Maroc et Sahara occidental
Capitale — Rabat
Dernières mises à jour
Nombre de condamnations à mort
58
Ce nombre inclut une femme.
Le nombre de condamnations à mort augmente de 13,73 % entre 2020 (51)1 et 2021.
administration pénitentiaire, Rapport 2020, p. 149, tableau 16. ↩
-
83 personnes sont condamnées à mort en 2022.
Nombre de décès en détention
204
-
186 décès sont enregistrés en 2022. Ce chiffre représente une baisse de 8,82% par rapport à 2021.
Les personnes détenues sont autorisées à passer des diplômes ou des concours
Les personnes détenues sont autorisées à passer les mêmes diplômes qu’à l’extérieur. Les examens se déroulent dans le centre pédagogique de l’établissement.
Ils sont surveillés et organisés par des enseignants de l’Éducation nationale.
Le nombre de centres d’examen en milieu pénitentiaire passe de 15 à 48 entre 2019 et 2020.1
Délégation généréle à l’administration pénitentiaire, “Rapport d’activités 2020”, 2020, p. 21. ↩
-
Des personnes détenues bachelières à la Prison locale Salé 2 bénéficient d’une aide à l’orientation de l’Université Mohammed V de Rabat.
La durée du placement à l’isolement est limitée
oui, 45 jours
L’isolement en cellule disciplinaire ne peut pas dépasser 45 jours (loi pénitentiaire, article 54).
Toute décision de prolongement de l’isolement au-delà d’un mois relève du directeur de l’administration pénitentiaire. L’avis du chef et du médecin de l’établissement sont pris en compte (loi pénitentiaire, article 32).
Le président de la commission de discipline peut décider d’un placement à l’isolement à titre préventif. Celui-ci ne peut pas dépasser 48 heures. Il est autorisé “à condition que cette mesure soit l’unique moyen de mettre fin à la faute ou de préserver l’ordre à l’intérieur de l’établissement” (loi pénitentiaire, article 58).
L’isolement en cellule disciplinaire ne s’applique pas aux mineurs.
-
L’Administration de la prison locale d’Ain Sebaa 1 dément les accusations relayées sur les réseaux sociaux au sujet du placement en cellule d’isolement d’une personne détenue pendant 1 an et 4 mois, avec l’interdiction de tout contact téléphonique avec ses parents et la privation de ses autres droits.
Nombre et pourcentage de personnes âgées
Le nombre de personnes âgées détenues augmente de 16,62 % entre 2020 (1 456)1 et 2021.
administration pénitentiaire, Rapport 2020, p. 142, tableau 2. ↩
-
2 324 personnes détenues âgées de plus de 60 ans dont 91 femmes, et 44 ressortissants étrangers, sont recensées au 20 septembre 2023.
La surpopulation se concentre dans certaines catégories d'établissements
oui
Les prisons locales sont particulièrement surpeuplées, notamment celles des régions Rabat-Salé-Kenitra et Casablanca-Settat.
-
La prison locale d’Aïn Sebaâ à Casablanca compte 10 877 personnes détenues pour une capacité de 3 800 lits.
Capacité d'accueil des établissements
61 170
-
La population carcérale est, au 7 août 2023, de 100 004 personnes. La capacité d’accueil (64 000 places) est dépassée de plus de 40 000 places.
Mineurs incarcérés
Ce chiffre inclut 22 filles détenues.
-
355 enfants sont détenus dans les prisons marocaines en mai 2023.
Nombre de personnes exécutant une peine non privative de liberté
-
-
Le projet de loi n°43.22 relatif aux peines alternatives comprend trois peines alternatives : les travaux d’intérêt général, la surveillance électronique et la restriction de certains droits. Des mesures de contrôles sont également prévues comme l’hospitalisation ou la rééducation. Les peines alternatives ne sont cependant pas applicables en matière de terrorisme, de blanchiment d’argent, de psychotropes et de trafic d’organes. Elles ne sont pas non plus applicables concernant l’exploitation sexuelle des mineurs ou des personnes en situation de handicap, de corruption, de concussion, de détournement de fonds et enfin en cas d’abus de confiance et de dilapidation des deniers publics.
-
Le ministère de la Justice présente un projet de loi visant à donner aux juges la possibilité de remplacer une peine de prison par une sanction non privative de liberté. Des amendes et travaux d’intérêt généraux seraient proposés dès lors que la condamnation ne dépasse pas deux ans de prison. Cette démarche vise à limiter les condamnations à la prison et apporter une réponse au problème de surpopulation carcérale.
Nombre d'établissements
75
-
La Délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) inaugure, en mars 2023, la nouvelle prison El Jadida. La création de ce nouveau centre s’inscrit dans une stratégie de modernisation du parc pénitentiaire. L’objectif est d’alléger la pression sur les établissements surpeuplés. Cette prison comprend une unité mère-enfant, un centre hospitalier d’une capacité de 24 lits et un centre pédagogique pouvant accueillir 250 détenus.
Nombre de décès attribués à un suicide
Non communiqué
Le nombre de décès attribués au suicide ne figure pas sur les statistiques officielles.
-
Un prisonnier se pend dans sa cellule à la prison centrale de Ras El Ma. Un autre détenu se suicide, la veille, de la même manière dans la prison d’Oujda. Ils étaient tous deux condamnés à mort pour des faits de terrorisme.
Les actes individuels de protestation sont recensés
oui, les grèves de la faim
Toute grève de la faim doit être signalée au directeur de l’administration pénitentiaire, à la famille du détenu et, pour les prévenus, à l’autorité judiciaire (loi pénitentiaire, article 131).
Les cas de grèves de la faim sont au nombre de 1 158 sur l’année 2021, selon l’Observatoire marocain des prisons (OMP). Ce chiffre est en augmentation par rapport aux années précédentes. Les principaux motifs de ces grèves sont la protestation contre les jugements et verdicts (79 % des cas), et la contestation des conditions de détention (16 %).
-
La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) lance, avec le soutien du Comité International de la Croix Rouge (CICR), un programme de formation pour la prise en charge de prisonniers en grève de la faim. La formation s’appuie sur le “Manuel de gestion des grèves de la faim dans les établissements pénitentiaires“ précédemment publié en coopération avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale et le Conseil national des droits de l’Homme. Les bénéficiaires de cette formation pourront former des médecins et des infirmières travaillant dans des établissements pénitentiaires.
-
Des prisonniers sahraouis détenus à la prison d’Aït Meloul-1 entament, le 20 février 2023, une grève de la faim. Ils protestent contre la confiscation de leurs droits légitimes et dénoncent les conditions de détention jugées humiliantes dans la prison marocaine. Ils réclament le transfert vers des prisons proches de leur domicile familial.
Nombre des personnes détenues ayant bénéficié d’une grâce présidentielle ou d’une amnistie
3 861
Le nombre de personnes détenues ayant bénéficié d’une grâce présidentielle ou d’une amnistie diminue de 59,1 % entre 2020 (9 433)1 et 2021 (3 861).
administration pénitentiaire, Rapport 2020, p. 153, tableau 28. ↩
-
Le roi Mohammed VI gracie, à l’occasion de l’anniversaire du Manifeste de l’indépendance du pays, 991 condamnés : 707 détenus bénéficient d’une réduction de peine, 284 personnes non-incarcérées bénéficient de la grâce royale. Un détenu voit sa condamnation à mort commuée en peine d’emprisonnement à perpétuité. Neuf autres voient leur peine d’emprisonnement à perpétuité commuée en une peine d’emprisonnement de durée déterminée.