de raser. Le protocole sanitaire pénitentiaire impose un rasage ”de près” de tout le personnel afin ”d’assurer l’efficacité des masques de protection qui doivent être portés”. Les personnes détenues dans l’établissement n’ont pas eu accès aux services de l’aumônier à Noël de ce fait.
Mouvements de protestation¶
20 juin. Des équipes de maintien de l’ordre interviennent dans la prison des Midlands pour réprimer un mouvement de contestation contre les restrictions imposées dans le contexte sanitaire. Les détenus exigent notamment le rétablissement des visites.
17 avril. Les agents pénitentiaires sont en grève. Ils protestent contre le fait que les personnes détenues reçoivent le vaccin avant eux. Ils n’ont aucune indication quant à la date de leur vaccination. L’ONG Irish Penal Trust (IPRT) s’inquiète des conséquences du mouvement sur les conditions de vie des prisonniers.
Appels et recommandations¶
19 août. La finalisation de l’évaluation des besoins en matière de santé dans les prisons est retardée par la pandémie de Covid-19. Lancée en 2018, elle devait s’achever en juin 2021. Les effets de la pandémie sont qualifiés de “plus grand défi“ du service psychologique et sont étudiés plus en profondeur par les personnes en charge de l’évaluation.
3 août. Le MNP indique que les détenus ne bénéficient pas de “contacts humains significatifs suffisants” en raison du recours accru à l’isolement. Suite à sa visite des établissements pénitentiaires de Mountjoy, Cloverhill, Wheatfield et Limerick, il constate que membres du personnels et personne détenues voient positivement les mesures prises pour lutter contre la Covid-19. Le MNP s’inquiète que ces nouvelles dispositions ne deviennent la norme.
16 juin. Monsieur Ó Cuív critique vertement l’incapacité de l’administration pénitentiaire à rétablir les visites familiales et les services religieux dans les prisons de l’État, alors que le reste de la société rouvre ses portes. Il fustige la situation lors d’une prise de parole au Dáil (chambre basse du Parlement irlandais).
11 juin. L’inspectrice des prisons rend un rapport dans lequel elle affirme que plus de 1 200 détenus, sur les 4 200 de la République, auraient pu être libérés afin d’endiguer l’épidémie.
14 mai. Les autorités pénitentiaires conseillent aux forces de l’ordre de s’abstenir d’interroger les prisonniers de l’établissement de Mountjoy Les cas positifs se multiplient.
12 avril. L’Irish Penal Reform Trust (IPRT) publie un rapport rassemblant toutes les mesures prises par l’administration pénitentiaire pour éviter la propagation de la Covid-19 en prison. L’ONG y ajoute une liste de recommandations.
Cas identifiés¶
18 novembre. Des pics de contagions sont rapportées dans trois prisons. La prison de Cloverhill déclare 16 cas parmi les détenus. La prison des Midlands en déclare 46. La prison de Moutjoy indique avoir détecté un cas positif et procéder au dépistage de détenus et des personnels. Des « équipes de contrôle des épidémies » (OCT) sont déployées.
17 novembre. La prison de Cloverhill à Dublin se place en quarantaine suite à un pic de contagion parmi les détenus. Le gouverneur Harris indique que ceux-ci sont isolés en cellule : “Il n’y a pas de douches, pas d’exercices, rien du tout”.
17 novembre. Un détenu décède des suites de la Covid-19 dans la prison des Midlands. Il s’agit de la première mort due à la Covid-19 dans une prison irlandaise.
9 mars. Une personne détenue à la prison de Casterea a été testée positive à la Covid-19. C’est le premier cas détecté de cette prison.
1er mars. La ministre de la Justice annonce 97 cas confirmés de Covid-19 parmi les personnes détenues. Un total de 312 cas confirmés ont été signalés par le personnel pénitentiaire depuis mars 2020.
8 janvier. Quarante prisonniers sont testés positifs à la Covid-19 dans plusieurs établissements. Les chiffres sont actualisés suite à la découverte de nouveaux cas dans les prisons de : Mountjoy (1), Loughan House (8), Cork (1) et Portlaoise (3).
4 janvier. Cinq prisonniers incarcérés à Wheatfield sont testés positifs. Une campagne de tests avait été organisée après l’identification de plusieurs cas parmi les membres du personnel fin décembre.
Irlande du Nord¶
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
16 février. Les personnes détenues et le personnel pénitentiaire n’étant pas considérés comme personnes “vulnérables” n’ont pas encore bénéficié du vaccin contre la Covid-19. Un syndicat d’agents pénitentiaires appelle le gouvernement à ”agir de toute urgence” face à cette situation.
Système judiciaire¶
1er septembre. La proportion de personne détenues dans l’attente de leur jugement serait, à Hydebank Wood, de 62%. Ce chiffre est en partie attribué au ralentissement de l’activité judiciaire durant la pandémie.
Liens avec l’extérieur¶
22 avril. Le ministère de la Justice d’Irlande du Nord annonce la reprise des visites à partir du 4 mai. Celles-ci auront lieu dans le respect des mesures sanitaires : utilisation de désinfectant pour les mains, distanciation sociale et contrôle de la température des visiteurs à l’entrée. Le ministère précise que les appels vidéo demeurent néanmoins à privilégier.
9 avril. Les prisonniers n’ont été autorisés à voir leurs proches que 93 jours l’année dernière. Jodie Beck, cofondatrice du groupe de soutien en ligne Our Empty Chair, souligne qu’actuellement, ”les familles se retrouvent dans la même position qu’avant, ne sachant pas quand elles verront leur proche, ne sachant pas quand les choses reviendront à la normale et n’ayant aucune idée du temps qu’il faudra pour que les habitudes normales de communication puissent reprendre”.
Mouvements de protestation¶
3 juin. Environ 600 personnels de Novus, la branche de l’University and College Union (UCU) chargée de l’enseignement dans les prisons, sont appelés à se mettre en grève et à manifester les 12 et 23 juin prochains. Le personnel des prisons et établissements pour mineurs du Nord-Est rejoint ainsi le mouvement de protestation mené par leurs collègues de 49 institutions à travers l’Angleterre. Ils reprochent à Novus d’avoir “refusé de s’engager de manière significative“ sur les questions de santé et de sécurité des éducateurs enseignant en prison.
Cas identifiés¶
20 août. Un membre du personnel pénitentiaire meurt des suites de la Covid-19. Il s’agit du premier décès parmi les agents depuis le début de la pandémie.
17 février. Six membres du personnel, dont le directeur, sont testés positifs dans l’établissement pour mineurs (Young Offenders’ Centre) de Hydebank Wood.
15 janvier. Deux jeunes nouvellement arrivés dans le centre de justice pour mineurs (Juvenile Justice Centre) de Woodlands sont testés positifs au virus. Ils sont placés dans une unité d’isolement.
9 janvier. Une femme détenue dans la prison de Hydebank est déclarée positive à la Covid-19. Il s’agit du premier cas positif au sein de la population carcérale féminine.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
15 juin. Les personnes détenues reçoivent, depuis le début de la campagne de vaccination, 45 574 doses. Le nombre total d’agents ayant bénéficié de la vaccination est passé de 23 370 à 23 266 en une semaine.
2 juin. La campagne vaccinale se poursuit dans les établissements pénitentiaires italiens. Selon les données les plus récentes, 39 203 doses de vaccin avaient été administrées aux détenus, contre 33 127 la semaine précédente. 22 918 agents pénitentiaires ont pu aussi être vaccinés, soit 454 agents supplémentaires en une semaine.
28 avril. La vaccination commence pour les détenus de la prison Costantino Satta à Ferrare. Comme prévu, 90 doses ont été administrées le premier jour. La campagne vaccinale continue les 29 et 30 avril et reprendra les 3 et 4 mai pour les personnes à risque.
11 mars. L’urgence sanitaire liée au coronavirus a permis une diminution de 12,3 % de la population carcérale. Selon l’ONG Antigone, cette réduction n’est pas réellement le fruit de mesures législatives sur la détention à domicile. “La situation est tout simplement plus gérable grâce à la bonne volonté des juges plutôt qu’aux contre-mesures adoptées par le gouvernement et le parlement” affirme Antigone. La population carcérale dépasse de 15 % la capacité réelle des prisons du pays. Certains établissements comptent deux fois plus de détenus que de places. Le budget de l’administration pénitentiaire augmente, entre 2019 et 2020, de 18,2 % pour atteindre 35 % du budget interne du ministère de la Justice. L’administration pénitentiaire souffre malgré cela d’un manque de personnel réparti inéquitablement sur l’ensemble du territoire.
17 février. Une campagne de vaccination des personnes détenues est lancée dans la région de la Basilicate.
10 février. Les premières doses de vaccin sont administrées au personnel pénitentiaire de la prison de L’Aquila.
4 février. A la prison de Potenza, une campagne de dépistage de l’ensemble des membres du personnel est lancée.
Aménagements de peine¶
19 mai. La Cour Suprême tranche en faveur d’un aménagement de peine pour les détenus atteints de maladies graves et présentant un risque de complication en cas d’infection et ce, même si l’établissement n’enregistre pas de cluster.
Mouvements de protestation¶
14 novembre. Le procureur de la République de Santa Maria Capua Vetere demande l’inculpation de 108 agents pénitentiaires pour les violences à l’encontre des détenus dans la prison de Casertano. Ils sont poursuivis pour actes de torture, violences, abus d’autorité, falsification d’un document public et de complicité dans un cas d’homicide involontaire d’un détenu algérien. Ces violences ont éclaté le 6 avril 2020 et les vidéosurveillances impliquent 300 personnels pénitentiaires. La veille, la contamination d’un détenu à la Covid-19 avait déclenché une mutinerie.
30 juin. Des vidéos sont rendues publiques. Elles montrent des surveillants de prison qui frappent des détenus lors d’une manifestation survenue l’année précédente, le 6 avril 2020, liée au coronavirus. Ces vidéos deviennent virales. Les autorités suspendent 52 agents à la suite de cette diffusion.
28 juin. La police arrête 52 agents pénitentiaires dans la prison de Santa Maria Capua, soupçonnés d’avoir maltraité des prisonniers lors de la répression d’une émeute. Celle-ci, déclenchée le 6 avril 2020, avait trouvé son origine par l’apparition d’un cas de Covid-19.
Appels et recommandations¶
24 février. Alessandro Luciani, du syndicat des services pénitentiaires (SINAPPE), dénonce un “manque d’organisation” quant la gestion du virus. Les mesures prises en vue d’assurer la protection du personnel pénitentiaire resteraient insuffisantes, alors que le nombre de prisonniers infectés est en augmentation. L’accès aux gels et aux désinfectants resterait trop limité.
9 février. L’inspecteur des prisons Samuele Ciambriello alerte, à la suite du décès d’un surveillant de la prison de Carinola, sur la nécessité de lancer une campagne de vaccination dans les prisons : “Est-il nécessaire d’attendre un nombre plus élevé de décès et de personnes infectées pour s’attaquer au problème en termes de prévention, de traitement et de vaccins ?“.
2 février. La motion présentée par Gianni Pastorino est rejetée. Celle-ci réclamait un dépistage massif dans les prisons liguriennes, le test systématique des nouveaux arrivants et la distribution de produits d’hygiène aux personnes détenues et au personnel. Le président de la Ligurie, Giovanni Toti, indique que les mesures relevant de la compétence de la région sont déjà mises en œuvre et que les autres responsabilités incombent à l’administration pénitentiaire.
29 janvier. Daniela Caputo appelle à vacciner en priorité les personnes détenues au lieu de recourir aux mesures de libération anticipée.
6 janvier. L’ordre des avocats de Naples demande à ce que les autorités italiennes placent les personnes détenues prioritaires dans les campagnes de vaccination. Actuellement, seuls les agents pénitentiaires sont considérés comme tels.
Cas identifiés¶
22 septembre. La prison de Bari compte vingt cas. Des tests sont toujours en cours sur les détenus. Le syndicat des surveillants de prison dénonce la surpopulation.
15 juin. Le nombre de cas positifs parmi les détenus diminue à nouveau. Selon les derniers chiffres du ministère de la Justice, on compte actuellement 118 cas positifs (dont 5 nouveaux arrivants) sur un total de 52 556 détenus.
2 juin. La contamination repart à la hausse dans les établissements pénitentiaires. Selon les derniers chiffres du ministère de la Justice, le nombre de cas positifs est en augmentation par rapport à la semaine précédente. On dénombre désormais 217 cas positifs (dont 7 nouveaux arrivants) contre 185 à la semaine d’avant. Le nombre d’agents testés positifs diminue pour sa part : 187 sont testés positifs contre 210 la semaine précédente.
18 mai. Le nombre de cas positifs continue de diminuer dans les établissements pénitentiaires italiens. Selon les derniers chiffres de l’administration pénitentiaire, 232 cas positifs sont recensés parmi les 52 662 détenus. Ils étaient 294 la semaine précédente. Cette diminution s’observe aussi chez les agents : le nombre de cas positifs passe de 324 à 282 en une semaine. Environ 25 232 détenus ont pu profiter de la vaccination.
28 avril. Le rapport national de la direction de l’administration pénitentiaire fait état de 120 cas positifs dans les prisons des Pouilles. Parmi eux, 80 sont des personnes détenues, 32 sont des agents et 8 sont des membres de l’administration. Dans la prison de Foggia, le nombre de détenus positifs est passé de 30 à 45 en quatre jours et cinq ont été hospitalisés. Les prisons les plus touchées après celle-ci sont les prisons de Bari avec 24 cas, Lecce avec 18 cas et San Severo où 11 cas sont rapportés. Deux conduisent à une hospitalisation.
7 avril. Les autorités font état de 115 personnes infectées dans les prisons des Pouilles. En quatre jours, le nombre est passé de 99 à 115 cas. On compte parmi eux 45 détenus, 66 agents pénitentiaires et quatre membres du personnel administratif. Les prisons de Lecce et San Severo sont les plus touchées.
1er mars. L’autorité pénitentiaire annonce un total de 557 agents pénitentiaires positifs à la Covid-19. A la prison de Rebibbia à Rome, 18 personnels pénitentiaires et 31 personnes détenues sont infectées dont 4 prisonniers hospitalisés. A la prison de Napes Secondigliano, 14 personnels pénitentiaires et 8 personnes détenues sont infectées, dont un hospitalisé.
24 février. À la prison de Rieti, l’épidémie de coronavirus prend de l’ampleur. Quatorze prisonniers et trois membres du personnel pénitentiaire sont testés positifs.
22 février. A la prison d’Orvieto, huit agents pénitentiaires, quatre détenus et un médecin sont testés positifs. Aucun d’entre eux ne présente de symptômes. Un quartier de cet établissement est aménagé pour isoler les personnes contaminées.
21 février. Un agent pénitentiaire de la prison de Poggioreale décède des suites de la Covid-19.
8 février. À la prison de Madonna del Freddo, dix détenussont testés positifs.
8 février. Un agent pénitentiaire de la prison de Carinola décède des suites de la Covid-19.
3 février. À la prison de Pagliarelli, 61 prisonniers sont testés positifs au virus. Parmi eux, seules quatre personnes présentent des symptômes. Le taux de contamination semble néanmoins en baisse dans la plupart des prisons du pays.
1er février. À la prison de Rebbibia(Rome), 104 détenus sont testés positifs au virus. Cinq d’entre eux sont hospitalisés.
28 janvier. Depuis le 1er octobre 2020, 1 220 détenus de Lombardie ont été testés positifs au virus.
Aménagements de peine¶
19 avril. Près de 100 détenus sont libérés, munis d’un bracelet électronique. La libération de 200 prisonniers supplémentaires est annoncée par l’administration pénitentiaire.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
6 novembre. La prison de Zaanstadt enregistre 30 % de vaccinés parmi les détenus. Le personnel pénitentiaire n’est pas tenu de l’être.
La vaccination est ouverte aux détenus. Les détenus sont autorisés à la vaccination. La stratégie de vaccination vise en priorité les détenus ayant des problèmes de santé mentale, suivis des détenus présentant un risque médical élevé et ceux de plus de 70 ans. La vaccination s’ouvre ensuite aux détenus de 18 à 70 ans. Ces informations ne sont pas datées.
15 janvier. Des avocats s’inquiètent pour les prisonniers placés en quarantaine. Ces derniers ne seraient pas autorisés à se doucher, ou à porter des masques. Sander Dekker, ministre de la Santé, indique que cette interdiction est liée à des impératifs sécuritaires. Le personnel pénitentiaire doit pouvoir, selon le ministre, voir le visage des prisonniers afin d’évaluer leur “état d’esprit”.
7 janvier. A la prison de Limburg, 84 prisonniers placés en quarantaine sont soumis à de nombreuses restrictions. Ils ne peuvent pas se doucher, faire de l’exercice ou recevoir des visiteurs pendant les dix prochains jours.
Dix-neuf prisonniers de la prison de Heerhugwaard engagent une action en justice contre le chef d’établissement en raison de l’interdiction du port du masque en détention. Les personnes détenues doivent partager des espaces de travail, sans masque. Celles qui s’y opposent peuvent être soumises à des sanctions disciplinaires.
Aménagements de peine¶
17 juillet Le ministère de la Justice espère revendre la moitié (non utilisée) des 1 500 bracelets électroniques commandés pour anticiper les libérations durant la crise épidémique.
Appels et recommandations¶
7 janvier. Jeroen Soeteman, président de l’association des avocats pénalistes, déclare que l’interdiction des masques chirurgicaux est un problème dans un certain nombre de prisons du pays. Madeleine van Toorenburg, députée et ancienne directrice de prison, affirme que cette politique est à la fois mauvaise et dangereuse.
Cas identifiés¶
6 novembre. La prison de Zaanstadt enregistre 37 cas. Au total, 700 détenus sont placés en quarantaine : ils ne peuvent pas quitter leur cellule, exercer un travail ou effectuer une activité. Les visites sont interdites.
2 avril La prison de d’Esserheem à Veenhuizen est fermée pour 10 jours en raison de la contamination de quatre membres du personnel et de trois détenus. Deux cents détenus sont enfermés 24h sur 24, sans accès à l’air libre ni aux douches.
15 janvier. Près de 1 000 prisonniers sont placés en quarantaine à titre préventif. Les prisons de Nieuwegein et Ter Appel sont soumises à une quarantaine totale. Seules certaines parties des établissements de Grave, Zaanstad, Roermond et Heerhugowaard sont isolées.
7 janvier. Trois prisonniers sont testés positifs à la Covid-19 à la prison de Limburg. Au total, 84 personnes sont placées en quarantaine.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
16 juillet. 74% des prisonniers ont reçu la première dose de vaccin contre la Covid-19.
Aménagements de peine¶
24 février. Les directeurs des administrations pénitentiaires sont autorisés à prononcer des aménagements de peine si cela contribue à la lutte contre la Covid-19. Cette mesure n’a jamais été utilisée à la date du 15 janvier 2021. La pandémie n’aurait pas engendré de changement législatif majeur sur les aménagements de peine.
Système judiciaire¶
20 mars. Un tribunal autorise la libération sous caution d’un homme italien placé en détention provisoire contaminé par la Covid-19. Il présente une forme sévère de la maladie, associé à son rétablissement d’accident vasculaire cérébral et d’une bipolarité. Selon la Fondation d’Helsinki pour les droits humains (HFHR), la détérioration de l’état de santé du détenu peut constituer une violation de l’article 3 de la CEDH.
Cas identifiés¶
25 février. Les prisons du pays comptent 185 cas à la Covid-19. La prison de Garbalin enregistre 82 cas parmi les personnes détenues. C’est le plus grand foyer enregistré dans les prisons polonaises depuis le début de l’épidémie.
8 février. Les prisons du pays comptent 24 cas.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
10 février. Les services pénitentiaires entament une campagne de vaccination des détenus, suite à la détection de 70 cas de contaminations à la prison de Lisbonne.
27 janvier. Le masque est désormais obligatoire dans tous les espaces de la prison de Porto.
Système judiciaire¶
11 avril. La loi 9/2020 relative aux libérations des personnes détenues contribue ”de manière décisive” à la diminution du nombre de personnes détenues. La population carcérale a diminué de 10 % par rapport à l’année 2019.
Aménagements de peine¶
19 juin. La population carcérale nationale a été réduite d’au moins 4 %, tout comme en Italie, France, et Ecosse. C’est ce que révèle une étude du Conseil de l’Europe et de l’université de Lausanne.
4 mai. Plus de 2 700 peines sont aménagées, entre le 11 avril 2020 et le 31 mars 2021, en raison de la Covid-19. Environ 1 800 détenus bénéficient d’une remise de peine et 896 personnes sont libérées durant 45 jours. Quatorze grâces sont accordées à des personnes âgées de 65 ans ou plus et présentant une maladie ou une vulnérabilité. L’administration pénitentiaire considère ce bilan “très positif”.
Liens avec l’extérieur¶
27 janvier. Les visites sont suspendues à la prison de Porto, suite à la détection de 12 cas de contamination.
25 janvier. Les personnes détenues à la prison de Carregueira sont placées en quarantaine. Toutes les visites et activités sont suspendues.
18 janvier. Les visites et activités sont suspendues à la prison de Guarda. L’établissement est placé en quarantaine.
Cas identifiés¶
21 novembre. La prison d’Alcoentre à Azambuja enregistre huit cas (sept détenus et un surveillant). Un détenu ayant obtenu une permission de sortir serait à l’origine des contaminations. Un dépistage est conduit auprès de 180 détenus.
11 février. À la prison de Lisbonne, 72 détenus sont testés positifs. Ils sont séparés du reste de la population carcérale et sont sous surveillance permanente des personnels de santé. Les visites et les activités sont suspendues dans l’établissement.
Un total de 82 agents pénitentiaires sont testés positifs à la Covid-19 dans le pays.
10 février. À la prison de Braga, quatre prisonniers sont positifs à la Covid-19. Tous les détenus sont placés en quarantaine.
27 janvier. La prison de Porto enregistre douze cas de contamination parmi les prisonniers. Les détenus concernés ont été isolés. Ils sont sous surveillance médicale.
Sept prisonniers sont testés positifs à la prison de Santa Cruz do Bispo. Selon la DGRSP, ils ont été placés en quarantaine et soumis à une surveillance médicale continue.
25 janvier. A la prison de Carregueira, trois prisonniers et sept membres du personnel sont positifs au virus. Les détenus infectés ont été envoyés à l’hôpital pénitentiaire de São João de Deus, à Caxias.
18 janvier. L’ensemble des prisonniers et fonctionnaires de la prison de Guarda ont été testés pour le coronavirus. Trois prisonniers et quatre surveillants sont déclarés positifs. L’établissement est placé en quarantaine.
Cinq membres du personnel pénitentiaire sont testés positifs à la prison de Caixas. Les personnes ayant été en contact avec ces derniers ont été confinées, et seront bientôt testées.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
6 mai. La prison de Craiova ne compte pas de psychiatre ni de dentiste. La présence d’un médecin spécialiste des maladies infectieuses est réclamée. La campagne de vaccination commence : 30 détenus sont vaccinés et 250 sont sur liste d’attente. Les détenus ainsi que le personnel sont testés tous les mois ou toutes les deux semaines si des cas sont détectés. Les tests sont pris en charge par l’administration pénitentiaire.
5 mai. A la prison de Timisoara, les détenus sont mis à l’isolement pendant 7 à 10 jours en cas de transfert et après avoir été vaccinés. Les détenus ainsi que le personnel sont testés toutes les deux semaines. Les tests sont pris en charge par l’administration pénitentiaire. Au moment de la visite de l’association pour les droits de l’homme en Roumanie (APADOR-CH) le 21 avril 2021, 600 détenus ont reçu la première dose de vaccin et 500 d’entre eux ont reçu la double dose. La vaccination est volontaire. Les sorties et le travail devraient reprendre une fois qu’une proportion suffisante de détenus est vaccinée.
Liens avec l’extérieur¶
6 mai. Les visites conjugales sont de nouveau accordées à la prison de Craiova. Elles nécessitent un test pour le visiteur et l’isolement du détenu après la visite. L’administration pénitentiaire autorise les visites en ligne depuis le début de la pandémie. L’association pour les droits de l’homme en Roumanie (APADOR-CH) constate le même régime de visite à la prison de Timisoara.
5 mai. À la prison de Timisoara, les visites conjugales nécessitent l’isolement du détenu pendant quelques jours avant l’arrivée du visiteur, même si ce dernier présente un test PCR négatif.
Mouvement de protestation¶
6 mai. Les détenus expriment leur mécontentement à l’association pour les droits de l’homme (APADOR-CH) en raison du manque d’activités et des restrictions dues à la Covid-19 : depuis octobre 2020, les détenus n’ont plus accès au travail extérieur ni dans les ateliers. Des personnes détenues à Craiova peuvent habituellement travailler dans l’atelier de fabrication de chaussures situé au sein de l’établissement. La promenade y est aussi réduite de cinq à deux heures par jour.
Cas identifiés¶
6 mai. Au total, 90 détenus ont été contaminés par la Covid-19 dans la prison de Craiova.
5 mai. Depuis septembre 2020, 156 détenus ont été infectés par la Covid-19 à la prison de Timisoara.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
29 juillet Une épidémie du variant Delta se déclare dans la prison de Revda. Les proches des détenus affirment que l’administration pénitentiaire ne pratique pas de test antigénique et de mise en quarantaine sur l’ensemble des personnes symptomatiques. Les détenus infectés ne semblent recevoir aucun soin médical.
Liens avec l’extérieur¶
25 mars. Le ministère russe de la Justice élabore un projet d’ordonnance accordant aux femmes détenues le droit d’avoir des conversations téléphoniques avec leurs enfants.
Cas identifiés¶
7 avril. L’ex gouverneur Sergey Furgal détenu à la prison de Moscou est testé positif à la Covid-19.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
26 août. La moitié des personnes détenues de la prison de Pöschwies à Zurich sont vaccinées. Tout contact avec une personne contaminée conduit à un placement en quarantaine. La quarantaine n’est toutefois plus obligatoire pour les arrivants et les personnes détenues de retour d’une permission de sortir.
2 février. Chaque nouvel arrivant en détention est placé en quarantaine pendant sept jours. Il est testé à deux reprises, avant de pouvoir rejoindre les autres prisonniers.
Système judiciaire¶
27 avril. La Covid-19 pourrait avoir contribué à la baisse du nombre de personnes détenues en Suisse. Il faut attendre quelques années afin de s’assurer du lien de causalité.
Liens avec l’extérieur¶
26 août. Les visites reprennent à condition que les deux personnes soient doublement vaccinées et avec un dispositif de séparation. Le port du masque reste obligatoire.
Cas identifiés¶
26 août. Quinze infections sont recensées, depuis mai, parmi les 5 000 employés et 7 000 personnes détenues. Des cas sont rapportés, en juillet, parmi le personnel de cuisine de la prison de Pöschwies à Zurich.