Témoignage

Panama : une lutte pour la survie

Le quotidien de Yonta dans une prison pour femmes au Panama

Yonta J., citoyenne des États-Unis d’Amérique, est arrêtée en 2015 à l’aéroport de la ville de Panama. Elle ne peut pas savoir, à ce moment, qu’elle passera trois ans enfermée au Centre de réinsertion pour femmes (Centro Feminino de Rehabilitacion, CEFERE). Elle raconte sa détention comme un combat pour la survie, confrontée à des difficultés liées à la langue, aux vols, aux maladies de peau et aux conditions de vie.

Après toutes ces épreuves, elle espère, à travers son expérience, attirer l’attention sur les conditions de détention des femmes.

Personne n'était au courant que j'étais emprisonnée pendant au moins trois mois.

Je me serais sentie plus en sécurité dans une cellule simple. Je n'aurais pas eu besoin d'avoir des yeux dans le dos.

Un jour, j'ai été réveillée par un rat qui venait d'atterrir sur mon visage.

Ça nous arrivait de nous lever le matin et de découvrir qu'il n'y avait pas d'eau. Si l'eau était coupée, la prison passait toujours en dernier.

Tout ça, ça m'a forgé autant que ça m'a brisé.