Norvège
Capitale — Oslo
Dernières mises à jour
Budget de l'administration pénitentiaire
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Le gouvernement alloue 3,5 millions d’euros supplémentaires au budget 2024 de l’administration pénitentiaire pour lutter contre l’isolement des personnes détenues.
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L’administration pénitentiaire doit réduire ses dépenses de 15 à 17,5 millions d’euros cette année. Quant à la prison de Froland, elle doit réduire ses dépenses de 7 millions d’euros au cours des cinq prochaines années. Cette nouvelle inquiète à la fois la direction et les détenus, qui craignent une réduction des effectifs entraînant un impact sur la réinsertion, ainsi qu’une augmentation de la violence et des suicides.
Le personnel pénitentiaire est représenté par un/des syndicat(s)
Deux syndicats représentent le personnel pénitentiaire :
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le NFF (Norsk Fengsels- og Friomsorgsforbund) : Syndicat norvégien des services pénitentiaires et de probation, 3 500 membres. Le NFF fait partie de la LO, la plus grande des centrales syndicales norvégiennes (930 000 membres).
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la KY (Kriminalomsorgens yrkesforbund) : Fédération professionnelle du Service pénitentiaire, 1 700 membres.
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Un surveillant sur dix présente des symptômes de stress post-traumatique. Environ la moitié présente des signes d’épuisement et un sur dix souffrirait de dépression ou d’un trouble dépressif.
Nombre de postes de surveillants (ETP)
2 845
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La prison de Hustad est en sous-effectif. Le personnel démissionne en raison des conditions et des heures de travail excessives.
Les actes individuels de protestation sont recensés
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Des régimes alimentaires spécifiques sont proposés
Les régimes alimentaires proposés tiennent compte de la religion, de la philosophie et d’éventuels impératifs médicaux. La personne détenue peut solliciter le personnel pénitentiaire sur la composition des plats et des produits utilisés.
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Deux détenus font appel au bureau régional de l’administration pénitentiaire pour obtenir de la nourriture casher à la prison de Kongsvinger. Le service correctionnel norvégien rejette leur demande. Des denrées alimentaires de base leur sont fournies afin qu’ils puissent préparer leurs propres repas et respecter les normes casher.
La séparation entre les hommes et les femmes est effective
Les femmes participent, dans des établissements hébergeant aussi des hommes, à des activités mixtes de loisir, de formation et de travail.
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La séparation des femmes et des hommes n’est pas assurée au sein de la prison d’Ullersmo. Les femmes sont exposées à des remarques et comportements sexistes de la part des détenus masculins. Les femmes n’ont pas la possibilité d’utiliser le gymnase ou la cour de la prison sans être mêlées aux détenus masculins.
Nombre de décès attribués à un suicide
2
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Une femme, dont la santé mentale est vulnérable, se suicide, le 11 mai 2023, dans la prison de Bredtveit.
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Un détenu se suicide, en janvier 2023, à la prison de Ringerike. Il avait été admis plus tôt dans la semaine. Le risque de suicide est particulièrement élevé immédiatement après l’entrée en détention.
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Une femme se suicide dans les parties communes de la prison de Bredtveit. Une cellule de crise est mise en place pour s’occuper des autres détenus.
Le parc pénitentiaire dispose d’établissements, de quartiers ou de cellules dotés de dispositifs sécuritaires renforcés
Différents niveaux de sécurité sont instaurés au sein des établissements fermés. Les prisonniers en détention de sûreté (forvaring) sont placés dans des cellules de très haute sécurité appelées unités spéciales. Les quartiers hébergeant les prévenus sont équipés de dispositifs renforcés de sécurité. Les quartiers de désintoxication sont cependant moins sécurisés.
Des cellules spéciales, dites cellules de sécurité, sont destinées aux prisonniers au comportement jugé particulièrement agressif. Le chef d’établissement décide de ce type de placement temporaire. La personne détenue doit être considérée dangereuse pour elle-même ou pour autrui. Elle fait l’objet d’une ronde de surveillance toutes les heures. Le chef d’établissement signale tout placement en cellule spéciale excédant trois jours à la direction régionale. Les cellules de sécurité ne sont pas nécessairement localisées dans un quartier spécifique. Pour plus d’informations, se référer à la rubrique Isolement.
Certains établissements comportent des cellules de sécurité équipées de toilettes sèches. Celles-ci sont utilisées en cas de graves soupçons de trafic ou de consommation de drogue. Les toilettes sèches permettent de constater la présence éventuelle de produits stupéfiants dissimulés et préalablement ingérés. Le placement dans ce type d’installation dure généralement trois jours et permet l’analyse des selles au terme d’un régime alimentaire.
Le taux de mortalité après la sortie de prison est plus élevé chez les personnes ayant été détenues dans des prisons de haute sécurité, expliquent des chercheurs de l’université d’Oslo en 2022. Ils rappellent que, dans ces structures, les personnes détenues souffrent plus souvent de troubles psychiques, passent plus de temps en cellule et moins de temps en activité. A leur sortie, ces personnes présentent un plus haut risque de suicide, de cancers et de maladies cardiovasculaires.
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Deux chiens, dressés pour détecter les stupéfiants, sont déployés dans les établissements des régions de l’Est et du Nord.