Interview

Europe : criminalisation de l'être

La pauvreté et la migration ne sont pas des crimes

< image © Valentin Lombardi.

Comment les politiques sécuritaires ciblent-t-elle les personnes migrantes, sans-abri, précaires ou racisées ? Avocats sans Frontières (ASF) organise, en mars 2024, un événement dans le cadre du Sommet citoyen européen. Prison Insider y participe, aux côtés de la Fédération européenne des organisations nationales travaillant avec les sans-abri (FEANTSA) et de European Alternatives. L’atelier s’intitule “Dé-sécuriser et décriminaliser la migration et la pauvreté : plaider pour une approche non-discriminatoire dans les politiques européennes”. Les quatre organisations y abordent l’impact de la criminalisation des délits mineurs et les défis de la société civile à proposer un contre-discours. Avocats sans Frontières (ASF) revient sur les points essentiels de ces échanges.

Justine Dofal est coordinatrice réseaux et partenariat, en charge de la co-coordination du groupe francophone de la Campagne mondiale pour la décriminalisation de la pauvreté, du statut et de l’activisme. Elodie Hut est chargée du projet “TACKLE : Promouvoir l’émergence d’un activisme des jeunes contre la discrimination et le racisme structurel en Europe”.

La première s’intéresse principalement aux enjeux liés à la pauvreté, la deuxième évoque les conséquences des politiques migratoires actuelles. Prison Insider leur pose trois questions.

— Cet article fait partie de la série Pris dans la spirale.

Les politiques européennes tendent à appréhender la pauvreté comme une tare, un problème social.

Malgré les fortes résistances qu’elle rencontre, la société civile a un rôle essentiel à jouer dans la définition d’un contre-narratif.