Je ne connais pas le Maroc mais j’ai suffisamment entendu parler d’Essaouira et de son marché aux poissons réputé dans le monde entier. Rien que de l’écrire, je goûte déjà aux odeurs, aux clapotis des bateaux amarrés au port, au vol de ces mouettes qui rôdent pour venir faire le ménage sur les étals.
Cela me donne l’impression de liberté, d’ailleurs, un ailleurs que dans nos lieux fétiches ou de naissance, un lieu inconnu, avec un marché typique. L’accueil majestueux du Maghreb. Ça je peux en parler, avec la Tunisie que je connais, étant veuve d’un mari franco-tunisien qui lui connaissait le Maroc comme la poche vaste de son pantalon de dégaine - une maison en vacances.
Les mouettes de partout, sillonnent le haut des mers au Maghreb. Ces bruits incessants se mêlent à ceux d’oiseaux plus mélodieux. Et puis on n’y est que de passage, pour une traversée vers l’Espagne, l’Italie, la France. Une ouverture, “où vais-je aller ?”, se dit ce brave jeune homme. Il n’est que de passage.
Les sensations des cris d’oiseaux, de l’envol des mouettes, des tintamarres incessants des bateaux au port, le brouhaha d’un marché tôt à la criée et dans une langue étrangère, l’arabe, même par différentes déviations dialectales difficiles à percevoir, on écoute et on écoute sans se lasser de ce message qui veut passer : “là où tu te tiens, tu existes !”