Contact avec l'extérieur

Toutes les personnes détenues disposent d’un droit de visite

oui

La Règle pénitentiaire 35 impose que les personnes condamnées bénéficient, deux fois par mois, d’une visite d’une heure. L’une d’elles au moins doit avoir lieu le week-end. Le chef d’établissement peut suspendre temporairement ce droit lors d’un placement à l’isolement et quand il estime que le comportement de la personne l’exige.1

La personne en détention provisoire peut recevoir “autant de visites qu’elle le souhaite dans les limites et aux conditions que le Secrétaire d’État peut prescrire, soit de manière générale, soit dans un cas particulier” (Règle pénitentiaire 35).

Les visites des proches (social visits) exigent un permis. Elles sont de deux ordres : la visite à l’admission, autorisée dans les 72 h suivant l’incarcération, et les visites ordinaires.

Le permis peut être demandé en ligne, sur le site du gouvernement, ou par appel téléphonique à l’établissement. Le visiteur communique le nom de la personne visitée, son numéro d’écrou et sa date de naissance. La personne visitée fait mention du nom du visiteur sur sa liste autorisée. Le visiteur présente, à son arrivée, une photo d’identité.1

Le permis de visite s'obtient

en moins d’une semaine

Le site du gouvernement informe les personnes programmant leur visite en ligne qu’un courriel de confirmation leur est envoyé dans un délai d’un à trois jours.

Personnes autorisées à la visite

toute personne

L’établissement est tenu de proposer un espace de visite aussi “détendu et informel” que possible. Celui-ci doit disposer d’installations décentes, toilettes, espace de change pour les bébés… Des casiers sont mis à disposition des visiteurs pour y disposer en sécurité tout objet interdit en détention. Des aliments à prix raisonnable (en-cas, repas, boissons chaudes ou fraîches…) sont disponibles à l’achat. Ils doivent être adaptés à la diversité des régimes alimentaires religieux, culturels ou diététiques. Le nombre de visiteurs adultes est limité à trois pour un même détenu. Ce nombre ne l’est pas pour les enfants d’un même parent détenu.1

Les visites s'effectuent sans dispositif de séparation

oui

Des visites avec dispositif de séparation peuvent être imposées pour prévenir l’introduction de produits illicites ou d’autres faits susceptibles de remettre en cause “le bon ordre et le contrôle de l’établissement”.1

Les personnes détenues sont autorisées à recevoir la visite de leurs enfants ou de mineurs proches

oui

Les établissements sont tenus de proposer aux enfants des équipements adaptés et des jeux. Des visites particulières sont parfois autorisées dans certains établissements à l’occasion d’événements familiaux.1

Les visites conjugales sont autorisées

non

Les visiteurs peuvent apporter des objets ou des biens autorisés. La circulaire PSI 16/2011 en définit la liste. Sont interdits les objets “indécents ou obscènes, constituant une menace pour la sécurité de l’établissement ou écrits en langage codé”.

Le visiteur a l’interdiction de faire sortie toute production écrite d’un détenu destinée à la publication et d’en obtenir une rémunération.1

L’établissent affiche en plusieurs langues et en faisant usage de pictogrammes, dans le secteur réservé aux visites, les informations utiles et la liste des principaux objets interdits.2

  • Victoria Atkins, ministre des Prisons et des Services de probation, annonce le 25 mai devant la Chambre des communes que les “familles et amis peuvent envoyer des livres à leurs proches détenus – soit directement soit via des prestataires approuvés par l’administration”. Cette annonce fait suite à l’interdiction de certaines prisons de livres qui n’étaient pas envoyés via des prestataires approuvés. Depuis le début de la pandémie de covid-19 en 2020, les familles n’étaient plus autorisées à envoyer de livres à leurs proches détenus. Victoria Atkins affirme que les prisons concernées ont été rappelées à l’ordre.

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    08/06/2022
    / Inside Time

La législation et les politiques en vigueur ne prévoient pas le placement des personnes détenues dans un établissement situé près du lieu de résidence de leurs proches. Quelques mesures sont cependant prises pour assurer le maintien des liens familiaux des personnes éloignées. Les condamnés peuvent demander un transfert temporaire dans un établissement proche. La durée de ce placement ne peut excéder celle de 26 visites réglementaires. La personne détenue a dû renoncer à son droit de visite pendant les douze mois précédant le rapprochement.1

L’échange de courrier est autorisé

oui, sous conditions

La correspondance avec une personne ou un organisme peut être, à la discrétion du directeur de l’établissement, interdite (au titre de la Règle pénitentiaire 34). Une telle interdiction est possible s’il existe une “raison de croire que la personne ou l’organisme concerné prévoit ou mène des activités représentant une véritable menace pour la sécurité ou le bon ordre de l’établissement ou d’autres établissements”.1

Le nombre d’envois autorisés dépend du type de lettre :

  • statutory letter : le nombre hebdomadaire de ces lettres est fixe et celles-ci ne peuvent être interdites à titre de sanction. Les frais d’envoi sont à la charge de l’État.
  • priviledged letter : correspondance confidentielle entre une personne détenue et son avocat, un magistrat ou toute autre personne ou organisme autorisé
  • special letter : lettres supplémentaires dont l’envoi est permis dans un certain nombre de circonstances particulières

Le nombre d’envois dépend également du statut du prisonnier, condamné ou non. Se référer à la circulaire PSI 49/2011 pour plus de détails.

  • La prison pour hommes de catégorie C The Mount, à Hertfordshire, ne devait recevoir que des cartes ou photographies de la part des familles envoyées via des prestataires préalablement approuvés par l’administration. Cette décision devait être effective à partir du 20 juin et faisait suite à un nombre de cartes imprégnées dans le “Spice” (aussi appelée “drogue du zombie”). Le gouverneur Paul Crossey publie une lettre sur le compte officiel Twitter de l’établissement informant les familles des instructions à suivre pour envoyer leurs lettres. Il justifi cette mesure par l’inquiétude grandissante de “la menace présentée par les substances psychoactives”. Les familles dénoncent cette pratique “cruelle” et appellent la prison de Mount à reconsidérer sa décision. Le tweet du gouverneur a depuis été retiré et aucun changement ne sera finalement opéré, affirme le ministère de la Justice.

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    07/06/2022
    / Daily Mail

L’échange de courrier est soumis à un contrôle

oui

La plupart des courriers reçus ou envoyés sont soumis au contrôle du personnel.1 “Toute lettre ou autre correspondance à ou d’un prisonnier peut être lue, écoutée, consignée, enregistrée ou examinée par le directeur de l’établissement. Ce dernier peut, à sa discrétion, intercepter ou interrompre toute lettre ou autre correspondance si son contenu est répréhensible ou si elle est d’une longueur inhabituelle” (Règle 34.4).

Se référer à la section Legal and confidential mail (“courriers légaux et confidentiels”) de la circulaire PSI 49/2011 pour connaître la liste des organismes et individus bénéficiant d’échanges confidentiels.

L’échange de courrier sous pli fermé est autorisé

oui

Tout courrier peut être contrôlé. Le directeur de l’établissement peut ouvrir une lettre juridiquement confidentielle s’il a “des motifs raisonnables d’estimer qu’elle est accompagnée d’objets illégaux, qu’elle n’est pas véritablement la lettre d’un conseiller juridique, ou que son contenu remet en cause la sécurité de l’établissement, la sécurité d’autrui ou est, de quelque manière que ce soit, criminel.”.1

La réception de colis est autorisée

non

Les proches ou membres de la famille des personnes détenues ne sont plus autorisées à leur faire parvenir des objets, par voie postale ou au cours de visites.1 Une autorisation exceptionnelle peut être accordée. Les proches sont tenus, avant d’acheter ou d’envoyer quelque objet que ce soit, d’obtenir l’autorisation du personnel de l’établissement.2


  1. Voir le site de Prisoners’ Families Helpline 

  2. ministère de la Justice, Staying in touch with someone in prison (“Garder le contact avec une personne détenue” (en anglais) 

La correspondance par e-mail est autorisée

non

Certains établissements donnent accès au service Email a prisoner. Le message expédié est imprimé et transmis à la personne détenue par le personnel. Chaque courriel coûte 40 pence (0,45 centimes d’euros). Les prisonniers sont autorisés, dans certains établissements, à répondre également via Email a prisoner.1

Les personnes détenues sont autorisées à passer des appels vers l’extérieur

oui

Le temps d’appel autorisé est normalement supérieur à deux heures par jour.
Il est possible, en utilisant le service Prison Voicemail, d’échanger des messages vocaux avec un prisonnier.

Les personnes détenues sont autorisées à appeler

les proches

Les personnes détenues disposent, sur autorisation, d’une liste d’appels téléphoniques. Cette liste comprend jusqu’à 20 numéros personnels et 15 numéros juridiques et confidentiels.
Elles peuvent, outre ces 35 numéros, joindre d’autres organismes : l’association Prison Reform Trust, les Samaritans, le médiateur des prisons et de la probation (PPO), l’association Crimestoppers, les tribunaux et le palais de Westminster, siège du Parlement.
Les prisonniers n’ont pas accès à des numéros professionnels, sauf pour communiquer avec des membres de leur famille ou leurs proches.

Les téléphones sont situés

  • sur les coursives
  • en cellule

Des téléphones sont désormais présents dans les cellules de certains établissements. Le coût des communications est moindre. Les liens familiaux en sont facilités.1 Le gouvernement britannique annonce, en 2018, un plan de sept millions de livres (près de huit millions d’euros) destiné à étendre la pose de téléphones en cellule. Ce plan prévoit aussi l’installation de kiosques numériques destinés à formuler les demandes de visite et autres tâches similaires.
Le gouvernement indique, en 2021, que toutes les prisons fermées pour femmes sont équipées de téléphones en cellule.2


  1. Prison Reform Trust, Bromley Briefings Prison Factfile, automne 2018, p. 54. 

  2. Inside Time, In-cell phones at all women’s prisons, octobre 2021 (en anglais). 

  • Parmi les établissements fermés gérés par l’administration pénitentiaire, 86 % disposent de téléphones dans les cellules.

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    01/12/2022
    / InsideTime

Le coût des appels est conforme aux prix du marché

non

Un appel de 30 minutes vers une ligne fixe coûte, les jours ouvrés, £2,75 (environ 3,15€). Un appel vers un portable coûte £6,12 (7€). Un appel de 30 minutes d’une cabine publique coûte, à l’extérieur, 60 pence (70 centimes d’euros).1


  1. Inspection des établissements pénitentiaires, Life in prison: Earning and spending money - (La vie en prison : gagner et dépenser de l’argent), janvier 2016, p. 7 (en anglais). 

  • Les téléphones sont fournis par l’entreprise privée BT. Elle prend en charge les coûts de mise à disposition des téléphones et perçoit en contrepartie les bénéfices des appels. Les coûts des appels téléphoniques se répartissent comme suit :

    • 3,10 centimes par minute vers un téléphone fixe (en semaine)
    • 2,75 centimes par minute vers un téléphone fixe (week-end)
    • 6,88 centimes par minute vers un mobile (en semaine)
    • 4,50 centimes par minute vers un mobile (week-end)
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    12/01/2022
    / InsideTime

Les appels téléphoniques font l’objet d’écoute

oui

Les appels font l’objet d’écoutes et d’enregistrements par le personnel pénitentiaire. Les appels destinés aux avocats ou à des organismes listés par la Règle 39 ne font pas l’objet d’écoutes.

L’usage du téléphone portable est autorisé

non

Les personnes détenues et leurs correspondants ont accès à un dispositif de vidéoconférence

non