Interview

France : "je ne crois pas à l'impuissance"

Il reste cinq ans à la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté pour constater les changements qu'elle appelle de ses voeux.

Dominique Simonnot a été pendant 30 ans journaliste à Libération et au Canard Enchaîné, où elle suit de près les affaires judiciaires, fréquente les tribunaux, leurs comparutions immédiates et leurs décisions souvent expéditives.
Elle est, depuis octobre 2020, la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL). Cette institution créée en 2007 dispose du statut d’autorité administrative indépendante. Le CGLPL peut se rendre dans tous les lieux dans lesquels les personnes sont enfermées : hôpitaux psychiatriques, locaux de garde à vue, centres éducatifs fermés, centres de rétention administrative, prisons. Ses visites font l’objet de rapports qui décrivent avec précision les conditions de vie de ces personnes. Un rôle de vigie qui permet de voir là où les regards ne portent pas, ou si peu.

Qu’observe-t-elle qu’elle n’avait pas vu ? Quels sont les objectifs de son mandat ? Prison Insider l’a interrogée. Interview libre.

Ils claquaient des dents, comme les gardés à vue.

Nous ne sommes pas là pour désorganiser et mettre la pagaille

Je me dis qu’à force de répéter les choses, on finira bien par nous entendre

Politiquement, aucune mesure progressiste ne sera prise. La période électorale n’y est pas propice