Explorer
Moyen-Orient : coronavirus, fièvre des prisons / 2021
La pandémie derrière les barreaux — Màj 05.11.2021
>> Voir les autres continents
>> Voir la carte mondiale des cas confirmés et des décès
>> Voir le fil d’informations 2020
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
3 avril. Selon les membres de la famille, l’un des détenus testés positif serait enfermé dans une cellule 24h/24 avec quatre autres prisonniers. Un autre prisonnier se voit refuser une nourriture adéquate, du savon et des équipements de protection personnelle.
25 mars. Les autorités déclarent que tous les prisonniers qui s’étaient inscrits pour la vaccination sont désormais vaccinés.
8 mars. La Commission nationale des droits l’homme réalise une visite inopinée à la prison de Jaw. Elle révèle que la campagne de vaccination se poursuit. La présidente déclare : “La vaccination contre la Covid-19 est menée dans tous les établissements pénitentiaires, y compris la prison pour femmes de la ville d’Isa […]”. Elle précise que la majorité des personnes vaccinées sont des nationaux, mais que les expatriés sont de plus en plus nombreux à s’inscrire. Les personnes détenues peuvent sélectionner le vaccin de leur choix.
Aménagements de peine¶
9 septembre. Les autorités décident d’appliquer le système des peines alternatives “à tous les adultes condamnés à l’emprisonnement”. Ces peines alternatives comprennent “les travaux d’intérêt général, la détention à domicile, les ordres d’exclusion, les ordres de non-contact, le marquage électronique, les programmes de réhabilitation ou l’indemnisation.”
10 avril. Les autorités libèrent 166 personnes détenues en raison de la propagation de la Covid-19. Selon les militants, le gouvernement avait promis d’en libérer 199.
Mouvements de protestation¶
17 avril. Des détenus protestent contre leurs mauvaises conditions de détention. Ils occupent les couloirs et organisent un “sit-in”. Selon les témoins, la police mène un assaut contre au moins 35 personnes dans l’enceinte du bâtiment.
2 avril. Des dizaines de proches des personnes détenues manifestent dans la banlieue de la capitale pour exiger la libération des membres de leur famille.
Appels et recommandations¶
14 juin. Amnesty International demande aux autorités d’ouvrir une enquête sur les conditions ayant conduit à la mort d’une personne détenue le 9 juin. Le décès serait lié à la Covid-19. L’organisation insiste sur le fait qu’il est primordial de prendre des mesures préventives et de fournir des vaccins aux personnes détenues afin de les protéger. Des membres de familles déclarent à Amnesty que l’administration ne fournit toujours pas de masque ni de gel, malgré une première vague en mars et avril 2021. Les prisons seraient surpeuplées et rendent donc la distanciation impossible. L’épouse du défunt déclare qu’il partageait une cellule de 10 lits avec 15 autres personnes.
9 avril. Amnesty International, déclare, en réponse aux mesures insuffisantes, que “le gouvernement bahreïnien et les autorités pénitentiaires ont clairement le devoir de garantir le droit à la santé des personnes détenues et de les protéger du risque d’infection”. L’organisation demande “à ce que tous les prisonniers reçoivent des masques faciaux et des produits d’hygiène adéquats, qu’ils puissent garder une distance physique et soient régulièrement testés”.
Cas identifiés¶
9 juin. Salam for Democracy and Human Rights déclare qu’une personne détenue décède après avoir contracté le virus le 27 mai. Cet individu, se serait présenté à l’infirmerie, en “manque sévère d’oxygène“. Renvoyé en cellule, il est par la suite transféré vers l’hôpital et au bout de cinq jours, décède aux soins intensifs. Il était vacciné.
26 avril. Des sources rapportent que les taux d’infection augmentent considérablement. De nouvelles estimations suggèreraient que 100 détenus ont été testés positifs.
31 mars. Des entretiens entre Amnesty International et des membres de la famille de six personnes détenues sont menées au cours de la semaine. Ils fournissent à l’association les noms de plus de 70 détenus qui auraient été infectés.
25 mars. Les autorités rapportent trois nouveaux cas positifs parmi les prisonniers. Elles affirment que les personnes concernées sont isolées et les locaux sont désinfectés. Des personnalités de l’opposition déclarent qu’au moins six personnes sont testées positives à la prison de Jaw. L’ONG Bahrain Institute for rights and Democracy (BIRD) rapporte quant à elle des dizaines de nouvelles infections.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
14 janvier. Les détenus qui le souhaitent peuvent accéder gratuitement au vaccin contre Covid-19 dans les unités de vaccination mises en place dans les établissements pénitentiaires. Le ministère de l’Intérieur, à l’origine de cette initiative, annonce la vaccination de 179 personnes détenues dès le premier jour de campagne.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
30 juin. Le ministère de la Justice annonce avoir administré le vaccin à l’ensemble des détenus et du personnel pénitentiaire à travers le pays. La campagne avait débuté en mars. Il déclare que les visites peuvent désormais reprendre suite à leur suspension en raison de l’épidémie. Les autorités affirment qu’aucun nouveau cas n’est enregistré grâce à l’application stricte du protocole sanitaire.
Liens avec l’extérieur¶
20 septembre. La direction de l’établissement d’Erbil déclare la reprise imminente des visites.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
14 juillet. Deux personnes sont testées positif à la prison d’Evin. Leurs proches déclarent qu’elles ne reçoivent pas de soins adéquats. Une personne dont la mère est emprisonnée évoque qu’“Environ 25 femmes sont détenues dans un espace très confiné. Garder une distance dans la cuisine, les douches et les toilettes est pratiquement impossible”. L’époux d’une personne détenue précise que “les tests ne sont pas effectués régulièrement en prison, mais seulement lorsqu’un détenu présente des symptômes graves”.
21 avril. Les craintes d’une épidémie s’exacerbent dans la prison de Karaj en raison du manque de soins médicaux, d’installations appropriées et de la surpopulation. Le centre médical de l’établissement ne disposerait ni de médicaments, ni d’équipements ou d’oxygène.
14 avril. La santé des prisonniers inquiète de plus en plus. Les personnes détenues et leurs familles évoquent le manque de soins et d’installations adéquates, les mauvaises conditions sanitaires et la surpopulation.
Des annonces officielles prévoient des mesures de libération. La plupart des prisonniers politiques, binationaux et prisonniers d’opinion en seraient exclus. Le Centre pour les droits de l’homme en Iran déclare que “les autorités doivent prendre des mesures urgentes pour réduire autant que possible le nombre de personnes détenues”.
Mouvements de protestation¶
15 septembre. Des détenus se seraient soulevés, en proie à l’inquiétude pour leur santé, dans le cadre de la pandémie. Ces mouvements sont réprimés. Amnesty International publie un communiqué de presse affirmant que 15 détenus seraient morts suite à l’usage meurtrier d’armes à feu et de gaz lacrymogènes par des agents pénitentiaires.
Appels et recommandations¶
3 août. Human Rights Watch appelle les autorités à “libérer sans condition toutes les personnes qui restent détenues en raison de leur dissidence pacifique, et libérer temporairement tous les prisonniers éligibles afin de minimiser la propagation de Covid-19”.
12 avril. Des détenus de la prison d’Evin lancent un cri d’alarme. Ils déclarent : “Avant qu’une nouvelle tragédie ne frappe les prisons, les autorités judiciaires doivent agir pour surmonter les conditions dangereuses dans les prisons iraniennes”.
Cas identifiés¶
1er août. Deux femmes sont contaminées à la prison d’Evin. Une d’entre elles est transférée à l’hôpital, tandis que l’autre est mise en quarantaine au sein de la prison. Elle ne bénéficie pas de suivi médical.
22 juillet. Une sexagénaire contracte le virus dans la prison d’Evin. Sa fille déclare que son état de santé est “très mauvais”. La personne détenue présenterait “une fièvre, des frissons et de fortes douleurs aux membres”. Elle précise également que “les autorités n’ont pas appliqué les mesures d’hygiène requises”.
5 mai. Un détenu est décédé à cinq heures du matin dans la prison de Behbahan. Laissé sans surveillance et sans prise en charge, ses compagnons de cellule s’en occupent jusqu’à sa mort. Plus de 20 personnes détenues seraient infectées dans ce même établissement. Une source déclare que “le nombre de détenus infectés est probablement bien plus élevé que ce que nous connaissons actuellement en raison du manque de tests et de surveillance”.
8 avril. Au moins 35 personnes détenues sont transportées à l’hôpital depuis la prison de Karaj. Les moyens de l’établissement pénitentiaire ne sont pas suffisants pour assurer les soins nécessaires. Ceux qui s’adressent à l’infirmerie sont renvoyés dans leur cellule sans traitement ni mise en quarantaine. Aucune autre mesure n’est prise malgré les demandes. Les patients ne sont contrôlés que lorsqu’ils présentent des températures très élevées.
Israël, Palestine et territoires palestiniens occupés¶
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
13 aout. Selon le ministère de la santé, la troisième dose du vaccin est désormais accessible aux personnes détenues et au personnel pénitentiaire.
21 janvier. L’administration pénitentiaire déclare avoir terminé sa campagne de vaccination au sein de la population carcérale. Environ 73% des prisonniers auraient été vaccinés. Le pourcentage restant aurait refusé le vaccin.
15 janvier. Environ 80 % du personnel pénitentiaire bénéficie, à cette date, du vaccin contre la Covid-19. La vaccination de personnes détenues devrait commencer dans la semaine à venir, selon le porte-parole du ministre de la Santé.
14 janvier. Les prisonniers palestiniens devraient bénéficier du vaccin contre la Covid-19, contrairement aux propos tenus par le ministre en charge des prisons en décembre 2020. Cette décision fait suite aux volontés exprimées par des membres du Gouvernement. Des organisations de défense des droits humains avaient également saisi la Cour suprême israélienne en ce sens.
Système judiciaire¶
2 août. : Le comité constitutionnel de la Knesset autorise les personnes détenues à choisir entre des audiences au tribunal ou en visioconférence. Elle exige la présence en personne pour les audiences dites “de fond”.
8 avril. Le Procureur général envoie une lettre au Premier ministre l’incitant à nommer un ministre de la Justice. Le Procureur souligne que l’absence d’un ministre de la Justice empêcherait la mise en place d’une règlementation permettant aux prisonniers de s’absenter des débats judiciaires. Il affirme que “le fait de ne pas modifier cette situation pourrait conduire à une violation des droits des prisonniers car il n’y a pas de solution pour ceux qui sont effectivement contaminés ou placés à l’isolement”.
Cas identifiés¶
9 août. Le personnel pénitentiaire estime que la situation sanitaire est sous contrôle. La prison de Roumieh dénombre six cas positifs.
9 avril. Un prisonnier palestinien est testé positif dans la prison d’Ofer. Il est envoyé dans une section dédiée aux malades de la Covid-19. Le nombre total de détenus palestiniens ayant contracté le virus depuis le début de la pandémieau sein des prisons israéliennes se porte désormais à 368.
26 février. Un détenu palestinien placé en isolement contracte le virus dans le Russian Compound Detention Center, établissement d’interrogation et de détention israélien.
21 février. La prison de Kishon compterait 36 prisonniers israéliens infectés. Tous seraient asymptomatiques.
27 janvier. Dix-huit prisonniers, vaccinés contre la Covid-19, sont testés positifs à la prison de Sharon. Ils seraient asymptomatiques et en bonne condition physique. Plus de 335 prisonniers palestiniens seraient infectés dans les prisons israéliennes. Le nombre d’infections serait en hausse suite à la découverte de 38 nouveaux cas positifs dans la prison de Ramon.
22 janvier. La prison de Ramon compterait 73 cas d’infections parmi ses prisonniers, dont près de vingt cas découverts ces deux dernières semaines. Plus de 295 détenus palestiniens seraient infectées dans les établissements gérées par les autorités israéliennes. La prison de Giboa compterait le plus grand nombre d’infections. Plusieurs personnes détenues infectées souffriraient de graves problèmes médicaux, les rendant plus vulnérables au virus.
15 janvier. Trois femmes détenues dans la prison de Neve Tirza sont testées positives au virus.
14 janvier. La prison de Rimon compte sept nouveaux cas d’infections parmi les prisonniers palestiniens. D’autres résultats aux tests effectués sont attendus.
3 janvier. Une prison située dans le désert du Néguev enregistre 25 nouveaux cas positifs parmi les prisonniers palestiniens. Les autorités pénitentiaires israéliennes les auraient transférés dans la prison de Ramon.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
5 juillet. Des détenus de la prison de Roumieh dénoncent, dans un communiqué, l’absence de l’État et la grande négligence sanitaire à laquelle ils sont confrontés. “Roumieh est condamnée à mort, Corona « Delta » balaie les bâtiments […] même les médicaments les plus simples ne sont plus disponibles, et ce qui aggrave les choses, c’est l’incapacité de l’État à transférer les malades et détenus blessés vers les hôpitaux”. Les autorités (police nationale) nient les allégations sur le variant Delta.
25 juin. Une campagne de vaccination est organisée avec la collaboration de l’alliance des hôpitaux universitaires, du ministère de l’Intérieur et les commissions parlementaires de Justice et de Santé. Cette campagne concernerait différentes tranches de la population, y compris l’ensemble des personnes détenues et tout le personnel pénitentiaire. Le président de l’université américaine de Beyrouth déclare que des doses auraient été sécurisées, grâce au soutien de la Croix-Rouge libanaise, pour toutes les prisons situées dans les différents territoires libanais.
26 avril. La campagne de vaccination débute dans la prison de Roumieh. Le ministre de l’Intérieur indique qu’elle se déroule “conformément au plan mis en place”.
17 avril. La fondation al-Walid ben Talal finance la campagne de vaccination. Celle-ci devrait viser toutes les personnes détenues, le personnel médical qui exerce à leur contact et les agents pénitentiaires. Les prisonniers seraient, selon les autorités, prioritaires sur les agents.
Cas identifiés¶
12 mai. Un communiqué publié par l’administration pénitentiaire, dans le cadre du « suivi des cas positifs à ce jour », révèle 1 074 guérisons sur 1 082 cas positifs dans la prison centrale de Roumieh, au palais de Justice, dans la prison pour mineurs et la prison pour femmes de Baabda. Trente-deux cas positifs sont recensés dans la prison de Jib Jenin, 26 à Zahlé et 4 dans les locaux de la police judiciaire.
Conditions sanitaires et accès aux soins¶
3 octobre. Les mesures d’hygiène et de lutte contre la pandémie sont rapportées comme insuffisantes dans la plupart des prisons par l’ONG CISST. Le rapport comprend les contributions de 146 prisons et effectue l’état des lieux suivants : les détenus mangent dans des espaces communs mal ventilés, les salles sont souvent surpeuplées et les prisonniers reçoivent parfois des draps sales. Certains rendez-vous médicaux sont supprimés par l’administration malgré les symptômes de maladie. La plupart des prisons fournissent gratuitement les désinfectants, d’autres les vendent, mettant en danger les personnes qui ne peuvent pas s’en procurer. Les détenus âgés n’ont pas reçu leurs doses complètes de rappels de vaccins.
29 septembre. Une personne déclare qu’un détenu testé positif à la Covid-19 est placé dans la même cellule que son père âgé de 60 ans, alors que ce dernier souffre d’insuffisance rénale.
10 août. Les conditions de détention s’aggravent. Les dentistes présents en détention ne pratiquent pas certaines opérations jugées “complexes”. Des personnes détenues perdent des dents. Les cabinets dentaires sont décrits en ces termes = “le siège est taché de sang, le crachoir est ensanglanté, ils ne fournissent pas de serviettes en papier”.
5 juillet. : Une étude menée par Media and Law Studies Associations (MLSA) entre février et mars 2021 dévoile les conditions de détention durant la pandémie dans cinq prisons à travers le pays. Vingt-cinq détenus répondent à 62 questions, lors d’entretiens privés. Plus de la moitié des personnes détenues interviewées indiquent ne pas avoir suffisamment accès aux produits d’hygiène. Au moins deux détenus présentant des symptômes n’ont pas été traités. 44 % déclarent ne pas avoir été informés de la pandémie et 56 % indiquent avoir été privés du matériel nécessaire au nettoyage et à l’hygiène. Douze personnes demandent à se faire tester, sept demandes sont satisfaites.
Certaines périodes de quarantaine sont rallongées et peuvent atteindre jusqu’à 48 jours après une arrestation ou une hospitalisation.
1er juin. Bold Medya rapporte que deux quartiers pour femmes sont placés en quarantaine dans la prison de Denizli. Certains hommes seraient également placés en quarantaine dans le même établissement pénitentiaire. Les familles des personnes détenues dénoncent la surpopulation des établissements et l’opacité des informations sur l’état de leurs proches.
18 mai. Une plainte est déposée contre la prison de Bakirkoy. Le virus s’est propagé dans le quartier B4. Une avocate qui s’était rendue à la prison déclare qu’aucune mesure n’est prise face aux symptômes.
11 mai. Une lettre rédigée par une personne détenue révèle que les personnes testées positives se sont vu refuser des médicaments pendant 8 jours. Aucune visite médicale ne leur a été accordée. Le personnel leur indique que seuls les cas les plus sérieux sont transférés à l’hôpital.
3 mai. Bold Medya rapporte 300 cas positifs dans la prison de Kocaeli. Les personnes “en état critique” seraient envoyées à l’hôpital. Aucune information n’est fournie aux familles par les autorités pénitentiaires ou hospitalières.
28 avril. Bold Medya rapporte 30 nouveaux cas positifs dans la prison de Sakarya Ferizli. Deux des malades sont atteints de maladies chroniques. L’un, âgé de 51 ans, souffre d’une maladie cardiaque et aurait été transféré à l’hôpital sans que la famille n’en soit informée. Les autorités déclarent ne pas être en mesure de fournir des informations avant la fin de la quarantaine. L’avocat du détenu demande sa libération immédiate.
19 avril. Le ministère de la Justice reconnaît la situation de surpopulation des prisons de certaines provinces “où un nombre imprévisible de détentions ont lieu”. La déclaration du ministère fait suite à des dénonciations des détenus et à une question posée au gouvernement. Des détenus de la prison de Bandirma affirment qu’une des cellules, prévue pour huit, en accueille 25.
16 mars. L’interruption des traitements pendant la pandémie détériore la santé des détenus malades.
18 février. Le ministère de la Justice annonce le début de la campagne de vaccination auprès des personnes détenues à travers le pays. Les prisonniers âgés de plus de 65 ans et ceux souffrants d’une maladie chronique seraient prioritaires.
14 janvier. Un membre de l’opposition politique dénonce le placement prolongé de mères détenues avec leur nourrisson dans des cellules de quarantaine insalubres et surpeuplées. La législation nationale prévoit, en théorie, une suspension de la peine de prison pour les femmes enceintes ou ayant accouchés il y a moins d’un an et demi.
Liens avec l’extérieur¶
2 novembre. Les détenus dénoncent le maintien des limitations des visites. Les restrictions liées aux grands rassemblements sont levées. Les contacts restent interdits lors des visites qui se déroulent avec un dispositif de séparation, même si les détenus sont vaccinés.
30 aout. Les visites avec contact sont toujours interdites malgré la vaccination des personnes détenues. Les textes juridiques précisent que ces types de visites doivent être garantis au moins une fois par mois et lors des fêtes nationales ou religieuses.
22 juillet. Les visites sont interdites pour l’Aïd, pour la quatrième fois consécutive. L’épouse d’une personne détenue déclare que les visites sans contact ont été réduit, et qu’aucun privilège supplémentaire n’a été accordé pour les appels téléphoniques. Elle précise que le ministre de la Justice n’a pas donné suite à la promesse qu’il avait faite il y a 13 mois de rendre les appels vidéo possibles.
27 mai. Les familles de détenus déclarent que la crise sanitaire est utilisée comme prétexte pour les empêcher de voir leurs proches. Elles insistent sur le fait que les mesures sont par ailleurs insuffisantes pour offrir protéger efficacement les personnes détenues.
Mouvements de protestation¶
16 mars. La pandémie accroit les souffrances et la pression psychologique sur certaines personnes détenues qui entament des grèves de la faim. Les prisons sont de moins en moins surveillées en raison de la situation sanitaire. L’organisation Civil Society in the Penal System Association (CISST) reçoit “des informations faisant état de graves abus“. Les avocats sont interdits de visiter leurs clients, les membres de la famille sont privés de voir leurs proches et les personnes détenues sont rarement autorisées à faire du sport ou à se rendre à la bibliothèque.
Appels et recommandations¶
16 juin. Le groupe “Parti démocratique populaire” soumet une proposition de débat au Parlement. Il demande qu’une solution soit trouvée pour “les violations du droit à la santé et à la vie subies par les prisonniers malades”. Le parti souligne qu’il “est devenu important de ne pas laisser les prisonniers malades en danger”.
19 mai. Dix organisations de la société civile demandent au ministère de la Justice de mettre à jour les chiffres liés à la Covid-19 dans les établissements pénitentiaires. Certaines associations indiquent que la dernière mise à jour date du 21 février, quand le taux d’infection quotidien était autour de 8,000 cas. Le rapport précise que “depuis lors, le taux quotidien à atteint jusqu’à 60 000 cas, mais aucune information n’a été publiée sur les mesures entreprises, le nombre de test PCR, le nombre de cas positifs ou le nombre de décès“.
15 avril L’association CISST déclare que toutes les personnes détenues devraient bénéficier du vaccin. Elle affirme qu’il ne suffit pas de viser les personnes âgées de 65 ans et plus.
Cas identifiés¶
27 mai. Le directeur de l’administration pénitentiaire annonce le décès de 50 personnes détenues depuis le début de la pandémie. Il précise que les effets de la pandémie ont été atténués grâce aux mesures prises par le ministère de la Justice.
22 mai. Un détenu de la prison de Çanakkale décède le 5 mai des suites de la Covid-19. Il avait été envoyé en soins intensifs une semaine avant sa mort. Des preuves de négligences sont relevées dans le rapport du Stockholm Center for Freedom. L’individu aurait fait appel à un juge et déclaré qu’il souffrait de maladie respiratoire. Aucune de ses demandes n’avait été prise en compte.
16 mai. Un détenu de la prison de Kocaeli décède. Des sources rapportent que toutes les personnes détenues dans le même quartier ont contracté le virus.
16 mars. L’administration pénitentiaire rapporte que 55 des 372 prisons enregistrent des cas de Covid-19. Elle affirme qu’entre mars 2020 et février 2021, 240 personnes détenues auraient testées positives. Dix-neuf décès sont rapportés. Les organisations de la société civile remettent en question les chiffres officiels. Des détenus présentant des symptômes n’auraient pas été testés, selon les plaintes reçues par le CISST. Celui-ci observe des incohérences entre les chiffres rapportés par les autorités, les membres de famille des détenus ou encore les avocats.
18 février. Le ministère de la Justice annonce la présence de 240 cas positifs actifs au sein de 55 établissements pénitentiaires.
20 janvier. L’avocat Metin Yücel serait décédé en prison des suites de la Covid-19. L’information émane d’un député et membre de l’opposition politique.