Interview

"Faire de chaque décès une affaire publique"

Comment parler de la mort en prison ?

Les décès en prison sont fréquents mais souvent invisibles. Ils ne font que rarement l’objet de communication systématique et n’attirent pas les gros titres. Des collectifs se mobilisent pour attirer l’attention, plaider pour plus de transparence et sensibiliser à la mort en prison. C’est le cas, en France, du collectif Les Morts de la Prison, composé entre autres de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France), l’Aumônerie catholique des prisons, la Cimade, le Secours Catholique, la Farapej, l’Observatoire international des prisons-section française et les Petits Frères des Pauvres. En Suisse, l’Observatoire citoyen des morts dans les prisons suisses - La prison tue est actif depuis 2022. Ils recensent les décès en détention et s’engagent sur la question.

Denise Delours coordonne le collectif français, Clara est membre de l’observatoire suisse. Prison Insider leur pose trois questions.

La prison est la mort de toutes sortes de choses qui, sinon au sens propre, tuent au figuré.

Il n’y a ni envie, ni volonté d'en parler, contrairement aux décès des personnes à la rue par exemple.

L’objectif est que chaque décès soit communiqué ouvertement et devienne une affaire publique.

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