Pays-Bas
Capitale — Amsterdam
Dernières mises à jour
Toute allégation ou tout soupçon de mauvais traitement infligé à un détenu est enregistré
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Une détenue de la prison de Nieuwersluis est victime d’une agression sexuelle perpétrée par un employé de l’établissement. La direction interdit immédiatement à l’employé de se rendre à la prison et le licencie. Une enquête interne est ouverte suite à ce signalement.
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Un surveillant est accusé d’abus sexuels sur trois détenues de l’établissement de Nieuwersluis. Il est arrêté au mois de mai. L’inspection de la justice (Inspectie Justitie en Veiligheid) entreprend une enquête afin de savoir comment l’établissement a traité les signalements des détenues.
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Un surveillant de 47 ans est arrêté. Il est soupçonné d’avoir abusé sexuellement d’au moins trois détenues de la prison pour femmes de Nieuwersluis entre 2010 et 2016.
Budget de l'administration pénitentiaire
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L’échange de courrier est soumis à un contrôle
Le chef d’établissement décide du contrôle de la correspondance. Les détenus sont informés à l’avance des modalités de ce contrôle. Le chef d’établissement peut limiter la correspondance pour des raisons d’ordre public et de sécurité (article 36 de la Pbw).
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Les établissements de Friesland, Groningue et Drenthe contrôlent le contenu des lettres envoyées aux détenus par les autorités fiscales. L’administration met en place ce contrôle après avoir découvert que de fausses lettres du fisc étaient utilisées pour faire parvenir de la drogue aux détenus. Un cannabinoïde synthétique est pulvérisé sur des feuilles envoyées aux détenus par la poste dans une enveloppe officielle.
Toutes les personnes détenues ont accès à l'enseignement
Les personnes placées dans les quartiers de haute sécurité ou à l’isolement n’ont pas accès à la formation académique.
L’article 48, paragraphe 1, de la Pbw établit que les détenus ont le droit de participer à des activités éducatives pour autant qu’elles soient compatibles avec le régime et la durée de la détention.
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Un détenu demande à pouvoir suivre un programme d’étude à l’Open University qui nécessite au moins 28 heures de formation par semaine. Il ne peut pas le suivre car il ne dispose que d’un seul jour par semaine dédié à la formation et que l’équipe éducative manque de personnel. Le détenu porte plainte au mois de décembre 2021. Il estime que la direction de l’établissement lui a promis qu’il pourrait suivre cette formation et n’a pas fait le nécessaire pour honorer cet engagement. Le Comité des plaintes (Beklagcommissie) estime, dans son jugement du 31 mars 2022, que la direction de l’établissement n’a pas manqué à ses obligations. Il mentionne qu’un détenu ne peut pas étudier 28 heures par semaine.
L'administration consigne les incidents
Les incidents sont signalés au Ministère de la justice. Le comité de surveillance de chaque établissement pénitentiaire est informé de tous.
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Un incendie se déclare vers 5 heures du matin à la prison d’Alphen. Soixante détenus sont rapidement évacués et le feu est maîtrisé vers 6h20. L’incendie aurait été causé par un détenu, qui aurait mis le feu avec un briquet à son réfrigérateur en cellule.
Nombre et pourcentage de personnes effectuant une peine à perpétuité
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L’association Forum Levenslang et des étudiants de l’Université de Groningue suivent l’évolution du nombre de condamnations à perpétuité. Ils publient une évolution des chiffres depuis les années 1960. Au 9 juillet 2022, 13 des 41 condamnés à perpétuité sont détenus depuis plus de 20 ans. Cinq des condamnés sont détenus depuis plus de 25 ans.
Une instance régionale contrôle les lieux de privation de liberté
oui, le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT)
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Une délégation du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants du Conseil de l’Europe effectue, du 10 au 25 mai 2022, une visite dans les Pays-Bas européens ainsi qu’à Aruba, Curaçao et Saint-Martin.
Une longue peine est considérée comme telle à partir de
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Une large majorité de la Chambre des représentants souhaite l’allongement de la peine maximale pour homicide involontaire de 15 à 25 ans de réclusion. Cette proposition du ministre de la Justice a pour but de réduire l’écart entre la peine pour homicide involontaire et homicide volontaire, lequel est passible d’une peine maximale de 30 ans de réclusion. L’opposition affirme que cette augmentation est inutile car la durée maximale de la peine est rarement appliquée.
Nombre d’agressions envers les personnels
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L’administration ne produit pas, selon le syndicat des travailleurs pénitentiaires FNV Overheid, de statistiques fiables sur le nombre d’agressions subies par les personnels. Le syndicat souligne que la réduction du nombre des surveillants ne leur permet pas d’interagir avec les détenus comme ils le souhaiteraient et les met en difficulté.1
Le Nationaal Preventie Mechanism (MNP) dénonce, dans son rapport annuel de 2019, le manque de personnel. La sécurité en pâtirait. Les membres du personnel font part d’une hausse des agressions de la part des détenus. Ces violences surviendraient principalement lors des transferts et des placements à l’isolement.
European Public Service Union, “Perspectives du personnel pénitentiaire. Une enquête de la EPSU sur l’impact de la crise économique sur les prisons” (en anglais Prison staff perspectives. An EPSU survey of the impact of the economic crisis on prisons), p.15. ↩
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Un détenu agresse un surveillant et le blesse à la clavicule. Il refusait l’enfermement dans sa cellule en raison d’une vague de contagion à la Covid-19. Il a été envoyé à l’isolement pour 14 jours.
Nombre d’évasions
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Un détenu du centre pénitentiaire pour mineurs de Den Hey-Acker à Breda s’évade alors qu’il était en congé non accompagné. Il s’est absenté trois heures de son travail. Deux employés de l’établissement pénitentiaire le cherchent et sont pris en otage, sous la menace d’une arme, jusqu’en Belgique. La police a abattu le jeune. L’inspection de la justice et de la sécurité, l’inspection de la santé et de la jeunesse, l’inspection du travail et l’inspection de l’éducation ouvrent une enquête pour évaluer les décisions de l’administration pénitentiaire qui ont entouré l’incident.
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Une détenue de la prison de Nieuwersluis s’évade pendant qu’elle travaillait dans le jardin de l’établissement. Les autres détenus de la même unité sont immédiatement enfermés dans leurs cellules. Elle est arrêtée le lendemain.
La loi interdit le placement des mineurs à l’isolement
La loi autorise le placement des mineurs à l’isolement comme dernier recours.1 Ce placement est décidé par le directeur de l’établissement. Il est limité à un jour pour les mineurs de moins de seize ans et à deux jours pour ceux de plus de seize ans.
Article 25 du Règlement sur les principes juridiques applicables aux établissements pour mineurs ↩
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Le Conseil pour l’administration de la justice pénale et la protection de la jeunesse (Raad voor Strafrechtstoepassing en Jeugdbescherming) recommande une politique de réduction des sanctions et de l’isolement pour les mineurs. Une nouvelle politique se fonde sur les principes de resocialisation et de restrictions minimales. L’isolement ne devrait plus être utilisé comme une sanction disciplinaire mais uniquement comme une mesure de maintien de l’ordre.
Nombre de décès en détention
18
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Un détenu isolé dans sa cellule en raison de la Covid-19 décède d’une crise d’épilepsie dans la prison de Zaan. Il avait précisé ne pas vouloir être seul dans sa cellule lors de sa procédure pénale, pour que son codétenu puisse alerter les autorités en cas de crise.