Pays-Bas
Capitale — Amsterdam
Dernières mises à jour
Une longue peine est considérée comme telle à partir de
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En 2022, une large majorité de la Chambre des représentants souhaite l’allongement de la peine maximale pour homicide involontaire de 15 à 25 ans de réclusion. Cette proposition du ministre de la Justice a pour but de réduire l’écart entre la peine pour homicide involontaire et homicide volontaire, lequel est passible d’une peine maximale de 30 ans de réclusion. L’opposition affirme que cette augmentation est inutile car la durée maximale de la peine est rarement appliquée.
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La ministre de la Justice et de la Sécurité soumet, le 11 décembre, un projet de loi augmentant les peines d’emprisonnement maximales pour les infractions liées aux drogues dures. Les peines d’emprisonnement maximales passeraient :
- pour la détention de drogues dures ou la commission d’actes préparatoires à des infractions liées aux drogues dures, de 6 à 8 ans
- pour le trafic organisé et la production, de 8 à 12 ans
- pour l’importation et l’exportation illicites, de 12 à 16 ans.
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La peine maximale pour homicide involontaire passe, le 1er juillet 2023, de 15 à 25 ans.
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Les personnes détenues peuvent recevoir la visite de leur avocat tous les jours ouvrables. La visite doit être programmée au moins un jour à l’avance (article 3.8.2 du Règlement intérieur des établissements pénitentiaires). Les détenus ne sont pas autorisés à recevoir la visite d’un avocat pendant leurs heures de travail, sauf urgence ou autorisation spéciale du directeur. Ce temps de visite est soustrait à la rémunération.
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Une modification de la loi sur les principes pénitentiaires introduit la surveillance visuelle des conversations entre une personne détenue placée dans un quartier de haute sécurité (EBI) ou un quartier de supervision intensive (AIT) et son avocat.
La personne détenue peut communiquer de façon confidentielle avec un maximum de deux avocats.
Le parc pénitentiaire dispose d’établissements, de quartiers ou de cellules dotés de dispositifs sécuritaires renforcés
Deux établissements pénitentiaires néerlandais disposent de quartiers de haute sécurité appelés Extra Beveiligde Inrichting (EBI). Il s’agit de De Schie à Rotterdam et, le plus grand, Nieuw Vosseveld à Vught. Dans ces établissements, les détenus passent environ 21 heures par jour en cellule. Le ratio surveillants / personnes détenues est de deux pour un. Toutes les visites et appels des détenus font l’objet d’écoutes.
Les quartiers Terroristenafdeling (TA) de ces deux prisons sont réservés aux personnes accusées de ou condamnées pour terrorisme ou considérées comme “radicalisées” par l’administration pénitentiaire. Selon le rapport annuel 2020 du MNP, la prison de Vught accueille 31 détenus pour une capacité de 41 places ; la prison de De Schie compte cinq détenus pour sept places. Des détenus condamnés pour terrorisme ne font pas l’objet d’une évaluation individuelle. Ils subissent des mesures de sécurité jugées excessives : fouilles corporelles invasives, isolement, placement sous surveillance constante. Ces mesures peuvent être considérées comme des traitements cruels, inhumains et/ou dégradants. Le gouvernement met toutefois en œuvre des réformes pour améliorer le traitement de ces détenus depuis 2017. Une évaluation fondée sur les risques serait notamment établie.
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Une modification de la loi sur les principes pénitentiaires autorise le ministre de la Protection juridique à réduire les contacts et les communications de personnes placées dans un quartier de haute sécurité (EBI) ou un quartier de supervision intensive (AIT). Les contacts avec l’extérieur peuvent être interdits pour les personnes qui représentent un risque grave pour la sécurité collective.
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Quatre établissements disposent de quartiers de supervision intensive appelés Afdeling Intensief Toezicht (AIT). Ces quartiers visent à empêcher les personnes détenues de poursuivre des activités criminelles au cours de leur détention. Ils comptent dix à quinze personnes détenues qui ne peuvent pas entrer en contact avec les personnes affectées à d’autres quartiers. Un nouvel AIT doit ouvrir, en 2024, à la prison de Sittard.
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Le Conseil des ministres a approuvé, le vendredi 2 juin 2023, un amendement à la loi sur les principes pénitentiaires pour permettre des mesures supplémentaires contre les crimes organisés graves en détention. Des restrictions importantes sont mises en place dans la communication avec le monde extérieur des détenus placés dans l’établissement extra-sécurisé (EBI) ou les départements de surveillance intensive (AIT). Le ministre peut complètement interdire les options de communication ou les contacts s’il existe des risques très graves pour la sécurité de la société. Un contrôle visuel des conversations entre les détenus et leur avocat est mis en place. La proposition prévoit un maximum de deux avocats avec lesquels un détenu peut communiquer de manière confidentielle.
Les personnes détenues dans les unités EBI, BPG et TA dans les prisons de Vught et Zwolle, avec un régime ordinaire, bénéficient d’une heure de visite et de deux à quatre appels de dix minutes par semaine avec des proches. Ces contacts sont supervisés en permanence et toutes les conversations sont enregistrées.
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Le CPT constate, en mai 2022, que les régimes très restrictifs et les mesures de sécurité appliqués dans l’institution de haute sécurité (unité EBI) et dans certaines parties des départements détenant des personnes pour terrorisme (unité TA) et posant des problèmes de management (unité BPG) sont renforcés et paraissent excessifs.
Taux d'occupation
88 %
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Le ministre de la Protection juridique annonce, le 30 novembre, la mise en œuvre de plusieurs mesures pour lutter contre l’augmentation du taux d’occupation due à un manque de personnel. Les convocations de 670 personnes attendant l’exécution de leur peine en liberté sont, le 6 décembre, reportées. Leur peine sera exécutée ultérieurement. Les personnes condamnées à moins d’un an d’emprisonnement pourraient, sous certaines conditions, purger une partie de leur peine sous surveillance électronique. Les personnes qui ne paient pas leurs amendes ou n’effectuent pas leurs travaux d’intérêt général pourraient, sous certaines conditions, éviter le placement en détention. Le DJI envisage l’élargissement des critères de placement dans les quartiers de sécurité limitée destinés aux personnes en fin de peine (Beperkt Beveiligde Afdeling, BBA), qui comptent 150 places pour hommes inutilisées.
Nombre de postes de surveillants (ETP)
6 042
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Le ministre de la Protection juridique rapporte, le 30 novembre 2023, une pénurie de personnel.
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Le CPT constate, en mai 2022, que dans les prisons de Dordrecht et Vucht, surtout dans les unités TA et BGP de Vught, des personnes détenues attendent plusieurs heures l’assistance du personnel même lorsqu’ils sont appelés par un intercom.
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Le CPT constate, en mai 2022, que le manque de personnel est problématique. Dans les centres correctionnels d’Aruba (KIA) et de détention et de correction de Curaçao (SDKK) le personnel manque, des postes sont vacants, les arrêts maladie récurrents et les officiers sont envoyés dans d’autres missions (72 postes vacants sur 147, 8 arrêts maladie longs sur 75 employés). À la prison de Point Blanche une nouvelle vague de personnel devrait arriver.
Nombre et pourcentage de personnes détenues exerçant un travail
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Le CPT constate, en mai 2022, dans l’institution correctionnelle d’Aruba (Korrectie Instituut Aruba – KIA), que la moitié des personnes détenues ont un travail payé, mais limité à une dizaine de minutes ou au mieux quelques heures par jour. Seulement 25 personnes ont un travail à temps plein (sur les 270 places) dans un des ateliers.
Dans le centre de détention et de correction de Curaçao (SDKK), 190 personnes détenues travaillent. La plupart sont chargées de nettoyage, ce qui ne prend que quelques heures par jour.
Dans la prison de Point Blanche à Sint Marteen, entre 40 et 50 personnes détenues ont un travail payé même s’il est parfois limité à quelques heures par jour. Aucune personne en détention provisoire ne peut travailler.
L’encellulement est individuel
dans quelques établissements
Les détenus sont habituellement placés, selon un rapport du CPT de 2016, en cellule individuelle.1
Cependant, la politique pénitentiaire initiée en 2012 (fermeture d’établissements, division par deux du nombre des détenus et des personnels) a pour conséquence la multiplication des cellules doubles.2
Comité européen pour la prévention de la torture, “Rapport au Gouvernement des Pays-Bas sur la visite effectuée du 2 au 13 mai 2016”, p. 21. ↩
Van Ginneken E., Hanneke Palmen A., Nieuwbeerta P., Berghuis M., “The Life in Custody Study : The quality of prison life in Dutch prison regime”, Institute of Criminal Law and Criminology of Leiden University, 2018, p. 5. ↩
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Le CPT constate, en mai 2022, dans l’institution correctionnelle d’Aruba (Korrectie Instituut Aruba – KIA), que les cellules de 9,5 m2 logent trois personnes, sans séparation totale des sanitaires, avec peu de lumière électrique, qu’elles sont sales et manquent d’une sonnette d’appel.
Dans la prison de Point Blanche à Sint Maarten un effort est fait et les cellules de 10 m2 logent maximum deux personnes détenues comme l’avait recommandé le CPT en 2014.
La personne à l'isolement fait l'objet d'un suivi médical régulier
Le directeur d’établissement veille à ce que le comité de surveillance et un médecin soient informés du placement à l’isolement lorsque sa durée est supérieure à 24 heures (article 24, paragraphe 6, de la Pbw).
Un médecin ou un personnel infirmier est tenu de visiter la personne isolée tous les jours.
Un psychologue lui rend régulièrement visite en cas de placement à des fins de protection.
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La confidentialité lors de visites médicales pour les personnes en isolement n’est pas toujours respectée.
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Le CPT constate, en mai 2022, que le personnel médical rend visite aux personnes détenues en isolement tous les deux ou trois jours dans la pratique.
La durée du placement à l’isolement est limitée
oui, 2 semaines
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En mai 2023, 32,2 % des cellules d’isolation, soit 109 sur les 339 disponibles, sont occupées. Le recours à l’isolement dans la cellule même de la personne détenue est fréquent. 22 % des personnes en isolement y passent de un à quatre jours, 42 % de cinq à huit jours, 12 % de neuf à 13 jours et 24 % y restent jusqu’à 14 jours, la durée maximale.
Le placement à l'isolement est utilisé à des fins de
- punition
- protection de la personne
- sécurité
Le placement à l’isolement peut être décidé en cas de maladie afin d’éviter toute contagion.
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L’isolement est utilisé comme mesure de protection 3 236 fois en 2022. Les conditions de détention en isolement sont les mêmes qu’il s’agisse d’une mesure de protection ou d’une mesure disciplinaire.
Un examen médical est pratiqué à l’entrée en détention
L’examen est pratiqué par une équipe composée de psychiatres, de psychologues, de médecins et d’infirmiers habilités. Elle évalue les soins nécessaires et le placement éventuel dans l’unité de soins psychiatriques de l’établissement ou dans un établissement pénitentiaire spécialisé. Le dépistage de la tuberculose est systématiquement pratiqué. Une radiographie du thorax est effectuée pour les détenus à haut risque.1
Eveline Thoonen, “Death in State Custody”, Maklu Uitgevers N.V, 2017, p. 182. ↩
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Le CPT constate, en mai 2022, que le personnel médical manque dans les trois prisons visitées d’Aruba, Curaçao et Sint Maarten. Les personnes détenues ne reçoivent pas systématiquement de visite médicale lors de leur entrée. Le personnel médical est aussi engagé dans des activités de sécurité comme les tests de drogues ou les fouilles à corps pour les objets illicites.
La visite médicale d’arrivée est faite par une infirmière dans les 24 heures suivant l’arrivée. Les personnes détenues remplissent un questionnaire sur les conditions médicales qui pourraient les concerner, incluant les risques de suicides. Une interprétation téléphonique pour les personnes étrangères est possible. Dans les prisons de Vught et Dordrecht, des personnes détenues étrangères se sont plaintes de ne pas avoir reçu les informations importantes dans une langue qu’elles pouvaient comprendre.
Dans l’institution correctionnelle d’Aruba (Korrectie Instituut Aruba – KIA), dans le centre de détention et de correction de Curaçao (SDKK) et dans la prison de Point Blanche à Sint Maarten, les personnes détenues ne sont pas systématiquement soumises à une visite médicale lors de leur entrée, et les blessures détectées ne sont pas enregistrées. L’examen ne dépend pas du sexe et ne considère pas les personnes victimes d’abus sexuels ou de violence genrée. Les examens sont toujours faits en présence de personnel pénitencier ne permettant pas la confidentialité.
Nombre de personnels de santé (ETP)
335
Le nombre de personnels de santé (ETP) augmente de 4,36 % entre janvier 2020 (321)1 et janvier 2021 (335).
Conseil de l’Europe, SPACE I, Rapport 2020, p. 83. ↩
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Le CPT constate, en mai 2022, que les niveaux de personnel médical sont adéquats dans les trois prisons visitées. Des docteurs sont disponibles du lundi au vendredi de 8 heures à 17 heures avec des consultations organisées le matin. Après 17 heures et le weekend, un service de garde est organisé. Il n’y a que 8 infirmières présentes la semaine à la prison de Dordrecht et 20 à la prison de Vught 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Les personnes détenues ont un accès facile au personnel de santé. Elles peuvent les appeler gratuitement pour prendre rendez-vous. Les personnes dans les unités EBI, BPG et TA de la prison de Vught se plaignent de délais trop longs pour accéder à des spécialistes extérieurs.
Dans l’institution correctionnelle d’Aruba (Korrectie Instituut Aruba – KIA), le nombre de personnel médical a baissé depuis la dernière visite du CPT en 2014. Le seul médecin vient à la prison trois fois par semaine et deux infirmières sont présentes les jours ouvrés de 8 heures à 14 heures. Le reste du temps l’équipe est de garde. La prison n’a pas accueilli de dentiste depuis plus d’un an et les personnes détenues sont transférées pour recevoir des traitements.
Dans le centre de détention et de correction de Curaçao (SDKK), le personnel de santé manque. Trois médecins traitants travaillent à tour de rôle du lundi au vendredi pendant seulement deux heures. Six postes d’infirmières sont vacants, deux des quatre en temps complet sont présentes tous les jours de sept heures à quinze heures. Un dentiste est présent pendant quatre heures une fois par semaine. Aucun psychologue n’est présent et le psychiatre n’est présent que six heures par semaine et seulement pour la population générale de la prison.
Dans la prison de Point Blanche à Sint Maarten, un médecin ne rend visite à l’établissement qu’une fois toutes les deux ou trois semaines pendant 2 heures. Deux infirmières sont présentes, dont au moins une pendant la journée du lundi au vendredi. Le reste du temps, une infirmière est de garde.
Une unité de soins est présente au sein de chaque établissement
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Le CPT constate, en mai 2022, dans l’institution correctionnelle d’Aruba (Korrectie Instituut Aruba – KIA), que l’unité médicale est correctement équipée mais mal ventilée et trop petite et que de l’eau fuit des plafonds.
Dans la prison de Point Blanche à Sint Maarten, l’équipement médical manque : il n’y a pas de défibrillateur, de matériel stérile ou de chaise de dentiste.
Les personnes détenues et leurs correspondants ont accès à un dispositif de vidéoconférence
oui
Certains détenus ont cependant accès à “une tablette équipée d’un logiciel de voix sur IP (comme Skype)” pendant 30 minutes par mois.1
Conseil de l’Europe, “Rapport au Gouvernement des Pays-Bas relatif à la visite effectuée du 2 au 13 mai 2016”, janvier 2017, p. 32 (en anglais). ↩
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Dans la prison de Point Blanche à Sint Maarten, les personnes détenues ayant des proches à l’étranger n’ont pas le droit d’appeler mais ont accès à des appels vidéo de 5 minutes chaque semaine.
Les personnes détenues sont autorisées à passer des appels vers l’extérieur
Les personnes détenues sont autorisées à téléphoner au moins une fois par semaine pour une durée de dix minutes.
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Le CPT reçoit, en mai 2022, un grand nombre de plaintes de personnes en détention provisoire à la prison de Dordrecht concernant le manque de temps en dehors des cellules pour pouvoir appeler et garder contact avec leurs familles. Le manque de téléphones pré-payés en est la cause principale. À la prison de Vught, 20 personnes en détention provisoire partagent un téléphone par aile. Dans toutes les prisons visitées, les personnes détenues bénéficient d’appels vidéo avec leurs proches.
Dans l’institution correctionnelle d’Aruba (Korrectie Instituut Aruba – KIA), les personnes en détention provisoire ou condamnées peuvent appeler leurs proches plusieurs fois par jour pendant 10 minutes depuis des téléphones payants dans la cour ou à l’intérieur.
Dans le centre de détention et de correction de Curaçao (SDKK),les personnes détenues ont accès à des téléphones payants dans la cour et peuvent appeler lors des heures en dehors des cellules. Certains téléphones ne fonctionnent pas.
Dans la prison de Point Blanche à Sint Maarten, les lignes de téléphones ont été détruites par l’ouragan de 2017 et sont en train d’être réparées. En attendant, les personnes détenues peuvent appeler leurs proches depuis un téléphone des bureaux de la prison une fois par semaine et pendant 5 minutes.
La correspondance par e-mail est autorisée
non
L’utilisation d’Internet est interdite. Elle peut être autorisée à des fins de réinsertion et d’enseignement. Les enfants peuvent envoyer des courriels adressés à l’établissement. Le personnel imprime cette correspondance et la remet au parent.
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Le CPT constate, en mai 2022, de nouvelles restrictions concernant la correspondance. Jusqu’à 2021, toutes les personnes dans les prisons néerlandaises pouvaient envoyer des lettres depuis et aux prisons via des e-mails contrôlés, envoyés et reçus par le personnel pénitencier (eMates). Cela crée des restrictions pour les personnes étrangères ayant de la famille à l’étranger qui ne peuvent maintenant plus utiliser ce système et doivent utiliser les lettres normales.
Les personnes détenues sont autorisées à recevoir la visite de leurs enfants ou de mineurs proches
oui, des aménagements spécifiques sont prévus
Les enfants de moins de 12 ans doivent être accompagnés par un adulte. Cette exigence s’applique également aux mineurs de 16 ans dans les quartiers de haute sécurité (EBI).
Les enfants accèdent aux parloirs aux mêmes conditions que les adultes. Des locaux dédiés sont parfois proposés. Ils permettent les échanges et les jeux dans un espace adapté, équipé et décoré. Les contacts physiques et affectifs y sont autorisés.
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Le CPT constate, en mai 2022, que les visites parentales se produisent toutes les six semaines dans des lieux adaptés aux enfants. Dans la prison de Vught, les personnes détenues se plaignent de délais de plusieurs mois.
Toutes les personnes détenues disposent d’un droit de visite
Le durée de la visite est d’une heure hebdomadaire au moins (Article 38 de la Pbw).
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Le CPT constate, en mai 2022, que dans les prisons visitées, les prévenus peuvent recevoir des visites d’une heure, et les condamnés de deux heures. Dans la prison de Dordrecht, les personnes condamnées bénéficient d’une visite conjugale non supervisée avec leur partenaire une fois par mois, de deux heures.
Dans l’institution correctionnelle d’Aruba (Korrectie Instituut Aruba – KIA), les visites sont autorisées pour les personnes en détention provisoire et condamnées à hauteur d’une heure et quart par semaine. L’utilisation de séparateurs en plexiglas sur les tables sont sources de frustrations et de plaintes.
Dans le centre de détention et de correction de Curaçao (SDKK), les personnes détenues ont le droit à une heure de visite non-séparée toutes les deux semaines.
Dans la prison de Point Blanche à Sint Maarten, les personnes détenues ont le droit à une visite de 30 minutes par semaine.
La classification des détenus est révisée
tous les six mois (sauf dans les quartiers antiterroristes)
Une Consultation opérationnelle (Operationeel Overleg) a lieu chaque mois pour discuter de la situation des détenus appartenant à la même catégorie depuis six mois. Le profil de risque est réévalué pour décider du changement éventuel de statut de la personne.
Les détenus peuvent demander à tout moment une réévaluation de leur statut en Consultation opérationnelle.
Le placement dans des quartiers réservés aux personnes condamnées pour terrorisme (TA) ne fait pas l’objet de révisions périodiques.
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Le CPT constate, en mai 2022, que des procédures de révision existent pour les personnes dans les unités terroristes tous les ans et pour les personnes dans les unités de haute sécurité tous les 6 mois. Durant les révisions, un comité évalue les risques et le comportement de la personne détenue. Mais ceci entraîne une gêne pour les personnes qui se sentent épiées au quotidien et manquant d’intimité.
Des formations professionnelles sont dispensées
dans quelques établissements
Aucune loi ne régit la formation professionnelle. L’offre dépend le plus souvent des décisions du chef d’établissement.
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Le CPT constate, en mai 2022, dans l’institution correctionnelle d’Aruba (Korrectie Instituut Aruba – KIA), que la seule formation professionnelle disponible est celle de soudure, mise en place avec l’aide d’une fondation extérieure.
Dans le centre de détention et de correction de Curaçao (SDKK), les formations professionnelles n’ont plus lieu depuis leur arrêt lors de la pandémie du COVID-19.
Des espaces sont dédiés aux activités physiques et sportives
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Le CPT constate, en mai 2022, dans le centre de détention et de correction de Curaçao (SDKK), que les personnes détenues dans un régime ordinaire peuvent sortir de leurs cellules librement pendant la journée et ont accès à une salle de sport deux à trois fois par semaine.
Dans la prison de Point Blanche à Sint Maarten une salle de sport est maintenant disponible.
Toutes les personnes détenues passent au moins une heure par jour en plein air
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Le CPT constate, en mai 2022, dans le centre de détention et de correction de Curaçao (SDKK), que les personnes détenues dans l’unité de haute sécurité au premier étage n’ont aucun accès à l’extérieur et ne voient pas la lumière du jour comparé aux personnes du rez-de-chaussée.
Dans la prison de Point Blanche à Sint Maarten, les personnes détenues dans l’unité de haute sécurité (BEVA) ne peuvent parfois aller à l’extérieur que 45 minutes par jour.
La personne détenue peut faire appel d’une sanction disciplinaire
L’appel s’effectue devant le comité des plaintes (article 56, paragraphe 2, de la Pbw). La personne détenue peut former un recours contre la décision de ce comité (article 67, paragraphe 3).
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Le CPT constate, en mai 2022, que dans le centre de détention et de correction de Curaçao (SDKK) et dans la prison de Point Blanche à Sint Maarten, un registre concernant les sanctions disciplinaires existe depuis la dernière visite de 2014. Les procédures sont suivies, la personne sanctionnée reçoit une copie de la décision et peut faire appel à la sanction.
Nombre d’évasions
0
Le nombre d’évasions diminue de 100 % entre janvier 2020 (321)1 et janvier 2021 (0).
Conseil de l’Europe, “SPACE I, Rapport 2020”, p. 117. ↩
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D’après le rapport du ministère de la Justice, en 2022, aucun mineur ne s’est évadé mais le ministère enregistre 36 absences non-autorisées.
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Une personne détenue s’évade de la prison psychiatrique de Nijmegen. Deux personnes se sont évadées lors d’une permission de sortie en 2022 et une autre en novembre finit par poignarder son ex-compagne.
L’administration est tenue de respecter des critères nutritionnels relatifs à la qualité et à la quantité des repas servis
Les personnes détenues déplorent la mauvaise qualité et la faible quantité des aliments servis par le groupe Sodexo.
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Le CPT constate, en mai 2022, que la plupart des personnes détenues se plaignent de la qualité de la nourriture servie. Elle manque de goût et la quantité est insuffisante. La nourriture est congelée, servie dans des boites en plastique noires que les personnes détenues doivent se faire réchauffer. Ceci est problématique pour les personnes en détention provisoire qui n’ont pas la possibilité de cuisiner. La plupart des personnes détenues cuisine et achète donc sa propre nourriture.
Le CPT reçoit beaucoup de plaintes relatives à la qualité de la nourriture de la part d’hommes, de femmes et de mineurs détenus à l’institution correctionnelle d’Aruba (Korrectie Instituut Aruba – KIA).
Dans le centre de détention et de correction de Curaçao (SDKK), les services de santé ont ordonné la fermeture de la cuisine pour des raisons sanitaires. Un organisme extérieur traiteur livre la nourriture qui arrive souvent froide.
Les établissements pénitentiaires sont adaptés aux besoins des personnes détenues en situation de handicap
quelques établissements
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Le CPT constate, en mai 2022, que l’institution correctionnelle d’Aruba (Korrectie Instituut Aruba – KIA) et le centre de détention et de correction de Curaçao (SDKK) ne sont pas adaptés pour les personnes à mobilité réduite dans l’unité de sécurité renforcée (extra security unit). Le 14 juillet 2022, la seconde institution informe le CPT que deux cellules ont été jointes afin d’accommoder les besoins des personnes en fauteuils roulants.
Le placement à l'isolement se fait sur
- décision du directeur d’établissement
- demande de la personne détenue
Le directeur de l’établissement décide du placement à l’isolement, en vertue de l’article 24, paragraphe 1 de la Pbw.
D’autres personnels peuvent en décider en cas d’urgence. La mesure ne peut alors excéder 15 heures (paragraphe 4).
Un détenu peut également demander sa mise à l’isolement s’il craint pour sa sécurité.
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Le CPT constate, en mai 2022, que dans le centre de détention de Rotterdam, les personnes détenues étrangères sont souvent et régulièrement sujettes à l’isolement.
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Des activités spécifiques sont prévues pour les mineurs. Le programme TOPs ! s’adresse aux jeunes de 12 à 23 ans au comportement jugé problématique. Il se fonde sur la psychologie cognitive. Le programme Work-Wise accompagne les jeunes détenus dans le choix d’une formation ou d’un travail futur. Il est proposé à tous les mineurs incarcérés plus de trois semaines. La plupart des centres pour mineurs proposent également un suivi thérapeutique de type cognitivo-comportemental ou de stimulation sensorielle (Eye Movement Desensitization and Reprocessing, EMDR).
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Le CPT constate, en mai 2022, dans l’institution correctionnelle d’Aruba (Korrectie Instituut Aruba – KIA), que les mineurs peuvent rester la plupart de la journée en dehors de leur cellule et peuvent faire de l’exercice à l’extérieur deux fois par jour pour un total de deux à trois heures. Le programme d’activités organisées est inexistant. L’éducation n’est pas disponible pour tous.
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Le programme de jour actuel consiste en 77 heures d’activités de groupe par semaine. Certains jeunes n’en bénéficient pas car le programme comporte trop de stimuli pour eux. Il n’est pas encore possible de personnaliser le programme. Le programme de jour alternatif comprend moins d’activités et peut être géré avec moins de personnel que le programme de jour actuel.
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Chaque établissement pénitentiaire dispose d’un Comité de surveillance (Commissie van Toezicht). Celui-ci est composé de membres de la société civile et doit “permettre une surveillance par des personnes extérieures à la prison, offrant au monde extérieur un regard sur cette institution totale”. 1
Il participe aux réunions du MNP en tant qu’“associé”.
L’Institut néerlandais des droits de l’homme (Studie- en Informatiecentrum Mensenrechten, SIM) s’attache également à l’observation des conditions de détention.
Jacobs, P., “The Development of Rechtsburgerschap of Prisoners: A National and European Perspective”, 2015, p. 386. ↩
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Le CPT constate, en mai 2022, l’établissement d’un comité de supervision pour chaque établissement pénitencier afin de les visiter régulièrement. Chaque comité soumet un rapport annuel avec les observations les plus importantes.
Tous les établissements, quartiers ou locaux peuvent faire l’objet d’un contrôle de la part du MNP
Les établissements pénitentiaires des Caraïbes néerlandaises ne relèvent pas toutefois du champ d’application de l’OPCAT/MNP. Le Conseil de l’application des lois (Raad voor de Rechtshandhaving) ne fait pas partie du mécanisme national de prévention. Il surveille les établissements pénitentiaires des Caraïbes (Bonaire, Curaçao et Sint Maarten). Aruba ne relève pas de son mandat. L’île a parfois demandé à l’Inspection générale de la justice et de la sécurité (Inspectie Justitie en Veiligheid) de contrôler les conditions de détention de l’établissement situé sur son territoire.
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Le CPT constate, en mai 2022, que depuis leur dernière visite en 2016, le MNP néerlandais n’a toujours pas de mandat pour visiter les lieux de privation de liberté dans la région caribéenne du royaume. Malgré des consultations avec le conseil d’application de la loi pour instaurer une certaine coopération dans les Pays-Bas caribéens, les autorités néerlandaises maintiennent leur déclaration sur l’exclusivité de l’application territoriale de l’OPCAT à la région européenne du royaume.
Les violences entre personnes détenues font l’objet, par établissement, d’un registre tenu à jour
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Le CPT constate, en mai 2022, qu’aucun registre sur les actes de violence entre personnes détenues n’est tenu dans l’institution correctionnelle (Korrectie Instituut Aruba – KIA) d’Aruba. Ces actes ont cependant diminué depuis la dernière visite du CPT en 2014.
Dans la prison de Point Blanche à Sint Maarten les incidents sont enregistrés par le personnel. Pour prévenir les actes de violence entre personnes détenues, la prison fait en sorte que les membres de gangs rivaux ne soient pas en contact et mettent en place des sanctions disciplinaires si besoin.
Toute allégation ou tout soupçon de mauvais traitement infligé à un détenu est enregistré
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Le CPT constate, en mai 2022, qu’aucun registre sur les actes de maltraitance sur personne détenue n’est tenu dans l’institution correctionnelle (Korrectie Instituut Aruba – KIA) d’Aruba ainsi que dans la prison de Point Blanche à Sint Maarten. L’information n’est disponible que dans des dossiers individuels ou dans des dossiers de discipline.
L'administration pénitentiaire propose des activités aux personnes détenues
oui
Le droit aux activités et à du temps à l’extérieur de la cellule est garanti par l’article 49, paragraphe 1, de la Pbw. Ce temps d’activités ne doit pas être inférieur à six heures hebdomadaires.
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Dans la prison semi-ouverte de Dordrecht, les personnes détenues détiennent les clés de leurs cellules et peuvent se déplacer librement. Le programme plus permet aux personnes se comportant bien de bénéficier de cinq heures supplémentaires d’activités hors cellules par semaine, d’une heure supplémentaire de visite familiale et de plus d’opportunités en termes d’éducation, de travail et d’activités de réintégration.
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Le CPT constate, en mai 2022, que dans le centre de détention de Rotterdam, le personnel manque et les programmes d’activités pour les personnes détenues sont pauvres.
Dans l’institution correctionnelle d’Aruba (Korrectie Instituut Aruba – KIA), les activités sont insuffisantes et la majorité des personnes détenues ne fait rien de ses journées.
Dans le centre de détention et de correction de Curaçao (SDKK), dans l’unité de haute sécurité (EBA), les personnes détenues n’ont aucun accès à des activités. Les personnes bénéficiant d’un régime ordinaire dont la plupart sont des jeunes adultes ont accès à très peu d’activités organisées et passent la plupart de leur temps avec d’autres personnes, à jouer aux dominos ou à regarder la télévision.
Le 14 juillet 2022, le centre de détention de Curaçao informe le CPT que le ministère de la justice alloue plus de financements à l’institution, permettant la mise en place de nouveaux programmes d’activités par des organisations extérieures.
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Le personnel pénitentiaire établit un programme d’exécution de la peine pour chaque détenu.
Ce programme détaille l’organisation de la vie quotidienne : travail, activités récréatives et sportives, enseignement et visites. Les personnes détenues travaillent généralement la moitié de la journée. L’autre est consacrée aux autres activités.
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Le nouvel acte pour les pénalités et la protection (Wet Straffen en Beschermen) entre en vigueur le 1er juillet 2021. Le but est de travailler davantage sur les perspectives de réintégration des personnes dès leur premier jour en détention. Cela demande un plan détaillé et individuel pour chaque personne détenue et la collaboration avec des institutions et organisations extérieures comme le service de probation. À la fin de leur détention, les personnes détenues peuvent être placées dans des unités à sécurité limitée (BBA). Les personnes détenues sont éligibles à une sortie conditionnelle deux ans avant la fin de leur sentence et ne sont plus obligées de travailler.
Un exemplaire du règlement intérieur est mis à disposition des personnes détenues
oui
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Le CPT constate, en mai 2022, qu’une copie du règlement intérieur de la prison est disponible dans toutes les ailes des prisons.
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La majorité des établissements est implantée à l’Ouest du pays où se concentre la plus grande part de la population. L’administration est contrainte, par manque de place, à transférer des détenus à l’Est. Les liens familiaux en sont affectés.
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Le CPT constate, en mai 2022, que les Pays-Bas ne louent plus de prison à la Belgique (Tilburg) et à la Norvège (Norgerhaven à Veenhuizen). Les contrats sont terminés et non renouvelés ou annulés.
Capacité d'accueil des établissements
10 745
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Le CPT constate, en mai 2022, dans le centre de détention et de correction de Curaçao (SDKK), que la capacité totale de 684 places est réduite à 440 dû aux conditions matérielles déplorables.
Dans la prison de Point Blanche à Sint Maarten, aucun registre n’est gardé concernant le nombre de personnes détenues et aucun chiffre n’est disponible.
La peine peut être aménagée en cours d'exécution
Les prisonniers exécutant une peine d’emprisonnement d’un an peuvent demander une libération conditionnelle après avoir effectué six mois et un tiers de la peine résiduelle. Les personnes condamnées à une peine supérieure à un an d’emprisonnement doivent purger les deux tiers de leur peine. La liberté conditionnelle prend fin à l’issue de la peine initiale (minimum d’un an).
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Les peines d’emprisonnement d’un à deux ans ouvrent la possibilité d’une libération conditionnelle après un an et un tiers de la peine résiduelle. Par exemple, pour une peine d’emprisonnement d’un an et neuf mois, la libération conditionnelle peut être accordée après un an et trois mois.
Depuis la réforme du 1 juillet 2021, les peines d’emprisonnement de plus de deux ans ouvrent la possibilité d’une libération conditionnelle une fois les deux tiers de la peine exécutée, avec un maximum de deux ans. Par exemple, pour une peine d’emprisonnement de neuf ans, la libération conditionnelle peut avoir lieu au bout de sept ans. Avant la réforme, le maximum de deux ans n’était pas prévu. La libération conditionnelle pouvait donc être accordée après six ans pour une peine de neuf ans.