Portugal
Capitale — Lisbonne
Dernières mises à jour
Les téléphones sont situés
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Environ 500 téléphones sont installés dans les cellules de certains établissements pour permettre le maintien des liens familiaux. La prison de Linho et la prison pour femmes d’Odemira notamment sont ainsi équipées. Cette mesure vise à éviter le trafic de téléphones portables. Le coût des appels est à la charge des détenus et les numéros doivent être approuvés par l’administration pénitentiaire.
Les personnes détenues et leurs correspondants ont accès à un dispositif de vidéoconférence
oui
Un dispositif de vidéoconférence est mis en place pour les détenus justifiant d’un éloignement important. Les contacts par visioconférence doivent être autorisés par le directeur de l’établissement pénitentiaire, à la demande du détenu. Le temps pendant lequel la visite est interrompue par d’éventuelles difficultés techniques de fonctionnement n’est pas considéré comme temps de visite (article 117 du Règlement).
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L’administration pénitentiaire investit, au cours de l’année 2019-2020, la somme de 1 800 000 € dans l’achat de matériel informatique. La communication à distance est permise dans les centres éducatifs entre les mineurs et leurs familles. Elle s’est également implantée dans les prisons, pour communiquer avec les tribunaux et avec la famille des détenus.
L'administration pénitentiaire propose des activités aux personnes détenues
oui
Les personnes détenues ont accès à des activités sportives et socioculturelles. Des organismes extérieurs à but éducatif, culturel, artistique ou sportif organisent les activités socioculturelles en prison.
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Quatre détenus de la prison de Lisbonne participent au championnat intercontinental d’échecs en ligne pour prisonniers. Celui-ci est créé par la Fédération internationale des échecs (FIDE) dans le cadre du programme Chess for Freedom lancé aux États-Unis (Chicago) et soutenu par un grand joueur d’échec, Anatoly Karpov. La compétition se déroule les 13 et 14 octobre.
Nombre de plaintes déposées contre l'administration par des personnes détenues
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L’Inspection générale de l’administration interne (IGAI) reçoit, en 2019, près d’un millier de plaintes faisant état de mauvais traitements et d’abus. Les 960 plaintes visent des policiers (551), des gardes républicains (306) et des surveillants pénitentiaires. Elles rapportent des gifles, des coups de poing, des coups de pied portés au corps et à la tête ainsi que des coups de matraque.
Les enquêtes conduisent généralement à différentes sanctions : lettre de réprimande, suspension temporaire du service, retraite obligatoire avec réduction de la pension, le renvoi du service et peines de prison.
Il s’agit du plus important volume de plaintes depuis 2012.
Le pays a été condamné par une juridiction internationale en raison de sa surpopulation carcérale
non
Ni la Cour européenne des droits de l’Homme, ni aucune autre instance internationale, n’a statué concernant la surpopulation carcérale ou les conditions de détention contre le Portugal.
Certains requérants se sont récemment plaints, sur le fondement de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme (interdiction de la torture), des conditions matérielles de leur détention1. Des accords ont été conclus dans toutes ces dernières affaires. Le gouvernement portugais a versé des indemnités aux requérants (entre 4 500 et 14 000 euros).
Voir par exemple affaires Bokor c. Portugal, Dragan c. Portugal, Butuc c. Portugal, Dumitru c. Portugal et Patenaude c. Portugal ↩
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La Cour européenne des droits de l’homme condamne le pays, en 2020, en raison des conditions de détention observées à la prison de Porto. L’arrêt Badulescu précise les motifs de la condamnation : “surpopulation carcérale, manque d’hygiène et de chauffage ainsi que l’insalubrité des lieux“. Le plaignant, incarcéré à Porto, disposait de moins de trois mètres carrés d’espace personnel. Il aurait ainsi “traversé une épreuve d’une intensité qui excède le niveau inévitable de souffrance inhérent à la détention“ au regard de sa longue durée d’incarcération.
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La prison Ponta Delgada compte 170 détenus pour 140 places. Soixante détenus sont transférés dans le but de désengorger l’établissement. Une moitié est envoyée dans les prisons de Madère, l’autre dans la partie continentale du pays. Les autorités pénitentiaires refusent de partager des informations relatives à ces transferts. L’Association portugaise de soutien aux prisonniers exprime son inquiétude vis-à-vis du maintien des liens familiaux.
La loi prévoit un dispositif d'aménagement de peine pour raisons médicales
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L’échange de courrier est autorisé
oui, sous conditions
Le prisonnier peut, à ses frais, envoyer et recevoir des courriers (article 67 du Code d’exécution des peines et mesures privatives de liberté).
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Les visites sont suspendues, en janvier, dans les prisons de Porto, de Carregueira et de Guarda. Ces deux dernières sont par ailleurs placées en quarantaine.
Évolution du nombre de personnes incarcérées
diminution de 11,4 %
entre janvier 2020 et janvier 2021
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La loi 9/2020 relative aux libérations des personnes détenues contribue “de manière décisive” à la diminution de leur nombre. La population carcérale est en baisse, par rapport à l’année 2019, de 10 %.
Les mouvements collectifs sont recensés
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Environ 120 personnes détenues au pavillon C de la prison de haute sécurité de Vale de Judeus à Azambuja se mutinent. Ils refusent de s’alimenter et réclament la réaffectation d’un de leurs co-détenus. Celui-ci est accusé d’avoir agressé trois gardiens. Le mouvement de protestation est maté par le Groupe d’intervention des services pénitentiaires (GISP).
La surpopulation se concentre dans certaines catégories d'établissements
non
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L’Association portugaise de soutien aux prisonniers (APAR) dénonce la surpopulation de la prison de Ponta Delgada. Cette information est confirmée par les autorités qui dénombrent, en mai, 46 détenus dans un même dortoir. Vingt-cinq sont transférés. Les responsables politiques font le choix de construire de nouvelles prisons pour répondre à la situation de surpopulation et de vétusté du parc pénitentiaire actuel. Les travaux doivent s’achever 2027.
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Les établissements de complexité haute accueillent, en janvier 2021, 9 039 personnes. Le taux d’occupation de ces établissements est de 84 %. Les établissements de complexité moyenne, en janvier 2021, accueillent 2 195 personnes. Le taux d’occupation est de 99 %.
Les personnes détenues sont autorisées à passer des appels vers l’extérieur
Le détenu peut émettre, à ses frais, des appels. Il peut en recevoir en cas de situation personnelle ou professionnelle particulièrement importante.
Le règlement général de chaque établissement peut prévoir des restrictions à l’égard des détenus placés sous un régime de sécurité. Les décisions de restrictions relèvent du directeur de la prison.
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Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, l’administration pénitentiaire triple le nombre d’appels téléphoniques autorisés pour les personnes détenues.