La colonie pénitentiaire entreprend actuellement des travaux dans le bâtiment résidentiel. Les moyens de communication à disposition sont en cours de remplacement et des fenêtres à double vitrage en métal-plastique sont en train d’être installées.
L’entreprise japonaise Fujikura a mis en place, cette année, une chaîne de production dans l’usine du centre de détention. Elle emploie 105 prisonniers. Selon les personnes placées en détention, les conditions de travail et les gains sont relativement satisfaisants. Ils ne bénéficient pas de contrats de travail à durée déterminée.
La colonie montre des défaillances communes à l’ensemble du système pénitentiaire ukrainien. Les prisonniers ne sont pas autorisés à ouvrir eux-mêmes leur fenêtre afin d’avoir accès à de l’air frais. Ils manquent d’éclairage naturel et artificiel, et les sanitaires sont obsolètes.
Il n’y a pas de climatisation ni de ventilation ou d’éclairage nocturne. Il n’y a pas de bouilloire. Les cellules disciplinaires ne respectent pas les normes relatives à l’espace de vie minimum, fixé à 4m² par personne. A titre d’exemple, une cellule d’une superficie totale de 10m² abrite quatre lits et une cellule d’une superficie de 4,2m² abrite deux lits.
Des infractions aux normes de détention ont également été notées dans les locaux d’habitation destinés à la resocialisation. Les dirigeants de l’établissement ont expliqué que ces atteintes étaient dues à des réparations effectuées dans d’autres locaux. Dans la deuxième section locale, les salles de bains et les sanitaires sont délabrés. Les systèmes électriques posent un problème de sécurité. Personne n’est en charge du contrôle des nuisibles.
Toilets¶
Showers¶
Aucune information n’est mise à disposition, pas plus que les coordonnées des organisations pouvant faire appel contre les actions de l’administration (centres d’aides juridiques gratuits, Bureau du Commissaire aux Droits de l’Homme, bureau du Procureur).
En dépit du fait que, selon les horaires de la prison, tous les prisonniers devraient se lever à six heures du matin, ceux qui sont placés dans des cellules disciplinaires sont réveillés à cinq heures.
Au moment de la visite, l’infirmerie était incomplète. Il n’y avait pas de psychiatres. Contrairement aux exigences prévues, les médecins ne procèdent pas à un examen médical des détenus sur le point d’être libérés.
La colonie correctionnelle ne comprend pas de structures permettant la réadaptation sociale. Les prisonniers devraient, au bout d’un certain temps, être transférés dans ces établissements en signe d’encouragement.
Le Code pénal ukrainien de 2004 prévoit la création d’un bureau de vote à l’intérieur de la prison.
Les résultats de la visite de contrôle qui décrivent les atteintes identifiées aux droits des prisonniers et fournissant des recommandations pratiques pour l’élimination de ces atteintes seront transmis au ministère de la Justice ukrainien.