FO. Le PSE repose sur un principe d’assignation à résidence. Le placé doit se trouver à son domicile ou tout lieu faisant office de domicile durant certaines plages horaires. Un dispositif technique contrôle le respect de ces obligations. Il est constitué d’un bracelet émetteur fixé à la cheville du placé et un boîtier de transmission installé sur une prise électrique. Le boîtier capte les ondes radio émises par le bracelet et mesure la présence de celui-ci dans le périmètre du domicile. L’administration pénitentiaire peut ainsi s’assurer que le placé est bien chez lui à l’heure dite.
Le PSE est un aménagement de peine sous écrou : si le placé est, dans une certaine limite, libre de ses déplacements, il est administrativement en détention. À ce titre, il doit conserver sur lui un papier qui prouve son placement sous surveillance électronique et justifie qu’il n’est pas en détention, bien qu’il demeure inscrit sur le registre d’une maison d’arrêt.
Quelles que soient les conditions de l’assignation du PSE, en terme de durée ou de conditions matérielles, cette expérience est à chaque fois vécue par les placés sur le mode de l’enfermement. Il existe peu de dimensions contraignantes de l’espace dans lequel la personne doit être confinée. En termes de superficie de l’espace d’assignation, rien n’est écrit dans le droit : les situations sont très disparates entre les placés. Cependant, d’anciens détenus font l’analogie entre le fait d’être enfermé chez soi et le fait d’être enfermé en prison.
Les placés s’occupent, durant leurs périodes d’assignation, de la même manière que les détenus : on constate une augmentation du temps passé devant le poste de télévision ou une plus grande consommation de psychotropes et d’alcool. Ces habitudes ont été documentées dans la littérature scientifique.