Interview

Canada : double contrainte pour les mineurs sous main de justice

La réponse pour les jeunes en conflit avec la loi change de forme, mais elle est toujours carcérale.

< image © Mélanie Bouteille

— Série “Quartier libre”, saison II (3)

Prison cachée, prison moderne, prison vétuste, prison “ouverte” : d’un mur à l’autre, Prison Insider interroge les liens entre ville et prison. Prison Insider, en partenariat avec Rescaled, confie à divers acteurs un espace pour livrer leur point de vue.

Nicolas Sallée est professeur au département de sociologie de l’Université de Montréal. Il est co-auteur, avec l’illustratrice Alexandra Dion-Fortin, de la bande dessinée Se battre contre les murs. Un sociologue en centre jeunesse. Il y fait le récit du quotidien d’une unité de garde fermée pour des jeunes exécutant une peine de placement et de surveillance, située à Montréal (Québec). Nous lui posons trois questions.

On comprend là que cette contrainte carcérale, qui pèse directement sur les corps, se double en son cœur même d’une contrainte additionnelle de réhabilitation

L’enfermement est intrinsèquement violent, même quand on le débarrasse commodément du vocable de la prison.

De plus en plus de travaux montrent que sortir de la délinquance est un processus long, souvent accidenté et précaire.

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