Interview

Les fleurs du bagne

Penser un monde sans marge avec Patti Smith et Jean Genet

Les poètes Patti Smith et  Jean Genet sont liés par leur attention aux personnes invisibilisées et la volonté de les mettre en lumière. Jean Genet fait l’expérience de l’enfermement à 16 ans, dans un bagne pour enfant. Les murs de la prison laissent des traces dans son œuvre. Sa trajectoire de vie et sa création artistique, étroitement imbriquées, en font une source d’inspiration chez Patti Smith. Glória Alhinho et Samuel Tracol se rencontrent en Guyane, où ils débutent leur processus de recherche sur les pas de Jean Genet et Patti Smith. 

Glória Alhinho est chercheuse et enseignante au département d’Espagnol et Portugais de l’Université de Georgetown. Elle est également lectrice au sein de l’Institut Camões, à l’ambassade portugaise de Washington DC. Elle explore la littérature et le langage en tant qu’espaces habités, vivants et multidimensionnels, dans une approche interdisciplinaire. Samuel Tracol est historien et doctorant à Sorbonne Université. Il termine actuellement une thèse sur les bagnes en Guyane. Ses recherches sur la prison, notamment en Guyane et en Amérique latine, mobilisent l’histoire, l’anthropologie, les sciences sociales et la littérature. 

Ils reviennent ensemble sur le parcours carcéral de Jean Genet et l’écho de son œuvre sur la création artistique de Patti Smith. Prison Insider leur pose trois questions.

Les murs de la prison deviennent un espace d’expression littéraire, poétique, et politique.

Patti Smith s’inspire et s’identifie aux vagabonds, à des auteurs qui l’aident à apprécier sa singularité et à accepter son éloignement d’un monde conventionnel.

Patti Smith et Jean Genet montrent qu’il y a un intérêt, une beauté et une poésie dans ce qu’on ne veut pas voir, dans ce qu’on rejette, dans ce qu’on dénigre.

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